Année cinéma/VOD 2022

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Passionnant documentaire de Giuseppe Tornatore (réalisateur notamment de Cinema Paradiso) sur le plus grand compositeur du Septième art : le maître incontesté Ennio Morricone ! Long de 2h36, ce documentaire aux intervenants prestigieux (Ennio Morricone lui-même, Clint Eastwood, Hans Zimmer, John Williams, Quentin Tarantino, Bernardo Bertolucci, Roland Joffé ou encore Bruce Springsteen) revient sur la vie et l'œuvre d'Ennio Morricone, compositeur attitré du grand Sergio Leone et auteur de plus de 500 musiques pour le cinéma ou la télévision. Le film aborde son sujet de manière chronologique en revenant sur l'enfance du compositeur italien jusqu'à son incroyable carrière en tant que compositeur de bandes originales pour le cinéma et sa reconnaissance internationale. Certes il faut entrer dans le film au début, s'habituer à la multitude de témoignages mais une fois la carrière de Morricone dans le cinéma lancée on se plaît à découvrir ou à redécouvrir son œuvre. Des westerns de Sergio Leone jusqu'aux Huit Salopards de Tarantino qui lui valu (enfin) l'Oscar de la Musique de film en 2015, Ennio est un documentaire classique dans la forme mais captivant et aussi très émouvant par moment, revenant sur des points intéressants de la vie de l'artiste : le père de Morricone qui l'initia à la trompette alors que celui-ci voulait devenir médecin, ses débuts comme arrangeur pour des musiques de variété italiennes, la culpabilité du compositeur vis-à-vis de ses mentors et du milieu de la musique classique qui ne reconnaît pas son travail et la composition de musique de films comme de la "vraie" composition, l'Académie des Oscars qui le snob trois fois de suite,... Même si certains sujets semblent survolés et certains films oubliés (Il était une fois la Révolution, The Thing, Le Professionnel) puisque tout ne peut pas être évoqué et montré, la durée assez imposante du film de Giuseppe Tornatore lui permet tout de même de revenir sur les grands moments de la carrière de Morricone. La longueur ainsi que la structure classique de ce documentaire en rebuteront peut-être certains, mais les nombreux fans d'Ennio Morricone qui souhaitent découvrir sa vie et la vision de son travail ou tout simplement réentendre les incroyables musiques du Bon, la Brute et le Truand (1966), Il était une fois dans l'Ouest (1968), Le Clan des Siciliens (1969) Il était une fois en Amérique (1984), Les Incorruptibles (1986), Mission (1986) ou encore Cinema Paradiso (1988) ne peuvent qu'être emballés

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Pour sa quatrième réalisation, Nicolas Bedos nous offre une nouvelle fois un film très prenant et diablement efficace. On peut dire ce que l'on veut sur Bedos, il n'empêche que son cinéma est terriblement bien foutu et intéressant. Après le très beau La Belle Époque et son, à mon goût, réussi OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire, le réalisateur et scénariste français propose une comédie dramatique autour d'escroqueries et de sentiments sur la Côte d'Azur assez grinçante et à l'humour noir bien dosé. Les personnages sont bien écrits et surtout superbement interprétés : Pierre Niney est génial comme d'habitude, Marine Vacth vole la vedette à tout le monde avec sa performance explosive et pleine de sensualité (gros coup de cœur pour moi), Isabelle Adjani est très bien en actrice torturée et François Cluzet très juste en victime du couple Niney/Vacth. Le scénario signé Bedos est très rythmé et s'amuse à se moquer des riches et de la haute société française, les péripéties s'enchaînent parfaitement bien et le tout est formellement très beau à voir et très bien mis en scène. Le film m'a pris dés le début pour ne plus me lâcher, et pourtant il est long avec ses 2h15 au compteur. Un film que je n'attendais pas et qui m'a cueillit pour tout simplement me faire passer un excellent moment. Assurément un des meilleurs que j'ai vu cette année au cinéma !

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Dix ans que l'on avait pas vu de long-métrage consacré au Dark Knight en solo, depuis la conclusion de la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan avec The Dark Knight Rises (2012). Les trailer promettait du grand Batman, le résultat est très impressionnant. Le réalisateur Matt Reeves nous offre une totale réinterprétation du Chevalier Noir et de son univers comme on ne l'avait jamais vu au cinéma. Véritable film policier noir teinté de thriller à la David Fincher (on pense à Seven et Zodiac), The Batman met en avant pendant près de 3 heures la dimension de détective et d'enquêteur d'un jeune Batman, actif depuis seulement 2 ans. Les comics Année Un et Un Long Halloween font figure de référence pour Matt Reeves qui réinvente totalement la ville de Gotham à l'écran. Jamais la cité n'a semblé si crasseuse et inquiétante, il pleut constamment, la criminalité gangrène la ville et jusque dans ses plus hautes instances. L'univers mis en place par le film promet pour la suite... Pour ce qui est de l'intrigue, le film est prenant du début à la fin, l'enquête est suffisamment bien menée pour nous accrocher grâce aux énigmes du Riddler. Même si l'on ne peut s'empêcher de voir des parallèles avec The Dark Knight (tueur psychopathe qui s'en prend aux grandes figures de Gotham, alliance entre Gordon et Batman) le film de Matt Reeves tire son épingle du jeu grâce à son ambiance poisseuse et sombre comme jamais. Robert Pattinson campe un excellent Batman, jeune et brutal, novice encore dans certaines situations, et torturé par l'histoire tragique de sa famille. Le personnage de Bruce Wayne passe malheureusement au second plan, tout comme celui d'Alfred (dommage). Le film est étonnamment peu spectaculaire, efficace mais sans trop en faire. L'intrigue et l'ambiance noire du film prenant le pas sur l'action. Le film reste cependant un peu trop long même s'il est très plaisant de suivre cette intrigue policière dans un monde aussi bien retranscrit et mis en scène. Le film ne dépassera pas en terme de qualité cinématographique et scénaristique le monumental The Dark Knight (2008) de Nolan, mais ce The Batman fera date dans l'histoire du personnage au cinéma et s'installera progressivement comme l'un de ses meilleurs films et une référence majeure. Hâte de découvrir la suite et d'en savoir plus sur cet univers si riche !

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11 ans après la sortie d'un premier volet sympathique mais très oubliable, le Chat Potté revient dans une nouvelle aventure trépidante ! Personne ne l'attendait sans doute, car le premier film n'a pas su laisser une trace très marquante, mais ce Chat Potté 2 - La Dernière quête est probablement le meilleur film d'animation qu'il m'ait été donné de voir cette année ! Après le gentillet mais peu mémorable Bad Guys en début d'année, Dreamworks continue de se réinventer totalement au niveau de l'animation et laisse de côté le photoréalisme et le style du premier Chat Potté pour se rapprocher de ce qui se fait de mieux aujourd'hui ! On pense très clairement au Spider-Man : Into the Spider-Verse de Sony qui a révolutionné le cinéma d'animation en 2018 devant ce Chat Potté 2. La mise en scène est ultra dynamique, les scènes d'action totalement folles (le premier film est directement renvoyé au bac à sable...) et hissent ce second volet dans la cour des grands. L'histoire est de son côté bien plus intéressante avec un enjeu bien plus sombre et dramatique que dans le premiers opus et la morale finale fait chaud au cœur. Le casting vocal est incroyable tout comme les personnages tous plus fous les uns que les autres ! On retrouve un peu du style de la saga Shrek dans l'humour et la représentation/moquerie des contes de fées, un aspect que le premier film de 2011 avait un peu laissé de côté je trouve. Et mince ce grand méchant loup est incroyable, un des méchants animés les plus mémorables de ces dernières années, vocalement et visuellement terrifiant ! Un grand bravo à Dreamworks qui réussi à faire mieux que Disney et Pixar en cette année 2022 !

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Un biopic sur le King flamboyant et ultra dynamique. Baz Luhrmaan délivre une évocation bling bling, fantasmée visuellement et pleine de rythme de la vie d'Elvis Presley. Le film aurait pu faire peur avec ses 2h39 au compteur mais il n'en est rien puisque le rythme est très soutenu. L'histoire est très prenante, et ce dés le début, même si le spectateur doit s'habituer à un rythme assez effréné dans le scénario et le montage. Ne connaissant que peu de choses de la vie du célèbre artiste qui a enflammé les salles de spectacles de Las Vegas, je dois bien reconnaître que ce biopic musical m'a énormément plu ! La bande originale, reprenant aussi bien les titres phares de Presley que des morceaux contemporains, apporte une véritable modernité au film. D'autant plus que la mise en scène très dynamique et pleine de personnalité de Baz Luhrmaan achève de rendre le tout parfaitement divertissant. Avec ce Elvis cru 2022, on est donc loin du classicisme fade et page Wikipédia de l'autre biopic récent très surcoté (coucou Bohemian Rhapsody). Même si l'ensemble est probablement très romancé pour accoucher d'un film de 2h40 (quand même), le film achève de nous convaincre grâce à la performance habitée d'Austin Butler, totalement métamorphosé et plus que convaincant en Elvis Presley, de ses mimiques jusque dans sa gestuelle scénique absolument incroyable. Si l'acteur n'est pas nommé à l'Oscar du Meilleur acteur en 2023 ce serait fort dommage, d'autant plus qu'il propose à mon goût une performance plus intéressante dans le registre de "chanteur mythique à la vie tourmentée" que Rami Malek en Freddie Mercury... Ici, Austin Butler s'efface totalement derrière le personnage et l'on ne voit quasiment que Presley, là où Rami Malek échouait à mon sens dans son interprétation de Mercury (la fausse dentition ne passait pas et physiquement l'acteur ne ressemble pas trop à Mercury). N'oublions pas de citer l'autre acteur phare du film, l'excellent Tom Hanks, toujours aussi impeccable et pour une fois dans un rôle à contre emploi, celui du Colonel Tom Parker, "manager" d'Elvis Presley qui fait ici figure d'antagoniste, sorte de personnage au passé trouble, manipulateur et attiré par l'argent qui vampirise la vie du King. L'acteur, lui aussi métamorphosé par le maquillage et les prothèses, s'avère être très bon dans le rôle du "méchant" de service ! Elvis est donc une très belle surprise en cette année 2022, un film que je n'attendais pas du tout et qui m'a tout de suite conquis !

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Après 13 ans d'attente, la suite du plus gros succès de tous les temps au box office est enfin là ! Avatar : La Voie de l'eau est bien le grand spectacle promis et une suite de très bonne facture au premier film aujourd'hui encore mémorable. James Cameron est décidemment un maître dans l'art du grand spectacle visuel et immersif. Long de 3h12, ce deuxième opus de cette future saga de science-fiction passe comme une lettre à la Poste ! Certains le trouveront peut-être long, mais étant un grand amateur de SF et de films qui savent prendre le temps d'installer une ambiance, je ne peux être que ravi du produit fini. Le scénario, bien que très classique dans l'ensemble et dont certaines redondances avec le premier peuvent énerver, est vraiment intéressant à suivre, comme une nouvelle introduction à l'univers de Pandora tout en continuant l'histoire des personnages principaux avec leurs évolutions respectives. Les personnages sont bien plus nombreux et James Cameron semble se diriger vers une grande saga familiale à la Star Wars. En total maîtrise de bout en bout, le cinéaste impressionne une fois de plus avec des effets spéciaux sidérants. Avatar : La Voie de l'eau est tout simplement sublime, une véritable réussite visuelle où tout semble sonner vrai. Les textures, les mouvements de l'eau, les décors numériques, les visages des personnages, tout est absolument magnifique. Les scènes d'action sont elles aussi au rendez-vous, notamment une séquence de chasse à la baleine ultra impressionnante et un climax dantesque entre Abyss et Titanic. Le film, qui n'a certes plus l'effet de surprise du premier, réussit donc à exister et à constituer une très bonne suite, ajoutant de nouvelles problématiques à l'histoire et des thématiques universelle très intéressantes (la famille, la vengeance, l'écologie, la protection des animaux,...). Avatar : La Voie de l'eau est probablement, et déjà, l'un des plus grand blockbusters de la décennie 2020 et un des plus impressionnants depuis très longtemps en terme de technique, d'ambition et de spectaculaire. Vivement la suite !

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J'attendais beaucoup The Northman de Robert Eggers et je dois avouer que je ne suis pas déçu ! Le film s'annonçait très ambitieux : budget de 90 millions de dollars, casting de stars, un véritable auteur à sa tête. Rares sont les films de vikings de nos jours malgré le succès des séries Vikings ou de The Last Kingdom. The Northman est donc tout ce que j'attendais d'un film de ce genre : une ambiance celtique et nordique prenante, un côté spirituel et chamanique hypnotique, des éclairs de violence très énervés, des visuels marquants et esthétiquement irréprochables, une bande originale qui contribue à l'immersion dans cet univers froid et violent, des acteurs très investis dans leur rôle (Alexander Skarsgård très énervé, Anya Taylor Joy sublime, Nicole Kidman habitée, Claes Bang intense), une histoire efficace et prenante de bout en bout, sorte de relecture d'Hamlet. Le film de Robert Eggers apparaît comme une véritable anomalie dans le paysage des films à gros budget d'Hollywood, puisque le réalisateur de The Witch et The Lighthouse se fait plaisir dans sa représentation de la culture viking et laisse tout son style s'exprimer (même si l'on sent que le studio était derrière pour certaines scènes, et le réalisateur n'a d'ailleurs pas eu le final cut). Ce style "auteur" pourra certainement en laisser quelques-uns sur le carreau, le film démarrant parfaitement bien dans une première partie tout simplement excellente avec un bon rythme et des scènes marquantes (attaque de village en plan séquence) puis une fois arrivé dans un lieu clé de l'intrigue, le film se pose petit à petit, nous laissant plonger dans cette histoire de vengeance sanglante qui prend son temps, traversée de quelques scènes très esthétiques et oniriques (on peut penser au récent The Green Knight dans sa relecture des légendes arthuriennes mais aussi au Excalibur de John Boorman). Le film atteint enfin son paroxysme dans un grand final, ultra spectaculaire visuellement, mettant un scène l'affrontement musclé entre notre héros et son ennemi dans un volcan en éruption. The Northman est donc un sacré morceau de cinéma dans cette année 2022, un grand moment entre grand spectacle visuellement très intéressant et auteurisme assumé. Si Robert Eggers ou un autre réalisateur se lance dans une adaptation de la légende du roi Arthur avec la même ambition artistique et esthétique que ce Northman : je signe immédiatement !

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Un très beau film sur la mémoire, l'espoir et l'entraide. Avec Novembre de Cédric Jimenez et ce Revoir Paris d'Alice Winocour, le cinéma français commence à s'intéresser au drame des attentats du 13 novembre 2015. Même si ce film précis ne représente pas les attentats du 13 novembre, la réalisatrice s'en est très fortement inspiré et la résonnance de ce drame que nous avons vécu n'en est que plus forte dans ce très beau film. Porté par une superbe Virginie Efira en quête de ses souvenirs et pour faire la lumière sur l'évènement tragique qu'elle a vécu et en duo avec un très bon Benoît Magimel, Revoir Paris nous emporte dans un tourbillon d'émotion et d'intensité qui ne vous marquera profondément. Novembre (sorti quelques mois après) s'intéressera plus à l'enquête policière et à la traque des terroristes en mode Zero Dark Thirty, alors que Revoir Paris s'intéresse ici aux victimes, au post-traumatisme de l'évènement et à l'humain. Un des plus beaux films français de cet année cinéma.

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Très belle surprise que ce film policier franco-belge ! Le réalisateur Dominik Moll nous plonge avec brio au sein d'une enquête irrésolue autour d'un féminicide où une jeune fille a été retrouvé brûlée vive. Alors certes, le film est une fiction mais l'ensemble reste tout de même inspiré de faits réels que le réalisateur a puisé dans une partie de l'ouvrage 18.3 - Une année à la PJ de Pauline Guéna (2021). Si la Nuit du 12 est aussi captivant, c'est bien grâce à son traitement ultra réaliste d'une enquête policière. Pas de surenchère ni d'excès de spectaculaire comme l'auraient fait, au hasard, les Américains, mais une sobriété totale, une vision réaliste d'une enquête policière à la française entre rapports administratifs, interrogatoires et écoutes téléphoniques. Pas de fusillades et autres courses poursuites effrénées. Non, ce qui intéresse en partie Dominik Moll c'est la difficulté de mener une enquête où le coupable est introuvable, où les moyens financiers et matériels de la police manquent et surtout les répercussions psychologiques d'un tel évènement sur les agents qui mènent cette enquête. La Nuit du 12 dresse donc un portrait réaliste de ces policiers en manque de moyens, à la vie personnelle compliquée (pas tous heureusement mais une partie) et sur leur façon de gérer cette enquête qui peut pousser à pétage de plomb pure et simple jusqu'à l'obsession. Le spectateur est donc rapidement happé dans l'histoire tant le scénario est bien construit et mis en image (superbes plans de paysages de montagnes), les acteurs sont tous impeccables notamment le duo Bastien Bouillon et Bouli Lanners. Enfin, le film questionne intelligemment le spectateur sur les rapports hommes/femmes, la vision des femmes par les hommes dans un tel contexte ainsi que la violence et la toxicité masculine. La Nuit du 12 est donc une très belle surprise dans cette année cinéma 2022, un film prenant de bout en bout, très bien réalisé et interprété et qui ne manquera pas de figurer parmi les meilleurs films de l'année.

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Un film qui a divisé mais Athena m'a totalement bluffé d'un point de vue technique ! Romain Gavras réalise un film complètement fou avec ses plans séquences de malade mental et sa mise en scène pleine d'ampleur et d'intensité. La musique est également incroyable et confère au film une dimension tragédie grecque encore plus appuyée. Certes le scénario est très simpliste et la thématique des banlieues qui s'embrasent dans le cinéma français revient très souvent en ce moment avec la représentation manichéenne des forces de police et des habitants qui se révoltent, mais Athena à le mérite de faire les choses bien et de manière spectaculaire. Le cinéma français en a encore sous le capot et il faut que ça continue !

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Depuis le diptyque Infinity War et Endgame (2018-2019), rares ont été les opus Marvel aussi trépidants que ce Doctor Strange in the Multiverse of Madness. Il y a bien eu la très belle réussite des Éternels en 2021 où la réalisatrice Chloé Zhao a pu injecter dans le moule très formaté du MCU une partie de son style, une tentative louable et bon de le rappeler. Mais le reste des productions qui se sont succédées depuis 2021 ressemblaient plus à des produits de studio sans personnalité artistique (Black Widow, Spider-Man : No Way Home, Shang-Chi qui sortait un peu du lot mais sans trop de fulgurances). En confiant à Sam Raimi, auteur reconnu de films d'horreur déjantés (trilogie Evil Dead et Jusqu'en enfer) et surtout inventeur des films de super-héros que nous aimons tous voir aujourd'hui (la cultissime trilogie Spider-Man), Kevin Feige semblait vouloir donner la possibilité à un auteur culte de s'exprimer dans sa saga super-héroïque. Alors oui, même si l'on sent que Sam Raimi a dû respecter un certain cahier des charges imposé par Marvel Studios et Disney, nous avons bel et bien un film de Sam Raimi sous les yeux et dans le MCU ! Et ça fait du bien ! Peu de réalisateurs ont su "imposer" leur vision et leur style au Marvel Cinematic Universe (Joss Whedon, James Gunn, Ryan Coogler et Chloé Zhao font partis des rares ayant réussi) et désormais nous pourrons compter Sam Raimi dans cette liste. Doctor Strange in the Multiverse of Madness tient en effet ses promesses de "premier film d'horreur du MCU" où Sam Raimi prend un malin plaisir à reprendre certaines de ses habitudes de mises en scène et de scénario vus dans sa trilogie Evil Dead entre autre (caméra subjective flottante pour suggérer la présence d'un démon, grimoires maléfiques, l'ami Bruce Campbell qui passe dire bonjour, un côté "sale" avec un peu, je dis bien un peu car on est chez Disney faut pas rigoler hein, d'hémoglobine et de "chair pourrie"). Le film propose certaines idées visuelles plutôt rafraichissantes dans le MCU (le combat avec les notes de musique juste génial), les designs des démons et monstres sont vraiment cool et l'ambiance mystico-fantastico-horrifique convient parfaitement à l'univers de Doctor Strange ! Ce deuxième opus des aventures solo du Sorcier Suprême est donc un parfait divertissement signé Marvel, l'un des plus fous et dynamiques depuis longtemps malgré un scénario plutôt classique dans l'ensemble.

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Après un passage dans les comédies populaires (Radin ! et Le Jeu) Fred Cavayé, réalisateur des très efficaces polar À bout portant et Mea Culpa, revient à un cinéma plus sérieux et tendu avec Adieu Monsieur Haffmann, adaptation d'une pièce de théâtre de Jean-Philippe Daguerre. Et je dois dire que le film m'a très agréablement surpris. La tension monte crescendo dans ce drame qui plonge de plus en plus dans le huis clos, l'histoire est prenante du fait de son contexte historique difficile, la réalisation de Cavayé est efficace et les acteurs sont tous excellents : Daniel Auteuil tout en retenue et d'une sobriété implacable, Gilles Lellouche habité et incroyable d'intensité dans un personnage de plus en plus détestable et Sara Giraudeau d'une grande maîtrise dans un personnage très attachant et en proie à des dilemmes moraux extrêmement compliqués. Un drame historique de très bonne facture donc, avec lequel Fred Cavayé signe un retour remarqué à mon goût. Dans un traitement différent mais avec cette thématique de l'identité (pour ceux qui ont vu le dénouement du présent film) et dans le même contexte historique, je conseille Monsieur Klein de Joseph Losey (1976) avec Alain Delon.

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Pour son deuxième film, le célèbre duo du Palmashow confirme la jolie réussite de La Folle histoire de Max & Léon sorti en 2016. Moins spectaculaire en terme de décors et d'ampleur, Les Vedettes se veut plus proche de ses personnages et du monde d'aujourd'hui. Et le film se tient étonnamment bien mieux que le précédent qui ressemblait par moment à une succession de sketchs. Ici, on a l'impression d'avoir enfin un vrai premier film de cinéma, avec des personnages travaillés et très attachants. Les thématiques sont sympathiques et bien tournées en dérision : les jeux télé, la recherche du succès, les producteurs uniquement intéressés par l'audimat,... Le film se révèle être au final une très belle surprise, avec l'humour absurde génial de David Marsais et Grégoire Ludig qui fait une fois de plus mouche. Vivement le troisième film !

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Après le très bon et intense Bac Nord sorti l'année dernière, le réalisateur Cédric Jimenez retrouve Jean Dujardin après La French pour un film très attendu et redouté sur les attentats du 13 novembre 2015. Sobrement intitulé Novembre, le film prend pour parti de suivre les forces de l'ordre et de l'anti-terrorisme dans les cinq jours de traque qui ont suivi les attentats. Après un très beau Revoir Paris porté par Virginie Efira qui s'attachait à retranscrire la détresse émotionnelle et psychologique des survivants, Novembre s'oriente plus vers le thriller d'action à la Zero Dark Thirty ou Traque à Boston et le film factuel ultra efficace pour nous raconter le déroulé des opérations d'investigation. Un des reproches fait au film est ce manque d'émotion ou de personnages peu attachants. Mais c'est justement là où je trouve le film intéressant, dans sa volonté de rester très distant avec les évènements et en se concentrant uniquement sur les tâches et le travail de ces hommes et ces femmes qui font tout pour arrêter les terroristes. Quelques scènes soulignent la difficulté de mener une telle enquête, mais Jimenez préfère garder ses distances tant le sujet est sensible et encore très récent. Le film privilégie donc la tension et le suspense, enchaînant les scènes d'arrestations musclées et les interrogatoires tendus. La mise en scène immersive et dynamique du réalisateur est parfaite, très inspiré par le travail de Paul Greengrass apparemment et par son intérêt pour le mouvement constant pour maintenir la tension. Une tension qui atteint son paroxysme lors de l'assaut final à Saint-Denis, une séquence très impressionnante en terme d'action mais également au niveau sonore. Porté par un casting royal : Jean Dujardin est impeccable comme d'habitude et très investi dans son rôle, mais la surprise vient des prestations très prenante d'Anaïs Demoustier et Lyna Khoudri tandis que Sandrine Kiberlain est un peu trop en retrait tout comme Jérémie Renier. Avec Novembre, Cédric Jimenez confirme définitivement son talent pour retranscrire les histoires vraie et les thriller d'action ultra efficace. Pour un premier film sur les attentats de novembre 2015 qui ont profondément marqué nos mémoires, Novembre garde ses distances et à le mérite de nous raconter efficacement et factuellement (tout en restant une fiction bien entendu), comment la police et l'anti-terrorisme sont venus à bout des terroristes.

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Pour sa nouvelle réalisation, Michel Hazanavicius (réalisateur des deux premiers OSS 117 et de The Artist) s'attaque à un remake d'un film d'étudiants japonais devenu culte : Ne coupez pas ! sorti en 2017. Je n'ai pas vu le film original, donc il ne s'agira pas ici de comparer les deux œuvres. J'avais quelques attentes à propos de ce film étant donné qu'il s'agit du nouveau film de Michel Hazanavicius dont j'aime beaucoup le travail et aussi parce qu'il s'agissait d'un film qui entendait raconter le tournage d'un film de zombies à petit budget. Ayant toujours apprécié les films qui parlent de l'industrie du cinéma Coupez ! ne pouvait que m'intriguer. Et je n'ai pas été déçu ! D'abord parce que je me suis fait avoir par le concept puisque je m'attendais RÉELLEMENT à suivre un film narrant le tournage d'un film de zombies où de vrais zombies s'attaquent à l'équipe de tournage... Alors qu'en fait non !! Le film nous présente bel et bien bien ladite œuvre zombiesque faite avec des bouts de ficelles, un micro budget et des acteurs qui jouent mal pendant un long plan séquence de 30 minutes assez jubilatoire ! Puis le film, contre toute attente chez moi, opère un flashback pour revenir sur le processus de création de ce film jusqu'à nous faire suivre en mode making-of tout le tournage du film du point de vue de l'équipe technique et de nous montrer toutes les difficultés rencontrées derrière la caméra, expliquant au passage les moments surréalistes de la séquence d'ouverture. Coupez ! est un donc une agréable petite comédie hommage au cinéma de genre et à la manière de faire les films, aux galères de tournage et à la gestion d'un tel projet. On sent que les acteurs s'amusent comme des fous (Romain Duris génial, Bérénice Béjo excellente, Finnegan Oldfield très drôle, Gregory Gadebois, Jean-Pascal Zadi et Matilda Lutz juste tordants de rire). Le film original sera sans doute meilleur pour certains, mais ce remake fait avec passion vaut, je pense, clairement le coup d'œil.

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Maintes fois repoussé à cause de l'épidémie de Covid-19, la suite tant attendue du phénomène des années 1980 sort enfin dans les salles ! Top Gun : Maverick, 36 ans après Top Gun de Tony Scott effectue un décollage et un atterrissage plutôt réussi ! Le film est divertissant comme il faut, bien meilleur que le film originel qui a, de son côté, très mal vieilli et est quasi insupportable aujourd'hui (trop cucu, très beauf, scènes aériennes incompréhensible, scénario classique,...). Alors oui, Tom Cruise est génial et ultra charismatique comme d'habitude, le casting est top, la mise en scène de Joseph Kosinski est très bien, les scènes d'action sont galvanisantes et le climax prend aux tripes le spectateur grâce à des séquences d'aviation "réalistes" et très immersives. Mais une fois en altitude, on observe que ce Top Gun : Maverick n'est ni plus ni moins qu'un soft remake du premier : même scénario avec quelques éléments différents pour en faire une suite, un groupe de pilote qui s'entraîne, une amourette inutile (enlevez là et vous verrez que ça ne changerait rien au film, elle sert juste au développement de Maverick et encore elle est surtout là pour faire miroir avec le premier film), une mission périlleuse à la fin et hop emballé c'est pesé ! Ajoutez à cela un soupçon de patriotisme et du fan service assez forcé qui nous ressert les moments les plus gênants du premier film et vous comblerez les fans purs et durs... Un blockbuster très bien fait et divertissant certes, mais à la portée scénaristique limitée...

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Seul et unique gros blockbuster original de l'été (entendez ni suite ni remake ni reboot d'une franchise), Bullet Train de David Leitch fait parfaitement le job ! Le film m'a même très agréablement surpris tant je n'en attendais rien et les trailers ne m'avaient pas plus emballé que ça. Cocktail explosif entre Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Snatch, John Wick et Suicide Squad, Bullet Train est un divertissement de qualité porté par un casting de stars qui s'amusent comme des petits fous ! Brad Pitt est juste génial en tueur poissard qui philosophe sur la zen attitude pendant tout le film, le duo Aaron Taylor-Johnson et Brian Tyree Henry est très attachant et notons la présence de Joey King très à l'aise dans son rôle de tueuse rose bonbon complètement folle. David Leitch signe probablement son meilleur film depuis le premier John Wick et Atomic Blonde. L'esthétique est très colorée avec cette ambiance japonaise, les scènes de combats sont dynamiques, bien chorégraphiées et à la violence décomplexée, des dialogues sont plutôt drôles par moment ce qui entérine cette inspiration très Tarantino dans le scénario (un huis clos avec un groupe de tueur qui vont s'éliminer un par un, une mallette à voler, de la violence, des dialogues burlesques,...). Alors même si le climax part dans tous les sens avec de la destruction massive et des CGI pas toujours très beaux, Bullet Train ravira probablement les amateurs d'action et ceux qui cherchent un divertissement hollywoodien de bonne facture mais énervera sans doute les détracteurs des récents délires fluo pop bourrés de playlists.

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Jolie petite surprise que ce Beast qui aurait pu être un gros navet sur le papier. On ne compte plus les films avec un animal tueur de nos jours, souvent cantonnés au DTV et dans la sphère des nanars avec les fameux Sharknado et j'en passe. Ici Idris Elba (très bien en père de famille protecteur) affronte un redoutable lion qui a décidé de s'en prendre aux humains qui ont la mauvaise de braconner. Réalisé par Baltasar Kormakur (connu pour son tout aussi efficace Everest), Beast est d'une redoutable efficacité et surprend par sa mise en scène immersive qui joue sur la tension et le suspense. Là où je m'attendais à un film relativement simpliste techniquement, celui-ci m'a agréablement surpris dés son introduction avec une scène d'attaque filmée en plan séquence ! Et étonnamment le réalisateur multiplie les plans séquences tout le long de son film, rendant le tout très tendu et élevant Beast dans ce qui fait de meilleur dans le genre du survival horrifique avec un animal tueur. Côté effets spéciaux, le film s'en sort parfaitement bien avec un lion superbement synthétisé par les animateurs et artistes d'effets spéciaux ! Beast est donc un sympathique petit film d'action d'1h30 au scénario classique mais très efficace, le tout accompagné d'une réalisation de qualité en décors naturels qui vous fera passer un très bon moment si vous recherchez quelques sensations fortes et un suspense bien tenu !

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Après Bad Boys For Life (2020) et un passage dans le MCU avec la première saison de Miss Marvel, les réalisateurs Adil El Arbi et Bilall Fallah s'attaquent avec leur nouveau film à un sujet fort encore encré dans nos sociétés et notre monde. En racontant l'histoire d'une famille belge bouleversée par l'implication d'un de ses membres dans la guerre en Syrie entre 2014 et 2016 aux côtés de l'État islamique, les réalisateurs tentent d'aborder de nombreux sujets dans un film puissant et étonnant. Passant d'un genre à l'autre, film de guerre, film musical, film social, les deux réalisateurs nous parlent de la guerre en Syrie, de l'islamisme, de l'implication du groupe terroriste État islamique et de son fonctionnement interne, de sa propagande et mise en scène des exécutions, de terrorisme, de la radicalisation des plus jeunes, de la condition des femmes sous un tel régime, du départ des jeunes Belges pour la Syrie,... En bref, Rebel se veut peut-être trop gourmand dans son histoire, certes prenante et ponctuée de moments forts et terrifiants, mais le film réussi tout de même à nous emporter. Certains pourront peut-être être étonnés par les passages musicaux du film, mais les réalisateurs semblent vouloir conférer à leur film une dimension poétique et symbolique, notamment avec une bande son importante qui chapitre les 2h15 de film. Alors même si la deuxième partie est bien trop précipitée dans son développement avec un déroulé trop rapide des évènements qu'elle raconte (l'enlèvement du jeune Nassim et la recherche de celui-ci par sa mère sur le front), Rebel tape là où ça fait mal en nous livrant des séquences de combats pleines de chaos et de terreur, filmées en plan séquence avec maîtrise par les deux réalisateurs. Rebel est donc une œuvre audacieuse sur des sujets forts et complexes, passant d'un style à l'autre de manière assez étonnante et intéressante, et marquera certainement l'esprit des spectateurs par certaines séquences.

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Avec son quatrième film, Clovis Cornillac livre probablement son œuvre la plus ambitieuse. Adaptation du roman éponyme de Pierre Lemaitre et qui se trouve être la suite d'Au revoir là-haut, lui-même adapté avec succès par Albert Dupontel en 2017, Couleurs de l'incendie rempli parfaitement le cahier des charges du film populaire français. Le casting est composé d'acteurs français et belges très investis : Léa Drucker très bien, Benoît Poelvoorde qui change de registre et se révèle impeccable dans un rôle dramatique et Clovis Cornillac, Alice Isaaz, Alban Lenoir, Olivier Gourmet et Jeremy Lopez livrent tous de belles prestations dans leur second rôle respectif. Le scénario est prenant dés le départ, même si le film aurait pu être plus rythmé dans sa narration, plus trépident et manque de souffle émotionnel et épique parfois. Il n'empêche que ces Couleurs de l'incendie, mises en scène avec efficacité par Clovis Cornillac assurent le spectacle. Plan séquence spectaculaire en ouverture de film, décors et costumes d'époque très beaux, musique d'ambiance immersive, histoire de vengeance prenante... le divertissement est assuré !

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Frédéric Tellier (le très bon L'Affaire SK1) signe un thriller écolo très efficace au sujet révoltant et qui fait froid dans le dos. Servi par un casting de premier ordre (Lellouche, Niney et Bercot), Goliath nous emporte dans son intrigue en suivant l'histoire de trois personnages : un avocat, un lobbyiste et une victime, tous les trois ayant en commun la défense ou la lutte contre l'usage d'un pesticide en agriculture reconnu comme cancérigène. Le film est donc plutôt efficace, bien que certains dénouements soient un peu faciles, mais voir un thriller français de cette qualité, ça fait plaisir. Nous avons bien évidemment droit aux fameuses scènes de révélations dans un parking souterrain (coucou Les Hommes du Président) et une représentation un peu manichéenne des choses (la grande méchante entreprise qui ne veut rien savoir avec ses lobbyistes cyniques face aux courageux et droits avocats et militants). Goliath c'est donc un bon petit film au sujet fort, très actuel, qui mérite clairement le coup d'œil et qui fait réfléchir malgré quelques facilités et représentations classiques.

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Longtemps attendu chez nous en France (le film est sorti en juillet 2021 aux États-Unis), The Green Knight de David Lowery débarque enfin, mais uniquement sur Amazon Prime Video. Le film en laissera probablement beaucoup sur le bas côté mais celui-ci à le mérite d'être une proposition de cinéma très intéressante. Très friand des films de chevalerie et aussi des mythes qui entourent le roi Arthur et ses chevaliers de la Table ronde, j'attendais beaucoup de The Green Knight. Les bandes annonces vantaient notamment toutes les qualités esthétique et d'ambiance du film. À ce niveau là le film ne déçoit pas, la photographie, les couleurs et la mise en scène de David Lowery sont très inspirées voire parfois magnifiques ! Les acteurs sont très bon, surtout Dev Patel très crédible en Sire Gauvain, mention spéciale à Alicia Vikander, Joel Edgerton et Sean Harris. Et le look du Chevalier vert est juste incroyable. The Green Knight reste cependant une expérience de cinéma très sensorielle et étrange, une sorte de trip onirique qui rend parfaitement hommage aux contes médiévaux (le film est chapitré) avec ce chevalier en pleine quête existentielle à la recherche du courage et de l'honneur, le tout ponctué par différentes mises à l'épreuve jusqu'à l'affrontement final. On peut penser à Excalibur de John Boorman (1981) devant cette adaptation onirique d'un mythe de la Table ronde et de l'un de ses membres, mais le film reste tout de même très différent, et peut-être même moins accessible. Il n'empêche que l'ambiance et l'esthétique visuelle l'emporte. The Green Knight vaut clairement le coup d'œil, et même plusieurs pour en apprécier les différentes thématiques abordées.

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Sortie tout droit de l'écurie DC Comics, Krypto et les Super-Animaux est un appréciable divertissement ! Ceux qui apprécient les univers de super-héros comme moi devraient y trouver leur compte. L'animation est très jolie, l'humour fonctionne bien, les références aussi sans verser dans le fan service à outrance et l'action est au rendez-vous. Le Batman (doublé en VO par Keanu Reeves) est juste trop drôle et la relation entre Krypto et Superman est plutôt mignonne. Les personnages sont sympathiques et on espère voir une suite un jour. Je recommande donc ce Krypto et les Super-Animaux si vous voulez passer un bon moment seul ou à plusieurs !

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Une suite drôle et efficace du premier film sorti en 2015. Bob, Stuart et Kevin reviennent très en forme dans ce deuxième volet qui se concentre sur les premières grands aventures des Minions et de leur "mini boss" Gru. Je me suis même surpris à apprécier davantage ce deuxième film au premier avec cette histoire centrée à la fois sur l'avènement de Gru en tant que méchant et ses débuts dans le milieu du crime jusqu'à l'aventure de nos trois héros jaune pour lui venir en aide. L'animation est très jolie, cela plaira aux plus jeunes comme aux plus âgés fans des Minions. L'humour est sympas, l'histoire rigolote, les scènes d'action dynamiques et le tout en moins d'1h30 de film ! Un sympathique moment de détente !

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Encore un Pixar diffusé sur Disney + après Soul et Luca... Alerte rouge s'avère être un sympathique petit divertissement, touchant et drôle par moment. Le film, même s'il ne restera pas parmi les plus grandes œuvres du studio, se regarde parfaitement bien avec son panda roux trop mignon, symbole de l'arrivée des règles et de la puberté chez notre héroïne. Comme d'habitude nous y retrouvons des thématiques chères à Pixar : l'enfance, le fait de grandir et de s'affirmer, les relations enfants/parents, s'accepter tel que l'on est,... Un joli Pixar donc !

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Avec son très attendu Nope, le réalisateur Jordan Peele signe son troisième film après les très remarqué Get Out (2017) et Us (2019). Après deux œuvres qui tendaient plus vers l'horreur et agrémentées de discours sociaux, le metteur en scène s'attaque avec Nope à la science-fiction avec toujours en arrière plan un traitement horrifique et un discours sur la société mais pas que. Il faut dire que Nope divisera fortement le public, le réalisateur s'étant totalement lâché et laissant libre court à son imagination. Ce film traitant, en partie, de la découverte d'un OVNI par les personnages principaux, est littéralement un véritable OVNI cinématographique ! Le scénario de Peele ne manquera pas d'en dérouter plus d'un tant l'histoire est à la fois simple et complexe, le scénario partant dans de nombreuses directions et ne réussissant pas (à mon humble avis) à bien faire comprendre où voulait en venir le réalisateur et ce qu'il a voulu dire au final... Nope aborde donc plusieurs sujets : le cinéma et le fait de capter l'image ultime, le divertissement, les Afro-américains à Hollywood, les animaux sur les lieux de tournage,... bref tout est intéressant certes, mais Jordan Peele cherche un peu trop à nous embrouiller et n'arrive pas à lier parfaitement toutes ses intrigues. Mais étrangement, et bien que l'histoire ne soit pas très explicite, le film a fonctionné sur moi. L'intrigue m'a emporté progressivement, bien aidé notamment par la mise en scène assez spectaculaire du réalisateur, la musique accentuant un peu plus l'angoisse à chaque apparition de l'OVNI et les acteurs que j'ai trouvé très bon (Daniel Kaluuya très bien et surtout la révélation Keke Palmer). Ce film de SF divisera c'est sûr, et il sera difficile de le conseiller à beaucoup de gens, mais impossible de ne pas être captivé par son dernier acte incroyable opposants nos héros à cet objet volant non identifié, nous balançant quelques morceaux de bravoure assez déments visuellement. Un film à la fois curieux, étrange et captivant qui confirme Jordan Peele comme un excellent cinéaste.