Chronologie / Rancid
Si je devais lister les artistes / groupes qui ont changé ma vie , Rancid arriverait en première place avec Sum 41. Ils dégagent une telle personnalité, les chansons sont tellement variées et Tim Armstrong, Lars Frederiksen et Matt Freeman sont tellement iconiques que je pense écouter tout ce qu'ils ...
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créée il y a environ 3 ans · modifiée il y a plus d’un anOperation Ivy (1991)
Sortie : 1 juillet 1991 (France). Rock, Punk, Ska
Compilation de Operation Ivy
VinnieJones a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Premier groupe de Tim et Matt et la sève de Rancid est déjà là. D'ailleurs on verra au fur et à mesure des albums et projets que quelque soit la direction artistique prise par le groupe ils ont une identité tellement forte (surtout Tim) qu'elle se retrouve quel que soit le style musical, même chez des artistes pour lesquels ils n'ont simplement contribué qu'à l'écriture (The interrupters, et même Pink). Dans Operation Ivy ça se traduit par une énergie et une bonne humeur de chaque instant , malgré la lourdeur de certaines thématiques abordées. On a un concentré de la vie de jeunes paumés dans le Berkeley de la fin des années 80, le sentiment d'une oisiveté innocente prise en étau entre les obligations morales dictées par la société et la tentation de plonger dans les drogues dures ou l'alcool. A ce titre les textes sont toujours écrits avec le plus grand des sérieux, même les morceaux les plus légers ("Bombshell"), et il y a quelques saillies particulièrement bien senties et toujours d'actualité sur la société de consommation ("Artificial life"), sur les tafs de merde ("Healthy Body") ou sur la police ("Officer"). Le phrasé oscille entre le hardcore et le hip hop, les morceaux entre le punk, le ska , quelques morceaux proches du hardcore 80's sans jamais être trop lourd ("Sleep long", "Hoboken") et il y a de véritables hymnes qui m'avaient mis une énorme tarte dans la gueule quand j'étais gamin et qui sont toujours formidables à écouter aujourd'hui ("Unity"). Il y a un sentiment de bordel maîtrisé absolument fascinant, l'impression que certains aspects sont quasiment improvisés et pourtant tout est parfaitement à sa place. En addition du duo de Rancid, et même si je n'ai rien écouté d'autre de lui pour l'instant, Jesse Michaels arrive à insuffler quelque chose d'unique, entre une écriture à la Bad Religion ("Artificial life") mais sur des phrasés vraiment modernes pour l'époque entre le ska et le rap. Une étoile filante , probablement la plus belle que j'ai jamais vue.
Rancid (1993)
Sortie : 10 mai 1993 (France). Rock, Punk
Album de Rancid
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
+2/
Je pense que ma très sévère précédente note (5/10) résume assez bien mon rapport à ce premier album de Rancid. Un sentiment de réel brouillon, de quête d'identité et surtout un véritable retour en arrière par rapport à ce que Freeman et Armstrong ont proposé avec Opération Ivy. A ce titre je pense que ça résume assez bien à quel point l'importance de Jesse Michaels sur Opération Ivy, tant dans l'ambition musicale et ce côté sans limite ni frontière, que dans les textes et leur justesse. Ici on a un street punk incisif et aux refrains parfois bien troussés, mais les morceaux ont tous tendance à se ressembler au delà des refrains. Le phrasé si particulier de Tim Armstrong, empli de rage tout en restant très lancinant, arrive à trouver quelques couplets à la hauteur de ce que le groupe produira par la suite. Quant à Freeman, si sa performance à la basse est tout bonnement hallucinante d'inventivité, il faut bien avouer que son chant guttural n'est pas forcément très agréable à écouter et peut plomber certains morceaux dont les refrains auraient mérité un peu plus de punch ("Unwritten rules"). Heureusement ce point sera corrigé dès l'album suivant, et on retiendra quand même de ce premier effort quelques purs tubes ("Rats in the hallway", "Hyena") et un manque de prétention qui rend l'écoute quand même assez agréable.