Un monde de musique

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Un disque échangé en dernière minute avec un autre chineur de disques. Il a bien fait de me le proposer, j'ai été subjugué dès la première écoute ; les suivantes n'ont fait que confirmer. Les flûtes et autres instruments inouïs, les chants et les rythmes sont à tomber par terre. Le Musée de l'Homme a permis de conserver ces sons et de les partager : la série sur les archives du musée sortie chez Vogue recèle de nombreuses pépites et celle-ci est pour l'instant ma favorite. C'est une belle preuve de la richesse des cultures (musicales) amazoniennes au Brésil.
https://www.youtube.com/watch?v=0IEZ7enEIRg

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Le but de ces chansons, enregistrées dans les années 90 à la faveur d'une initiative de l'UNICEF, était de remettre en avant les langues andines, pour les faire perdurer après plusieurs siècles de colonisation, qui ont changé le paysage culturel et mis à mal certaines cultures et traditions locales. Je ne sais pas à quel point ça a permis de faire bouger les choses pour les communautés quechua ou aymara, mais j'ai été profondément touché par ce disque.
La voix de Luzmila peut désarçonner (ce chant perçant m'avait personnellement rebuté au premier abord) mais il en émane une telle aura de bonté et d'amour que ça a un petit goût de reviens-y. A force d'écoutes, c'est maintenant devenu un de mes disques fétiches. Le chant de Luzmila rappelle parfois celui des oiseaux, elle s'accompagne ou est accompagnée par du charango (une sorte de guitare), une flûte (quena) et parfois des chœurs masculins. Les sujets traitent de la vénération de la Terre (Pacha Mama), de l’émancipation des femmes, de ségrégation raciale et de résistance culturelle : un bien beau programme. Je n'arrive pas à trouver une chanson faible sur quatre faces, ce qui est suffisamment rare chez moi pour que ça mérite d'être souligné.
Cette compilation a été publiée par un label français (cocorico !), Almost Muisque, qui a par ailleurs sorti des albums de France, Barbagallo, Aquaserge, ... Ils ont fait un très beau boulot, et je les en remercie. Il manquerait juste les textes et leurs traductions pour encore mieux apprécier le tout.
https://luzmilacarpio.bandcamp.com/album/yuyay-japina-tapes

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La réédition est sortie en 2017, le disque original en 1981 (ou du moins a-t-il été enregistré cette année là, d'après la page bandcamp). Tout l'album est extrêmement cohérent, avec une unité de son que j'affectionne beaucoup et une touche presque (oui, j'ai dit "presque") psychédélique dans les arrangements. C'est tout bonnement incroyable. Il faut tout de même réussir à accrocher à la voix et aux sonorités sud-américaines.
https://littleaxerecords.bandcamp.com/album/esther-suarez-la-bolognesina

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Alina Jurczyszyn et Kamila Bigus font partie du groupe polonais Laboratorium Pieśni, qui joue dans la même cour que Le mystère des voix bulgares. Elles proposent ici quelque chose de très proche de ce que fait le groupe, on reste donc dans des chansons traditionnelles européennes. Les interprétations sont toujours aussi réussies. Laboratorium Pieśni a aussi sorti un album en fin d'année 2018, mais je n'ai pas encore pris le temps de l'apprécier à sa juste valeur.

https://laboratoriumpiesni.bandcamp.com/album/sound-meditation