Perdu entre les lignes : 2019

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Fini le 03/01:

Gautier et son style décoré m'ont transporté dans une histoire qui met bien du temps à se mettre en place. Le danger est là, mais il est inoffensif, du moins, le paraît-il. Et c'est long. On est balancé d'une description magnifique a une autre, puis une autre, et cela m'a semblé sans fin.
Après vient la consistance de l'histoire, et c'en est une très bonne. Elle est triste, vraiment triste. L'écrivain joue tout sur l'impossible résolution du mal, excepté dans la douleur d'innocents. L'innocence est damnée dans cette nouvelle.
La figure féminine est réussie, comme toujours avec Théophile Gautier, et assez différente, elle ne fait pas le mal volontairement, mais les émotions sont inconsolables et désolables : bref, la femme est difficilement cernable dans les nouvelles de l'auteur.

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Fini le 06/01.

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Fini le 08/01.

(Toutes les nouvelles de H. P. Lovecraft sont lues en anglais.)

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Fini le 12/01.

En vérité, je ne l'ai pas réellement fini, mais clairement survolé. Grâce à ces contes, on peut penser apercevoir la manière dont étaient orientées les mœurs égyptiennes, ce qui leur importaient.
Au-delà de ça, les contes ne sont pas très inspirants, ils tournent souvent en rond, quelque peu amoraux pour quelques-uns et difficilement lisibles - en français, en tout cas, peut être que les scribes prenaient leur pied en style hiéroglyphique : comment réellement juger?

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Fini le 13/01.

Maintenant, je sais ce que veut dire "poudrerie" et "bête à feu".
Néanmoins, ce livre permet bien une plus belle compréhension de la langue, même si un néophyte en linguistique (comme moi) sera perdu dans la morphosyntaxe et la phonologie.

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Fini le 27/01.

Déçu. Où sont les véritables questions? Les véritables raisonnements? Sans parler de l'extrapolation de certaines théories afin que l'auteur se construise une aisance pour ces futilités.

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Fini le 27/01.

"I am falling into the sky!"

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Fini le 31/01. (trad. Georges-Arthur Goldschmidt)

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Fini le 03/02.

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Fini le 06/02. (toutes les traductions de Poe sont de C. Baudelaire)

Quel plaisir de retrouver Poe, c'est un écrivain brillant et sombrement intelligent. Impossible de s'y tromper. Seulement, la nouvelle n'est pas trépidante - même si intéressante.

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Fini le 09/02.

Cette nouvelle tient bien plus du poème en prose du fait de sa longueur et de son sujet. Et le résultat n'en est que très bon.
L'anglais me reste une langue qui sonne moins bon à mon oreille en matière de poésie - je suis bien plus transporté par le français, ce qui est évident vu que c'est ma langue maternelle; mais lorsque Lovecraft réalise ce style de poésie, l'anglais me devient agréable...

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Fini le 17/02. (trad. Bernard Lortholary)

Ce livre est d'une réelle qualité d'écriture: la dimension olfactive transmise en premier lieu; puis les connaissances artisanales et manufacturières; et, en troisième lieu, l'aspect microstoria de l'œuvre.
Mais ne croyez pas que la fiction et les réflexions soient en reste, Süskind fait preuve d'une réelle imagination romanesque et ironique.

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Fini le 19/02.

En terme purement littéraire, je préfère Weber à Durkheim, moins lourd même si extrêmement touffu, dense.
Les deux écrits que j'ai lu sont différents: l'un tente un essai épistémologique en donnant des méthodes sur une science jeune; l'autre n'a pratiquement de sociologique que la revendication tant se mêle histoire, philologie, théologie, etc. Et c'est ce qui est plaisant avec ce texte: on ne lit pas le mot "sociologie" toutes les deux lignes, la théorie est clairement plus pluridisciplinaire pour se cantonner à la méthode sociologique de Durkheim, mais il est un peu difficile de déceler la méthode wébérienne.

Nota bene: Lire "Les sectes protestantes et l'esprit du capitalisme" si jamais j'en trouve le temps et l'envie.

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Fini le 23/02.

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Fini le 26/02.

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Fini le 27/02.

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Fini le 28/02.

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Fini le 02/03.

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Fini le 05/03.

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Fini le 17/03.

Tocqueville est un analyste politique de génie, avec laquelle il donne une vision historique et sociale des faits démocratiques aux Etats-Unis et, tout de même, aristocratiques en France. Cependant, hormis l'analyse politique, sa pensée reste assez flou (surtout quant au "fait générateur", ce dernier apparaissant comme universel) et l'aspect social reste tout de même primaire. Tocqueville ne s'inscrit au final que dans une description des mœurs (au travers d'explication historique rigoureuse), place la démocratie sur un piédestal (celui du fait générateur) et avertit face à la tyrannie (s'inscrivant, sur ce point, dans la pensée des Lumières).
Sociologiquement, Tocqueville n'est pas un visionnaire.

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Fini le 17/03.

Je ne porte pas Lovecraft dans mon coeur, alors que je le trouvais vraiment talentueux sur les dix premières nouvelles; mais la trente-troisième m'a fait revoir cet écrivain d'un autre œil. Il raconte d'une manière soignée ses histoires bizarres et grotesques, cependant, il n'a pas l'envie (ou autre?) de décrire plus minutieusement les décors, les scènes et c'est ce qui lui manque le plus. Avec, ses nouvelles sont plus noires et morbides comme une rivière boueuse; mais sans, c'est un torrent glacé dans lequel il est impossible de plonger.
Et ce racisme est dérangeant! Peu présent, mais dérangeant.

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Fini le 19/03.

Enfin! Je retrouve le style poësque qui me plait - la beauté obscure, l'éclat blanc sombrant à l'opaque. Éléonora est court, biographique et prophétique pour Poe, cette nouvelle traduit une de ses peurs ; ou est-ce simplement innocent?
Enchanteur et triste…

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Fini le 21/03.

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Fini le 21/03.

Objectivement, je devrais m'autocritiquer sur cet acte-ci puisque je n'ai pas lu l'œuvre parodiée; mais j'avais tout de même les connaissances nécessaires pour comprendre la volonté de l'auteur.

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Fini le 25/03.

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Fini le 25/03.

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Fini le 26/03.

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Fini le 30/03.

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Fini le 02/04.

Histoire de l'art ou histoire socio-politique des Médicis et de Florence?
Assez difficile à dire, mais il en est que le récit souffre d'un manque de clarté et de rigueur. Brion explique et détaille ce qui lui chante, sans objectif précis, il flâne sur l'histoire tumultueuse des Italiens.
Je ne doute pas de sa spécialité, même si les idées historiques sont dépassées, mais j'en suis ressorti avec des connaissances véritablement épars sur les Médicis.

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Fini le 03/04.

La dernière nouvelle d'Edgar Allan Poe. Malgré son sujet, une simple description délicate et gracieuse d'un paysage autour d'un cottage qui éblouit l'auteur de sa beauté artistique, je ne pouvais m'empêcher de penser que "cet écrit pue la mort"; en effet, au vu de la sombre date où l'auteur - intelligent et torturé -, la même année, se retirera du monde des vivants dans une ultime histoire pleine de mystère, celle de sa mort, je n'ai gardé que cette idée en tête toute la nouvelle.
Poe avait fait un éloge à un art où des artistes ingénieux et silencieux donnaient toute leur âme: le jardin-paysage. C'était dans "Le Domaine d'Arnheim". Sachant cet amour puissant pour cet art, et que dans une autre nouvelle, "Éléonora", étrange par la peur traduite par l'auteur au travers d'un décor naturel qui dépérit une fois son amour éteint, on peut penser que ce cottage Landor apparait comme un paradis pour E.A.P.
Les arbres, les pierres blanches dans un lac cristallin, le ciel bleu - un paysage de merveille certes, cependant que l'on ne doit pas à la Providence, mais au génie d'un artiste ; tout est calculé, pensé, sublimé par un esprit génial, minutieux ; qui vit dans le cottage décrit lui appartenant, avec une femme splendide, furtivement décrite mais avec passion ; qui vit dans le tableau qu'il a peint...
Peut-être était-ce les dernières volontés de Poe? - vivre dans un paysage béatifique? - vivre dans son Art?
Seulement, tout s'arrête brusquement, car il ne s'agit que d'une description et qu'Edgar Allan Poe est un orageux réaliste, toujours dans la vraisemblance nette et onirique.