Tu m'as déçu en 2018

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Je ne suis pas un perdreau de l’année mais c’est la première fois que je commets un tel crime : j'ai quitté une salle de ciné avant la fin d'un film. *

Énorme foutage de gueule, branlette intellectuelle, provoc à 2€, bouillie auteuriste pour festivals... Et donc Berlin lui a donné l’Ours d’or...

* Si vous avez eu des expériences de ce type, venez faire un tour sur cette liste participative : https://www.senscritique.com/liste/Tu_te_prends_pour_Nicolas_Dupont_Aignan_ou_quoi_Liste_partic/1674901

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Un jour il faudra expliquer aux acteurs qu'ils ne sont pas OBLIGÉS de passer à la mise en scène. Les frères Rénier, sans doute lassés de ne pas se voir proposer de comédies, sont passés derrière la caméra pour en réaliser une. Ah non pardon j'apprends à l'instant qu'il s'agissait d'un thriller dramatique.

Dramatique ça je confirme, thriller je ne dois pas être assez intelligent pour comprendre le versant anxiogène du truc car je me suis bien marré.

Une chose fascinante : ils se sont mis à six pour écrire le scénario. A mon avis ils ont écrit un bout chacun de leur côté et le jour J arrivé, ils ont tout foutu dans un mixeur et les frangins ont gueulé « Action ».

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Tiens un autre Eastwood que j'avais oublié de noter, mais là c'était probablement par charité chrétienne envers Clint et un membre du site qui est incapable de reconnaître que le mec n'a pas commis que des chefs-d’œuvre. Pour ceux qui se demanderaient de qui je parle, ce membre est d'une mauvaise foi insigne. Qui n'a d'égale que la mienne, c'est dire...

En attendant, ce "15h17 pour Paris" c'est une blague ou bien... ?

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Cette nuit j'ai fait un rêve : ma mère avait la perruque d'Isabelle Huppert, et elle était poursuivie par mon père qui ressemblait très fortement à Richard Berry.

Je reviens (ou pas), je vais faire un tour chez mon psy...

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/isabelle-huppert-tete-daffiche

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/isabelle-huppert-agnes-b-indemodables

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"Le polar choc de l'été". L'accroche sur l'affiche ne ment pas : en effet nous sommes en été et pour un choc ce fut un choc, à tel point que je me demande si je n'ai pas vu un fake du nouveau Zonca, papa des très beaux "La Vie rêvée des anges" et "Julia".

Je le dis franchement, il m'a été quasiment impossible de m'intéresser à l'intrigue, même si la fin est assez poilante tellement c'est con, tant j'ai été scotché par le jeu des acteurs, à la limite de l'art conceptuel.

Bref, si vous voulez vous marrer, n'hésitez pas, Vincent Cassel en Columbo, ça vaut le détour, et je ne vous parle pas de la galerie de freaks autour, même Olivier Marchal n'aurait pas osé.

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Voir ce qu’Eva Husson a fait d’un sujet aussi fort et surtout important est désolant, presque révoltant. On ne ressent rien face à ces "Filles du soleil" à part de l’ennui et même de la gêne pour la réalisatrice qui attend le générique de fin (un soulagement) pour enfin parler de ces femmes incroyables.

https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-19-novembre-2018

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/en-direct-du-71e-festival-de-cannes-26-avec-eva-husson

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Yann Moix ou l'homme qui transforme tout ce qu'il touche en m...., et dont le gloubi-boulga cérébral et verbal ne doit plus épater que les femmes de moins de 50 ans qui trouvent que quand même c'est chouette CNews, parce que Pascal Praud & Co ils disent tout haut ce qu'elles n'osent pas penser trop fort.

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Terrifiant comme parfois le cinéma est paresseux, exemple avec ce truc vu 100 fois sur les écrans ces dernières années. Le fameux film de famille avec donc arrivée dans la maison du patriarche, toutes les générations (interprétées ici par tout le cinéma italien actuel) représentées, soleil, amourettes, disputes hystériques, chanson autour du piano, scène de repas, balade deux par deux...................

Le cinéma italien montre de beaux signes de renouveau, mais ici il replonge sérieusement.

NB : La France n'est pas épargnée par ce fléau, et on pense forcément beaucoup beaucoup à l'affreuse "Fête de famille" de Cédric Kahn.

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Vous aimez Kawase, Binoche, le cinéma contemplatif, qui prend son temps, l’esthétisme du plan, le mysticisme nippon ?

Malgré tout cela, résistez et gagnez 2 heures. Naomi semble être atteinte du syndrome Malick nouveau, au petit goût de National Geographic et de philo à 2 €uros.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/le-jardin-secret-de-naomi-kawase

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Ok la mise en scène de "Troppa Grazia" est soignée, et puis il y a la toujours sublime Alba Rohrwacher. Mais j'ai souffert, j'ai même dû lutter pour ne pas quitter la salle, car on ne va pas se mentir, bouffer de la daube pendant 1h50, c'est long, très long, très très long... Tout ça pour nous servir au final un message écolo d'une niaiserie sans nom, un truc à vous donner envie de balancer des tonnes de métaux lourds dans le premier plan d'eau qui se trouve sur votre chemin.

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Je sais que je vais encore me faire des copains avec ce jugement mais mes craintes ont été exaucées au-delà de tout : 10 minutes sublimes n’effaceront pas les 120 autres d’une prétention et d’une vacuité sans nom. Malheureusement Aronofsky a fait des petits...

NB : J'allais mettre 3, voire 4, grâce à cette scène démentielle et la musique de Thom Yorke, et là le mec a osé atteindre le point Godwin... Trop c'est trop...

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Le film le plus neurasthénique de 2018, j'ai voulu mourir à 17 reprises en 95 minutes...

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Du bon gros trash gratuit sous couvert d'expérimental. Le genre de documentaire qui aurait pu être passionnant mais qui s'avère d'une vacuité sans nom.

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Autre beau boulot de feignasse, et bien français celui-ci. Jean-Pierre Améris n'a jamais été un grand metteur en scène mais un honnête faiseur. Problème, là il a du Foenkinos dans les mains, et il ne parvient pas à dépasser le simple pitch sympathique, n'en tirant que des banalités, malgré la présence de l'excellent Éric Elmosnino.

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Ah tiens j'avais oublié de le noter celui-ci, probablement trop énervé d'avoir cédé aux sirènes qui y allaient de leur «Mais si vas-y, tu vas voir c'est vraiment original, très au-dessus de la moyenne des comédies US habituelles».

Résultat : double peine, je me suis ennuyé comme un rat mort, je n'ai pas le souvenir d'avoir ri une seule fois, et tout ça dans un Multiplexe. Et si c'était ça la définition de l'enfer ?

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Comment le réalisateur du formidable "Gabriel et la montagne", sorti l'an dernier, a-t-il pu accoucher d'un film à la fois si vide et si lourd ?

La métaphore tue la métaphore, et à trop vouloir évoquer l'état chaotique du Brésil par de vains dialogues servis par des personnages plus antipathiques les uns que les autres, Fellipe Barbosa et Clara Linhart se perdent et nous perdent, perso il m'a fallu moins de 30 minutes pour me vautrer dans mes songes tant l'ennui m'avait rattrapé.

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Je m'étais déjà fait beaucoup d'amis il y a quelques années en disant tout le mal que je pensais de José Padilha et son "Tropa de Elite". Nul doute que sur ce coup je vais encore améliorer mon cas.

Cette fois le garçon ne prend pas partie, furetant gentiment et avec un traitement identique des preneurs d'otages aux otages eux-mêmes. Et bien heureusement d'ailleurs quand on voit ce que le bonhomme est capable de faire quand il s'engage politiquement.

Mais José trouve cette fois une nouvelle idée (pas très orthodoxe) pour faire le malin, et quelle idée ! Faire un montage parallèle entre l'assaut militaire, qui aura les conséquences terribles que l'on sait, et un spectacle de danse contemporaine. Tu l'as vue ma métaphore bien légère, pas du tout ignoble ?

Après "Tropa de Elite", j'avais, à mon grand regret, convoqué la morale. Cette fois, j'en remets une couche bien épaisse à ce niveau, et je rajoute une petite chose : l'inconscience, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de bêtise.

Je vais malgré tout tenter de débusquer Pradilha en mode documentariste, ça pourrait peut-être calmer ma colère.

NB : J'ai mis 2 points pour la beauté esthétique du générique de fin, car oui le mec peut être très doué avec sa caméra, et comme un c.., à cet instant, j'ai eu la gorge serrée, cédant à une marche de l'arrivée. Et un point en plus pour une belle scène de téléphone entre Rosamund Pike et... le vide.

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Pourquoi j'ai tué un jeune avec mèche et regard bovin inclus...

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/la-nouvelle-jeunesse-de-jp-civeyrac

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L'idée de départ est plutôt sympathique mais Alexander Payne, qui semble sur ce coup n'avoir eu aucune ambition cinématographique, s'en débarrasse très très vite. En gros le mec n'en a rien à foutre, et donc le spectateur non plus. Et en plus ça dure 2h15...

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Si Raymond Depardon était bavard, égocentrique et avait la maladie de Parkinson, il aurait probablement réalisé cette "Traversée" (du désert)...

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Donc c'est ça la comédie romantique pour ados qui surprend, qui ose ?

J'en conclus donc qu'il suffit que le protagoniste principal soit homosexuel pour qu'on ait l'impression d'une révolution. J'avoue que ça me fait flipper de constater qu'on en est encore là. Perso je n'ai hâte que d'une chose : qu'arrive le temps où on pourra dire de ce 'Love, Simon' qu'il est un produit standardisé, balisé, sans la moindre surprise ni prise de risque, qu'il est aussi minuscule que 99.9% des produits du genre, bref qu'on puisse le traiter comme un film lambda.

J'ai toujours pensé qu'on ne gagnerait la partie, qu'on ne pourrait parler réellement d'acceptation des différences que le jour où on ne signalerait même plus l'orientation sexuelle de quelqu'un, sa religion, sa classe sociale, etc. Notre société meurt des communautarismes, et je m'aperçois encre une fois qu'on n'est pas près d'en sortir.

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Éjaculation précoce ( Non non cette critique n'est pas un récit autobiographique )

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/la-grande-table-1ere-partie-du-mercredi-04-avril-2018

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En gros c'est un truc à la Klapisch - Thompson où défilent de grands noms du cinéma français mais bien entendu en matière de cinéma c'est au mieux du téléfilm soigné, et d'ailleurs ça sent à 100 kilomètres le machin calibré pour cartonner en prime sur une chaîne nationale.

Calibré, convenu, attendu, balisé, bien bien confortable pour plaire au plus grand nombre, et donc au final un ennui presque total.

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A chaque fois que je vois un film comme ça je pourrais me contenter de rejouer mon refrain : "Ce n'est pas ce que tu me racontes qui m'importe, c'est comment tu me le racontes".

Ou quand une absence de point de vue, de talent de cinéaste flingue totalement une histoire formidable.

Le film commence très bien, on se dit qu'il va voir grand, oser l'universel, mais non très vite il se tourne vers la facilité, la petite histoire qui va user de toutes les facilités pour faire pleurer dans les chaumières. Et il ne quittera plus cette restriction de vue, plus un seul instant il n'osera affronter son vrai sujet, bien trop grand pour les épaules d'un petit réalisateur.

Alors on se contente de regarder jouer Emma Thompson...

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Comme je le craignais, ce "Manifesto" n'avait rien à faire dans les salles de cinéma. Une installation vidéo a sa place dans un musée, et perd ici tout son sens, et forcément sa force.

De 13 écrans diffusant simultanément 13 films différents, jouant forcément sur la spatialisation, la place du corps dans dans l'espace, la perte de repères visuels et sonores, on arrive ici à une agrégation maladroite de 13 segments survolant pompeusement des manifestes majeurs, le tout mis en musique par Nils Frahm. Le dadaïsme, le constructivisme, le pop art, l'architecture, le situationnisme ou même le Dogme pensé par LVT sont des mouvements magistraux qui ne méritaient pas d'être ici galvaudés, à peine esquissés, par un produit qui paraîtra au choix prétentieux, vain, inaccessible, faussement élitiste.

97 minutes à se demander à qui s'adresse ce film, c'est long, et quand le split- screen final surgit, vaine tentative de créer un pont entre le musée et le cinéma, et de donner du sens à tout ce Gloubi-boulga, on se dit que Julian Rosefeldt ferait mieux de rester au MoMA.

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Des plans-séquences à la Sokourov mais contrairement à ce dernier qui sait provoquer l'hypnose et la sidération, Alexey German Jr. est lui doué pour l'ennui mortel. Caricatural et ampoulé, comme tant de biopics.

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J’aime bien la façon dont Soderbergh envisage le cinéma mais là le problème de "Paranoïa" n’est pas qu’il soit tourné à l’IPhone. C’est juste qu’il est totalement creux. Je n'ai pas été pris une seule seconde par cette histoire, la mise en scène m'a laissé de marbre, et que dire de Claire Foy que j'ai trouvé aussi expressive qu'un fer à cheval.

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"Galveston" est un produit tout lisse, sans la moindre personnalité, un truc vu et revu, et très franchement je ne suis pas convaincu que Mélanie Laurent ait en elle la capacité de devenir un jour une véritable réalisatrice.

Mais quelle importance puisqu'il y a cet être tombé du ciel... Elle Fanning

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Je n'ai rien trouvé de mieux que ceci pour illustrer mon sentiment face à ce film accablant de "Venez ici c'est confortable, mon film ne froissera personne"

https://youtu.be/3jq3xJhGzXE

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Nadine Labaki aurait pu choisir de faire un thriller social à la Farhadi, elle préfère pratiquer l'esthétisme larmoyant de la misère durant deux heures. Dès la troisième minute, on a le droit à ralentis et violons, au moins il n'y a pas tromperie sur la marchandise...

https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/nadine-labaki