A noté, annotés
Ou la liste des demi-points, souvent, pour la plupart expliqués.
85 films
créée il y a environ 9 ans · modifiée il y a 6 joursJurassic World (2015)
2 h 04 min. Sortie : 10 juin 2015. Action, Aventure, Science-fiction
Film de Colin Trevorrow
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
4,5
Parce que la protagoniste femelle est insuportable, que son acolyte masculin est pas vraiment meilleur dans la caricature du badass un peu beauf, que le patron richou rattrape pas vraiment la paire et que le scénario est somme toute assez ridicule. Et que je te rappelle sans cesse que la monstruosité créée en éprouvette n'est pas un vrai dinosaure, alors que le scientifique en chef a depuis un bail résolu le problème en disant que, de toute manière, aucun des dinosaures présents dans le parc n'était fidèle à ceux qui ont existé il y a des millions d'années. Donc ferme-la, putain. S'enchainent les scènes téléphonées et/ou grotesques, supportées par des effets spéciaux réussis mais pas extraordinaires. Un film de commande pour enfants, mais franchement pas au niveau du premier.
Spy (2015)
2 h. Sortie : 17 juin 2015 (France). Comédie, Action
Film de Paul Feig
Adrast a mis 5/10.
Annotation :
5,5
L'humour est assez basique (comprendre blagues alcoolisées entre potes) et on sort pas vraiment du modèle classique de la parodie des James Bond comme y'en a eu des tas, si ce n'est que cette fois le héros est une héroïne et qu'en plus, roulement de tambours... Elle est grosse ! Oui messieurs, elle pèse son quintal ! Donc respect, forcément, là j'y vois une grosse originalité. Le féminisme allié au grossisme, allez, 8/10. A part ça c'est quand même franchement agréable à regarde et les quelques retournements de situation ubuesques quasi dignes d'un Thriller tiennent en haleine. Assez rythmé dans la première partie, ça piétine un peu par la suite mais ça vaut le coup d'oeil.
Mission to Mars (2000)
1 h 53 min. Sortie : 12 mai 2000 (France). Drame, Science-fiction, Aventure
Film de Brian De Palma
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
6,5
Je dois être attardé, mais j'ai pas trouvé ça si mauvais. Bien sûr, y'a sûrement masse d'incohérences scientifiques (la pesanteur à géométrie variable, le vent qui arrête pas de souffler...) mais j'y retrouve l'esprit rétro et claustro d'Alien, la majesté d'un 2001, et l'émotion simple d'un bon Disney/Pixar. Je comprennds pas trop le relatif consensus des SensCritiqueux autour de ce film (l'instinct grégaire, la note à l'arrache pour le badge mitraillette ???), et les critiques aux notes les plus basses sont souvent basées sur des petits détails qui ne rendent évidemment pas compte de l'intégralité du film, qui contient plus d'éléments positifs que négatifs.
EDIT : au deuxième visionnage on remarque bien que le casting a été fait de telle sorte que l'acteur qui a la tête la plus atypique est choisi pour incarner le perso qui rejoint la RACE des aliens. Si ça c'est pas du délit de faciès...
Love Exposure (2008)
Ai no Mukidashi
3 h 57 min. Sortie : 27 mars 2013 (France). Comédie dramatique, Comédie romantique, Action
Film de Sion Sono
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
7,5 minoré
Je suis assez bluffé par la performance (4h, quand même), et en même temps je suis pas resté rivé sur mon écran autant de temps, sûrement à cause d'un certain déficit d'attention qui m'est propre, mais aussi de quelques chutes de tension dans le film, de quelques creux et autres répétitions (la scène de rencontre vue sous deux angles est emblématique) qui font réfléchir sur la pertinence de ces 4h. Tout de même, l'ensemble reste suffisamment intéressant et cohérent tout du long pour que le film mérite plus qu'un simple "bien", tant le mélange des styles (romance, action, drame, porno ?) donne un résultat atypique et loin d'être gerbant.
Et si en plus de ça on est pris par les sentiments tout en nous projetant notre propre image de pervers pour mieux nous mirer et nous interroger, on peut dire que le film mérite son 7,5, toutefois minoré à 7 pour les fautes citées ci-dessus.
Au-delà du film original et décalé, une certaine prouesse au parfum juvénile, qui n'exclut pas des fautes de mauvais goût scénaristiques (ce harakiri sorti de nulle part) et quelques maladresses de mise en scène, entre l'amateurisme et la grâce.
Indiana Jones et le Temple maudit (1984)
Indiana Jones and the Temple of Doom
1 h 58 min. Sortie : 12 septembre 1984 (France). Aventure, Action
Film de Steven Spielberg
Adrast a mis 5/10 et a écrit une critique.
Annotation :
5,5 minoré, parce qu'action/aventure ne rime pas avec mongolitude
Je suis vraiment mitigé. C'est très long à démarrer, les personnages secondaires sont insupportables dans leurs caricatures respectives (le petit chin'toc un peu teubé mais malin comme un singe qui déblatère et s'excite à tout va, la femme veinale qui écarte les jambes devant un mâle dominant pour qu'on profane son temple), tout comme les autochtones indiens, dépeints comme des sauvages adorant de sombres idôles ; que ce soit au village ou dans le temple maudit. Indy n'est pas en reste dans son rôle de James Bond au rabais aussi habile avec ses mains qu'avec sa b***.
Le paragraphe du gros frustré étant terminé, attardons-nous sur le mysticisme du film, qui débarque avec ses gros sabots dès l'arrivée des protagonistes dans le temple. On passe alors dans une autre dimension : bienvenue dans le surnaturel, où l'incohérence côtoie le fantastique assez grotesque (et que je t'attrape le coeur à main nu en récitant un cantique du côté obscur).
Et en parlant d'incohérences, ces derniers font la part belle aux faux raccords : pour n'en citer qu'une, une des pierres luminescentes ne brûle pas la main du grand moufti pas gentil lors de la cérémonie, mais lui brûle la patte quand il est en compagnie d'Indy sur le pont coupé en deux. Après c'est bourré de faux raccords (la scène du tapis roulant est la plus marrante pour ça) et de problèmes de rythme dans l'exécution de certaines scènes, qui s'éternisent sans raison.
En résumé, on a l'impression que Spielberg se fout de la gueule du spectateur, ou au moins l'infantilise pendant 2h, histoire de l'endormir pour le faire rêver dans son "Black Sleep of Kali". A bien y regarder, les méchants nazis horrifiques et surnaturels du 1 étaient peu de choses face au mysticisme exagéré de celui-ci...
Néanmoins, ça reste assez divertissant (la scène des wagonnets en semi FPS est vraiment bien, malgré les faux raccords (la meuf qui gueule en audio mais n'ouvre pas la bouche à l'image)) pour ne pas lui mettre en-dessous de la moyenne.
Strictly Criminal (2015)
Black Mass
2 h 03 min. Sortie : 25 novembre 2015 (France). Drame, Policier, Gangster
Film de Scott Cooper
Adrast a mis 5/10.
Annotation :
5,5
Ca piétine pendant tout le film, jusqu'à une fin plus palpitante, mais un peu trop marquée par le chausse-pied "inspiré d'une histoire vraie" qui donne une créance factice au film : "ohlala c'est impressionnant quand même" ; alors que le film en lui-même n'a rien de spécial et demeure quand même relativement sage pour un film de criminels. La structure narrative du film, basée sur les témoignages des malfrats, confère ce côté faussement épisodique, au contraire parfaitement linéaire. Mention spéciale au maquillage carnaval de Johnny Depp, jamais vraiment crédible, tout comme ses deux yeux recouverts de lentilles qui éclairent comme des fars dans la nuit.
La Vie de Jésus (1997)
1 h 36 min. Sortie : 4 juin 1997 (France). Drame, Romance
Film de Bruno Dumont
Adrast a mis 6/10 et l'a mis en envie.
Annotation :
6,5 minoré. L'ennui, l'amour, la misère, le trio de choc, surmonté du sens de la camaraderie propre aux classes populaires, filmées avec un point de vue quasi documentaire. D'où le jeu d'acteur mi-figue mi-raisin, entre le naturel et le fictionnel amateur, souvent pas assez juste pour croire à une déclinaison dramatique de l'émission Strip-Tease. Dommage, ça recèle de bonnes petites idées, de beaux plans aussi crus que vrais, sans filtres ; et surtout d'une pudeur des mots et des sentiments dissimulée sous une apparente grossièreté et bestialité (scènes de sexe à la limite de l'explicite, voire carrément explicites). Les grands thèmes de Dumont sont déjà là, posés, avec assurance, mais quand même pas tout à fait aboutis, la faute à une réalisation moins belle et moins rythmée qui fait sombrer les spectateurs dans l'ennui infernal de ses personnages. 6,5 ; à voir pour le témoignage d'une France des années 90 pas si étrangère ni éloignée.
Twentynine Palms (2003)
1 h 59 min. Sortie : 17 septembre 2003. Drame
Film de Bruno Dumont
Adrast a mis 3/10.
Annotation :
Un road movie contemplatif et explicite qui base son propos sur la relation de couple, que ce soit l'emprise physique et psychologique que peut exercer l'homme ou le chantage affectif à la limite de l'hystérie que peut manifester la femme. Des comportements extrêmes et stéréotypés qui interrogent plus globalement sur la vie de couple et l'évolution des sentiments vis-à-vis de l'utilisation respective des corps et des têtes partagés H24 en vase clos, jusqu'à sclérose. Un voyage claustrophobe à l'air libre. Libres mais interdépendants. Dommage que le spectateur soit lui aussi emprisonné dans cette relation totalitaire, mêlé à la lubricité, à la paresse, et à l'ennui, en simple contemplateur du néant de nos existences plates, mornes, poussiéreuses ; de foutre et de sang, de chibre et de con, de semence à utérus, sans âme féconde.
Papillon (1973)
2 h 31 min. Sortie : 6 février 1974 (France). Biopic, Policier, Drame
Film de Franklin J. Schaffner
Adrast a mis 8/10.
Annotation :
C'est très bien, mais c'est aussi très académique. Il n'y a rien à redire dans la forme, mais la relative longueur du film fait ployer le spectateur sous une batterie d'arguments contre le système carcéral employé à l'époque par le gouvernement français en Guyane. Dommage donc que l'âme du film pâtisse du trop grand professionnalisme de son réalisateur. En résumé, il faut être un cinéphile chevronné pour vraiment apprécier la démonstration, sous peine de tomber dans l'ennui, la faute à la dose de divertissement que l'on nous sert actuellement sous railles de coke. 7,5
Hors Satan (2011)
1 h 50 min. Sortie : 19 octobre 2011 (France). Drame
Film de Bruno Dumont
Adrast a mis 4/10.
Annotation :
Sûrement le plus mystique des Dumont, mais aussi un des moins passionnants, voire fascinants. Un comble pour un film qui devrait hypnotiser par un souffle latent qui intrigue, quelque-chose d'inexplicable qui transparaît à l'image, retenant l'attention sans trop savoir pourquoi. La faute peut-être à un contexte "plancher des vaches" croisé à maintes reprises dans sa filmo, qui ne représente plus un élément de surprise et par conséquent ne contribue pas à combler le manque de professionnalisme du jeu d'acteurs, qui nuit lui aussi à l'immersion. C'est froid, bien sûr, quasi mutique, mais ça ne cache pas pour autant les maladresses dans les gestes, les postures, les phrasés... Toutes choses qui nuisent à la crédibilité, pour ne pas dire le vraisemblable... Mais peut-on parler de vraisemblable pour décrire ces événements inexplicables ? Pas transcendant.
Conan le Barbare (1982)
Conan the Barbarian
2 h 09 min. Sortie : 7 avril 1982 (France). Fantasy, Aventure
Film de John Milius
Adrast a mis 8/10.
Annotation :
7,5. J'hésite entre 7 et 8. Il y a plein de scènes potentiellement cultes et on sent bien qu'il s'agit d'un film "pivot", fondateur, comme a pu l'être Mad Max 2. Pourtant il a certainement moins bien vieilli que ce dernier, et je ferais bien de le regarder dans une vraie version BluRay pour bien profiter des beaux plans et de l'imaginaire fantastique totalement fou développé. S'il est absolument à voir, c'est bien pour ça : ce mélange de thèmes visuels a priori incohérents qui forment un tout indissociable et assez fascinant par sa supposée richesse. Pas étonnant qu'il y ait eu des suites...
Le Dernier Pub avant la fin du monde (2013)
The World's End
1 h 49 min. Sortie : 28 août 2013 (France). Comédie, Science-fiction, Action
Film de Edgar Wright
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
6,5. Comédie classique pour le duo (on commence à connaître depuis Shaun) noyée dans une SF légère. C'est plaisant à regarder mais pas particulièrement hilarant, et on sent toujours les quelques baisses de rythme propres aux films de la bande (surtout Hot Fuzz). Le mélange des genres reste quand même bien agréable.
Honkytonk Man (1982)
2 h 02 min. Sortie : 5 octobre 1983 (France). Comédie dramatique, Musique, Road movie
Film de Clint Eastwood
Adrast a mis 8/10.
Annotation :
7,5 en fait. Mais c'est un film assez fort sur la Passion, qu'elle soit musicale ou amoureuse, et la souffrance qu'elle peut engendrer. Par conséquent sur les relations humaines qu'elle comporte : qu'il s'agisse de partenaires de vie (de sang et d'alliance) éphémères ou d'une vie.
Cris et chuchotements (1972)
Viskningar och rop
1 h 31 min. Sortie : 20 septembre 1973 (France). Drame
Film de Ingmar Bergman
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
Au format DVD 4:3 c'est malheureusement pas extraordinaire et ça ne rend vraiment pas hommage à la qualité primordiale du film : l'esthétique. Nuancier de couleurs et balance des sombres sont censés rudoyer pour représenter l'eros et le thanatos. Sans ça, c'est ni plus ni moins qu'une version premier degré du sketch des Inconnus sur le cinéma d'auteur, en plus macabre (https://youtu.be/kpVnkCa9Ov4?t=218). Ca reste quand même du Bergman, donc le standard de qualité est relativement élevé, et Ingrid Bergman est radieuse, mais est-ce que ça suffit vraiment ?
Manchester by the Sea (2016)
2 h 17 min. Sortie : 14 décembre 2016 (France). Drame
Film de Kenneth Lonergan
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
Structure narrative alambiquée déroutante et lourde qui rend le visionnage longuet et relativement pénible ; d'autant plus que le déroulement souffre de situations grotesques voire ubuesques fortement basées sur le comique (dramatique) de répétition. Restent les vicissitudes de l'âme mises en valeur par un panel d'émotions sobres et vraisemblables, l'empathie (plus que l'identification) pour les personnages, et Casey Affleck, bien dans son rôle de paumé écorché vif. C'est déjà pas mal du tout.
The Informant ! (2009)
The Informant !
1 h 48 min. Sortie : 30 septembre 2009 (France). Comédie, Thriller
Film de Steven Soderbergh
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
6,5, avec les honneurs de la maison. Ca se regarde comme un bon thriller taquin et malicieux, où on pourrait très bien y voir George Clooney, avec la participation en guests des frères Coen ; et ce même si sa forme brouillonne balade le spectateur de suppositions en espoirs et déceptions (le passage du Damon mastermind au Matt candide). Une forme qui peut déstabiliser pendant le premier tiers. Heureusement, la musique extradiégétique qui agrémente régulièrement des scènes clés, et le jeu tout en espièglerie comique de Damon, rendent l'expérience agréable.
La Famille Bélier (2014)
1 h 40 min. Sortie : 17 décembre 2014 (France). Comédie dramatique
Film de Éric Lartigau
Adrast a mis 3/10.
Annotation :
Un film simple assez mal filmé, épileptique et pas très drôle, bien qu'il s'agisse d'une comédie. Heureusement la fin sauve les meubles malgré son caractère mélo assez classique. Même si Louane et ses vocalises sont trop sollicitées pour remplir le vide scénaristique, Viard et Damiens sont convaincants en sourd-muets attachantsn à côté d'un panel de seconds rôles assez hasardeux. Des personnages principaux attachants (à part Louane et ses intonations irritantes peut-être) et une fin touchante, c'est déjà pas mal pour passer un bon petit moment de "normalitude".
Time and Tide (2000)
Sun lau Ngac lau
1 h 53 min. Sortie : 12 décembre 2001 (France). Action, Policier, Thriller
Film de Tsui Hark
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
7,5 en fait. Film d'action effervescent, fourre-tout, avec une intrigue d'apparence retorse mais qui s'avère être assez simple. Stylisé à outrance, comme un bon film asiatique qui veut jouer dans la cour occidentale, ce film a donc les qualités de ses défauts : des répliques punchlines qui peuvent à plus d'un égard sembler ridicules, mais du corps et du caractère à revendre ; en tout cas plus que le moindre Fast & Furious ou Expendables. "Un film stylé", quoi.
PTU (Police Tactical Unit) (2003)
PTU
1 h 28 min. Sortie : 5 octobre 2005 (France). Policier
Film de Johnnie To et Law Wing-Cheong
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
6,5. Bon film d'enquête, à l'atmosphère marquée (tout se déroule de nuit, en très peu de temps) ; mais malheureusement vieilli par une bande-son étrange : des soli de guitar hero retraité "rythment" les scènes de suspense, et le font donc assez mal. C'est selon moi le plus gros défaut du film, avec l'intrigue qui aurait pu être plus limpide jusqu'au dénouement final, vers lequel tout semblait converger. Un bon film, mais sûrement assez anecdotique dans la filmo de To.
Trois souvenirs de ma jeunesse (2015)
2 h 03 min. Sortie : 20 mai 2015 (France). Drame, Romance
Film de Arnaud Desplechin
Adrast a mis 3/10.
Annotation :
Un cinéma bourgeois made in Télérama, lénifiant et dépourvu d'intérêt. 2h qui en paraissent 4.
Trainspotting (1996)
1 h 34 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Comédie dramatique
Film de Danny Boyle
Adrast a mis 7/10.
Annotation :
Revu après de longues années (ça devait être y'a 10 ans la dernière fois). Je me souvenais pas que le film était aussi anal.
Grave (2016)
1 h 39 min. Sortie : 15 mars 2017. Épouvante-Horreur, Drame
Film de Julia Ducournau
Adrast a mis 6/10 et l'a mis en envie.
Annotation :
C'est bien réalisé, plus stylisé que la moyenne des films d'horreur (bah oui faut pas dire "de genre", même si tout le monde comprend très bien ce que t'as voulu dire) et plutôt joli, mais ça piétine assez vite, voguant de scène trashos en scène trashos (oh regarde que je fais pipi debout), sans but. J'étais plus en émois devant Green Room, même si le quota de chair fraîche ensanglantée est mieux rempli ici. Le quota de gimmicks teenage aussi : entre-soi jeuniste, musique, danse, sexe, fête, violence (verbale et physique) et tralali et tralala. Et moi qui me plaignais du trop grand renfort de nichons dans Hostel :/
Amer (2010)
1 h 30 min. Sortie : 3 mars 2010 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Hélène Cattet et Bruno Forzani
Adrast a mis 8/10 et l'a mis en envie.
Annotation :
Assez incompréhensible dans le fond mais remarquable par sa forme. Peut-être un des meilleurs films d'horreur pour non-amateur de films d'horreur vu jusqu'à maintenant. Érotique, horrifique, suspensif et hypnotique, l'image fait quasiment tout le travail, dans ce film quasi-muet où seuls les sons de l'environnement des personnages constituent la bande sonore.
Alien: Covenant (2017)
2 h 02 min. Sortie : 10 mai 2017. Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Ridley Scott
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
Ça démarre comme un 4/10, avec des dialogues et des choix scénaristiques d'une lourdeur digne d'une série B [à côté Life c'est un exemple d'exactitude scientifique et de rationalité à toute épreuve], puis ça progresse lentement vers le 6/10 une fois que la cité des architectes est découverte. Les proto-Aliens du départ sont assez moches, mais heureusement les effets spéciaux suivants relèvent le niveau, avec aussi des dialogues qui se font plus psychologisants [réflexion sur l'homme-machine, la perfectibilité de l'Homme...], bien qu'assez clichés [je pense surtout aux deuils successifs vécus par cette expédition de lofteurs up & down pas très pros puisqu'ils semblent tous être en couple avec un membre de l'équipage]. Un film qui mérite donc de la patience et un certain goût pour la mythologie d'Alien pour passer outre les défauts "badass spirit" propres aux grosses prods ricaines.
En somme, on ne refera jamais le premier Alien... La progression des FX depuis les années 80 et le besoin de brouzoufs qui pèse sur une licence archi-attendue au tournant font que l'atmosphère, la pesanteur, le sentiment de claustrophobie et le suspens du premier film ne pourront certainement jamais être reproduits. Et pourtant, c'est pas faute de penser ce film comme un curieux mélange de l'action survitaminée du 2 couplée au mysticisme tout en mystères du 1, et par voie de conséquence de voir en la fameuse Daniels une nouvelle Ripley, moins impressionnante et charismatique [rendez-nous cette mâchoire carrée et ce tempérament de feu plus féministe que Ladidadèle d'Abdel-à-tifs-qu'est-chiche pour rendre honneur à la femme en tant qu'égale de l'homme en bravoure devant la peur et l'adversité] mais autrement plus humaine et "madame tout l'monde", pour le coup, donc potentiellement plus apte à l'identification du spectateur [si tant est que cela existe vraiment, ce dont je doute de plus en plus / du moins en dehors des manuels de théories fictionnelles].
Colossal (2017)
1 h 50 min. Sortie : 27 juillet 2017 (France). Action, Comédie, Drame
Film DTV (direct-to-video) de Nacho Vigalondo
Adrast a mis 5/10.
Annotation :
Moralité : Losers gonna lose. Sympa à regarder parce que le pitch de départ est original, mais le traitement est pas ouf, sombrant trop vite dans le drame sur fond de névrose puérile. Beaucoup de scènes paraissent invraisemblables ou plutôt disons qu'elles ne jouent pas dans la finesse.
Folles de joie (2016)
La pazza gioia
1 h 58 min. Sortie : 8 juin 2016 (France). Comédie
Film de Paolo Virzì
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
Le duo d'actrices fonctionne bien, le thème de départ fait plaisir, mais ça manque de rythme. 6,5
A Ghost Story (2017)
1 h 32 min. Sortie : 20 décembre 2017 (France). Drame, Fantastique, Romance
Film de David Lowery
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
L'idée de départ est très appréciable, mais le traitement s'avère soporiphique. Restent de nombreux plans fixes très beaux dans leur lumière crue captée en 4/3, qui assoient les thèmes du sentiment d'appartenance, d'enracinement et d'attachement développés dans le film. À ce titre, la scène clé de l'embrassade au lit paraît terriblement juste et porte en elle une émotion puissante, annonciatrice de la forte présence du fantôme, qui malgré sa faculté à ne pas faire grand-chose d'autre que se mouvoir, traîne derrière lui un désarroi, une tristesse et un sentiment d'impuissance tout à fait palpables. Un film tout en retenue, qui fleure les bons sentiments en toute discrétion, peut-être un peu trop pour vraiment captiver. Si bien qu'on en vient vite à se demander si un format plus court n'aurait pas été plus adapté, même si cette pensée s'efface assez vite une fois que les résolutions de l'intrigue s'accumulent pour mettre en lumière les scènes précédentes et révéler une narration non-linéaire. Reste une certaine atmosphère, qui ne m'aura malheureusement pas totalement enveloppé. 5,5, parce que la première heure donne envie d'un 5 voire moins, mais la suite est suffisamment didactique pour relever la note.
Melancholia (2011)
2 h 10 min. Sortie : 10 août 2011 (France). Drame, Science-fiction
Film de Lars von Trier
Adrast a mis 6/10.
Annotation :
Au revisionnage c'est plus facile de tirer des traits entre la mélancolie ressentie par Justine et la fameuse planète Melancholia, mais le film laisse aussi pas mal de mystère dans ses symboliques multiples, si bien qu'on a parfois l'impression que le spectateur se casse la tête sans raison, alors que le réalisateur a juste voulu raconter une histoire surréaliste à la limite de la SF, sans mettre l'accent plus que de raison sur cette forme de dépression aiguë qu'est la mélancolie. En tout cas même si on a l'impression de voir 2 films en 1 avec une première partie toute Festenienne et une deuxième pré-apocalyptique assez mollassonne, l'envie de décrypter ce qui relève sûrement du collage pur et du fruit du hasard est assez motivant pour soutenir l'attention.
Under the Skin (2013)
1 h 48 min. Sortie : 25 juin 2014 (France). Science-fiction, Thriller, Drame
Film de Jonathan Glazer
Adrast a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu pour la 3e fois le 11 mars 2018.
Perçu d'une autre manière, moins admirative, mais peut-être plus analytique. J'ai été moins subjugué par certains plans qui passent comme une lettre à la poste sans qu'on se demande ce qu'on vient de voir lors du premier visionnage.
A l'époque j'avais beaucoup aimé la métaphore de la femme dévorante, aujourd'hui interdite par la "PC" (comme dirait les anglophones) made in 2018. Ca rendait le film d'autant plus intéressant qu'il ne s'agissait pas de se limiter au simple synopsis taillé dans la SF.
Quoiqu'il en soit, les différents niveaux de lecture rendent ce film beau, et l'humanisation soudaine du personnage de Scarlett (qui ne m'avait pas autant marquée à l'époque) retourne l'interprétation initiale qu'on qualifierait maladroitement et à tort de "misogyne" dans les cercles initiés (de que dalle).
La rencontre d'Elephant Man (pour simplifier) reste la scène clé du film, à la fois la plus marquante cinématographiquement parlant, mais aussi parce qu'elle signe un retournement de situation pour la protagoniste. Par un simple toucher s'opère un transfert à double sens transmettant la conscience de soi d'un côté et la beauté (car sans ancrage relatif) à travers le regard de l'autre. Comme dirait la péripatéticienne de "Seul Contre Tous" : "c'est les échanges tu vois".
Pornocratie, les nouvelles multinationales du sexe (2017)
Sortie : 18 janvier 2017 (France). Société
Documentaire TV de Ovidie
Adrast a mis 4/10.
Annotation :
Réflexion de fond gâchée par la personnalité invasive d'Ovidie, trop présente à l'écran, avec une mise en scène à base de poses surjouant le malaise et la contenance. Les témoignages sont intéressants (surtout des actrices et ex-actrices) mais manquent de preuve factuelle et de statistiques parlantes (pourtant ça commençait bien avec quelques chiffres qui donnent le tournis). C'est bien le problème de ce doc filmé et monté comme une enquête, mais sans la rigueur d'un format long. Le micmac des holdings de Mindgeek (ex-Manwin) est pas très clair, de l'aveu même d'Ovidie ("plus j'avance plus je m'enfonce dans le brouillard"), et le fait que ce dernier vend du trafic aux sites (les fameux "tubes") et compagnie qu'il est censé posséder l'est encore moins (surtout pour ceux qui ne maîtrisent pas les logiques de structuration du web).
L'un des leitmotiv du film est de dénoncer les violences commises sur les femmes depuis l'explosion du porno sur internet et la consommation croissante en nombre d'internautes et de fréquence de visionnage. Aussi c'est plutôt marrant de voir Woodman faire des leçons de morale à l'industrie (qui propose des contenus dont la violence est supposément croissante), alors qu'il exploite la misère humaine des pays de l'Est en important sans arrêt de la nouvelle chair fraîche, et ce depuis quelques décennies maintenant. Surtout qu'on sent bien qu'il a voulu se donner un visage plus humain, notamment lorsqu'il échange avec un acteur en lui disant d'être doux et compagnie alors que le salaud se prive pas pendant ses tournages. Comme dirait l'autre : "si c'est pas moi qui le fais ce sera un autre qui le fera à ma place".
Intéressant pour voir l'envers du décor et mieux mettre des images sur la saloperie qu'on pouvait s'imaginer (physiquement [les bonbons en guise de petit déj' pour éviter le caca] et moralement), mais malheureusement le traitement est un peu trop dramatique et sensationnel, ce qui décrédibilise le travail d'enquête.