Résumons : Mendelssohn

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Op. 1,2 et 3 (1823) - Les trois quatuors avec piano

15 ans et tout est en place. Un sens mélodique à se damner, une fougue communicative alliés à une rigueur quasi-absolue dans la construction. Aucun mouvement ne sera peut-être destiné à rentrer dans l'histoire, mais impossible de nier le charme irrésistible du monsieur...

https://www.youtube.com/watch?v=CRqM5k1LTLI

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Op. 7 (1827) - Les sept pièces caractéristiques

Felix affine son style, devenant une sorte de caméléon où se mélange et se brouille toutes ses influences, notamment celle du grand Bach, et compose sa première grande oeuvre pianistique : les sept pièces caractéristiques. Ou "une petite pointe de contrepoint dans mon piano romantique.".

https://www.youtube.com/watch?v=GN48aOQRX5o

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Op. 12 et 13 (resp. 1829 et 1827) - Quatuors à Cordes n°1 et 2

N'oublions pas une chose : Felix était un homme de goût. Ainsi lorsque tout le monde s'amusait encore à cracher sur les derniers quatuors de Beethoven (Exemples ici : http://bit.ly/1Ijt2gL), lui les étudiait avec attention pour s'imprégner de leur expressionnisme avant-gardiste.

Et c'est ainsi qu'il composera son premier réel chef d'oeuvre intemporel : le Quatuor n°2 en La mineur: https://www.youtube.com/watch?v=bIVlGA-5jCc

L'influence la plus directe de Ludwig se trouve sûrement dans cette première minute de flottement au début des deux premiers mouvements, qui permet de détourner l'attention et d'introduire le motif mélodique comme une claque. Si souhaitez aller plus loin dans la comparaison des deux compositeurs, je vous invite à jouer au jeu des 10 différences avec ceci: https://www.youtube.com/watch?v=yB556rRO0AE

(Par contre, le Quatuor n°1 sera chiant à mourir. Comme quoi, on peut pas tout avoir...)

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Op. 17 (1829) - Variations Concertantes

Lorsque je disais que Mendelssohn était un caméléon : après avoir imité Bach, puis Beethoven, le voilà en train de récupérer au violoncelle une forme chère à Mozart : le thème et variation. Inoffensif, léger et fragile comme Wolfgang.

https://www.youtube.com/watch?v=m8zL0WNFqxs

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Op. 45 (1838) et 58 (1843) - Sonate pour Violoncelle n°1 et 2

Avec les variations concertantes, ces deux sonates constituent l'intégralité de son répertoire pour violoncelle. Un peu comme les quatuors, si la première sonate s'écoute sans broncher - tout ce que compose Mendelssohn est d'une beauté plastique parfaite - elle reste peu mémorable.

Contrairement à la seconde dont le premier mouvement est simplement irrésistible. https://www.youtube.com/watch?v=mzR-Qs0Xj5A

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Op. 19 (1829/1830), 30, 38, 53, 62, 67, 85 et 102 - Les Romances sans paroles

De petites pièces intimes que Mendelssohn composera tout le long de sa carrière. D'une simplicité renversante au départ, puis peu à peu se permettant quelques petites folies toujours très discrètes pour agrémenter le tout.

Enfin, si vous ne deviez écouter qu'une chose de Felix, écoutez ceci. Témoignage de son talent mélodique dans sa forme la plus pure et la plus humble.

https://www.youtube.com/watch?v=wPiFPbqRqo0

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Op. 20 (1825) - Octuor à Corde

Je dois avouer que je ne comprends pas trop le succès de l'octuor à corde chef d'oeuvre pourtant proclamé de Felix. Si on met de côté l'effectif qu'il réclame et si on le compare au reste de ses compositions, ça reste finalement plutôt fade.

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Op. 21 (1826) et Op. 61 (1842) - Ouverture et musique de scène pour «Songe d'une nuit d'été»

Si Mendelssohn a donné ses lettres de noblesse à un genre en particulier, c'est bien à celui de "l'ouverture" qui est passé de "simple musique d'introduction" à une sorte de mini-opéra instrumental durant bien souvent plus d'une dizaine de minutes et se suffisant à lui seul. (Pour les curieux motivés : https://www.youtube.com/watch?v=SUDvZaMl4RU)

Mais dans le cas de cette ouverture pour la pièce de Shakespeare, on lui commandera une suite 16 ans plus tard. Mendelssohn composera alors le fameux air que vous connaissez TOUS : la marche nuptiale.

Mais pas que ! écoutez-moi donc ça à la place :
https://www.youtube.com/watch?v=ksLWUBXHQ8w

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Op. 25 (1831) - Concerto pour piano n°1

Pour capter l'attention de vos auditeurs, rien ne vaut l'introduction en grande pompe ! Avec un piano qui vole en éclat et un riff bien éclatant pour vous réveiller ! https://www.youtube.com/watch?v=28F6ELScpmQ

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Op. 40 (1837) - Concerto pour piano n°2

Plus classique, le thème étant chantée par l'orchestre avant que le piano se mette à faire ses pirouettes. Mais quel thème, Quel thème !

https://www.youtube.com/watch?v=_i_jqEIv5JM

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Op. 26 (1830), 27, 32, 95 et 101. "Les Ouvertures"

Devant le succès de l'ouverture du Songe, Felix se remettra donc aux fourneaux plusieurs fois dans sa vie pour nous en pondre de nouvelles. Ainsi naîtra Les Hébrides, Mer Calme et Voyage Prospère, La Belle Mélusine, Ruy Blas et Trompettes. (dans l'ordre des opus en haut)

Si l'air d'introduction des Hébrides deviendra une des grandes signatures de Mendelssohn, mon ouverture préféré reste celle écrite pour Ruy Blas. Très théâtrale dans sa manière d'introduire les airs comme des personnages, puis de mélanger le tout avec vigueur :

https://www.youtube.com/watch?v=b55ZBMmMCNk (Rien que cette manière ironique d'alterner ce grave introductif pompeux avec ces cordes légères et fluides, moi je suis conquis. Et la mélodie qui suit...♥)

Quand je pense qu'il l'a chiée en trois jours alors qu'il méprisait la pièce d'Hugo, je n'en suis que plus admiratif.

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Op.42 (1839) - Psalm 42

Un jour, je me baladais dans une rue et je vis une affiche pour un concert de classique où ils interpréteraient le Psaume 42 de Mendelssohn. Me piquant d'orgueil de voir une pièce que je ne connaisse point de lui, je me précipitai écouter ce fameux psaume :

https://www.youtube.com/watch?v=fnGRnvQo_pY

Et là j'eus cette impression : j'aurais beau prendre n'importe quelle pièce de Felix, il y aura toujours cette patte qui la rendra agréable, sinon géniale.

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Op. 43 (1838) - Serenade And Allegro Giocoso

Un chef d'oeuvre assez peu connu (et peu interprété) du monsieur. J'ai tellement d'affection pour ce joli voyage que je me serais senti mal de ne pas en parler ici :

https://www.youtube.com/watch?v=5KfqQoIVLXg

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Op. 49 (1839) et Op. 66 (1845) - Trio n°1 et n°2

Faisant suite aux pièces de chambre des premiers opus, le trio n°1 a tout de même perdu la fraîcheur de la jeunesse, mais contient tout de même les ingrédients habituels de Felix qui rendent la pièce extrêmement agréable à écouter.

Néanmoins, le trio n°2, pourtant moins célèbre, déchire absolument tout. Eh oui. https://www.youtube.com/watch?v=C4gJYa2U-BQ

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Op. 11, 52, 56, 90, 107 - Les cinq symphonies

Son oeuvre orchestrale ne limite pas aux ouvertures ! Sa première symphonie date déjà de 1824 ! Mais si je l'ai omise au début de cette liste, c'est que je veux insister surtout sur les intemporelles symphonies Ecossaise (n°3) et Italienne (n°4).

Pour faire simple : la symphonie n°3 est certainement ma préférée du genre, surpassant le lyrisme pourtant déjà impressionnant de Beethoven. Ce qu'apporte Felix par rapport à Ludwig ? La couleur !

http://bit.ly/1JNfFXb

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Op. 64 (commencé 1838, achevé 1844) - Concerto pour violon en mi mineur.

Le pinacle absolu de la carrière de Mendelssohn, meilleur concerto pour violon ever et ce tout le long de ses 30 minutes. Vous le savez, tout le monde le sait. Mais bon, faut bien le rappeler de temps en temps :

http://bit.ly/1evQ38n (L'orchestre n'est pas bien fou, mais la violoniste est exceptionnelle.)

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Bonus hors opus. Concerto pour violon en RE mineur !

Vous croyez vraiment que c'est tout ? Allez, on recommence !

https://www.youtube.com/watch?v=DrIizrs-odY (Moins connue et plus dure à trouver. C'est une oeuvre d'un tout autre style, très inspiré de Bach à mes oreilles dans cette rigueur d'un mélodisme à couper le souffle.)