Albums 2017

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Le meilleur rappeur actuel (de l'Histoire ?) revient avec un très attendu nouvel album. Lui qui reste sur deux classiques instantanées livre ici une galette moins poussée musicalement mais qui vient démontrer son incroyable aisance à kicker quelque soit le style de productions devant lui. Une leçon de MCeing et d'écriture, peut être moins artistique cependant. Reste que le bougre est au-dessus.

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Le-groupe-préféré-des-petits-bobos-mangeurs-de-quinoa est de retour avec un cinquième opus qui marque un virage avec le reste de la discographie (virage esquissé déjà sur le précédent). Toujours aussi précis et fourni musicalement, la formation canadienne s'aventure vers des contrées plus joyeuses, où se croisent leur pop baroque avec des mélodies synthé/disco dansantes totalement efficaces (Bangalter des Daft Punk est co-producteur du disque). On applaudit et la qualité et la prise de risque. Encore une réussite.

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De retour en groupe après l'excellente escapade solo de Jamie, The Xx démontre une fois de plus sa capacité à être mélodique à partir de rien ou presque. Plus lumineux et ouvert, le trio a gagné en épaisseur et donne un nouveau disque de haut calibre.

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SBTRKT puis Drake puis Kanye puis Solange. Tous se sont payés le luxe de travailler avec le britannique Sampha pour un résultat à chaque fois remarquable. Il était donc temps de faire ses preuves, seul comme un grand.
Et le test est passé haut la main. Soul et électro, la musique de Sampha touche les tréfonds de l'âme sans artifice inutile comme sur le magnifique "(No One Knows Me)..". Un très bon album auquel il manque peut être une consistance supplémentaire, un zeste de profondeur pour être un grand album.

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La divine Annie Clark revient inonder le monde de sa pop baroque hybride, le premier après avoir vu son statut passer d'artiste indé au succès d'estime à celui de people des magazines - avec ses différentes conquêtes du show-business.
Ce qui visiblement, avec MASSEDUCTION, n'a absolument rien altéré de son talent. Si sa musique est peut être plus "ouverte" et pop aujourd'hui, elle n'en demeure pas moins extrêmement travaillée, originale et sans barrière aucune. Sans oublier cette voix cristalline qui fait toujours son effet. La patronne de l'alternatif, c'est elle.

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Toujours complexe d'exprimer ce que l'on ressent et comprend de la musique de King Krule. Le prodige anglais propose une nouvelle épopée entre trip-hop, jazz, rock, blues sur une tranche de minimalisme qui plonge l'auditeur dans une ambiance lugubre, profondément sombre et déprimante avec cette voix d'outre-tombe. Pour ne rien arranger, c'est infiniment long. Mais, et c'est là que la magie opère, on ne peut s'empêcher d'être fasciné par ce style si singulier, si immersif où l'on passe par toutes sortes d'émotions.
Un peu comme le James Blake de l'an dernier, les élans électroniques en moins.

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Pas de hits en devenir, pas de liste de guests ou de producteurs pléthoriques. A la place des excuses en texte et des samples de soul. Jay-Z vieillit, sa musique avec. Plutôt que de devenir un vieux has been, le voici en homme mature qui ne cache plus ses faiblesses ni essaie d'en faire trop. Et c'était sans nul doute le chemin à emprunter pour la suite de sa carrière. Un disque riche, fin, intelligent à défaut d'être révolutionnaire.

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Ce bon vieux pote de Mac DeMarco livre sa nouvelle dose de folk psyché et la méthode, quoiqu'un peu plus douce, fonctionne toujours sur nos petits cœurs. On peut être rock'n'roll à mort rien qu'avec des ballades, la preuve est là. La bande son parfaite des prochaines gueules de bois.

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A l'heure du deuxième opus et donc de la confirmation, le groupe britannique sort le grand jeu avec un album pop-psyché au possible où se mélangent des saveurs de Tame Impala, de MGMT et d'autres influences tout à fait appréciables. Peut être un poil surdosé par moment, "Volcano" s'avère être tout de même une très jolie petite chose pour les amateurs du genre avec ce qu'il faut de mélodies et refrains parfaitement entêtants.

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Deux ans après le bien nommé triple-album "The Epic", le génial saxophoniste Kamasi Washington revient sur format court avec un nouvel EP. Trente minutes de condensé de son talent de touche à tout où son jazz se mêle de soul, de teinte hiphop, de bossa nova pour un résultat encore une fois impeccable.

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La nouvelle coqueluche de la chanson française, c'est elle, Juliette Armanet. Après un passé journalistique, la voici empêtrée dans un univers quelque part entre les Brigitte et la variété plus traditionnelle, entre un côté vintage assumé et un minimalisme piano-voix assez touchant. Elle se ballade entre les différents genres, armée de textes faussement naïfs et fait quasiment mouche tout du long. Une véritable réussite qui en appellera sans doute d'autres.

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Né à Washington, posé à Brooklyn, Nick Hakim débarque pour casser la baraque. Une voix railleuse et profonde à la fois, une musique entre blues psyché et soul, une ambiance entre mélancolie et joie débordante, le jeune homme ne choisit pas et propose un mélange des genres bordélique mais maitrisé. Tout n'est pas encore parfait sur ce premier disque mais il y a un potentiel assez dingue et la suite sera fortement attendue.

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Aventure débutée en quatuor, l'entité The Drums ne repose plus désormais que sur les épaules de Jonathan Pierce. Pas de quoi lui faire peur puisqu'il parvient seul à faire vivre ce son surf-pop qui sent bon le soleil, la plage et les vacances. Il y ajoute même une touche d'amertume très intéressante, voguant vers un esprit été indien faisant mouche. Une belle surprise.

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Avec - seulement - un quatrième album en 13 ans, Jens Lekman sait prendre son temps. Et à bon escient. Dandy indie pop-folk, le suédois s'affranchit une fois de plus de toutes sortes de barrières pour offrir un disque riche musicalement, truffé de petites bombes tour à tour pop, disco et même samba quand l'envie lui en prend. Déroutant parfois, attachant toujours.

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Après un "Batterie Faible" convaincant, Dams persiste et signe en confirmant tout le talent entrevu avec ce nouveau disque entre (t)rap pur et dur et esprit pop où il se montre totalement à son aise. Tout n'est pas encore parfait avec quelques choix discutables mais on est dans le haut du panier du rap francophone, très clairement.

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Quatrième disque pour la bande de The War on Drugs et toujours ce rock fleuve et planant si représentatif. Rien ne dépasse, tout est calculé, c'est propre sur soi et ça sent bon. Long mais franchement bon, une fois de plus.

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Le truculent Father John Misty revient avec un album consistant, peuplé de morceaux fleuves où se mélange beauté harmonique et séquence piano-voix à faire pleurer un arbre. Tout n'est pas génial mais l'assemblage folk est tout à fait joli.

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The Internet est un bon groupe. Mais Syd est une pépite. La chanteuse du band méritait bien une escapade solo pour exprimer tout son talent. Avec son air je-m'en-foutiste et son aisance à défoncer n'importe quelle production R&B 90's, rap ou soul, la petite californienne prouve une fois de plus la puissance de son répertoire, sans prétention. Ce qui n'est pas qu'un atout ici malheureusement, n'appuyant pas toujours assez, jouant la facilité sur certains titres. Ne manque plus qu'à prendre conscience du potentiel pour sortir de l'ombre une fois pour toute.

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Après EP, mixtape et moult apparitions chez les copains, il était temps que la douce Kelela sorte son premier vrai disque. Quelque part entre la volupté de Solange et les basses sombres de SZA ou Syd, elle se positionne sur un créneau R&B électronique qu'elle maitrise sur le bout des doigts. Tout n'est pas (encore) subjuguant mais on se laisse entrainer avec plaisir dans son univers sensuel.

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Attendu et (trop) longtemps repoussé, le premier album de la caution féminine de TDE (Kendrick, Schoolboy Q etc) est enfin arrivé. Et vient confirmer tout le potentiel entrevu jusqu'ici chez SZA. R&B, entrecoupé de fond rap ou pop, elle évolue dans sa zone de confort et livre un opus très agréable, plein de chaleur, qui roule tout seul.

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Anna Wise, poto et collaboratrice sur chaque classique de Kendrick Lamar, a tout pour elle. La voix, le style, le talent et le goût. A la fois douce et amère, elle navigue entre R&B minimaliste et pop lancinante teintés de touches électroniques, le tout accompagné d'un élan féministe pointu en terme d'écriture. Encore un peu d'épaisseur dans les projets et son futur sera radieux.

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Il aura fallu six ans et un paquet d'événements dans sa vie personnelle et professionnelle pour revoir Charlotte Gainsbourg la chanteuse. Un laps de temps qui lui permet ici de livrer son disque le plus personnel mais aussi le plus ambitieux. En faisant appel au service de SebastiAn (et de Homem-Christo des Daft Punk), elle sort de sa zone de confort pour s'élancer sur une voie électronique où se mêlent une grandiloquence chic que n'aurait pas renié son père et un minimalisme fragile qui rappelle maman Jane Birkin. C'est touchant et bien fait à la fois, un beau pari et une belle réussite.

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Le succès mondial de "Wolfgang Amadeus Phoenix" suivi de l'accident "Bankrupt" désormais digérés, la formation parisienne peut revenir à ce qu'elle sait faire de mieux: de la pop décomplexée.
Et "Ti Amo" remplit parfaitement le contrat entre kitsch assumé et mélodie efficace de petits tubes. Ca sent l'été, la glace, les Vespa et tout ce qu'on aime de l'Italie. Tout n'est pas hyper bon mais on se laisse facilement prendre.

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La compétition du meilleur baiseur du R&B 2.1 a longtemps été féroce entre The Weeknd et Miguel mais depuis que le premier est devenu bankable, le second a clairement le champ (/chant) libre pour exercer ses compétences de faiseur de sons pour moments à deux ou plus. Toujours aussi fort dans l'expérimentation, ses mélanges R&B-trap-rock font effet une fois encore et son style s'impose sans forcer. Même son excursion latino pour radio est réussie, c'est dire l'exploit et le talent du mec.

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Aldous Harding est sans doute l'une des prochaines coqueluches folk des milieux musicaux élitistes. La neo-zélandaise confirme tout son talent avec ce deuxième album intimiste, minimaliste dans les arrangements mais tellement beau et sombre à la fois. Tout est maitrisé dans les harmonies, dans la voix, par contre il ne faut clairement pas être d'humeur dépressive en écoutant le disque.

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L'inénarrable Ariel Pink revient pour une nouvelle épopée complètement barrée avec un patchwork pop vintage-rock garage qui fait une fois de plus son effet. Ça va dans tous les sens, sans qu'il y en ait réellement un d'ailleurs, toujours entre le génie et le brouillon, le jouissif et la perplexité. Pas de juste milieu et c'est sans doute ça qui est bon.

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Producteur futuriste derrière les tubes d'à peu près tout le monde pendant les 2000's sous le duo Neptunes, chanteur de succès planétaires de "Happy" à "Get Lucky" ou encore machine à expérimentation sous le groupe N.E.R.D., la carrière de Pharrell Williams est un éternel manège à sensation. Et le retour de cette dernière entité après sept ans d'absence est autant une belle surprise qu'une réelle interrogation sur ce que peut être un album du trio aujourd'hui.
Pas de panique, le son NERD reste ce melting pot funk/hiphop/rock qui a fait leur renommée. Mieux, on retrouve le côté badass des débuts du duo Williams-Hugo. C'est à la fois un peu débilos et complètement cool, avec toujours une idée mortelle dans chaque production. Pour ne rien gâcher, il y a tout plein d'invités apportant une plus-value au bordel ambiant (Kendrick, Future, Andre 3000, M.I.A, Gucci, Rihanna et même Ed Sheeran). Un comeback réussi et jouissif.

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Ancien backer pour Cee-Lo Green, pote des Black Lips. Le CV de Curtis Harding est à l'image de sa musique: soul, brûlante, sexuelle avec des relants de rock sudiste. Des coups d'éclat il y en a quelques uns, où l'on peut croiser le fantôme de Curtis Mayfield (le single éponyme "Face Your Fear") et d'autres légendes du genre. Seul hic, assez paradoxal d'ailleurs, la sur-présence aux manettes de Danger Mouse. Si les productions gagnent en épaisseur avec son travail impeccable, elles perdent un peu en saveur et en authenticité par moment. Mais on est sur un joli album quoiqu'il en soit.

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Les escapades pop-rock de Foxygen continuent d'être toujours aussi originales et surprenantes. Après le très dense et trèèès long/inégal "... And Star Power", le duo californien revient avec "Hang", album plus court mais intense. Fourni musicalement, où se mêlent pop, rock et baroque dans une espèce de musique "circus", le disque va à mille à l'heure et change de destination plusieurs fois par titre. Fou et surtout attachant.

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Que serait-on sans un album de Ty Segall ? La décennie passe et le californien continue de livrer sa dose annuelle de rock garage psyché et de nous contenter à base de gros riffs et d'effets en tout genre. Rien de nouveau mais ça marche toujours.