Renaud : Mes chansons préférées de lui

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Quand j'ai découvert le slam, au tournant des années 2000, je me suis dit "Ah ! Mais en fait, Renaud l'a déjà fait !". Un texte tout en poésie, en humour et en autodérision... "Laisse béton, j'démystifie".

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Parce que plus le temps passe, plus ce texte est criant de vérité.
"Il n'y a plus assez de place dans mon cœur pour loger la révolte, le dégoût, la colère"

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Mettre de la poésie dans une vieille voiture qui rouille au fond d'un jardin... La poésie dans les objets du quotidien. Bien avant de découvrir Franis Ponge, les mots de Renaud, à travers ce titre notamment m'ont appris à regarder différemment ces petits riens chargés d'émotions.

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Alors là... J'sais pas pourquoi !

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Question géopolitique. Depuis bientôt trente ans, le monde est-il plus beau ?
"J'en sais rien, j'donne ma langue au chagrin"

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"Et tout au fond d'sa détresse, j'y découvre tellement d'tendresse que même si j'tombe et que j'me blesse, j'dis bonne nuit à ma tristesse". A écouter les soirs de spleen...

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"Dans son bleu de travail y me faisait rêver, faut dire que j'étais jeune, je savais pas encore. Je pensais que le turbin c'était un bienfait... Bienfait pour ma gueule, surtout c'est la mort."
A l'occasion, profites-en pour mater "Attention danger travail" de Pierre Carles.

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Souvenir d'école primaire. Je l'ai chantée à-tue-tête toute petite celle-ci. Je crois que c'est à cause de / grâce à elle que j'aime pas les uniformes. Ou que ce désamour remonte à si loin dans l'enfance.
A noter que j'ai aussi toujours beaucoup aimé l'originale de Boris Vian.

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Encore une fois, un titre criant de vérité et intemporel. Les enfants subissent encore et toujours les idéologies et les tares des adultes qui les entourent. Les enfants meurent à cause des grands... Comment ne pas être touché.e.s en écoutant ce texte qui ne vieillit pas ?

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Parce que finalement, et encore une fois, même si je me répète, les discours n'ont pas changé...

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Une jolie déclaration d'amour, toute en pudeur. Et parce que quand je vais le voir en concert, il y a "un briquet allumé dans [mon] p'tit poing levé"

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Juste parce que quand j'étais petite, et que je ne voulais pas dire "au revoir", je fredonnais ce refrain.

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Je trouve que ce titre évoque parfaitement ce moment vers la fin de l'adolescence. Les désillusions du passage vers "l'âge adulte", leur violence. Cette peur de devenir "un vieux con" et de s'oublier.

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Encore une jolie chanson sur l'adolescence et la difficulté d'envisager l'avenir. Et puis... L'image de cette "deuxième génération", qu'on n'a pas su accueillir, ce moment au cœur des années 80, où "on" s'est bien plantés.
Et... private joke à Slimane.

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Encore une fois, Renaud nous montre toute sa sensibilité... La violence et la haine comme grosse carapace pour le son mal-vivre. Un portrait tout en délicatesse d'un écorché vif.

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Cette chanson, j'ai mis longtemps, très longtemps à l'aimer. Je la trouvais triste, pas loin du pathétique. J'ai mis du temps à apprécier ce texte à sa juste valeur et à ma laisser toucher par ce quotidien de femme seule qui se raccroche ce à pas grand-chose..

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L'insouciance d'une époque que je n'ai pas connu, sur fond de musette... Avec l'accordéon de Jean-Louis Roques

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Encore un bel hommage à ce Paris disparu. Un très joli clin d’œil à Victor Hugo,et à ce minot qui chantait dans les cours d'immeubles.

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Ce rapport ambigu au travail. Celui qui asservit, mais sans lequel on n'est finalement plus grand chose. Un bel hommage au monde ouvrier, aux exploités et à ceux qui luttent pour leur liberté.
"Merde aux hommes et merde à dieu"... Le gimmick de mon adolescence !

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Un joli clin d’œil aux chansons réalistes qui ont bercées l'enfance de ce Titi Parigot. Indissociable de "Gueule d'Aminche".

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La poésie, on en parle ? "il suffit de quelques mots pour toucher le cœur des marmots, pour apaiser de longs sanglots". Bah voilà ! Un peu mon rapport à l'écriture, un peu mon rapport à Renaud, aussi.

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"La souffrance, c'est très rassurant, ça n'arrive qu'aux vivants".
Une chanson touchante et pleine d'humour. Qui donne envie de vivre très vieux et de regarder le monde se décomposer... A écouter en lisant "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" !

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Encore une inspiration née d'un fait divers quelconque. Le deuil, entre les émotions d'un inconnu et l'indifférence des proches. Avec cette phrase magnifique "(...) le bonheur qu'est affaire de médiocre et qui use le cœur".

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Je crois la plus belle chanson antimilitariste et contre la guerre de toujours. Toute en sensibilité et en poésie.

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Encore un bel hymne anarchiste ! Et toujours ce clin d’œil à Paris la belle, la révoltée, la Paris du peuple. "La Commune refleurira". Peut-être pas quand on voit la Société d'aujourd'hui. Mais un petit texte poétique et révolutionnaire qui fait du bien

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Un portrait tout en sensibilité et poésie, comme seul Renaud sait les écrire, de ces jeunes paumés. Une chanson toute en bleu pétrole.

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La poésie du quotidien, on y r'vient. Le portrait de la femme aimée à travers tous ces petits détails (presque) insignifiants agglutinés dans son sac... Un morceau hyper touchant. Mention toute spéciale à la "souris blanche égarée pour les semaines d'amour férié".

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Écrite et composée par un "p'tit gros à rayures qui s'est présenté aux élection, mais qui a été battu. Euh. Abattu plutôt." (Intro - Renaud - Live "Un olympia pour moi tout seul"). Un chagrin d'amour. A la fois drôle et hyper touchant.

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Visionnaire, Renaud ? Je ne sais pas. Mais cette chanson, toute en histoire de cuite et de gueule de bois, elle m'a toujours plu. L'aurait p't-être dû écouter sa mère...

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L'un de ses textes les plus sombres. J'ai mis beaucoup de temps à l'apprécier, à en saisir le sens.