Avril 2018 / Cinéma

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Pour une série télévisuelle, Rohmer a dressé une sorte de poème documentaire sur les métempsycoses du paysage parisien et français, dans son ensemble. Érudit, sensible et profondément intelligent.

Vu en DVD

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Le génie du film et de son auteur tient en trois points précis : la rigueur des cadrages qui lui vient de sa pratique du cinéma muet ; la réduction essentielle de ce récit sur la manipulation en amour ; la grâce taiseuse des interprètes.

Vu en DVD

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Gus Van Sant, un de mes 3 cinéastes US en activité préféré, signe là un de ses films modestes dont il a le secret : une galerie de personnages marginaux, comme issus de l'esprit de Ginsberg, portraiturée avec une déconstruction feutrée.

Vu au Lumière Terreaux

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Dans un style d'animation très sobre, aux mouvements saccadés, le tout baigné dans une Chine corrompue par l'argent et la nuit, se raconte une énième tuerie autour de vols d'argent, ficelée par des enjeux peu passionnants.

Vu en lien de prévisionnement

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Sur un scénario de Jacques Prévert et servi pour une cohorte d'acteurs trublions, picaresques et histrioniques, ce marivaudage à la Feydeau se savoure par l'a propos piquant des dialogues et par l’interprétation accentuée des personnages.

Vu à l'Institut Lumière

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En se réattelant au thriller, après "Distance", fort de ses chroniques familiales naturalistes, Kore-eda insuffle au drame judiciaire une subtilité d'approche, une délicatesse de ton (notamment dans la séq. centrale enneigée, superbe).

Vu au Lumière Terreaux

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Se dégage une étonnante douceur derrière ce film, assez insignifiant en terme de mise en scène. Celle d'un James Franco pour Tommy Wiseau, celle d'un acteur pour la création (même ratée), celle d'un petit auteur pour le génie du nanan.

Vu au Lumière Fourmi

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Pourtant signé Guillaume Lemans, le scénario de ce film qui tient l'équilibre de vouloir plaire -sauce TF1 oblige- au public de gauche et de droite souffre pourtant d'une foule d'incohérences, trop nombreuses pour être détaillées.

Vu au Pathé Vaise

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2eme film d'Ergüven, après l'assez surestimé "Mustang". Elle semble pallier par des effets de style des problèmes de production. Ce qui maquille des défauts mais laisse passer le charme viscéral de ce film engagé et tristement d'actualité.

Vu au Pathé Bellecour

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Un des premiers courts-métrages signés par Marker : une excursion dans un Pékin confronté aux images d'enfances, drapés dans des couleurs, des mouvements, des sourires et des défilés qui rêvent la Chine en paradis terrestre.

Vu en DVD emprunté à la BM

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En voguant sur le cours de la Léna, Marker écrit deux lettres, déclare deux amours dans le même geste : celui, critique, de l'impuissance des plans à documenter la puissance de la nature ; celui, élégiaque, à tenter d'en sourdre les secrets.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Hiboux, tours, détours. Dans une succession de clin d’œil et de tournicotis de têtes de hulottes, chouettes et autres strix, sur fond de violons graves glissando, Marker tresse un petit portrait de l'espèce, anodin.

Vu sur YouTube

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Glissé dans les habits de Garrel et sa mélancolie nervalienne, Civeyrac paraît faire un film personnel alors qu'il fait (en quelque sorte) une oeuvre de genre. Manque l'essentiel : le génie des comédiens et la sincérité à fleur de peau.

Vu au Lumière Terreaux

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Par delà l'apparence "art décor", cet "Île aux chiens" compile ce qui forge tout bon film : une caractérisation marquée des personnages, un style très reconnaissable, des péripéties aux enjeux forts, une gestion croissante du rythme.

Vu au Lumière Terreaux

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A l'occasion d'une crémaillère, sur une journée, une galerie de personnages dépeint avec nonchalance mais acuité une certaine France d'aujourd'hui. D'un amour sans compromission, porté par une belle photo d'Alonso.

Vu au Lumière Terreaux

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Premier documentaire distribué de Rosi, comptant, en moins de quatre films, comme un des plus éminents filmeurs contemporains, avec ce premier essai, il tourne un brin en rond mais jette déjà les grandes forces plastiques de son Œuvre.

Vu en DVD emprunté à la BM

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1er film du génie hongkongais, avec Zhāng Mànyù, véritable ange diaphane de ce film peuplé d'idiots violents (dans un partage des sexes assez genrés), s'y décèle déjà le goût formaliste, coloriste et doloriste de l'auteur.

Vu en DVD emprunté à la BM

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Autour du "pari" de Pascal pour le 3e de ses contes moraux, Rohmer met un janséniste qui se dédit face à ses contradictions dans un film à l'austérité d'apparence. Structuré autour de la parole, un petit bijou aux accents parfois conservateurs.

Vu en DVD

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Un amour de jeunesse. Vu cinq à six fois, par passion pour la radicalité d'esthète doublé d'une profondeur politique, de son auteur, le revoir dix ans après donne la mesure du génie intact de l'oeuvre et de l'évolution de mes sentiments.

Vu en DVD

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G.Rosi est l'un des plus importants documentaristes en activité. "El Sicario" donne la parole à un tueur à gages du cartel de Juarez, advenu à la rédemption religieuse, dans un final saisissant d'émotion (malgré l'épure du dispositif).

Vu en DVD emprunté à la BM