Albums 2017 en pot

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Ce triptyque brûlant sur le prosélytisme sera définitivement l'EP de l'année. Au fond de cette Atlantide, venez danser comme vous surferiez sur la roche, tentez l'oscillation pop/garage ultime ! Noyez-vous dans des airs imparables, un désert de riffs qui griffent, le reste de rythmes foudroyants. Fouillez un vrai sens musical d' « indépendant », cet état d'esprit si volage et si dépendant d'un tas de bonne choses actuelles comme des bons vieux fossiles. Venez pêcher les coelacanthes en eaux dangereuses, et les joyaux qu'ils gardent.

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Saucé jazzy et sans compromis, Saupoudré baroque et ultra-personnel, la dernière production de Tyler est une masterpiece triste et aliénée, solitaire et haute en couleurs. Vraiment touchant et sans cesse surprenant, le Créateur nous fait entrer dans les coulisses drôles et fantomatiques de son esprit.

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Ce qui est bien dans cet EP, c'est que c'est un truc produit par Ricard S.A. Live et que malgré ça les bougres ont pu faire ce qu'ils voulaient. Le son est incisif, les multiples changements relatifs au style radicaux et compréhensibles, les saturations sont parfois merveilleusement grinçantes, les passages noises très pros.
Musicalement, parlons de la seule chose qui peut agacer : certaines parties de chant, comme le texte récité au milieu de S&A, avec une belle émotion certes mais qui, au lieu de créer une émotion adolescente poignante, glisse juste a côté du bon goût post-rock. C'est d'ailleurs l'ambiance post-rock de l'EP qui aurait tendance à faire pencher la balance. Small Box démarre l'EP dans une énergie mélancolo-déchirée qui nuance assez mal le reste (et le clip est horrible). Car entre la rigolade math à la Totorro, la fureur unique des riffs & grooves et la conception noise ultra-maîtrisée et dévastatrice, le groupe a déjà toute la maturité de la musique précoce.

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On est bien d'accord pour dire que l'enterrement de Bobmo semblait judicieux. Ce passage à une version plus intellectuelle car expérimentale du projet solo de Rey a l'air, écouté en diagonal en mode Spotify assez grandiose, du nu-Kraftwerk, de la techno ambiante juste pour les oreilles.
Seulement, les longues phases, qui sont en faites des expériences de synthétiseurs avec des drums assez linéaires, ou de moments plus noises, manquent cruellement d'une beauté neuve perceptible, car quand on sait comment fonctionnent des séquenceurs ou des boites a rythme, il est difficile de trouver l'ambition du projet autre que dans le grand écart avec Bobmo.
Meilleure cover de l'année cependant, qui contribue même beaucoup à l'ambiance de l'album, de son titre. Un travail assez complet mais qui manque peut-être quelques étapes dans son aspect très progressif et planant.