Au panthéon de Lin Ching-Hsia

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Brigitte a le béguin pour son professeur qui, s'il se montre d'abord digne de sa position d'adulte responsable, finit par céder aux avances de son élève. Les parents de la jeune fille (un père strict dont la préférence va au garçon de la fratrie, une mère manipulatrice et intransigeante) refusent la possibilité d'une telle union et préfèrent envoyer leur fille aînée dans les bras du gendre de leur choix, lequel se révélera être un mari violent !

On a là l'archétype du mélo taïwanais de l'époque, où l'élan amoureux de deux êtres se retrouve brisé par les contraintes morales en vigueur. Un mélo bien dans les clous sans autre éclat que la beauté juvénile d'une Lin Ching-Hsia qui illumine déjà l'écran du haut de ses 19 printemps.

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Lin passe ici de la victime amoureuse à la copine espiègle qui s'amuse à faire tourner en bourrique son pauvre prétendant. Elle nargue, elle minaude, elle sourit et finit par entrouvrir la porte de son cœur... Sauf que le mec en question, c'est le fils du compagnon de sa sœur aînée, qui est aussi le patron de son grand frère ! Au royaume des improbables coïncidences, les Taïwanais sont rois.

Quant à moi, entre les cris, les larmes, les grosses gueulantes, les bagarres et les tentatives de suicide, j'ai gavé ras la gueule mon bingo mélo.

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Brigitte joue le rôle d'un fantôme emprisonné dans un miroir qui, une fois libéré de sa prison par un jeune noble, se retrouvera la cible d'un dragon ancestral. Leur amour naissant résistera-t-il à la malédiction pesant sur l'esprit défunt ?

Tourné dans les mêmes décors qu'A Touch of Zen (le village abandonné, la rivière), Ghost of the Mirror est loin d'avoir l'éclat formel de son aîné. Pas de passes d'armes ici. Le récit est entièrement tourné vers l'élucidation du mystère entourant le puits du village, et la bluette maudite qui s'ensuit. Le dragon du climax fait pitié, mais l'effort reste louable.

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Sur un canevas proche d'Outside the Window en moins dramatique, The House for Love dépeint les atermoiements d'un jeune couple d'étudiants hésitant entre le mariage (que les parents de la petite voient d'un mauvais œil), la poursuite de leurs études (que l'oncle du grand désire plus que tout) et la rénovation d'une maison qui, ils l'espèrent, deviendra leur "house of love" pour la vie.

Si voir des gens déambuler dans des parcs sur l'air de "My Way" et repeindre des murs tout en s'interrogeant sur leur cas de conscience sentimentaux vous botte, ce film est fait pour vous !

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Un rôle léger et résolument positif pour Ching-Hsia, conseillère auprès de son frère en relation amoureuse. Ses savoureuses réparties à l'encontre du personnage mutique joué par Kang Jia-Zhen offre quelques moments assez drôles.

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Le Big Fat Drama de sa mère !

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Un mélo très soap dans la forme, avec des persos qui se causent en se tournant le dos et tout, et un final suffisamment optimiste pour être relevé.

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Chin Han distille un parfum de mystère quasi surnaturel dans ce drame où Brigitte fait une nouvelle fois preuve de son grand talent pour restituer la fragilité et l'innocence d'une jeune femme psychologiquement brisée, talent qui culmine dans cet ultime plan d'un sourire scellant la réalité de sa démence.

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Le monde occidental se divise en deux groupes distincts : ceux qui sont tombés amoureux de la belle Lin en la découvrant dans Chungking Express, et ceux qui sont tombés amoureux de la belle Lin en la découvrant dans Zu, les guerriers de la montagne magique. Je me range fièrement dans la seconde catégorie.

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Lin tient ici le rôle d'une voleuse glamour relativement proche de celui de All the Wrong Spies.

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Chu réunit le casting de Big Surprise 1938 dans ce film à l'intrigue loufoque où se débattent quatre sosies de Charlot malheureux en amour. Les passages musicaux, pourvu de ce kitsch romantique typiquement taïwanais, revêtent un charme indéniable. Dans sa tenue simili-cuir blanche, Brigitte est plus appétissante que jamais.

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Ultime opus de l'officieuse trilogie wu xia réunissant Lin et Adam Cheng.

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Gros degré de choupitude pour Lin dans cette comédie romantique qui, si elle ne révolutionne rien dans le genre, sait se rendre attachante.

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De cette comédie à twists calibrée, nous retiendrons surtout la séquence pastiche de Flashdance où Sally Yeh apparaît en queue de pie sur scène pour un numéro dansant affriolant.

Détail amusant : le manoir qui sert de décor principal au film, au meublier blanc si caractéristique, réapparaîtra un an plus tard dans un autre métrage de Chu Yen-Ping, A Book of Heroes.

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Un polar noir caricatural qui sermonne et se prend beaucoup trop au sérieux.

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Le très exubérant Karl Maka n'est certes pas le plus digeste des comiques hongkongais, mais la pantalonnade qu'il nous sert ici a au moins le mérite d'être rythmée et de réserver à ses acteurs non martiaux des acrobaties peu confortables, voir franchement risquées.

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Une des meilleures performances de Brigitte (Leung Ka-Fai n'est pas en reste), un rien gâchée par la "lacrymalité" exagérée de l'ensemble. On rate de peu le bon thriller hitchcockien. Le grand-père et le petit-fils sont à bougner !

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Lin sous la douche, cadrée au niveau des épaules pendant dix bonnes secondes : vous ne trouverez pas scène plus osée de toute sa carrière !
Mais bon autant être honnête : dans un double rôle de jumelles acculées par leur usurier, c'est bien Joey Wong qui vole la vedette au reste du cast.

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