Moustaches, synthés et Pop Art Suisse : Yello

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Troisième album du groupe (et dernier produit en compagnie de Carlos Perron, tape operator, dont le rôle est désormais réduit puisque le groupe s'est muni des sampleurs Emulator et Fairlight), "YGSYTAE" est un véritable bijou de musique électronique du début des années 80. Utilisant de manière combinée technologie digitale (samples et Fairlight à pleine balle) et analogique (boites à rythmes & synthés en tout genres), Yello parvient à créer un excellent album de synthpop, aux accents proto-house sur certains morceaux... Une perle comme il est rare d'en trouver deux !

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Suite au départ de Carlos Peron, Boris Blank, principal compositeur et arrangeur du groupe, décide de changer de formule musicale. Désormais à 100% basée sur le Fairlight et tout autre sampleur, la musique de Yello se veut pop, dansante et effrontée. "Oh Yeah" devient un tube, et permet au duo de se faire connaître durablement, portant "Stella" vers une audience que le groupe n'aurait pas pu avoir auparavant. Grosso modo, le son Yello se trouve durablement changé et va globalement rester le même pour les dix années suivantes.

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Pour leur deuxième album, le trio qui compose Yello décide d'expérimenter dans la même veine que pour "Solid Pleasure", l'album précédent sorti un an plus tôt. On retrouve donc une alliance étonnante de rythmes sautillants, de lignes de basses et de synthés primitifs ainsi que les vocals de Dieter Meier et Carlos Perron qui se font de plus en plus présents. L'avantage par rapport à l'album précédent, c'est que "Claro Que Si" possède un groove et une homogénéité qui en font sa force. Pour un disque de 1981, Yello prouve a nouveau qu'il est tout à fait possible de faire une musique électronique novatrice et inattendue.

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Alors qu'on pensait le groupe mort après leur dernier album (le décevant "Zebra" en 1994), Yello revient à la charge avec un son nouveau. Désormais considérés comme les pères officiels (aux côtés d'autres groupes) de la techno, Yello décidé d'embrasser pleinement ce postulat avec cet album aux sonorités trance, ambient et goa, qui crée la surprise chez les fans du groupe. "Pocket Universe" est un monument de techno/trance music, et garde toujours les gimmicks propres au groupe (samples, voix de Dieter Meier).

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Avec "Flag", leur sixième album, Yello asseoit définitivement la formule musicale introduite sur "Stella" : grooves funkys, lignes de basses rondes, cuivres & guitares (samplés ou non) et ritournelles en spoken words prononcées à toute vitesse par Dieter Meier. "Flag" est selon moi le meilleur disque de leur seconde période, passant des grands tubes (les excellents "The Race" et "Tied Up") à des choses plus douces et posées ("Alhambra", "3rd Of June").

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Après la création de Yello, les trois membres passent le clair de l'année 1979 et le début de l'année 1980 à jammer et inventer une musique à partir de synthés, de batterie (électronique ou non) et de bandes magnétiques. Le résultat ? "Solid Pleasure", une sorte d'album synthpop primitif qui n'est pas sans évoquer les premiers Human League. Le disque n'est pas avare en moments catchy, comme le prouve "Bostich" qui apportera un petit succès d'estime au groupe (avant d'être remixé en 1985 pour actualiser le titre au nouveau son du groupe).

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Se retrouvant en plein milieu de la vague techno/house qui secoue l'Europe entière à partir de la fin des années 80, Yello décide d'inclure des rythmes house à leur musique. "Baby" reste tout de même la suite logique de "Stella" ou "Flag", avec des rythmes plus prononcés. Le principal reproche qu'on peut faire à ce disque, c'est qu'il manque d'originalité et de renouveau, même si certains titres comme "Jungle Bill" font mouche pour leur justesse et leurs grooves.