Abstractions Acoustiques - 2025 en musique

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Genre : Dégénérescence Baroque

Du djent de home-studio qui vénère à la fois Bach et Humanity's Last Breath, c'est possible, et c'est dantesquement ébouriffant. Tu parles d'une claque, pour une première écoute de l'année (quel toupet !) - Ah, ce lead grinçant de guitare désespérée, qui colle au crâne et rampe au creux de l'âme.

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Genre : Nostalgie lointaine

Je n'avais pas été transporté dans des beautés rêveuses et noisy-pop depuis un temps peu compté, et c'est chose faite avec ce collier de belles mélodies très touchantes, porté avec une grâce naïve et indistincte, un peu à la manière d'un Flaming Lips revigoré à la pop nippone. Bah c'est délicieux, quoi.

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Genre : Magiques expérimentations

Deux ans après le dense et parfait "Where Nothingness Is Bliss", l'italien Alex Ortiga remet le collage bruitesque dans le moule d'une ambient électroacoustique puissamment moderne, où fument en progressions sourdes les sphères d'une société moribonde, non loin de célestes hauteurs. Magnifique.

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Genre : Folk Psyché, Post-voyages

Au-delà de tout conformisme et de tout mainstream, Steven R. Smith continue à livrer son témoignage discret d'une scène psyché folk aux accents drone et post-rock de chambre, avec une formule nostalgique quasiment inchangée depuis trente ans, et dont "Triecade" en est l'évidente synthèse.

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Genre : C'était mieux avant

Sudations extrêmes des seventies prog, psyché et jazzy, dans ce maelstrom très revigorant de jam nordiques.

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Genre : Incessants bruissements

Avec une productivité qui n'a d'égale que le talent, l'espagnol Warmth ébruite son mur de murmures, ici en compagnie d'un partenaire au pas non moins feutré, Joachim Spieth. Une marche dans l'ouate hivernale qui réchauffe le cœur, et suspend la pensée.

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Genre : L'intransigeance du groove

Lorsque le plus pénard du krautrock se fait puissamment cosmique et se déhanche sur des rythmiques impeccablement assénées, on loue l'esprit tutélaire de Brown Spirits pour son infravision d'un genre sans cesse réinvoqué. C'est bien l'un des meilleurs témoignages de kraut des dernières années - à ranger sagement près de Slift, Camera et Cave.

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Genre : Refus de tempérer

DIM n'est pas le dernier des caleçons pour nous rappeler qu'un genre aussi niche que le dungeon synth peut évoluer et muter, sans cesse. Après des débuts très folkloriques et féeriques, "Dark Age Decadence" prend une tournure plus sombre et ouvertement plus black metal, avec des apartés aussi risquées que salutaires dans les expérimentations électroniques, et ce soin toujours palpable pour l'arrangement fait maison.

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Genre : Inhalations à renfort de Ventoline

Aussi efficace que sans grande originalité, Onirophagus nous convie le temps d'un sympathique one-shot dans ses turgescences cauchemardesques, avec une production raffinée et une honnêteté d'exécution qui flattera les amateurs de vieux Death-Doomesque d'une décennie nineties désenchantée.

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Genre : Pâté d'esthète

Hierarchies n'en a rien à fiche de la mélodie.
Hierarchies, c'est l'anarchie.
Hierarchies, c'est du gros bruit bien ficelé, de la disharmonie bien saucissonnée, qui plaira aux fins-limiers, aux traqueurs de petits salés.
Les fines-bouches râleront, car y'a la moelle, les abats et la peau dedans. Hierarchies, c'est ça pourtant.

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Genre : Esbrouffe-moi la touffe

Les italiens de DIS n'ont jamais brillé par leur puissance d'écriture, mais ils s'avèrent déjà moins "clichés que leurs pires clichés issus du passé, façon corpse-paint gêné (fallait se chercher, hé ouais) : "Vengeance" est un album qui se mange chaud-caliente, avec une bonne louchée grasse de graves dansants du derche, mais zéro calorie de singularité. Du blockbuster efficace et méchamment prémâché.

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Genre : Finesse Finlandaise

Fin frais, fièrement finlandais, fait de frilosité fébrile ou de fêlures féeriques : Fi, fréquentez-moi follement, limaçons !

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Genre : Le vin, ça fait gonfler les pattes

Les ricains ont pris de la poudre à lever façon noirceur de grotte bien viciée : cet EP continue d'expectorer la bile sentimentale d'une formation qui, comme les breuvages de mémé, cuvent leurs savoirs au fil du rasoir des ans. Vraiment égayant !

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Genre : Poids d'Chichei

"Japon" rime avec "Evasion", et "Hatakeyama" avec "Nirvana". C'est bien une élévation acoustique toute faite d'épure aigue, de notes-nylon cachées qui irradient de l'album, dans une ambiance solennelle, sempiternellement esthétique. Sobre et beau.

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Genre : Articule, Michel !

Si le chanteur ne mastiquait pas ses phrases comme un mauvais mâcheur de maïs (n'est pas Archspire qui veut), les riffs bien techniques se dégourdiraient vraiment, sans complaire, juste pour plaire. Mais là ... on bute en dèche, au bord du Besch(relle).

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Genre : Collision organique

Des projets hexagonaux comme ça, il faut les mettre sur piédestal, les étaler comme un beurre bien gras sur la tartine de déconfiture d'auditeurs mal-pensants. "Embrasser la nuit" se galoche à pleine bouche, dans son post-metal hautement atmosphérique qui distille une hargne poétique bien d'la sorte avec des échappatoires rythmiques très élancées - finissons donc par jubiler sur l'ivresse de "Prophétie" et l'iconique "l'Appel de la nuit"

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Genre : J'aurais aimé surplaner ...

... mais à contrario des chaussures gazeuses qui teintent (une nouvelle fois) l'album de part en part, je suis resté le nez dans les câblages, quel carnage ! Plus dreamy que posty (tu m'as suivi), l'album s'inscrit dans la douceur sage de "As the Love Continues", dans une orfèvrerie jolie qui confine parfois à l'ennui. Comme "Every Country's Sun" seul paraît loin. "Hardcore Will Never Die, But You Will" ou "Mogwai Young Team", d'autres galaxies. Reste néanmoins ce savoir-faire hors pair de geeks passionnés : crafter des mélodies pêle-mêle, bloquer sa disto en mode "rêverie", et après 30 ans de bons et fiers services, y'a pas à dire, y'a pas de vice. Allez, le prochain sera moins cosy-grungy, et plus mathy-heavy, c'est promis ?

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Genre : Nébuleuse crémeuse de Yaourt-Jazz

Aussi méconnu qu'incorrompu, "The Natural Yogurt Band" a été un pionner du renouveau jazz-funk instrumental. 17 ans après leurs débuts, et un an après l'excellent "Spores", le roi du groove lacté apporte une touche très jam-jazzy à sa palette rythmique, et c'est juste succulant.

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Genre : Méta-organicité

"Symbiotique symphonie d'un djent convulsé dans un tube à essai en jazz-fusion, les Ckraft craftent une nouvelle fois de fiers hymnes franco-stridents, où le solo libre s'imbrique dans l'arcane lourde d'un avant-gardisme insolant. Original, furieux, fièrement libéré !"