Albums écoutés en 2016

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Je commence l'année 2016 comme j'avais commencé l'année 2015 : avec Arctic Monkeys. Il faut dire que "Am" est l'un des albums de ces dernières années qui m'a fait le plus plaisir. Non pas qu'il soit parfait, car "One for the road" et "No.1 Party Anthem" sont des chansons faiblardes qui m'ennuient passablement, mais le début si puissant de cet album, avec la suite "Do I wanna know ?" et "R U mine?" fait partie des débuts d'albums les plus puissants qu'il m'ait été donnés d'écouter (avec les Kasabian, toujours coutumiers du fait, et "Absolution" de Muse, parmi d'autres exemples ; exemples qui comptent tous parmi mes albums préférés). Il y a dans cet album un côté punchy qui me plaît énormément, qui est en fait ce que je demande aux groupes à guitare ; car, à part intensifier la vie quotidienne, que peut-on demander d'autre à la musique populaire ? Et c'est déjà immense ...

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C'est avec "48:13" que je suis véritablement devenu "fan" de Kasabian. "West Ryder Pauper Lunatic" est meilleur, mais celui-ci tombait une année où j'avais été désespéré par les sorties musicales, où je n'écoutais presque plus rien. Cela a été comme une illumination, basée comme pour "AM" ci-dessus sur les deux premiers morceaux, "Bumblebee" et "Stevie". Sauf qu'ensuite ça continue avec "Doomsday" et "Treat", deux excellentes chansons. Si "Glass" et "Clouds" sont deux chansons plutôt faibles, les deux tubes tendus vers l'électro (mais on ne peut pas du tout parler de "virage") "Eez-he" et "Bow", ne sont franchement pas mauvais ; je ne les réécoute pas souvent, mais ça me fait plaisir quand je les entends à la radio (un peu comme les chansons "commerciales" de Muse, que je ne supporte pas sur CD mais que j'aime bien à la radio ou en soirée). Et puis il y eut ce magnifique concert au Zénith, un de mes tout meilleurs pour l'instant.

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Cet album me donne l'impression que rien n'est mauvais dedans mais rien n'y est bon non plus. Les excellents riffs ne font pas oublier le vide des textes. "Answer" ou "T.I.W.Y.G" pourraient par exemple être bien meilleures si le texte n'était pas une simple répétition de la même phrase. Quant à "Adore", elle est simplement faiblarde. L'idée de variation en dix temps sur la chanson d'amour est à peine exploitée. Leur rock est loin d'être "radical", contrairement à ce que prétendent les Inrocks sur leur Une.

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"Take it here" rappelle la première de "Mezzanine", qui fait partie de mon panthéon musical. "Dead editors" m'a aussi séduit par ses arrangements et son ambiance profonde. "Ritual spirit" rappelle "Street spirit" de Radiohead, qui fait aussi partie de mon panthéon musical. "Voodoo in my blood" est également agréable. Donc : je n'ai pas l'impression d'avoir découvert quoi que ce soit, car Massive Attack fait du Massive Attack ; mais c'est tout de même bien agréable.

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Les deux premières chansons m'ont fait attendre le pire ; je ne les aime toujours pas. Mais les trois suivantes sont très bonnes, avec de bonnes variations et une ambiance sombre qui me plaît, la guitare et le punch. Les textes barrés ne sont pas non plus pour me déplaire ; ils ne le sont pas toujours, le texte "Little Rascals" est même très bon.

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J'avais besoin de retourner vers Foals, pour tenter de comprendre pourquoi je n'aime pas ce groupe, dont pourtant tant d'amis et d'internautes me font l'éloge, et dont la place sur la scène rock indé (là où mes oreilles se tournent) devrait m'attirer. A l'écoute et à la réécoute de cet album est apparu un sentiment d'étrangeté : le nombre de bons riffs, de bonnes mélodies et de bons arrangements est phénoménal. On a le sentiment de tomber sur une bonne idée à chaque variation de tempo. Pourtant cela ne passe pas complètement. L'exemple le plus frappant est "Everywhere", chanson qui pourrait être géniale sans toutes les fioritures ajoutées sur le thème principal. Arrivent de nouvelles voix, de nouveaux filtres, une nouvelle guitare, on change sans cesse de rythme, alors que chaque idée pourrait être superbe si elle était pleinement exploitée. Pour ce qui sort de ce schéma, "My Number" est une mauvaise chanson, mais j'aime beaucoup "Prélude" et "Providence".

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Face à mes déceptions concernant les albums sortis cette année (même les albums "bons" ne me transportent pas), je reviens vers les albums cultes de mes années lycée. J'étais rentré dans celui-ci par "Palabra mi amor", vu que j'écoutais tous les duos faits par Bertrand Cantat avant son retour en groupe (qui fut finalement relativement décevant). Ce n'est sans doute pas l'album le plus profond jamais fait, mais il donne la pêche : "Let's bang", "I'm picky", "Sex ball" sont de super chansons ; le reste est agréable.

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Toujours le meilleur album de rock indé à ce jour.

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Je commence ma découverte de la musique classique espagnole avec ses œuvres les plus connues (je suis entré par la célèbre "Asturias" d'Albéniz). Je n'avais encore jamais écouté de concerto pour guitare, mais cette nouveauté me donne très envie d'y plonger plus avant. L'alliance entre modernisme (Rodrigo comme Albéniz ont été à Paris amis de Ravel, Dukas, Debussy et toute la modernité musicale française) et folklore (la guitare étant en quelque sorte l'instrument national espagnol) crée une émotion douce et chaude, Je ne sais pas encore quelle interprétation je préfère, car elles sont innombrables et je ne suis à vrai dire pas tellement apte à en juger ; de manière générale, sur SensCritique, on ne trouve jamais l'interprétation qu'on a écouté (toute la base de données sur la musique classique reste à ordonner).

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Je dois piteusement avouer que je n'avais jamais écouté Violator tel quel, bien que j'en connusse (oui, j'ai placé mon imparfait du subjonctif) la plupart des titres.
Il fait d'ores et déjà partie de mes albums cultes. Il en faisait déjà partie, souterrainement, mais sa mise en pleine lumière m'apporte une grande joie.

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Réécoute infinie de cet album.
Je devrais faire une liste spéciale avec mes albums cultes.
Plus précisément, The Bends est mon préféré de Radiohead. Mais je crois que je vais tout me réécouter, pour en avoir le coeur. Dans tous les cas, celui-ci est incroyable à de nombreux points de vue.

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Cela faisait presque dix ans que je n'avais pas écouté cet album en entier. Placebo a été mon premier "groupe préféré", quand j'étais encore en primaire, cela doit dater du CE2. Cet album était mon préféré, apparemment à l'encontre des goûts du public et des amateurs du groupe. Cela vient sans doute de mon amour pour la première chanson, "Taste of men", dont l'intro m'a toujours fasciné ; les 20 premières secondes de ce titre sont même l'origine de mon affection pour le groupe. Les chansons calmes sont agréables, mais j'aime surtout quand ça part dans un rock plus lourd. "Special K" est évidemment un chef-d'oeuvre, mais "Black-Eyed" et "Slave of the Wage" sont aussi deux très très bonnes chansons.

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Quand on est dessus par tout ce qui se fait aujourd'hui, il est bon de revenir aux sources.

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Je n'avais pas le souvenir, à ma grande honte, d'avoir écouté cet album en entier. C'est qu'il est sans doute le moins célèbre ; on y trouve un seul grand classique, "Immigrant song", qui est effectivement un très grand morceau. Pour le reste, Led Zep n'est pas à son meilleur niveau, mais l'album fait quand même plaisir.

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Il n'y a pas de critique possible sur cette version des Variations Goldberg par Glenn Gould. Le pianiste n'est pas en exploration de l'oeuvre, il n'a rien de fougueux ni de jeune, il ne tente rien ; il récite purement et simplement l'oeuvre, avec le plus de clarté possible. Il veut s'effacer derrière l'oeuvre, mais c'est parce que cet effacement est immense que l'interprète nous paraît incroyable, et que le nom de Glenn Gould est resté attaché à ces Variations. L'interprète ne se montre nul part, il est présent partout ; en ce sens Gould interprète me rappelle la vision de l'auteur défendue par Flaubert, - mais je pars un peu loin. Les Variations Goldberg jouées par Gould sont ce qui se rapproche le plus de la perfection.

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Kanye West n'est pas un artiste, a priori, auquel j'aurai donné de l'importance. "Stronger", "Power" et "Watch the throne" traînent depuis longtemps sur mes playlists, au même titre que les tubes de Macklemore ou d'autres artistes de ce genre, dont il n'est jamais question d'écouter un album en entier. Mais Kanye West étant un des artistes récents les plus prisés sur Sens Critique, je devais y jeter un coup d'oeil. J'avais essayé d'écouter "My dark twisted fantasy" en entier, mais c'était trop dur ; je trouvais cela vraiment trop mauvais. Mais il me fallait comprendre, alors je me suis lancé dans celui-ci. Il y a vraiment du très, très bon son ; "Ultralight brain", "Famous", "Feedback" et bien d'autres sont d'excellentes chansons. Je suis néanmoins toujours bloqué par la nullité des textes, et les pages autotune m'insupportent. Je réécouterait, j'essaierai encore ; mais je ne suis toujours pas convaincu.

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Je suis fan et ne prétendrai pas avoir un avis objectif sur Peter Doherty.

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Le rock indé reste ce que j'écoute avec le plus de plaisir. On me dira, comme pour le dernier Peter Doherty, que ce dernier opus de "The Kills" n'a rien de neuf ; je m'en fiche, c'est comme ça que j'aime - ne changez surtout rien.