Chefs d'œuvre crépusculaires

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S'éloignant du post-rock pour un rock électronique expérimental, "From Somewhere Invisible" est un album boueux, sombre et mélancolique, sorte de cocon entre l'éveil et l'endormissement en même temps qu'il exprime une souffrance, une inquiétude, ou encore la résignation et le plaisir au combat. Il en sort cette atmosphère grise et saturée, quasi-fantastique, que le groupe Oiseaux-Tempête déploie avec une lenteur maîtrisée pour un rendu unique.

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Composé par Autism qui joue ici aussi bien sur les tableaux du post-rock que du post-metal voire du sludge, dark ambient et genres apparentés, cet album constitue un hommage à un adolescent mort et toute la souffrance qui y a précédé. En résulte un album cathartique mais éprouvant, aussi élégiaque qu'impitoyable.

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Je n'ai jamais aimé les vocaux féminins clairs et enjoués, les trouvant trop omniprésents dans la soupe qu'on me faisait subir à la radio du bus scolaire. Ici, on en est à mille lieues, avec une voix bien country qui sait se briser amèrement ou se maintenir, fragile et plus pure, dans cette compilation de GOLD, groupe de dark rock inspiré d'à peu près tout ce qui se passe dans la scène post. Envoûtant, parfois un peu tapageur, mais certainement pas oubliable, cet album cumule les montées en puissance comme les instants de tristesse et d'incertitude. Et nous emporte comme une lame de fond.

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Post-rock/metal alternant entre électronique et symphonique, parsemé de vocaux vibrants d'émotions, plein d'envolées lyriques, "Funeral Garden" est un disque qui se résume en un seul mot et en laisse pourtant voir tellement d'autres : élégiaque. On alterne entre pureté et effroi dans des hauteurs vertigineuses si souvent recherchées mais si rarement trouvées dans le genre ; une magnifique pépite méconnue.

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Plus anecdotique que les autres, mais certainement méritant, "Doomsdayer's Holiday" constitue le disque le plus noir composé par Grails, groupe de rock psyché mélancolique lorgnant vers le prog. Habituellement très marqué par un orientalisme baroque et rêveur, le groupe bascule ici vers un horizon plus sombre voire industriel, relevé par quelques passages planants et harmonieux ainsi que des influences de jazz comme de country. Entre spleen et idéal, une contemplation évoquant autant la bande-son d'un western que d'un polar ou d'un film d'horreur.