Albums 2016

Annotation :

La mue en quelques mois de Childish Gambino/Donald Glover dépasse toutes les attentes entre sa très bonne série Atlanta et ce "Awaken My Love" sorti tout droit des 70's et son hommage au son Funkadelic. C'est vintage, c'est futuriste, c'est funk, c'est rock, c'est soul. C'est tellement jubilatoire qu'on en pardonne les quelques mini-imperfections. Un classique pour les fans du genre.

Annotation :

Avec ce troisième album, James Blake atteint le sommet de son art, de sa musique soul dubstep où il évolue seul depuis maintenant 5 ans. Plus dense, plus mélancolique et plus grand que jamais, The Colour is Anything est une oeuvre musicale de tout premier ordre qui aurait pu être chef d'oeuvre avec quelques coupes dans la tracklist, un poil longue. Mais c'est beau à pleurer.

Annotation :

Enfin! Le magicien offre son véritable premier album et c'est peu dire qu'il était attendu. Quelque part entre électro et rap chill, entre Disclosure et J Dilla, Kaytranada ne déçoit absolument pas et offre une quinzaine de titres imparables, entourés d'invités prestigieux. Un disque indispensable pour les beaux jours et qui va compter cette année.

Annotation :

En solo, Anohni (Antony & the Johnsons) livre un premier album (d)étonnant, d'un pessimisme proportionnellement aussi profond que musicalement grandiloquent. Construit avec Hudson Mohawke et d'Oneothrix Point Never, "Hopelessness" est une oeuvre engagée sur fond d'ambiance électronique. Fort.

Annotation :

On l'attendait celui-ci. Depuis que Solange avait décidé de s'émanciper de l'étiquette "soeur de" pour devenir une artiste r&b-soul-pop à part entière à vrai dire. Et l'on n'est pas déçu avec un album musicalement au point, intelligent et d'une homogénéité impeccable.
Chez les Knowles, celle qui a sorti le meilleur album cette année n'est donc pas Beyoncé!

Annotation :

18 ans plus tard, le légendaire crew ATCQ revient avec un ultime album. Inespéré. Il aura malheureusement fallu attendre le décès de l'éminent Phife Dawg pour voir le projet monté sur pièces. Il ne faut pas bien longtemps pour retrouver le style et l'univers du groupe et ses ondes positives. Une heure de bonne musique, de bon rap, ni trop old school, ni trop 2016. Le bon équilibre pour les fans et les néophytes. Merci pour tout les mecs.

Annotation :

Prenez un peu de trap, un peu de Chance the Rapper, un peu d'Andre 3000 et un peu de WTF. Mélangez le tout et vous obtenez la sensation D.R.A.M, espèce d'ovni rap-pop qui casse n'importe quelle barrière dans la joie et la bonne humeur. Un disque complet, bordélique aussi mais c'est ce qui fait tout son charme.

Annotation :

Avoir entre 17 et 19 ans, emprunter autant à la pop des 70's qu'à MGMT ou Foxygen récemment et sortir un disque. Il y a dix milles idées, on a parfois deux voire trois morceaux par titre, ce n'est pas toujours totalement maitrisé, ça va dans tous les sens et au final c'est jouissif. Encore un peu de bouteille et on pourrait avoir un très grand disque.

Annotation :

Un album de rap Sunny Delight (doux et ensoleillé) qui diffuse de bonnes ondes par centaines, Chance the Rapper creuse son filon et se fait une place de plus en plus importante dans le microcrosme. Soul, gospel, positif, profond... et un poil trop peut être!

Annotation :

C'est tellement frustrant de devoir se coltiner l'égo de plus en plus irritant de Kanye quand on voit le génie musical qu'il est à côté. Jamais ses deux facettes se sont à ce point affrontées sur disque, entre arrogance, suffisance et moments géniaux. A vouloir tellement en faire et prouver sa toute-puissance, il en devient par moment proche du trop-plein. Trop d'idées par morceaux, trop de sous-couche, de sur-couche. Par contre, dès que le titre est imparable (Ultralight Beam, Famous, 30 Hours, No More Parties in LA ou Fade), on retrouve l'immense artiste, au-dessus du rap, au-dessus de la pop music. Pas un chez d'oeuvre, pas une nazerie. Inégal mais toujours original.

Annotation :

Un vrai album de rock indie mené tambour battant. Pas de temps mort, de gros moments et pas de longueur malgré la durée. Du tout bon.

Annotation :

Engagée et humaine comme jamais, Queen B s'offre une escapade surprenante où elle évolue sur des territoires musicaux peu communs chez elle jusqu'ici. Et sans trembler pour autant. La Reine est de plus en plus collée à son trône.

Annotation :

Le dernier protégé en date de Dr Dre se révèle au grand public avec cet album au groove californien de tout premier ordre. Dans la lignée des dernières sorties Rap/R&B de la côte Ouest, teinté d'une peinture soul-funk bien fraîche. Un Malibu à consommer sans modération.

Annotation :

La lutte pour le titre de roi de la trap-pop est acharnée entre Young Thug et Travis Scott et, pour le moment, le second tire son épingle du jeu. Plus d'invités prestigieux (Andre 3k, Cudi et Kendrick par exemple), plus de grosses productions, plus de mélodies qui restent en tête. Un vrai tour de force avec ce second album en l'espace d'un an.

Annotation :

Album pop totalement décomplexé, le troisième bébé de Santigold est truffé de tubes en puissance et prouve que la reine du genre, c'est bien elle. Pas musicalement dingue mais diablement efficace.

Annotation :

Metronomy fait parti de ces groupes qui, s'ils ne surprennent pas forcément, ne déçoivent jamais: ici l'ambiance est à l'image du titre, chaude, et toujours aussi synthétique avec ce qu'il faut de titres imparables pour de longues soirées au bord de la piscine. Un disque qui va tourner tout l'été (et plus si affinités).

Annotation :

Issu du collectif Odd Future, Domo Genesis n'a pas la folie de Tyler, ni la grâce de Frank Ocean, ni la noirceur morbide d'Earl mais il n'en demeure pas moins un membre éminent avec ce premier véritable solo qui pioche dans une ambiance soul-jazz et chill de bon aloi. Une très bonne surprise.

Annotation :

Chutes du colossal "To Pimp a Butterfly", Untitled Unmastered permet de prolonger le plaisir avec ses 8 titres de bon calibre, dans la même veine funk-jazz-rap que son grand frère. Un joli bonus.

Annotation :

Trois ans après le carton de "Love", Juju Doré revient avec un dernier opus musicalement bien travaillé, rempli d'amour et de sensualité. On est parfois pas bien loin de la grâce d'un Tellier grande époque malgré quelques moments caricaturaux. Au-dessus de la mêlée française, une fois encore.

Annotation :

C'est beau, musicalement du grand art, harmoniquement parfait, du Radiohead pur jus quoi. Faut juste pas être dépressif et accepter les longueurs assez monotones pendant une heure.

Annotation :

Troisième album de Dev Hynes sous l'étiquette Blood Orange et encore un palier de franchi pour le britanno-new-yorkais d'adoption. Sa musique pop suave aux allures vintage prend ici un tournant engagé entre autobiographie, attachement envers ses racines et combats politiques. Un peu bordélique sur les bords mais solide dans tous les cas.

Annotation :

Le dandy Mayer Hawthorne revient en solo nous enchanter de sa soul au groove magique. Toujours sur la corde raide entre sensualité et dilettante, il parvient à nous enivrer de sa bonne humeur à l'aide d'instrumentalisation de choix. Un bonbon.

Annotation :

Du bon surf-rock lofi inspiré par les Black Lips et consort, crée par des nanas de bon goût venues tout droit d'Espagne. On prend!

Annotation :

Du chill, du soulful, du rap, ce qu'il faut pour tartiner. Très bonne surprise que ce dernier opus de Mac Miller.

Annotation :

Comme les soeurs Knowles, comme tout un pan de la musique afro-américaine actuellement, Alicia Keys sort les griffes: black-power, soul, gospel, féministe, tout le package est là. Et c'est sans doute son meilleur album depuis le tout premier.

Annotation :

Mélangeant musique française et ambiance sud-américaine, Biolay offre un album riche musicalement et doté de textes introspectifs qui le place une fois de plus au-dessus de ce qui se fait généralement sur le territoire. Le tron-pa est de retour.

Annotation :

Il aura fallu un contexte national particulier et une année 2016 marqué par les albums "pro-black" pour voir le retour du vrai et fort Common. Pile dans sa zone de confort dans ce domaine, le rappeur fait preuve d'une conscience à toute épreuve qui renvoie à sa meilleure période. Un poil moins puissant que ses classiques mais c'est un plaisir de le revoir en forme.

Annotation :

Au titre d'album le plus sensuel de l'année, "It Is." fait office de prétendant. Le talentueux JMSN -copain de la clique Black Hippy de Kendrick et du collectif Odd Future- surfe sur une vague soul jazzy maitrisée de bout en bout, tout en retenue. Ne manque qu'un zeste de mysticisme (ou un trop plein d'eau de rose par moment) pour tutoyer le gratin.

Annotation :

Rien de nouveau sous le soleil pour le quatuor anglais qui s'offre une nouvelle sortie indie-poprock bien solide avec de très bons titres dès que ça s'énerve un peu.

Annotation :

ENFIN. Après une interminable attente, ponctuée de teasing à rendre fous les fans, le second album studio de Frank Ocean est bel et bien là.
Le talent du garçon est indéniable et sa sensibilité musicale au point, mais on est loin de la magie du premier disque. Si l'introspection d'Ocean est plus poussé, le tout manque de groove et de soul pour faire place à un esprit guitare voix psyché pas toujours indispensable. Du bon mais pas de l'excellent.