[ARCHIVE] Lus en 2015

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01/01 - lu
Pour mes cours de Littérature. J'aurais dû le finir en octobre, j'ai un (tout) petit peu de retard, n'est-ce pas.
Le fait est que j'ai mis un certain temps avant d'entrer réellement dans l'histoire. C'est pourquoi j'avais fait une longue pause dans ma lecture avant de m'y remettre. Emma est un personnage insupportable, et ça a peut-être joué là-dedans... Elle est ambigüe, paradoxale, mais sa psychologie n'en est pas moins fascinante. Flaubert fait preuve d'une incroyable maîtrise, et le moins que l'on puisse dire est que son perfectionnisme aura porté ses fruits.
Cette œuvre toute entière est une brillante ironie. Une délicieuse peinture aux aspects à la fois réalistes et romantiques...

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04/01 - lu
Sublime, bon sang. Mais je ne pourrais vous en parler sans avoir à écrire tout un paragraphe, alors je vais m'abstenir, tout du moins jusqu'à ce que je le relise.

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25/01 - lu
Comme vous l'aurez remarqué, j'ai malheureusement été contrainte de faire une pause littéraire, à mon grand dam. Mes journées, en l’occurrence, étaient bien remplies ces derniers temps...
J'attends de l'étudier pour lui attribuer une note. Dire que c'est beau, que c'est bien écrit, d'accord. Mais il n'est pas dans mon habitude de limiter une œuvre de cette manière.

EDIT : Thème très récurrent dans l'univers surréaliste, les femmes ! La vision véhiculée par les artistes n'est pas la meilleure qui soit, de mon modeste point de vue, mais je la conçois. Il n'empêche qu'on en a rapidement fait le tour. Mais j'ai réellement apprécié les cours sur cette oeuvre, l'entremêlement des deux arts (le dessin par Man Ray et l'écriture par Paul Eluard), et la liberté d'interprétation, sans compter la pluralité des thèmes (même si, en l'occurence, je n'ai évoqué que les femmes).

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10/02 - relu en entier
Tolkien, tu sais que je t'aime éperdument.

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21/02 - lu
Mon avis concernant cette trilogie se confirme. Je suis ravie.

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23/02 - lu
Longtemps, j'ai pensé mettre un petit 6 à ce bouquin. Mais en le finissant, je me suis rendu compte que je ne pouvais décemment pas lui mettre moins de 7. Que je vous explique.
Tout au long de l'histoire, on découvre les personnages, en même temps qu'ils se découvrent eux-mêmes. Si bien qu'en arrivant aux derniers chapitres, on se rend compte qu'on ne saura probablement jamais tout ce qu'ils cachent... Et c'est fascinant. D'autant plus que l'écriture est rafraichissante. Le livre entier l'est, en réalité. Il est aussi un peu culotté, et c'est ce qui le rend d'autant plus intéressant. Cependant il se peut qu'il en ennuie certains : en effet, il n'est pas dans l'habitude du lecteur contemporain de se retrouver plongé dans un univers à l'intérieur duquel le héros n'est rien moins qu'une vieille dame de soixante-treize ans.

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18/03 - lu
J'ai été assez déçue par ce recueil, et j'ai l'horrible impression d'être passée à côté de quelque chose. Je ne comprends pas. Le style d'écriture de Dick me plaît, et les sujets sont très bons. Pourtant, il me semblait que le tout était presque incomplet, s’essoufflant au fil des pages. Je ne demande qu'à m'être trompée...

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(Lu entre-temps [20/03] : le manga Les Deux Van Gogh. Excellente surprise, hommage étonnant à ce peintre de génie, par le biais d'une uchronie maîtrisée)

21/03 - lu
Très bonne dystopie, pas assez reconnue à mon goût. Je ne peux que la conseiller (malgré ce que je considère comme des petites -minimes, même- baisses de rythme ou quelques passages qui font que je ne peux pas mettre 9).

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25/03 - lu
Fascinant ! J'aurais mis 9 sans hésiter s'il ne m'avait pas semblé que la fin de ce fabuleux voyage était quelque peu expédiée... Il est souvent reproché à Verne un certain style d'écriture, assez "lourd". Pour ma part, l'univers dans lequel les personnages évoluent, et l'inventivité dont l'auteur fait preuve pour rendre compte de cette épopée rattrapent le tout.

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04/04 - lu
Loin d'appartenir aux meilleures œuvres du King, il s'agit cependant d'un roman que j'ai réellement apprécié. La maîtrise de cet auteur est admirable (ceci étant probablement une remarque assez subjective) et la psychologie de la petite Trisha est, selon moi, très bien traitée.

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05/04 - lu
Je ne peux pas dire que je sois déçue par ce bouquin, puisque je n'en attendais pas grand chose. En l'ayant fini, je comptais lui mettre un petit 5. En effet, certaines réflexions ne sont pas inintéressantes, et sont parfois même touchantes. Toujours est-il que je n'étais pas très emballée... Et il semblerait que les effets provoqués par les drogues citées dans ce livre soient inexacts. De plus, j'ai appris qu'il ne s'agissait absolument pas d'un "journal intime anonyme", mais plutôt d'une fiction (certes partielle, puisqu'elle se base également sur des faits réels, il n'en demeure pas moins que la devanture est mensongère).
Ce sont les raisons qui m'ont poussée à baisser ma note d'un point, d'autant plus que ce roman m'a donné la désagréable sensation de n'être qu'une campagne de prévention ratée.

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12/04 - lu
Magistral ! Mieux encore que ce que j'en attendais, même si Baudelaire est un écrivain que j'apprécie tout particulièrement. Évidemment que le sujet est plutôt traité de manière poétique. Ce qui l'a rendu, pour ma part, d'autant plus intéressant. C'est ainsi que cet essai devient, dans mon esprit du moins, un incontournable.

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(Lu entre-temps [17/04] : la BD Quelque part entre les ombres - Blacksad, tome 1. Gros coup de cœur. Le dessin est sublime, l'ambiance "noire" est très agréable, et la narration est plutôt bien gérée, contrairement à ce que j'ai pu entendre. Certes, l'enquête est assez courte et il n'y a aucun retournement de situation majeur, mais c'est le seul défaut que je lui trouve.)

18/04 - lu
Vous savez peut-être déjà que je voue une admiration sans borne au film de Peter Weir. Il faut savoir que le livre a été écrit, non pas avant, mais après celui-ci. Si l'on ne retrouve pas toute la poésie dégagée par le chef-d’œuvre de Weir, le tout reste évidemment profondément touchant. Des détails sont judicieusement amenés, et quiconque ayant apprécié le film devrait certainement être charmé par ces ajouts.

"Carpe diem... Profitez du jour présent. Que vos vies soient extraordinaires."

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19/04 - lu
Très bonne collaboration père-fils, la nouvelle est dense et l'angoisse monte crescendo. Je n'avais lu encore aucun texte de Joe Hill, et je n'ai jamais lu aucun de ses romans, mais à présent ça ne saurait tarder.

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26/04 - lu
Que de belles découvertes. Il se trouve que le jour où je termine La Voleuse de livres, est également celui où je termine la troisième saison de la série Sherlock; deux œuvres qui s'avèrent m'avoir foutu une belle claque dans la gueule. Je ne vais pas m'étaler sur la seconde, car ceci est une liste dédiée à mes lectures, toujours est-il que je lui ai également accordé un 10/10 et un coup de cœur bien mérités.
Pour ce qui est du petit bijou de Marcus Zusak, en revanche, je peux me permettre de m'étaler. Je dois avouer qu'à plusieurs reprises, surtout lors des derniers chapitres, j'ai dû arrêter ma lecture (parfois au beau milieu d'une phrase) sous le coup de l'émotion qui m'étreignait (en réalité, c'est un euphémisme qui signifie que je pleurais ma race). Le sujet (tout le roman se déroulant durant la Seconde guerre mondiale) est vu et revu, surexploité sur de nombreuses plateformes. Pourtant ce livre parvient à sortir son épingle du jeu. Profondément touchant, voilà ce qu'il est. Profondément touchant sans à aucun moment tomber dans le pathos, ce qui est réellement un tour de force. La narratrice y est peut-être pour quelque chose... Car c'est la Mort elle-même qui nous conte l'histoire, cette histoire qui, bien qu'elle tourne principalement autour d'un personnage, ne peut être limitée à ceci. Ce n'est pas seulement l'histoire de Liesel Meminger. C'est aussi celle de Hans, celle de Rosa, de Rudy, de Max, d'Ilsa... Et celle de l'Humanité toute entière.

"J'ai détesté les mots et je les ai aimés, et j'espère en avoir fait bon usage."

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27/04 - lu
Il pleuvait au moment où je lisais ce livre, et Le libraire a été comme un rayon de soleil qui perçait les nuages gris de cette matinée. Une œuvre toute en douceur et en poésie. Ce qu'il faut, c'est se laisser porter par le récit, et ne pas attacher trop d'importance à une compréhension poussée des moindres termes employés. C'est inutile, et selon moi, l'essence du texte en serait gâchée.
Durant un temps (trop court), j'ai partagé la vie, les interrogations, les névroses du jeune libraire...
Agréable révélation, dont on ressort avec le sourire aux lèvres, comparable à une tisane que le personnage aurait bien voulu partager avec nous. Car ce livre est réellement à savourer.

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28/04 - relu
Je suis bien plus âgée que lorsque je l'avais lu pour la première fois. Et quand j'étais arrivée sur ce site, j'avais mis 8 au Petit Prince (accompagné d'un coup de cœur), me basant sur mes impressions d'enfance et me laissant certainement influencer par les notes des autres membres. Ce livre m'avait réellement marquée, et en le relisant aujourd'hui, je me rends compte qu'il est encore meilleur que dans mon souvenir. Je lui rajoute 2 points bien mérités, le faisant accéder à la note de 10, en me demandant pourquoi je ne l'avais pas fait plus tôt.

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29/04 - lu
Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à le noter. De mon humble avis, il s'agit d'une très bonne histoire philosophique (l'expression étant utilisée par Voltaire lui-même). Intéressante réflexion philosophique, métaphorique, au ton railleur... Mais moins marquant que ce que j'imaginais. Je le relirai.

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20/05 - lu
Je me rends compte que j'ai réellement fait une grande pause dans mes lectures. C'est triste. Je me plais à dire que c'est à cause des révisions, mais je dois avouer que ce n'est pas vraiment le cas (à vrai dire, je suis même plutôt en retard)...
Quoi qu'il en soit, j'en viens à ma lecture du moment : Le Club Vesuvius. Je dois admettre que, si je l'ai acheté, c'est au départ principalement pour son auteur, Mark Gatiss, l'un des scénaristes et créateurs d'une (excellente) série que vous connaissez certainement, ainsi que pour le travail effectué sur la couverture, sans oublier les illustrations internes (réalisées par Ian Bass).
Le récit, quant à lui, est délicieusement inventif, porté par un personnage principal déliquescent et une intrigue intelligente. Il est vrai que j'ai eu un peu de mal en feuilletant les premières pages, ce que j'ai d'abord mis sur le compte d'un certain style d'écriture. En réalité, je pense que j'étais agacée, de prime abord, par Lucifer et son irritante propension à s'extasier sur sa personne. Mais cela fait partie du personnage, on le comprend vite, et j'irais même jusqu'à dire que cela le rend attachant, d'une certaine manière.
Le style de Gatiss est clairement reconnaissable parmi cette histoire rocambolesque, et c'est tout à fait appréciable. On retrouve quelques références au personnage de Sherlock Holmes, et l'humour est présent par touches, jusque dans les noms des personnages (Lucifer Box, un paradoxe à lui seul, et Frederick Scallop, pour ne citer qu'eux). Ce livre n'est certes pas révolutionnaire, mais c'est une petite bouffée d'oxygène.

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24/05 - (re)lu
Pour certains, je dois peut-être passer pour un peu excessive dans ma notation. Mais ce livre a une importance toute particulière à mes yeux... D'abord, il est celui qui m'a ouverte à la bibliographie de Conan Doyle quand j'étais plus jeune. Et pour cela, c'est un peu mon petit protégé. Il a rempli son contrat, puisqu'il m'a tenue éveillée jusqu'à la dernière page (ne pouvant me résigner à aller me coucher avant de connaître le fin mot de l'histoire).
Un autre point, intéressant, est à noter également : cet ouvrage représente à la perfection l'époque dans laquelle il est ancré. J'avais fait un travail là-dessus, selon un choix personnel, et ce fut un réel plaisir.

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27/05 - lu
Déçue de cette lecture. Vous savez peut-être à quel point j'admire Robin Williams... Cette biographie m'a laissé un goût d'inachevé. D'abord, j'ai eu beaucoup de mal avec le style, et avec ces accumulations d'évènements relatés (plus ou moins dans le désordre) qui me rappelaient une sorte de mauvais catalogue. Et j'estime que certaines périodes sont un peu trop passées sous silence, notamment son enfance car on parle assez peu de ses parents et de leurs relations. Il y a également quelques répétitions. Pour autant, je n'ai pas mis une mauvaise note. Je retomberais peut-être à 5 (edit : c'est fait), mais ce n'est toujours pas une si mauvaise note. Parce que c'est Williams et que, d'une certaine façon, je me refuse de mettre moins. Cependant, je ne le conseillerai pas.

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01/07 - lu
Brillant. Je suis ravie de débuter la bibliographie de Camus ainsi ! Les premières pages m'ont parues déconcertantes, troublantes, avant que je me rende compte que le moindre terme employé l'est au service de l'action. Et la conclusion... J'en ai eu des frissons. L'écriture est d'une justesse et d'une finesse rares. Je sentais le soleil d'Algérie me frapper le visage en tournant les pages, je voyais plus clairement le sourire de Marie se dessiner... Je m'incline. Et j'ai hâte de me pencher davantage sur les oeuvres de cet auteur remarquable.

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06/07 - lu
Voilà une suite que je qualifierais de très bonne. Rick Yancey ne tombe pas dans la facilité et, bien au contraire, semble serpenter dans les couloirs d'un labyrinthe qu'il ne maîtrise plus totalement lui-même, laissant ses personnages évoluer calmement. Son écriture reste fraiche et sans fioritures, à l'inverse de ce que peuvent livrer d'autres auteurs (de "young adult", mais pas seulement), ce qui est plus qu'agréable.

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13/07 - lu
Cette fois aussi, comme pour la biographie de Robin Williams, j'ai failli lui mettre 6. Mais à l'inverse de ce dernier, je penchais davantage pour la note supérieure. Et celui-ci, je le recommanderai. Certains passages souffrent selon moi de quelques longueurs, mais il reste un roman plaisant à lire quoique pas spécialement marquant. Pour un "coup d'essai", Robin Sloan est particulièrement bon. On retrouve un entremêlement plutôt agréable de la technologie la plus avancée au livre plus traditionnel, avec une admiration (semblerait-il) égale pour les deux. Si les noms cités, et même la police Gerritzsoon dont il est question tout au long du récit, sont issus de l'imagination de l'auteur, ce dernier parvient avec brio à nous prendre au jeu.

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21/07 - lu
Quelque peu différent du film (que j'ai connu grâce aux conseils avisés d'un ami) dans le déroulement de l'histoire, c'est avec délectation que je parcourais les pages de cette Mécanique du coeur. Poétique, mais dans un style plus sombre que celui dépeint par l'adaptation, plus cru également. Non seulement par rapport aux métaphores et références sexuelles, mais aussi par son rapport avec la mort. Je n'avais encore jamais lu de Malzieu, et je ne sais pas s'il en est de même avec ses autres oeuvres, mais celle-ci était pleine d'une douce poésie noire que j'ai beaucoup apprécié. L'écriture est parfois très (trop ?) simpliste, souffrant de quelques répétitions inutiles, mais rien d'excessivement agaçant. Je fus réellement charmée par cet univers onirique aux allures Burtoniennes.

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27/07 - lu
L'Attrape-coeur trainait depuis quelques temps sur les étagères de ma bibliothèque, mais ce qui m'a finalement décidée à le lire, c'est le visionnage d'une vidéo dans laquelle il était question de Mark David Chapman. Vous le connaissez certainement, ce célèbre assassin du (très grand) John Lennon. Après qu'il l'ait tué, et avant que la police n'arrive, il est dit qu'il s'était assis calmement sur le bord du trottoir et avait sorti un exemplaire du roman de Salinger, dans lequel il avait écrit (sur la page de garde) : "Pour Holden Caulfield. De Holden Caulfield. Voici mon témoignage." Et il avait ajouté, à l'oral, que sa vie faisait écho à celle du héros et que "les réponses se trouvaient dans ce livre". J'ai toujours été très intriguée par cette phrase, par cette réaction... Alors j'ai décidé de le lire, peut-être pour essayer de comprendre, de trouver des pistes de réponses : comment avait-il pu commettre un meurtre aussi horrible, sans aucune raison apparente, et de surcroit, avec un sang-froid tout bonnement inhumain ? Quête bien ambitieuse. Je ne sais pas si j'ai trouvé des réponses. Mais je pense qu'il a pu être un Holden terriblement "extrême", avec les mêmes réflexions que celui-ci (plus poussées).
Les premières pages du roman m'ont laissée très perplexe. J'ai eu beaucoup de mal avec le style, ou plutôt avec la traduction, j'imagine. Parce que l'écriture volontairement oralisée, presque argotique, ne me dérange pas à partir du moment où elle colle à l'oeuvre globale. Ce qui est absolument le cas ici, renforçant le caractère propre qui s'en dégage, très personnel. Mais la traduction m'a l'air très mauvaise (avec son lot de "et tout", de "ouah" et d'anglicismes à la limite du ridicule comme ce fameux "bicause"), ce qui m'a réellement rebutée. Alors je n'exclue pas de le relire en VO, ce qui pourrait éventuellement augmenter ma note. Pour le moment, j'ai noté l'oeuvre dans son ensemble, en évitant d'accorder une trop grande importance au style qui n'est "mauvais" qu'à cause d'une traduction médiocre. La psychologie du personnage est fascinante, mais certains passages m'ont quelque peu agacée, le héros apparaissant comme un adolescent révolté, presque geignard. Quoi qu'il en soit, je ne m'y attendais pas, mais lorsque j'ai refermé ce livre, je me sentais réellement démunie. Vidée. Je pense que je n'oublierai pas de sitôt le jeune Holden Caulfield...

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04/08 - lu
Je suis quelque peu déçue. C'est plus ou moins du réchauffé, et lorsque j'espère qu'ils ne tomberont pas dans le cliché, ils y plongent sans prendre garde. Le style peut aussi être assez dérangeant (peut-être est-ce dû à la traduction ?). Cependant, il y a de bonnes idées. Et même si les clichés résident beaucoup dans les personnages, leur grand nombre est un point intéressant. Pourtant, j'estime que les auteurs n'ont parfois pas assez pris le temps de s'attarder sur leur psychologie propre, et c'est le piège quand il y a tant de protagonistes. On retrouve beaucoup de points communs au très bon Battle Royale, ou encore au plus récent Hunger Games. Si bien que, par moments, on sent beaucoup (trop) le réchauffé. Cette fois, plus d'arène, plus d'île, mais la Terre entière pour terrain de jeu. Pourquoi pas, j'étais emballée par l'idée, mais elle aurait pu être à creuser. Je suis plutôt partagée, mais disons que je l'ai plutôt apprécié de manière générale, et il y a malgré tout de très bons points (en revanche, le triangle amoureux... non, définitivement non).

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12/08 - lu
Je vais écrire une chose qui va probablement me valoir d'être brûlée sur la place publique : j'ai du mal avec Marguerite Duras. Je reconnais qu'elle est sans conteste une très grande femme de lettres, mais jusqu'à aujourd'hui son écriture me laissait de marbre. Je dis "jusqu'à aujourd'hui", parce que L'Amant m'a fait ravaler cette opinion. Je comprends pourquoi on le qualifie de "chef-d'oeuvre littéraire". J'avais parfois du mal avec le côté très déstructuré du roman, mais cela fait partie de son essence. Et j'ai réellement apprécié ce côté "confession", l'auteur se livrant à coeur ouvert à ses lecteurs...

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18/09 - lu
Je sais. J'ai mis beaucoup de temps à finir un nouveau livre (un peu plus d'un mois, pour être exacte), et je ne peux pas totalement mettre la faute sur le dos de la reprise des cours (quoique ce serait très tentant) : je ne peux pas dire que je sois un modèle de constance et d'application depuis mon entrée à la fac (au niveau du travail à la maison, j'entends).
Pour en revenir aux Tommyknockers, j'estime, après lecture complète, que ce bouquin est très fortement sous-estimé... En effet, j'ai entendu et lu beaucoup de critiques négatives à son propos. Certaines sont mitigées. Mais j'ai rarement vu de bonnes (ou de très bonnes) critiques. Je sais bien que tous les goûts sont dans la nature, et pour preuve : je l'ai énormément apprécié. Il m'a accompagnée pendant une période relativement longue, mine de rien, reléguant mes incertitudes au second plan le temps d'une lecture, et meublant mes longues heures de trajet en bus. Les écrits de Stephen King sont réputés pour vous aliéner, doucement et définitivement. Vous ne pouvez plus lâcher le livre avant de l'avoir fini. Celui-ci ne déroge pas à la règle, je ressentais presque un besoin physique de continuer ma lecture. Et la fin ne m'a pas déçue. Il y a peut-être quelques longueurs, soit, mais rien qui dérange réellement à mon avis. Certains diront que quelques situations sont tirées par les cheveux. Et à ces derniers, je répondrais : vous vous attendiez à quoi ? Dès le résumé, les cartes sont jetées, Les Tommyknockers met un pied (voire deux) dans un univers de science-fiction.
Bourré de références (notamment aux autres romans de King, et même à la célèbre adaptation de Shining réalisée par Kubrick), parsemé de touches d'humour (je me suis surprise à rire parfois même dans les moments les plus critiques -de temps en temps, c'était aussi de nerfs, je vous l'accorde), et d'une angoisse que vous sentez gagner sournoisement votre estomac (d'où la sensation physique dont je parlais plus haut), une note de 8 était bien le minimum. Sans compter que je me suis terriblement attachée au personnage de Jim Gardener et à sa psychologie.

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23/09 - lu
Je m'attendais à mieux. À bien mieux. La Délicatesse reste sobre, mais à la lecture du résumé j'imaginais quelque chose de plus... Doux. Plus... Je ne sais pas. L'équivalent littéraire du jus d'abricot dont il est question sur la quatrième de couverture. A la place, je me retrouve avec une histoire à peine grattée et qui enchaîne les évènements de manière terriblement brutale. A vrai dire, c'est ce dernier point qui m'a le plus marquée. Sans vous gâcher la surprise, si vous avez l'intention de le lire (ce qui est loin d'être une mauvaise chose; je ne dis pas que ce livre est une abomination. Et il serait même très judicieux de vous faire votre propre avis. Qui sait, peut-être vous touchera-t-il davantage que moi), les évènements s'enchainent sans qu'on ai toujours la possibilité de souffler. Ni même de s'attacher un tant soit peu aux personnages, de ressentir de l'empathie pour eux... Je n'ai pas réussi. Ce n'est pas mal écrit, simplement mal abordé.