[ARCHIVE] Lus en 2017

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20/01 - lu

Le premier tome était déjà de qualité, posant les bases de conflits géopolitiques à venir tout en marchant sur le fil instable des relations humaines et d'une sensualité équivoque... "Le guerrier" est plus poussé encore, plus abouti, et joue avec l'intrigue initiale, s'amusant de situation qui (C.S Pacat le sait sûrement) provoqueront à la fois le doute et l'enthousiasme chez ses lecteurs. Une très bonne suite, en somme.

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21/01 - lu en VO (anglais)

Un texte si dense pour si peu de pages, et si fascinant... Souvent décrite comme une nouvelle d'horreur fantastique dans la lignée d'un Edgar Allan Poe, elle est davantage une introspection dans l'esprit malade et torturé d'une jeune femme dont on refuse de voir l'étendue du mal. Une description effrayante, non pas tant d'un cas particulier, mais de la situation des femmes aux États-Unis (et au-delà) durant les années 1800 — qu'on ne prenait pas au sérieux, dont on blâmait l'intelligence, et qui n'étaient bonnes qu'à perdre leur liberté dans le mariage.

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06/02 - lu en VO (anglais)

Yes Please est étonnant. À la fois déstructuré et savamment mesuré, modeste et ambitieux (c'est presque toute une vie qui passe sur ces pages !), sérieux sans être donneur de leçon, il est surtout — à l'image de son auteure — terriblement drôle et rafraîchissant.

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12/02 - lu en VO (anglais)

J'avais commencé quelques pages de "Your soul is a river", l'autre recueil de poésie écrit par Nikita Gill, en étant assez emballée à la fois par la forme et par le fond. C'est peut-être pour cette raison que j'ai été si déçue (et que je suis si dure) avec "Your body is an ocean"... Parce que j'ai vu ce que cette écrivaine pouvait faire.
Je n'ai pas été touchée par l'ensemble – je crois pourtant être quelqu'un de particulièrement empathique.

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18/02 - lu

Une cloture de saga bien gérée... Mais je reste sur ma faim, tout étant allé très vite dans les dernières pages. Puisque je suis dans les "critiques", j'ajouterai que certaines conversation frôlent de très (trop ?) près la limite du mièvre, et que certaines situations se démêlent bien trop rapidement et de façon trop peu réaliste. Maintenant que j'en ai fini avec ces types de remarques, il me semble que je n'ai plus que des compliments à faire. Contempler, rétrospectivement, l'évolution des personnages de ce bouquin, est quelque chose d'assez intéressant. Des personnalités complexes, des intrigues politiques bien menées, un univers bien installé... Cette saga a beaucoup de qualités.

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01/03 - lu en VO (anglais)

Psychologiquement éprouvant, et servi par une plume admirable, De beaux lendemains est de cette catégorie de livres qui auraient toutes les raisons de rentrer dans le pathos de bas-étage... Et qui y échappe avec maestria. La polyphonie est très bien maniée, les personnages sont profondément humains (avec leurs failles, avec leurs côtés agaçants, et leurs côtés attachants), et le tout est terriblement marquant.

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11/03 - lu

J'ai hésité à être plus méchante dans ma notation... Mais cette saga me happe toujours autant, malgré ce que je lui reproche. Cette fois, ce qui compose le plus gros défaut (à mes yeux) réside dans les réactions de certains personnages. Combattant l'obscur, il n'est pas rare que de nombreuses blessures graves ou des morts soient à déplorer... C'est le cas dans ce tome : des (prétendues) morts, et les réactions de certains personnages face à ces dernières ne me paraissent pas proportionnées, elles sont trop passées sous silence, beaucoup passent vite à autre chose sans paraître particulièrement affectés.
Ainsi, il est à mes yeux moins bon que les autres pour cette raison, mais au niveau habituel de l'Épouvanteur pour tout le reste, y compris le suspense qui y est toujours très bien géré.

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29/03 - lu

Quel plaisir de retrouver les oeuvres de Rick Riordan, qui me collent toujours un sourire aux lèvres. Malgré quelques faiblesses (dans les dialogues, parfois, ou dans la façon dont les "rapports amoureux" entre Piper et Jason sont traités) et un schéma qui rappelle beaucoup celui de Percy Jackson, j'ai encore accroché. Je ne suis pas sûre d'être absolument objective, avec cet auteur – j'aime beaucoup la façon qu'il a de lier la mythologie avec des personnages fictionnels modernes, de mêler des connaissances historiques avec des prises de liberté admirablement dosées...

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30/03 - lu en VO (anglais)

J'ai eu un joli coup de coeur pour l'écriture de Tennessee Williams : cette plume sans filtre, avec ces sujets tabous et profondément dérangeants, abordés le plus naturellement du monde. Ces personnages, ces prétendues proies devenant les prédateurs, ces personnalités se dévoilant dans une tournure de phrase échappée. Ces décors irréels, cette ambiance indescriptible. Ces dits et ces non-dits...

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04/04 - lu

Le premier contact avec ce texte est déstabilisant : la forme n'en est pas une à laquelle nous avons souvent affaire. Mais c'est bien du King, et on le ressent dans l'intelligence avec laquelle le tout est abordé. Linoge est un personnage profondément angoissant, de ceux auxquels l'écrivain nous a habitué, à ceci près qu'il ajoute une dimension morale à l'ensemble (le dilemme final est l'une des pires choses [pour mon coeur] qu'il m'ait été donné de lire dans la bibliographie de King). Au fil de la lecture, on en oublie la forme qui peut désemparer, et on ne se rend compte qu'à la fin d'une action que l'ont retenait notre souffle depuis plusieurs pages déjà. Le décor est planté en douceur, parsemé de petites phrases qui ne peuvent que mettre la puce à l'oreille. Parce que l'air de Little Tall Island, dès les premiers mots, est rempli du grondement de la tempête du siècle.

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10/04 - lu

Une étude en rouge pose merveilleusement les bases de personnages devenus iconiques, par le biais d'une plume maîtrisée. Seulement, ce n'est pas parce que c'est maîtrisé que c'est parfait – et ce n'est d'ailleurs pas ce que l'on attend. Je pense en revanche que ce premier tome aurait gagné en fluidité s'il avait été plus concis. C'est un texte court, et en vérité ce n'est pas tant la longueur qui peut gêner... C'est ce qu'il s'y passe. Le flashback, cette mise en parallèle de deux histoires, aurait pu à mon avis être mieux géré (encore plus quand on sait ce dont Conan Doyle est capable).

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24/04 - lu

Ne vous méprenez pas, c'était une lecture relativement sympathique. Mais je ne suis décidément pas sensible au style de Marc Lévy – ça ne fait rien pour lui, il a déjà un lectorat assez vaste.
Mes amis, mes amours est un texte simple, et qui revendique cette simplicité. Je suis loin d'être contre la légèreté, mais en l'occurrence j'ai trouvé ça mal abordé. Trop... trop quoi, en fait ? Trop fade à mon goût, peut-être. Trop cliché. Mais plein de bonnes intentions, et pour ça je ne peux pas lui en vouloir.

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02/06 - lu

J'ai beaucoup lu que cette saga devait se percevoir dans sa globalité avant de pouvoir réellement se former un avis – malheureusement, je n'ai commencé que maintenant à m'intéresser de près à La Tour Sombre. Ainsi, je ne peux que me prononcer sur ce premier tome... Mais je suis au courant d'une chose : ce cycle est un mastodonte. En témoignent les quelques trente années d'écriture et de réécriture(s), souvent dans la douleur, comme King les as décrites.
Ici, les bases sont posées. Ça aurait pu être mieux, l'auteur lui-même l'avoue. Mais bon sang, qu'est-ce que ça aurait pu être pire ! Des questions restent en suspens, les réponses s'enfuient au loin juste au moment où l'on croit les effleurer du doigt. Et il s'agit là de la bonne recette pour débuter une saga : ça fonctionne, je veux la suite.

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09/06 - lu

Stefan Zweig est un colosse de la littérature à mes yeux, en ce sens que sa façon d'écrire m'aimante, m'attire sans que je sache réellement l'expliquer. Je me perds parfois dans la trame de ses romans, mais peu importe, parce que j'en ressors à chaque fois avec une étrange sensation. Mes sentiments (ahah ! ahah ?) à l'égard de sa rédaction ne seront pas dithyrambiques, évidemment qu'il y a des auteurs que je préfère, mais Zweig est un prodige des mots – d'une façon qui lui est si propre que je ne peux que le louer.

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25/06 - lu

Une histoire naturelle des dragons manque un petit peu... de dragons, étonnamment. Cependant, la plume est plutôt agréable à lire (enlevons même ce "plutôt" : elle l'est, plus que ce à quoi je ne m'attendais). J'ai relativement apprécié le personnage principal, cette jeune Isabelle se dressant - en tant que femme érudite - au milieu d'une société principalement masculine, où deux choses étaient attendues de la part des femmes : qu'elles sourient et se taisent, excepté pour évoquer des mondanités. Je ne dis pas, pourtant, qu'il n'y a aucune remarque qui ne m'a agacée de la part de cette narratrice, bien au contraire. Mais le rythme est assez bien géré, avec seulement de légers essoufflements dont le roman ne pâtit pas sérieusement.

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28/06 - lu

"En attendant Bojangles" est un petit bijou, de ceux qu'on ne croise que très peu. Il a le même goût que la musique de Nina Simone qui résonne au loin, au fil des pages : quelque chose qui donne envie de danser doucement, en cadence, avec le sourire aux lèvres... et quelque chose qui vous fait monter les larmes aux yeux sans que vous sachiez l'expliquer, qui laisse un vide dans votre poitrine, une étrange mélancolie.
Olivier Bourdeaut fait naître de sa (superbe) plume des personnages hauts en couleur, terriblement attachants. C'est beau. C'est imbibé d'amour, de folie douce. Le tout, indubitablement, donne un roman puissant et lumineux; l'un de ceux que je ne suis pas prête d'oublier.

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11/07 - lu

J'aime terriblement Jean-Claude Mourlevat. C'est la raison pour laquelle j'avais acheté ce livre les yeux fermés à sa sortie, en le voyant en rayon d'une librairie d'aéroport. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle j'ai tant attendu avant de le lire. Et si j'étais déçue ? Je ne vous cacherai pas que c'est aussi et surtout parce que je suis une épave de nostalgie, et que je me doutais que "Mes amis devenus" me mettrait à rude épreuve. Je ne m'étais pas vraiment trompée. J'ai ri, j'ai pleuré, je me suis arrêtée, j'ai repris, j'ai souri... Une fois encore, monsieur Mourlevat vise juste, et c'est toujours aussi merveilleux.

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15/07 - lu

L'Arrache-coeur est une satire admirablement écrite. Boris Vian est un génie intemporel, un prodige d'inventivité et un observateur cinglant. Pourtant... J'ai eu du mal avec ce roman, et j'en suis la première déçue. Je ne saurais dire ce qui n'a pas pris avec moi, mais c'est arrivé. Ce que je retiens de l'ensemble est quelque chose d'étonnement froid, assez lisse. Ce ne sont pourtant pas des adjectifs que j'attribuerais à Vian...

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28/07 - lu

"Opération Joshua" n'était absolument pas une lecture prévue. Je ne sais pas si ça a pu jouer d'une quelconque façon en sa faveur ou défaveur, toujours est-il que je l'ai reçu un matin dans ma boîte aux lettres, au milieu de ma box livresque. C'était la seconde fois que je tentais l'expérience, (à suivre)

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19/08 - lu

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13/09 - lu en VO (anglais)

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The Locked Room : 24/10 - lu en VO (anglais)

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27/11 - lu en VO (anglais)

Roman assez méconnu, L'Agent secret m'a dévoilé quelques-uns de ses nombreux secrets par le biais de mes cours de littérature. (à suivre)

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03/12 - lu en VO (anglais)