Cover BD en 2024

BD en 2024

bd ou bader en 2024 ¿

Liste de

15 BD

créée il y a 10 mois · modifiée il y a 2 mois
Ernestine
7.6

Ernestine (2024)

Sortie : 26 janvier 2024.

BD (divers) de Salomé Lahoche

Annotation :

très joli avec des couleurs vives et rigolo j'ai passé un bon moment et c'est original le côté absurde, inversion de rôle ; c'est rafraichissant à lire. chaque chapitre est une petite aventure d'Ernestine, blasée totale qui vit dans sa chambre-cabane perchée dans un arbre dans la maison familiale.

La Vie est une corvée
8

La Vie est une corvée (2023)

Sortie : 2 février 2023 (France).

BD franco-belge de Salomé Lahoche

Annotation :

je préfère ses planches autobio à Ernestine, et je trouve ça plus incarné, j'aime beaucoup et c'est hilarant
son compte insta de manière générale est très cool

Le Journal de mon père
8

Le Journal de mon père (1994)

Chichi no koyomi

Sortie : 8 avril 2004 (France).

Manga de Jirō Taniguchi

Annotation :

c'est une jolie histoire ; introspection parlante, c'est où et c'est quoi un chez soi, les raisons pour lesquelles on reste ou on part, la mort, les souvenirs et tout ce qui nous échappe dans la vie de nos proches

Dorohedoro
8.3

Dorohedoro (2000)

Sortie : 15 mars 2003 (France).

Manga de Kyu Hayashida (Q Hayashida)

Annotation :

j'ai beaucoup aimé le côté brouillon et comment ça part en body horror à partir du tome 13 (environ), même si y'a des scènes assez gores dès le début.
Symbolique de la ville sous-terraine (Hole / qui s'est construite même dans un trou), ville de reclus / marginaux et opprimés - ici l'espèce humaine. Sentiments de vengeance qui se forme dans les déchets toxiques. C'est un univers qui fonctionne et que j'ai aimé. Le mal est un ressentiment millénaire face à l’oppression. Joue aussi avec le double, le trouble identitaire, l'horreur/la peur.
Je suis vraiment rentrée dedans à partir du tome 8-9, mais le dernier tome est super décevant. Je trouve pas la fin sérieuse par rapport à ce qui est proposé dans le reste du manga et j'aime pas parce déjà ça commençait à trop tourner autour du pot depuis le tome 19 (tome auquel voulait s'arrêter l'autrice à la base) mais en plus c'est super bâclé un peu en deus ex machina
le fan service aussi putain c'est trop

Helter-Skelter
7.4

Helter-Skelter (2007)

Sortie : 2 juillet 2007 (France).

Manga de Kyôko Okazaki

Annotation :

c'est une histoire sympa sur une mannequin, dont le corps s'abîme et qui a peur de l'oubli. parallèlement il y a une enquête sur la clinique de médecine esthétique qui a refait la majorité de son corps. C'est resté inachevé suite à l'accident qu'à subit Okazaki et c'est dommage, car ça partait dans le registre fantastique sur la fin et c'est laissé sans explication. C'est traité dans une ambiance très malsaine mais c'est plutôt bien fait et sympa à suivre, parce que ça part pas non plus dans des jugements moraux inutiles et mal fait.
Sinon je kiff le dessin. Vraiment source de Moyoco Anno (qui a été son assistante et a corrigé quelques traits ici pour l'édition finale). Ici pas beaucoup de contraste ou de relief ni de décors mais ça un côté plat rebelle <3

Qu'elle était bleue ma vallée
6.7

Qu'elle était bleue ma vallée (2007)

Sortie : janvier 2007 (France).

BD (divers) de Hok Tak Yeung

Annotation :

wa quelle surprise, je l'ai pris au hasard à la bibli parce que je trouvais les dessins jolis, et en plus d'être super beau (peintures?feutres?craie?techniques mixtes... en tout cas très coloré) ça raconte les souvenirs de l'auteur dans la cité de Lam Tin dans la péninsule de Kowloon. ça parle de la vie dans ces logements sociaux qui s'est formée, des différents batîments, des gangs, de l'école du quartier, du dragon tagué sur le batiment 15. C'est un bout d'histoire et de mémoire à partir de 1979 (les premiers logements sociaux y ont été construit dans les années 60) jusqu'à leur démolition fin des années 90.

immeubles de 16 étages de 800 petits "appartements" qui logaient 3000 personnes, pour 2.79m2 par individus.
« Le nom ["Bluefield" / Lam Tin] est tiré du comté de Lam Tin dans la province de Shangxi, qui signifie "le champ bleu de jade". En fait, le gouvernement colonial n'y découvrit jamais de jade, mais à la place il y développa un énorme projet de logement public, dans l'espoir d'en faire un lieu où faire crécher les plus pauvres ; et avec l'espoir en plus, de leur permettre de faire des économies sur la sauce de soja. Le gouvernement pensait qu'avec ce nouvel habitat, ils passeraient plus de temps dans les rizières que dans les émeutes, et que petit à petit on pourrait les transformer en une force de travail bon marché, dévouée cœur et âme au succès de l'économie coloniale. »

« Les temps passant, les immeubles s'élançaient toujours plus haut vers le ciel, jusqu'à ce qu'ils finissent par recouvrir entièrement le ciel et la terre. Et alors vous avez sans doute pu apercevoir les promoteurs assis tout en haut, au dessus de nous, sur les nuages, avec un grand sourire accroché à la face. »

Très cher frère...
8

Très cher frère... (1974)

Oniisama e…

Sortie : 17 septembre 2009 (France).

Manga de Riyoko Ikeda

Redmill l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

c'est un CRIME de ne pas lire Riyoko Ikeda tellement qu'elle a fait des chefs-d’œuvre absolus. Trop heureuse d'avoir enfin pu lire Oniisama e... parce que c'est magnifique, incroyable, des planches si belles, si complètes, la manière dont tout est centré sur les expressions et les sentiments internes, une écriture t'as peur, du grand lyrisme, ici écrit comme un long récit, pas découpé par chapitre. Une si grande autrice et dessinatrice je n'arrêterai jamais d'être aussi dramatique que l'est son œuvre quand je la lis et quand j'en parle.
Relations familiales, rapports de classe, amitiés et amours, mal-êtres, maladie, et petites révoltes.

« Quand j'y pense, j'ai été projetée dans un incroyable remous humain... J'y ai côtoyé l'amour et la haine... La beauté et la laideur des femmes, leur tristesse... »

Pink
7.5

Pink (1989)

Sortie : 21 février 2007 (France).

Manga de Kyôko Okazaki

Annotation :

c'est la jeunesse tokyoïte riche fin de siècle, du féminisme bourgeois décadent, un peu poussé sur les scènes de sexe et parfois (souvent?) pas très fin et trop érotisé à mes yeux mais c'est intéressant Kyôko Okazaki, elle traite des thématiques centrées sur des femmes (sexualité, rapport au corps, travail) avec des personnages très attirés par la beauté ou la gloire, et marquées par l'absence de sens dans une classe sup qui ne sait plus comment s'occuper, dans une société qui ne fonctionne que sur la valeur travail, et surtout dans une fin de siècle marqué par la stagnation économique du Japon : la décennie perdue / ushinawareta jūnen.
Dans le trait, par rapport à Helter Skelter c'est super différent, ça fait premier jet un peu.
dans la post face : (ce qui fait un super résumé de l'oeuvre aussi) :
« C'est l'histoire d'une fille détraquée (comme Zelda Fitzgerald ?), née et élevée dans cette ville ennuyeuse qu'est Tokyo. Elle raconte son quotidien et son rapport à "l'amour" et au "capitalisme". Jean-Luc Godard a dit que "le travail n'est que prostitution". Je le pense aussi. »

Humaine
7.5

Humaine (2024)

Sortie : 20 mai 2024.

BD (divers) de Joanna Folivéli

Redmill l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« C'est juste un témoignage de femme trans parmi des milliers mais au moins personne ne parle en mon nom. »
j'aime trop son travail et c'est un très beau témoignage sur le rapport à soi dans une société transphobe et lgbtqiphobe. mieux que Devenir qui avait des cases beaucoup plus vides et pas remplies. ici c'est vraiment beau. vive l'aquarelle
« Le placard c'est la promesse que, si tu en sors, on te tuera, directement, ou indirectement en te privant d'amour. »

Corps vivante
7.9

Corps vivante (2022)

Sortie : 20 janvier 2023 (France).

Roman graphique de Julie Delporte

Annotation :

joli témoignage

Daddy's Girl
7.6

Daddy's Girl (1999)

Sortie : 1999 (France).

Comics de Debbie Drechsler et Debbie Drechsler

Annotation :

violent mais sort du cœur. partiellement autobiographique.

BAMBi
7.6

BAMBi (1997)

Sortie : 18 mars 2006 (France).

Manga de Atsushi Kaneko

Annotation :

c'est morbide et bloodshed, très cinématographique -références directes au western, à l'horreur, Massacre à la tronçonneuse, Dracula, ciné d'exploitation... c'est très punk et gangster. vol d'enfant par une ado tueuse à gages, recherchée par les agents vampiriques d'un rocker immortel style Elvis en fin de vie. trop fun, le tout en monochromes (tout rouge, tout rose, tout vert, tout violet) selon les tomes ou chapitres. mais pourquoi toujours tout chier avec du sexisme de merde et des vieux dégueulasses? je lis vraiment des trucs à mes risques et périls

In the Clothes Named Fat
6.3

In the Clothes Named Fat (1997)

Shibou to Iu Na no Fuku o Kite

Sortie : 25 août 2006 (France).

Manga de Moyoco Anno

Annotation :

C'est bien même si la thématique de la grossophobie est pas suuupeeer gérée, assez simpliste et simplifiée, surtout dans la relation amoureuse avec son mec. Mais sinon j'ai aimé. Et j'aime comment elle agence le tout, le lien entre l'économie de marché, les normes de beauté, la sexualité, le travail. Marché de la sexualité. Cru et chouette

Peau d'homme
7.9

Peau d'homme (2020)

Sortie : 22 avril 2020 (France).

BD de Hubert Boulard (Hubert) et Zanzim

Colette : Mémoires d'une maison close
8

Colette : Mémoires d'une maison close (2013)

Bikachō Shinshi Kaikoroku

Sortie : 15 novembre 2023 (France).

Manga de Moyoco Anno

Redmill l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

la meilleure œuvre de Moyoco Anno que j'ai lue à ce jour ❦ se rapproche sur pleins d'aspect de Sakuran (milieu de la maison close, romances difficiles et/ou dangereuses et malsaines, caractères forts et personnages féminins entiers) mais s'en distingue aussi par plusieurs aspects. Colette ici n'est pas dans la révolte, la tentative de fuite continuelle : elle est plutôt désabusée, dès le début, pas malheureuse, plutôt indifférente. C'est écrit comme une suite de mémoires, de souvenirs de cette maison close : le quotidien, les discussions, les amitiés, amours et disputes, et le travail des TDS, les fantasmes des clients, dans cette bulle fermée sur elle-même qu'est la vie dans cette maison en pleins Paris du début du XXeme s. C'est vraiment bien fait et bien écrit. Y'a un peu d'humour, beaucoup de solidarité et aussi quand même des revoltes. Aucun regard moralisateur, un récit qui vise le quotidien autant que les espoirs et désirs de chacunes. L'enfermement en maison, son fonctionnement économique et l'impossibilité de sortir (car endettées continuellement dans la maison, et marginales et marginalisées à l'extérieur) font emerger une forte solidarité et Moyoco Anno le montre trop bien. C'est très féministe dans sa manière d'aborder l'émancimation des personnages, qui y arrivent chacune à leur manière (par l'écriture, le choix de rester, comme celui de partir). Puis la ref à Colette, qui ici est aussi bisexuelle et écrivaine. C'est vraiment passionnant à lire. Et beau. J'adore. Lecture qui va me rester longtemps en tête.

Redmill

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