Joyeusetés cinématographiques 2017

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L'ambiance est soignée et le jeu des acteurs franchement propre, le tout donnant au film son aspect bas et lourd qui nous pèse comme un couvercle, à croire que ce sont les spectateurs les réels Prisoners. Oui parce que y'a ça aussi, le film à comme toile de fond le labyrinthe (pas exploité à fond certes) et c'est super chouette. Découle de ce dernier tout un joli travail sur la duplicité et l'itération (deux familles, deux enquêteurs, deux suspects...), travail jamais trop insistant et donc parfaitement subtil au visionnage.

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Franchement sympa pour un Star Wars, enfin meilleur que le VII quoi. Bon ça reste un Star Wars et c'est loin d'être une révolution du genre, mais c'est un peu plus sombre (même si on ne voit toujours pas de sang) et un peu différent de ce dont on a l'habitude. Et puis ça rompt un peu avec le coté manichéen et gnangnan de la saga.

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Je veux bien que ce soit un des premiers slasher hyper (donc ça participe à transformer les codes en clichés) mais après c'est pas Halloween non plus quoi. En terme de mise en scène surtout c'est assez pauvre...bon quelques trucs intéressants mais ça pourrait être tellement mieux et plus viscéral. Le rythme lui même est assez fatiguant et la tension est assez maigre.
Bref n'étant pas un gros consommateur de ce genre je suis assez peu impressionné.

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Théâtre filmé façon huis clos, petit exercice de style pour Polanski qui se laisse aisément regarder mais sans jamais prendre de risque. Carnage possède de bonnes idées (l'idée d'une parodie de tribunal incarnée par les parents et tout ce qui en suit) mais souffre un peu de ses propres ficelles. Bon ça s'assume comme cadre petit bourgeois new yorkais mais ça reste assez creux sur le long terme (d'ailleurs le film ne tiendrait pas sur plus de 1h20 je pense).

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J'étais moyennement motivé à le voir mais finalement c'est un bon moment. J'avais surtout peur d'un Into the wild like et force est de constater que ça va un peu plus loin... enfin pas plus loin mais y'a moins de dogmatisme et un peu de recul. Ce n'est pas non plus la fable révolutionnaire que vendait la ba mais ça à le mérite d'être particulièrement drôle et très léger.
Je suis mitigé sur certains moments (le début par exemple) et d'autres détails mais je dois avouer que d'autres sont particulièrement amusants (le Noam Chomsky day quoi).

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Rien que le titre en français est hilarant.
Brain Damage, est un film mi-figue mi-raisin (je suis team figue), c'est un trip d'humour noir super kitsch et assez douteux (très) par moments. C'est une succession de métaphores salaces mais juste pour le délire visuel et auditif qu'est le film ça vaut le coup. C'est un petit OVNI-bis qui, pris avec beaucoup de recul, se révèle assez savoureux... et puis merde ça sent les années 80'

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Sans doute pas mon Kurosawa préféré, mais peut être l'un des plus singuliers dans l'ensemble de son oeuvre. C'est à la fois socialement très acide (tout se passe dans un bidonville en marge) et en même temps super burlesque par moments. On oscille entre un film très sombre et un très léger, et on passe de viols incestueux à des beuveries décalées sans réel transition. C'est d'ailleurs ce qui fait le sel du film, son aspect perpétuellement dans la marge, tout comme ses personnages. Finalement le récit suit un peu le parcours de ce tram fantôme, alternant entre les vies sans réel liens, et pourquoi pas?
Et puis la B.O est une merveille de simplicité.

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J'avoue que je découvre un peu Carax avec Holy Motors du coup je n'ai pas vraiment de recul vis à vis de son oeuvre dans sa totalité... mais passons.
On peut reprocher pas mal de truc à holy Motors mais sans doute pas d'avoir vraiment un charme fascinant et mystérieux, la succession de portraits (ou c'est l'absence de visage que l'on ressent pourtant) pose de vrais questions, tant d'ordre social qu'esthétique. Certains passages sont particulièrement réussis les autres simplement déroutant (ce qui reste une réussite).

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Dans celui-ci, un avion furtif est tombé entre les mains de terroristes qui veulent lancer des gros missiles avec. Sauf que pas de bol, Steven a été envoyé par l'US Air Force pour aller le récupérer. Du coup on à le droit à des parodies d'Afghanistan, des combats au couteau (très important dans l'esthétique Seagalienne), des images d'avions de chasse piqué à l'INA (je pense) et un joli plan de fin sur un drapeau 'ricain.

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Le film évite quand même assez bien l’écueil des docu/fictions/biopics de ce genre. S'il y a des défauts, l'angle d'approche à le mérite de l'originalité et le jeu sur la fiction est quand même assez chouette par moments. Et puis c'est amusant de voir comment chaque acteur décide de jouer Dylan, que ça passe par la diction, le look, la gestuelle...

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Hors Limites est un grand moment dans la carrière de Steven puisqu'il est marqué par le choc avec le racteur DMX ! Dans celui-ci, Steven essaye de faire malgré tout son job de flic, entre policiers corrompus,trafiquants de drogue et justiciers solitaires.
Je retiendrai des blagues très mal traduites (bitch devient "sale nègre"), un pistolet qui tire comme un uzzi et des morts rigolotes.
Un beau moment de multiculturalisme.

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J'arrive un peu après la guerre, et je dis peut être ça parce que je m'attendais à mieux mais je suis assez déçu.
Enfin je suis surtout partagé, d'un coté c'est agréable de voir un film qui ose sortir des habituels schémas et qui, dans son pitch même, essaye des trucs (l'idée de base est quand même franchement intéressante). Après, j'ai l'impression que le film est un peu à l'image de ces cercles, il se mort la queue et finit par retomber dans les clichés qu'il essayait désespérément d'éviter
(SPOILER: les voyages dans le temps et les twist à la zob par exemple).
Il y a tellement mieux à faire avec 7 tentacules...

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Bon même avec le délire grosse bestioles contre guerriers du tur-fu... ben c'est une blague.

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Le principe est pas révolutionnaire mais on sent une vraie maîtrise des codes (dans la musique, la mise en scène, les interviews, les tenues et autres clichés) du genre que ça en devient un régal. En plus de tout ça, bon c'est pas très sorcier, c'est super référencé et ça parlera forcément aux anciene(ne)s collégien(ne)s que nous fûmes. Voilà tout, c'est un régal en terme de parodie et ça fait beaucoup de bien de voir de la dérision sans qu'elle soit synonyme de mépris.

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L'humour noir c'est plus difficile que ça en à l'air, faire des blagues sur les juifs et les handicapés ça ne suffit pas... visiblement Jérémy Ferrari se contente de la facilité et c'est fort dommage. C'est pas désagréable mais franchement attendu et (à part 2-3 vannes) pas hilarant pour autant.

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Finalement presque plus propre que le premier... enfin pas au niveau du scénario. (et sur le reste non plus)

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Sans réelle surprise. Des animations parfois sympatoches et parfois beaucoup moins, des chansons assez médiocres, de la symbolique pas très subtile et un ton assez convenu... Cela dit le film possède un charme certain (surtout quand on grandit avec j'en conviens) et il a quelques scènes assez dingues (comme celle des chats rouges qui perdent leur tête). Donc on oscille entre le film familiale classique et la fantasy loufoque...

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Si j'étais assez dubitatif sur le début du film, la suite remonte le niveau et on retrouve le charme du premier Tetsuo dans la dernière partie. Après le film essaye de ne pas se cantonner à la copie du premier, avec l'ajoute de couleur (l'étalonnage passe très bien), le scénario qui essaye de faire sens (ce qui est presque dommage face au chaos qu'était Tetsuo 1)...
A mon gout ça manquait un peu des merveilles d'animation foisonnante que proposait le premier mais le montage reste toujours viscéral pour compenser.

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La façon de traiter son cadre, de filmer le Bronx et d'y faire évoluer ses personnages est quand même bien fichue. Au delà de cela, le personnage de Serpico avec son allure christique et ses look improbables est parfaitement maîtrisé. Peut être pas le Lumet que je retiendrais mais tout de même plein de qualités.

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Revu. Note inchangée.

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C'est peut être un peu au dessus des productions Marvel du moment mais c'est loin de mériter la petite hype qu'il a reçu. Même si y'a des jolies couleurs et des tripes kaléido-inception toussa toussa, ça laisse quand même de la place au onsféchié des familles. Et puis le délire mystique est tellement bâclé qu'il se révèle bien plus prétexte qu'autre chose.
C'est peut être plus osé que le reste des machins mais rien de transcendant... et puis merde faut arrêter avec les time-loop à la bonne franquette.

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Le problème avec le cinéma de Woody Allen c'est qu'au plus on l'approche, au plus on réalise que celui-ci stagne. Les difficultés des relations hommes/femmes, les blagues freudiennes, les saillies mordantes, la bourgeoisie new-yorkaise, l'auto-dérision, les références de goût... des thèmes qui forment toujours le même cocktail, frais et acide, mais qui, décliné des dizaines de fois, en vient à donner la nausée. Le cinéma d'Allen se refuse à prendre des risques et se complaît dans son statut de cinéma intellectuel de gauche désabusé, comme chaque personnage qu'incarne Woody...
Si Annie Hall possède encore de grandes qualités (comme Manhattan), force est de constater que le cinéma d'Allen va peu à peu s'enfoncer dans ce qui faisait jadis son charme.

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Herzog fait toujours un très bon boulot, mais il faut avouer que sans la force du jeu de Kinski, ses films manqueraient de quelque chose de crucial. C'est véritablement l'alchimie des deux qui donne leur puissance aux films, et Cobra Verde en est un bon exemple.
On retrouve des motifs exploités dans Aguirre ou Fitzcarraldo (des hommes esclaves de la folie d'un autre) et certaines scènes (comme celle de fin) illustrent cette fatalité écrasante que l'on sent poindre partout chez Herzog (Aguirre, Fitzcarraldo, Nosferatu, Grizzly man...)

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C'est du Burton je vois pas trop quoi dire d'autres... Au bout d'un moment on a quand même l'impression de voir toujours la même popotte, et moi je la préfère à la Sleepy Hollow avec son coté Halloween (même si on y croit pas trop) ou l'aspect conte revisité de Big Fish.
Donc c'est sympathique, on retrouve avec plaisir le gout pour le stop-motion dans certains passages, mais ça ne va pas bien loin non plus. Encore une fois, j'ai conscience que c'est le genre à voir plus jeune.

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La frontière est mince entre la foi, la raison et la folie. Dans Ordet, c'est cette tension qui est au centre, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est parfaitement traité. Que ce soit dans le genre même du film, dans ses personnages principaux ou dans sa tonalité, on oscille entre ces notions, persuadés qu'elles ne sont pas si éloignées l'une de l'autre.
C'est un questionnement sur le miracle et qui va finir par redéfinir totalement la notion de croyance (la foi sincère viendrait-elle des fous et des enfants ?). Tout ça va se retrouver magnifier par le traitement du cadre, jouant sur le caractère iconique (au sens propre) de ses personnages, comme dans de véritables tableaux pieux.

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Boy Meets Girl possède cette magie des premiers film, un charme du regard neuf et du style qui pointe déjà le bout de son nez. Denis Lavant fait sans doute pas mal dans le processus.
On sent déjà un gros travail sur le montage (même en ce qui concerne la bande sonore), un goût pour l'expérimentation, et puis bien sur un sens du dialogue qui n'est pas sans rappeler les premiers Godard. C'est d'ailleurs rempli de petites références

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Sans doute pas un chef d'oeuvre de cinéma j'en conviens, mais je comprends aisément son statut de film culte et l'aura qui l'entoure. C'est plus étonnant que ce que j'imaginais et on sent un aspect assez transgressif (avec autant de guillemets que vous voudrez) surtout dans sa dernière partie, entre une scène assez hallucinée et la fin qui arrête le film dans sa course, sans que l'on s'y attende.
C'est un paysage des états unis qui se dresse miles après miles avec toute la tension sociale qui va avec.
J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec le montage, ça se veut un peu expérimental mais c'est surtout dégueu... enfin ça c'est mon avis.

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Quand le renversement des codes d'un genre (policier dans le cas présent) se traduit par un renversement social, c'est bien que la fiction et le réel ne sont pas si éloignés que l'on pourrait le croire. Le Limier se construit entièrement sur ce motif du jeu, du faux-semblant et de la pantomime, faisant de ses personnages des doubles de doubles. Les marionnettes et autres pantins qui tapissent le manoir, ne sont là que pour nous rappeler que le film n'est qu'une farce de mauvais goût, un "bloody game".
La scène du labyrinthe illustre à merveille le film lui même, une histoire retorse dont les règles sont faites pour ceux qui en ont les moyens.

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Bon après plusieurs Lumet je commence à sentir un goût prononcé pour certains sujets et certaines approches. Lumet a une façon particulièrement lucide d'approcher ce que l'on pourrait nommer "l'héroïsme", il démystifie ces figures (dissidents politiques dans A bout de course, super flic dans Serpico...) et leur intègre une dimension sociale assez travaillée. On passe de la figure au singulier, de l'image au personnage et ça rend sans doute ses films plus percutant, car se refusant à un sur-dogmatisme (quoiqu'on en dise). On sent une volonté de ré-interroger les normes sociales (la mise en doute du verdict dans 12 hommes en colère en est un bon exemple) comme les codes cinématographiques et c'est en plus très bien fait.

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Loin d'être inintéressant et évitant tout de même certains écueils du genre, The Art Life me laisse sur ma faim. Cela dit, difficile de bien parler de la carrière artistique (d'autant plus celle de Lynch) sans sombrer dans la facilité ou le discours creux. L'avantage du documentaire est sans doute de se focaliser sur la carrière de plasticien/photographe de Lynch et de proposer des scènes (trop?) de création dans son atelier. Malgré tout on tombe ici et là dans le storytelling chiant-chiant...