[ARCHIVE] Lus en 2016

Annotation :

07/01 - lu

Commençons l'année 2016 comme la précédente, avec une lecture scolaire ! Une Mariane singulièrement moins marquante, à mes yeux, que cette chère Emma. De manière générale, disons que je suis partagée à son propos.
Le silence de l'amant contribue à forger un imaginaire intéressant. Les choix sont judicieux, les déboires de la jeune religieuse sont touchants, et je sais pertinemment qu'on peut l'apprécier davantage que ce que je l'ai fait. Malheureusement, ça n'a pas pris : cette oeuvre m'est apparue comme étant relativement creuse.

Annotation :

18/02 - lu en VO (anglais)

Oeuvre étudiée tout au long du semestre, je me suis rendue à l'évidence au fil des jours : elle était meilleure encore que ce que je pensais. D'une apparente banalité qui peut paraître déconcertante, il s'agit en réalité d'un texte incroyablement dense et passionnant. Une bien belle entrée en matière dans l'univers de ce grand Monsieur Hemingway (je dois avouer avoir eu quelque mal avec sa plume dans un premier temps -mais j'ai fait face aux mêmes réserves l'année dernière avec Madame Duras, qui s'est pourtant révélée être une très bonne surprise !).

"You can't get away from yourself by moving from one place to another"

Annotation :

22/02 - lu

Depuis que je l'ai terminé, j'ai l'impression d'être assez indécise dans ma notation. Un huit ? un neuf ? Voilà que j'hésite. J'ai déjà écrit que j'avais plutôt tendance à suivre mon instinct pour ce qui est des notes, et je crois que Le Vieil Homme et la Mer peut illustrer une autre chose que j'avais également précisé : une meilleure note, paradoxalement, ne veut pas nécessairement dire que j'ai aimé davantage. En effet, j'apprécie beaucoup ce récit, mais j'estime qu'il m'a moins marqué que le précédent. J'avais envie de continuer sur ma lancée avec Hemingway, je voulais confirmer ou infirmer ce que je pensais déjà de lui. Après l'avoir étudié par le biais de The Sun Also Rises, je peux dire que j'ai beaucoup d'admiration pour l'écrivain. Quant à l'homme, je le respecte, mais je n'apprécie pas toujours sa façon de voir les choses (ce qui est, en un certain sens, beaucoup plus intéressant).

Annotation :

08/03 - lu

On m'avait dit qu'il était poignant. On m'avait dit qu'il était bien écrit. On m'avait conseillé de ne le lire que lorsque je serais dans un état propice.
Alors je me demandais : qu'est-ce qu'on entendait par "état propice" ?
Maintenant, je comprends. Parce que poignant, pour sûr il l'est (étouffée sous son poids, j'ai arrêté ma lecture à plusieurs reprises). Dérangeant, même. Malsain. Mais délicieusement bien écrit ! Au fil de ma lecture, je me suis demandé : jusqu'où David Vann va-t-il donc aller ? Question superflue : il va jusqu'au bout. Alors, même si j'aurais apprécié que certains aspects soient davantage creusés, je ne peux que m'incliner. Sukkwan Island est une curieuse introspection progressive, de la part d'un homme qui a tout manqué, que j'ai détesté (ou voulu détester, pour ses réactions et actions déraisonnées) mais que je n'ai pu que plaindre. Un roman qui nous montre qu'on peut être à la fois un étranger aux yeux des autres, mais aussi et surtout un étranger à nos propres yeux.

Annotation :

15/03 - lu

Fitzgerald n'était pas notre axe d'étude ce semestre, mais il nous a beaucoup servi de point de comparaison. Je fus particulièrement sensible à sa plume.
Si certaines approches dans Gatsby peuvent être rebutantes aux yeux de certains (l'aspect romantique, au sens littéraire du terme), j'ai personnellement beaucoup aimé les partis-pris. La symbolique occupe une part majeure dans le roman, et elle est majestueusement bien gérée. Maintenant, j'aimerais beaucoup le lire en version originale pour en reconnaître encore davantage les subtilités.

Annotation :

29/03 - lu

Très vivement conseillé par l'une de mes plus proches amies, je ne connaissais rien de ce livre jusqu'à ce qu'elle ne m'en parle et ne me le prête en m'enjoignant de le lire le plus rapidement possible. Je ne regrette pas ma lecture, car si le début est parfois lent, le dénouement est intéressant. Même si l'on retrouve certains codes du genre, il y a de bonnes idées qui ressortent de l'ensemble, et les personnages ont à priori plus de profondeur que ce qu'on ne pourrait croire en un coup d'oeil.

Annotation :

14/04 - lu

Assez déçue, tout du moins par le début de l'oeuvre. Je l'ai acheté il y a plus d'un an, tout à fait par hasard, sans avoir jamais entendu parler de cette "nouvelle" saga littéraire. Elle est assez bancale en certains aspects... Mais à mesure que l'histoire se démêle, elle s'améliore.

Annotation :

15/05 - lu

Certaines longueurs scénaristiques ont rendu ma lecture difficile : j'ai eu du mal à le continuer, sans être tout à fait rebutée. Mais je vous en prie, passez les longueurs, et admirez ce que Barjavel a créé avec tant de virtuosité... J'espère que ce livre aura la capacité de vous surprendre et de vous émouvoir comme il l'a fait pour moi - mais laissez-lui la possibilité de le faire. Ne lui en demandez pas trop, c'est ainsi que vous préparerez le terrain pour la bonne surprise.

Annotation :

17/05 - lu

J'étais loin d'être étrangère au mythe d'Oedipe en commençant cette lecture, j'en connaissais les tenants et aboutissants. Mais cette habileté dont Sophocle fait preuve, bon sang... La descente aux enfers suggérée par le récit originel est ici illustrée avec tant de maîtrise et tant de beauté qu'il est difficile d'y rester insensible.

Annotation :

18/05 - lu

Il est terriblement agréable de lire une suite à la fois si différente dans la forme, et si fidèle à l'ambiance instaurée par les tomes précédents. Mon avis est certainement biaisé par le fait que je mourais d'envie d'en savoir plus sur le très bon (à mes yeux) personnage de Grimalkin. La placer comme narratrice relance l'intrigue et insuffle quelque chose de particulièrement intéressant à ce neuvième tome. Encore une fois, la série ne s'essouffle pas !

Annotation :

10/06 - lu

Un intérêt relativement limité, étant donné qu'il s'agit d'une novélisation plutôt économe en terme d'ajouts. Il n'en s'agit pas moins d'une bonne transcription, cohérente avec l'esprit du film; les rares ajouts en question devenant d'autant plus intéressants.

Annotation :

20/06 - lu

Cette claque. Je suis passée à côté de ce pilier de la science-fiction dystopique bien trop longtemps !
L'évolution du protagoniste est incroyable, la société dans laquelle il évolue est magnifiquement dépeinte, et le livre tout entier est une invitation à la réflexion... Seule la fin est peut-être un peu trop rapidement expédiée. Mais rien de trop important : je suis sous le charme.

Annotation :

14/08 - lu

Je ressors de cette lecture curieusement vidée, et vraiment retournée. Malheureusement, j'ai trop attendu avant d'écrire cette annotation, alors les souvenirs ne sont pas aussi frais dans ma mémoire qu'au moment où je l'avais terminé (il y a maintenant 4 mois)... Mais s'il y a quelque chose qui ne s'oublie pas, c'est ce qu'il m'a fait ressentir. Ce n'est pas pour rien que je lui ai donné la note maximale.
J'ai rêvé avec les enfants de la maison, j'ai eu peur avec eux, je me suis sentie chez moi, et je me suis mise à me poser des questions comme les éducateurs. La Maison était là, dans mon esprit. Je la voyais et en connaissais tous les recoins, toutes les cachettes, tous les graffitis sur les murs...
Mariam Petrosyan a commencé à esquisser ses personnages dans son esprit en ayant à peine 18 ans. C'est brillantissime. Et merveilleusement mis en scène (j'en profite pour tirer mon chapeau pour le travail de traduction, loin d'être évident, et pourtant particulièrement bien géré). On oublie parfois que la plupart des personnages ne sont que des enfants. Des enfants qui ont peur du noir, qui ont peur de l'inconnu. Des enfants comme nous le sommes tous un peu, au fond.

"La maison dans laquelle" est un extraterrestre, une expérience étrange et ensorcelante, fascinante, pleine de poésie. Si vous avez l'occasion de le lire, n'hésitez pas une seule seconde, je ne pourrais vous le conseiller davantage !

Annotation :

22/08 - lu en VO (anglais)

Décevant. L'intrigue est assez évidente, et pas tout à fait ce que l'on pourrait qualifier de "bien amenée". Quelques dialogues sont grotesques. La plupart des personnages sont agaçants (sauf Scorpius, qui est très réussi), et ceux qui apparaissaient déjà dans les romans ne sont que l'ombre de ce qu'ils étaient : en lisant certains passages, c'était encore plus flagrant, je me faisais la réflexion que les personnages en question ne réagiraient jamais comme ils étaient en train de le faire. Le tout me laisse en bouche le goût d'une fanfiction médiocre.
Et pourtant... Je n'ai pas pu m'empêcher de lui mettre la moyenne, et même un point de plus. C'est un tel plaisir de retrouver cet univers... Et je dois bien lui accorder que tout n'est pas à jeter.

Annotation :

28/08 - lu

Quelle belle découverte. Comment ai-je pu passer à côté de la maîtrise de Zweig pendant si longtemps ?

Annotation :

05/09 - lu

En ayant beaucoup entendu parler, j'avais quelques attentes en le commençant... Et Benjamin Alire Saenz les a balayées avec brio : il est allé au-delà. Très touchant, sans prétention et échappant au théâtralisme, avec un bon duo de protagonistes et un style d'écriture rafraichissant, c'est une lecture que je recommanderais les yeux fermés - même à ceux qui ne sont pas friands du genre.

Annotation :

11/09 - lu

Moins bon que la trilogie, plus creux, l'intrigue est assez évidente étant donné qu'elle suit le modèle habituel, et les personnages ne sont pas particulièrement marquants (peut-être n'est-ce dû qu'au fait qu'on les rencontre dans ce tome sans en entendre parler ultérieurement ?). Ce n'est pas un mauvais livre cependant, et je râle mais la tension est plutôt bien gérée.

Annotation :

27/09 - lu en VO (anglais)

Étudié pour les cours de Littérature de la Renaissance, j'ai particulièrement apprécié décortiquer ce petit bijou. Je suis tombée amoureuse de l'ambiance mise en place et ai beaucoup aimé creuser les thématiques abordées. Pas mon Shakespeare préféré, il n'empêche qu'il se place haut dans mon coeur.

Annotation :

28/09 - lu en VO (anglais)

Une belle surprise, une mise à nue touchante servie par une plume très agréable à lire.

Annotation :

20/11 - lu en VO (anglais) et VF

J'ai très clairement fait une overdose de Robinson Crusoé, ce qui biaise mon commentaire. Nous l'avons décortiqué pendant des jours, des semaines, des mois... Alors je peux dire sans mentir que Daniel Defoe signe là une grande oeuvre, en avance sur son temps, bien maîtrisée. Mais, bon sang... Ces phrases interminables, ces tergiversations de la part du protagoniste, ces réflexions... J'ai fini le semestre avec les nerfs à vif à chaque fois qu'on évoquait le nom de Robinson. Ma note témoigne cependant d'un avis bien plus modéré que ce que je ne laisse entendre, parce que je reconnais sans problème ses qualités !

Annotation :

23/12 - lu

Ayant été publié en ligne dans un premier temps, j'avais quelques réserves à propos de ce Prince Captif. Mais c'est encore grâce à des amies bienveillantes que j'ai commencé à le lire - suite à leur pression (leurs conseils ! conseils...). Quoi qu'il en soit, c'est sans attentes particulières que je commençais cet inconnu, si ce n'est le désir de passer un bon moment de lecture. Désir qu'il a surpassé ! J'ai en effet découvert un livre intéressant, bien au-delà de l'aspect "érotique" que tout le monde lui prête, particulièrement au niveau des réflexions stratégiques et politiques.