BD lues en 2024
Nouvelle année et donc nouvelle liste de lectures BD, qui sera probablement peu suivie également mais tant pis. L'année 2023 a donc été une année assez riche en BD variées, avec 130 lectures, ce qui en fait une des listes les plus courtes (avec la liste de 2021, à 117 lectures). J'aimerais remonter ...
Afficher plus169 BD
créée il y a 12 mois · modifiée il y a 16 joursAstérix chez les Helvètes - Astérix, tome 16 (1970)
Sortie : 9 juillet 1970 (France).
BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Relu en janvier.
Excellente surprise que cet Astérix que j'oublie souvent, mais qui peut se permettre au final d'être dans les meilleurs albums. Un questeur romain est empoisonné par un préfet (ou je ne sais plus quoi) bien malhonnête, et voit donc Astérix et Obélix a la recherche d'une fleur qui permettra sa guérison, en Suisse. Il y a toujours les mêmes blagues sur les clichés régionaux qui peuvent paraître daté, mais toutes les blagues sur les orgies romaines sont assez bien trouvés, et on a dans l'ensemble une aventure bien rythmé, bien maîtrisé, avec de bons running gags, et toujours d'excellents dessins.
Cher pays de notre enfance (2015)
Sortie : 8 octobre 2015.
BD franco-belge de Benoît Collombat et Étienne Davodeau
floflow a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en janvier.
Enfin, je découvre cette excellente BD-enquête de Benoït Collombat et Etienne Davodeau qui nous plonge dans les affaires louches qui tournent autour du Service d'Action Civique et du RPR dans les années 60-70.
La bd se découpe en plusieurs chapitres qui s'intéressent à diverses affaires: l'assassinat du juge Renaud et le hold-up de Strasbourg par le gang des Lyonnais, la tueurie d'Auriol, les actions du SAC dans les milieux syndicaux, ainsi que l'affaire de la mort de Robert Boulin pour conclure l'ouvrage. Chaque chapitre voit les deux auteurs rendre visite à différents témoins nous expliquant en détail les différents événements, mais offrant aussi des témoignages permettant d'avoir de nouveaux éclairages dans ces affaires. C'est donc extrêmement intéressant, mais aussi bien expliqué et passionnant à lire.
Je suis toujours très intéressé par ce type d'enquête journalistique donc il faut dire que pour moi c'est vraiment un excellent livre, d'autant plus que ce n'est pas la période historique que je connais le mieux. Et puis les dessins de Davodeau illustrent de manière très sobre et limpide ces différents témoignages.
Une super BD pour les passionnés d'affaires politiques très louches.
Caelum Incognito - Bolchoi Arena, tome 1 (2018)
Sortie : 19 septembre 2018.
BD franco-belge de Boulet et Aseyn
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Lu en janvier - emprunté à la médiathèque.
Je continue la lancée franco-belge du début d'année avec ce Bolchoi Arena de Boulet et Aseyn trouvé en médiathèque. On y suit donc les aventures de Marje et Dana, deux étudiantes qui dans un futur qui semblent plutôt lointain sont passionnées d'une sorte de jeu en VR d'exploration spatiale qui semble correspondre à tous les fantasmes possibles des fans de jeu en ligne et d'espace : exploration, exploitation de ressource, construction de vaisseaux, négociations commerciales et combats spatiaux sont donc au rendez-vous.
L'idée est que l'héroïne, Marje semble être une joueuse débutante et va rapidement se retrouver à se passionner pour ce jeu, et devient vite assez balaise, notamment en pilotage et combat de vaisseaux spatiaux. Et ce qui est marrant, c'est que les auteurs s'amusent pas mal à nous montrer ce que font les personnages quand ils reviennent à la réalité, les différences avec l'apparence de leur avatar, et aussi leur vie dans une sorte de Paris du futur mais pas trop. Il y a une légère ambiance de vie quotidienne plutôt marrante, d'autant plus que les personnages principaux sont bien caractérisés, attachants et funs à suivre.
Il y a quand même un rythme assez étrange à ce premier tome qui a une pagination de comics, mais une mise en page suffisamment aéré pour qu'on ait pas l'impression qu'il se soit passé grand chose. Cependant, il y a pas mal de pistes et de personnages à la fin du livre qui permettent de faire avancer l'histoire et de lancer des directions pour les prochains tomes.
Au dessin, Aseyn fait du très bon travail, les designs de ses personnages sont chouettes, on se sent dans les mangas des années 80 tout en gardant quelque chose de la SF un peu plus occidentale dans certains designs, choix de couleurs, etc. Je regrette que certaines scènes d'actions ne soient pas ultra lisible (comme ces affrontements en vaisseau en fin de volume), mais la partie visuelle reste la grande surprise de cet album.
Un début de série assez sympa, aux personnages attachants et avec un univers qui reste assez poussé et intrigant, malgré une intrigue qui reste peut-être un peu trop pépère. La partie graphique est un vrai régal, et je reste curieux de découvrir la suite.
Hoshi dans le jardin des filles, tome 1 (2020)
Onna no Sono no Hoshi
Sortie : 22 mars 2023 (France).
Manga de Yama Wayama
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Lu en janvier.
Découverte d’un petit manga humoristique avec ce Hoshi dans le jardin des filles. On y suit donc le personnage éponyme, Hoshi, professeur (de littérature je crois) qui enseigne dans un lycée pour filles dans lequel surviennent quelques événements farfelues mais jamais trop: une classe adopte le chien de leur prof soûlard, une élève dessine un manga en plein cours, tandis qu’une autre tient un journal d’observation sur son prof.
Des petites histoires qui me semblent peu interconnectés, mais qui ont chacune de bonnes trouvailles en matière de situations comiques et de petits gags amusants, qui contrastent évidemment avec la nonchalance affichée de son personnage principal.
Le dessin semi-réaliste avec un trait assez net permet en effet de bien contrasté les attitudes toujours très sérieuses des personnages avec les situations comiques, et la mise en page qui laisse de la place pour les réactions (ou leur absence) donne un bon timing humoristique. Et les personnages n’hésitent pas à ajouter des petits commentaires en dehors des bulles sur ce qu’il se passe pour en remettre une couche
Le grand moment de ce premier tome reste tout de même le chapitre sur l’élève qui dessine un manga dont le contenu est tellement absurde, et mélange tous les retournements de situations possibles qu’il est difficile de passer à côté de ce gag.
Je reprocherai tout de même à ce premier tome d’avoir très peu de personnages auxquels se raccrocher, à part le protagoniste, on retient peut-être son pote prof, mais on aura du mal à se souvenir des élèves, difficile de savoir lesquelles reviennent d’un chapitre à l’autre par exemple. Un premier tome efficace donc avec pas mal de bons gags bien mis en exergue par le dessin impeccable.
Les Lauriers de César - Astérix, tome 18 (1971)
Sortie : 30 septembre 1971 (France).
BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo
floflow a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Relu en janvier.
La relecture Astérix continue avec Les Lauriers de César, un tome qui envoie nos deux héros à Rome pour essayer de voler ledit objet. En effet, suite à une bourde d'Assurancetourix, bourré qui promet à son beau-frère de lui cuisiner un ragoût aux lauriers de César, nos deux héros vont donc vivre pas mal d'aventures assez rigolotes pour essayer de s'infiltrer dans le palais du dictateur.
Comme d'habitude, il y a bon nombre de situations amusantes, de personnages secondaires, ce gag incroyable sur les mecs bourrés, et Uderzo qui continue d'aller dans plus de détails dans les décors et d'expressivité.
Je n'ai pas grand chose de plus à en dire, j'ai peut-être préféré le tome précédent, mais celui-ci est toujours amusant.
Montage, tome 1 (2010)
Montāju
Sortie : 20 septembre 2013 (France).
Manga de Jun Watanabe
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Lu en janvier.
J’étais intrigué par ce manga à suspense qui à l’intérêt d’évoquer le fameux vol des 300 millions de yens, l’une des plus grandes affaires non-élucidée du Japon.
On y suit donc le jeune Yamato qui, avec son amie Miku va découvrir un vieux flic mourant dans une ruelle qui va lui révéler que son père est l’auteur du fameux vol. Le même jour, le père de Yamato disparaît, et est ensuite retrouvé noyé. Les années passent, et nos deux protagonistes ont une dizaine d’année lorsque Yamato découvre un billet de 500 yens taché de sang dans l’armure de kendo de son père, avant de faire face à une nouvelle disparition.
Comme dit en préambule, bien que la série se déroule dans les années 2000, j’aime beaucoup le fait d’évoquer les années 60 japonaises, que ce soit par le biais de ce fameux vol non-élucidé, ou encore en nous expliquant par exemple le développement économique de l’île de Gunkanjima via l’extraction de houille. Le fait de relier ces divers lieux et faits historiques à une thriller à suspense permet de lui donner un peu plus d’âme et d’éviter de rester dans le classicisme. J’aime aussi qu’à plusieurs reprises les disparités entre salaires au Japon soient évoqués, même si ce ne sont que de vagues réflexions dans les pensées du héros, aucune idée de si l’auteur va en faire une vraie thématique au cours du récit.
Et côté suspense, la série démarre plutôt bien, on rentre assez vite dans ces histoires de machinations, de potentiels flics corrompus, de disparitions, etc. Je reprocherai peut-être au protagoniste d’être un personnage un peu froid, mais voyons comment cela va se développer derrière.
Le trait de Jun Watanabe est plutôt efficace, et colle bien à son sujet. C’est pas un trait trop réaliste comme on pourrait l’imaginer pour ce type de manga seinen, mais ça fonctionne bien, avec des persos expressifs, et des types pas nets qui ont des sales gueules.
Un début plutôt sympa, même si encore chiche en informations et en développement de personnages. Je reste curieux de voir comment cela va se développer, notamment en termes d’utilisations de faits historiques, mais aussi en ce qui concerne l’évolution des personnages.
La Somnambule - Bolchoi Arena, tome 2 (2020)
Sortie : 20 janvier 2020.
BD franco-belge de Boulet et Aseyn
floflow a mis 6/10.
Annotation :
Lu en janvier - emprunté à la médiathèque.
J’ai la possibilité de lire assez vite la suite de cette série, donc autant en profiter. On y retrouve donc Marje, coincé dans le Bolchoi alors que son véritable corps semble être plongé dans le coma. Dans le même temps, Bogi, la multinationale avec laquelle nos héroïnes collaboraient tombe sous le coup d’attaque de joueurs révolutionnaires.
J’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce second tome, à tel point qu’à 30 pages de la fin je me suis dit que j’allais le relire parce que je ne comprenais pas grand chose (il faut dire que mes lectures tardives à moitié endormi n’aident pas). Et c’est vrai que ce qu’il raconte est assez dense, alors que le récit évolue assez vite. Cependant, il y a toujours une sorte de flou sur les règles du Bolchoi qui fait que certains événements me paraissent peu clair parfois (j’ai eu un peu de mal avec l’explication de la fameuse Cordée par exemple, qui est évoqué plusieurs fois avant d’être réellement exposé). Au moins ça évite le travers de la narration de certains mangas, dont les séquences d’expositions pour expliquer des concepts sont parfois barbantes.
Cependant, je reproche cela surtout pour tout ce qui concerne les affaires de multinationales, et d’explorations spatiales. Pour le reste, pour les événements qui arrivent à Marje, c’est toujours très intéressant, bien raconté, et fort émotionnellement. Je reste cependant assez critique de certaines séquences d’actions ou la mise en page d’Aseyn n’est pas toujours très lisible (l’affrontement entre Marje et Hoshiko m’a un peu perdu à titre perso), alors que son style à la Otomo avec de jolis couleurs claires reste très élégant pour les scènes de dialogues.
Et à part ça, on a quand même pas mal de petits rebondissements en termes d’intrigues, ce que découvre le personnage de Koshka vers la fin donne vraiment envie d’en savoir plus, tout comme les dernières actions de Marje. Difficile de savoir où l’on va, mais je reste curieux de découvrir le troisième tome.
Supergirl: Woman of Tomorrow (2021)
Sortie : 8 juillet 2022 (France).
Comics de Tom King et Bilquis Evely
floflow a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en février.
Première lecture comics de l'année avec une maxi-série de Tom King, auteur que j'essaie de suivre depuis Mister Miracle, et qui depuis semble enchaîner les miracles chez DC Comics. Cette mini-série en 8 numéros sortie en 2021 est donc dessiné par la formidable Bilquis Evely, dessinatrice brésilienne que j'avais découvert sur Sugar & Spike il y a de cela quelques années dans l'anthologie Legends of Tomorrow.
L'intrigue nous est raconté du point de vue d'un personnage créé pour l'occasion, Ruthye, jeune femme habitant une planète inconnue et voit son père se faire tuer par Krem, émissaire royale à qui il avait offert l'hospitalité. Ruthye cherche donc à se venger, et va faire la rencontre de Supergirl, partie picoler sur cette planète pour son anniversaire. Les deux vont donc voyager à travers les étoiles et les galaxies afin de retrouver cet ignoble Krem, maintenant allié à une bande de brigands meurtriers.
L'intrigue est donc découpé en 8 épisodes, chacun correspondant à une sorte de petite aventure avec une conclusion, mais qui se relie à chaque fois à cette intrigue principale. Chaque aventure est l'occasion de découvrir un nouveau lieu, de nouveaux personnages et de nouveaux décors, et nous permet d'observer toute la puissance, le courage et la bonté de Supergirl, personnage dont il émane une énergie lumineuse et optimiste à vous faire oublier une sale journée. Une intrigue à la fois tragique et optimiste, absolument passionnante qui rappelle parfois les incursions cosmiques des écrits d'Alan Moore dans les moments les plus barrés.
Les deux auteurs font briller leur imagination pour nous offrir ce panel de planètes étranges et poétiques, (le voyage en train de l'espace, la planète avec les hommes bleus et violets qui cache une lourde tragédie, etc.) les dessins de Bilquis Evely sublime cette vision du cosmique farfelue où tout semble possible, rappelant les comics du golden et du silver age.
En définitive, une des meilleures histoires de super-héros de ces dernières années, facile d'accès, magnifique visuellement, et qui rend justice à un personnage que l'on pourrait penser oubliée.
Le Devin - Astérix, tome 19 (1972)
Sortie : 4 mai 1972 (France).
BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Relu en février.
Les relectures Astérix continuent et s'approchent dangereusement de leur conclusion. Le Devin est donc cet album dans lequel le village gaulois voit l'arrivée d'un mystérieux personnages qui tente de prédire l'avenir de nos amis gaulois contre hospitalité, nourritures et argent. Astérix comprend vite qu'il s'agit d'un escroc alors que le reste du village se fait berner, tout comme les romains du camp d'à côté.
Un Astérix sans voyage donc, mais pour une aventure extrêmement efficace, avec d'excellents quiproquos extrêmement bien écrits par Goscinny. On retrouve les déformations de tête improbables d'Uderzo pour un album très plaisant à lire au final.
Capeta, tome 3 (2004)
Sortie : 15 septembre 2023 (France).
Manga de Masahito Soda
floflow a mis 6/10.
Annotation :
Lu en février.
Capeta revient donc avec son troisième tome, et c’est toujours du bon manga de circuit. Notre héros commence le tome avec un énorme choix, doit-il rejoindre l’écurie de Madame Minamoto, ou préfère-t-il rester avec son père ? Dans tous les cas, il va se retrouver à pouvoir participer à sa première course officielle, et on va passer tout le reste du tome à le voir faire les essais libres sur circuit.
Comme souvent dans ce genre de shonen, l’action et la narration sont donc maxi-décompressés, on voit ici le jeune Capeta qui doit apprendre à mieux piloter, à maîtriser un nouveau moteur et on le voit donc faire des tours de circuit et s’améliorer à chaque fois puisque c’est en effet un conducteur né. On découvre aussi très brièvement ses rivaux pour cette course qui sont tout de suite présentés comme détestable, pour mieux nous donner envie de le voir gagner. Mais comme dit plus haut, il ne se passe vraiment pas énormément de choses dans ce tome à part des tours de piste, ce qui peut être un peu ennuyant après plusieurs pages. Cela reste toujours agréable à lire, avec des explications de techniques de pilotages, des moments où notre héros se dépasse, mais ça donne plus envie de lire la suite que de se contenter de ce tome.
Les dessins de Soda sont toujours maîtrisés, les bouilles de ces persos enfants sont très réussies, l’arrogance du fils Minamoto est aussi assez génialement montré.
La suite d’un shonen plutôt efficace et plaisant à lire, même si ce n’est pas son meilleur tome, et dont on pourra regretter la décompression de la narration.
Larmes et brouillard - Donjon Zénith, tome 9 (2022)
Sortie : 9 novembre 2022.
BD franco-belge de Lewis Trondheim, Joann Sfar et Boulet
floflow a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en février.
Je n’ai plus aucun souvenir de où j’en suis dans la saga Donjon, ni de quand j’ai lu le huitième Zenith, mais il est très facile de rentrer dans ce Larmes et Brouillard, qui voit donc Herbert et Isis avec leur premier enfant qui devra passer un rite kochaque traditionnel qui consiste à le jeter dans une fosse rempli de loups qu’il devra tuer. Herbert n’a évidemment aucune envie de voir son enfant subir ça et va donc s’enfuir avec lui. Dans le même temps, on suit également en arrière-plan le gardien du Donjon tenter de reprendre ce qui lui appartient en envoyant un groupe pour se débarrasser de Guillaume de la Cour.
C’est toujours un plaisir donc de se replonger dans un album de Donjon, et d’y retrouver les personnages de Zenith. L’humour marche toujours bien, et ce qui est étonnant dans celui-là, c’est qu’il y a une rupture de ton assez inhabituelle vers le milieu de l’album qui lui permet de passer à un niveau supérieur de dramaturgie comme on en a vu rarement dans la série. C’est vraiment une aventure passionnante qui se lit toute seule, ce tome est une vraie réussite. Les dessins de Boulet sont toujours aussi efficace, et profitent de grandes cases aérées qui les mettent bien en valeur.
Une excellente et surprenante lecture.
Godzilla : The Half Century War (2012)
Sortie : 2012 (France).
Comics de James Stokoe
floflow a mis 6/10.
Annotation :
Lu en février.
Découverte un peu par hasard de ce comic Godzilla peu de temps après avoir vu le dernier film japonais sortie, Minus One. Et c’est aussi l’occasion de découvrir le travail de James Stokoe, formidable illustrateur que j’ai essentiellement vu à l’oeuvre sur des couvertures variantes.
Cette mini-série nous conte donc les aventures d’un soldat japonais qui découvre Godzilla lors de sa première apparition dans le Japon d’après-guerre, et qui va ensuite rentrer dans un groupe spécial pour arrêter les kaijus à chacune de leurs résurgence. Le principe, à chaque chapitre, nouveau lieu, nouvelle époque, nouvelle apparition de Godzilla (et d’autres monstres en guest), et surtout un héros qui vieillit.
C’est donc un récit qui permet d’accompagner son héros sur toute une période de sa vie, pour comprendre sa relation avec le monstre, et c’est plutôt bien exécuté, même si à part son protagoniste, on s’attache assez peu à ses personnages dans l’ensemble. Le récit est peut-être un peu trop long, fait l’erreur de partir dans une sous-intrigue avec un méchant qui vend un dispositif qui attire les monstres en un lieu (pour se débarrasser d’une ville par exemple) ce qui n’est malheureusement pas hyper passionnant à suivre.
En revanche, c’est graphiquement très efficace, on sent la passion de Stokoe pour les kaijus, pour son personnage principal, et son mélange de décor détaillé et de persos un peu plus cartoon marche très bien. Le tout est bien mis en exergue par sa mise en page dynamique, et ses couleurs globalement chaudes et lumineuses. Pas un récit indispensable, ni même exceptionnel, mais une petite série sympathique pour les fans de kaijus, et qui permet de s’en mettre pleins les yeux.
Wombs, tome 1 (2010)
Sortie : 11 mars 2021 (France).
Manga de Yumiko Shirai
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Lu en février.
Découverte assez hasardeuse de ce premier tome de Wombs qu’on m’a prêté sans que j’en sache grand chose. Il s’agit d’un seinen prépublié dans le magazine Ikki, qui a le bon goût d’avoir également publié Sunny, Number 5, des mangas de Daisuke Igarashi, La CIté Saturne et Dorohedoro, donc ça annonce plutôt du bon.
L’histoire se déroule dans un futur assez mystérieux, où les Firsts (des êtres humains lambdas à prioris) ont conquis une planète inconnu pour la terraformer s’installer, mais sont en conflit avec les Seconds qui sont apparemment arrivés après. La menace n’est pas extrêmement claire, il me semble qu’on voit des espèces extraterrestres par moment dans ce tome, mais ce n’est même pas confirmé qu’il s’agit des dit seconds. On y suit donc Mana Oga, une jeune femme qui quitte sa famille pour intégrer une section spéciale dite “de transfert”, une unité entièrement composé de femme dont les uterus ont été implantés par des foetus parasite leur permettant de développer un pouvoir de téléportation.
Ça a l’air assez improbable dit comme ça, mais c’est présenté de manière plutôt intéressante, on peut assez vite imaginer quelque chose qui va déboucher sur du body horror cosmique, ou alors peut-être avoir un sous-texte pour parler de ces femmes qui n’ont pas le droit de disposer de leur uterus comme elles le veulent. Je n’en sais rien, puisque ce premier tome est assez avare en information, mais ça intrigue pour la suite. Il y a quand mêmes quelques mystères disséminés (l’origine de ces parasites, la chef de la section des héroïnes qui semble cacher des choses, qui sont les seconds, etc.) qui donnent envie d’en savoir plus. À part ça, on voit surtout le groupe d’héroïnes évoluer dans divers entraînement militaires.
À part ça, le dessin de Yumiko Shirai assez minimaliste, avec un trait tout en plein et délié est vraiment sympa et laisse la part belle aux expressions des personnages, qui évoluent dans ce décor de SF aseptisés. Un premier tome plutôt accrocheur par son univers, son approche graphique, mais le récit reste encore pleins de mystères, donc on verra avec attention comment ça évolue.
Rémission - John Prophet, tome 1 (2012)
Prophet, Volume 1: Remission
Sortie : 8 mai 2013 (France).
Comics de Brandon Graham, Simon Roy, Farel Dalrymple et Giannis Milonogiannis
floflow a mis 6/10.
Annotation :
Lu en février.
Je ne connais pas très bien les personnages de Rob Liefeld, j’ai brièvement croisé Prophet dans sa première apparition dans Youngblood mais sans m’y être intéressé plus que ça. Ça tombe bien, cette série John Prophet de Brandon Graham est une relecture totale du personnage, et est complètement accessible pour les nouveaux venus. John Prophet est donc une sorte d’explorateur de l’espace qui se réveille sur la Terre dans un futur lointain où elle semble être habitée par des espèces extraterrestres plutôt peu amicales. Là, il cherche à activer la balise qui pourra réveiller ses clones et “ressusciter l’empire humain” comme le dit si bien le résumé de la fiche.
Les 3 premiers numéros s’attachent principalement à nous montrer le héros dans cette quête, sa solitude face à l’hostilité du monde qui l’entoure, dans une ambiance de science fiction pulp assez convaincante. Créatures inséctoides, environnement dévasté et désertique, ambiance quasi mystique sont donc au rendez-vous de ce premier arc plutôt efficace mais assez lent dans sa narration. Peut-être moins de narratifs intérieurs auraient rendu la lecture un peu plus fluide. Aux dessins, on a Simon Roy, qui a un trait assez dépouillé et direct, mais reste détaillé dans ses environnements, et fait preuve d’une chouette imagination pour tout l’univers de cette Terre dévasté.
Les 3 numéros suivants sont des sortes de one-shots qui permettent de suivre 3 clones différents du protagoniste, de poser d’autres ambiances, d’autres personnages, etc. L’intrigue n’avance donc plus, mais cela reste sympathique à suivre. Chaque épisode a un dessinateur différent, ce qui est plaisant puisque ça permet d’avoir des regards un peu différents sur cet univers. On retrouve notamment Farel Dalrymple, Brandon Graham lui-même et Giannis Milonogiannis, qui ont tous des dessins plutôt agréables à regarder et rappelant parfois le franco-belge dans la mise en scène de l’action. L’énorme surprise pour moi fut l’approche de Brandon Graham, tout en aplat de couleur et avec un dessin encore plus dépouillé, ça me donne envie de lire tout ce qu’il a pu dessiner tellement j’ai trouvé ça brillant.
Une BD plutôt sympa et intrigante, avec un univers très mystérieux. Je n’ai pas forcément accroché à tout ce qui était proposé en termes d’intrigues, mais les dessinateurs ont su me rendre le monde de la série assez fascinant visuellement, ce qui permet de rattraper les faiblesses de l’intrigue proposée jusque-là.
Basara, tome 1 (2001)
Sortie : 19 mai 2001 (France).
Manga de Yumi Tamura
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Lu en février.
J’adore ce que fait Yumi Tamura dans Don’t Call It Mystery, j’étais donc curieux de voir ce qu’elle donnait sur une série shojo au long cours. Basara se déroule donc dans un Japon féodale post-apocalyptique, où l’on suit la jeune Sarasa, la soeur jumelle de Tatara, qui est une sorte d’élu qui doit faire face à la diabolique famille royale qui domine. Malheureusement, après une attaque du Roi Rouge, Tatara est assassinée, et Sarasa choisit de prendre l’identité de son frère afin de raviver les espoirs des villageois.
C’est vraiment un manga étonnant à lire, qui étonne avec sa mise en page expérimental et ses décors minimaliste qui rendent parfois la lecture peu fluide, mais on se laisse porter par ce récit pour le moment très classique (même si j’aime bien ce twist sur la jumelle qui prend la place de son frère), d’autant plus que ça reste vraiment très joli, dans le design des personnages, les costumes, etc. Et la deuxième partie ajoute un twist intéressant avec le Roi Rouge et sa relation avec notre héroïne qui relance totalement l’intérêt de l’intrigue. À noter que Yumi Tamura s’éclate avec ses tamu tamu time et autres petits commentaires entre les cases. Parfois ça n’a que peu d’intérêt (il y a une case au milieu d’une page où elle explique s’être acheté une NES pour jouer à Super Mario) , mais comme les préfaces et les bonus en fin de tomes de certains mangas, ça participe à s’attacher à l’autrice.
Bref, pas le meilleur début de série que j’ai pu lire, mais des points d’intrigues plutôt intéressants qui donnent envie de lire la suite, avec une mise en page et un style de dessins fascinant.
March Comes in Like a Lion, tome 1 (2008)
Sangatsu no Raion
Sortie : 17 février 2017 (France).
Manga de Chika Umino (Chica Umino)
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en février.
Les découvertes de manga continuent avec ce Seinen qui a plutôt bonne réputation, mais reste à ce jour toujours une série en cours. On y retrouve donc un jeune joueur de Shogi, qui semble être plutôt exceller dans son domaine, et son quotidien avec une famille de trois soeurs qu’il a rencontré depuis qu’il a vécu une tragédie personnelle assez dure (ladite tragédie est complètement dévoilé dans le synopsis du manga, mais n’est dévoilé en fait que vers le milieu-fin de ce premier tome).
C’est donc un manga plutôt tourné vers la tranche de vie, mais qui n’hésite pas à aller très loin dans l’émotion. C’est pas juste un manga d’ambiance tranquille pour rigoler, la caractérisation des différents personnages ainsi que leurs relations sont déjà assez poussés dans ce premier tome, et permette de se plonger assez vite dans une oeuvre dense. On y parle également de Shogi (sorte d’échecs japonais), mais toutes les rencontres sont très elliptiques et terminées entre deux cases, ce qui permet déjà d’appuyer sur la supériorité totale du protagoniste sur ce jeu, mais aussi de passer plus de temps pour développer les personnages. (le chapitre avec le type qui croit être son rival est assez génial à ce niveau).
En bref, un début assez fort pour une série qui s’annonce plutôt puissante d’un point de vue émotionnelle. À noter des petits appendices entre les chapitres pour nous en apprendre plus sur le milieu du Shogi professionnel qui sont assez passionnants, même sans qu’on y connaisse quoi que ce soit.
Astérix en Corse - Astérix, tome 20 (1973)
Sortie : 4 janvier 1973 (France).
BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo
floflow a mis 8/10.
Annotation :
Relu en février.
La relecture des Astérix par Goscinny continue et on approche de la fin avec ce tome, l’un des classiques de la série. Nos héros reunissent tous leurs amis rencontrés dans des tomes précédents pour attaquer un camp romain et vont trouver Ocatarinetabellatchitchix, un corse qui les invite sur son île pour observer comment ils résistent aux romains.
Un tome de voyage donc, qui est vraiment très fun, avec beaucoup de personnages truculents comme on aime en voir dans l’album. La Corse comme décor permet pas mal de bons gags (les vieux qui commentent tout sur leur banc) , souligné par l’aisance graphique d’Uderzo qui nous offre de beaux paysages, et toujours des visages expressifs à souhait. Bref, plutôt un bon album dans l’ensemble, toujours plaisant à relire.
The Once and Future Destroyer - Glory, tome 1 (2012)
Sortie : 5 septembre 2012 (États-Unis).
Comics de Joe Keatinge et Sophie Campbell
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en février.
Une série Image avec une bonne réputation qui commence un peu à dater. Joe Keatinge et Sophie Campbell réinvente ici le personnage de Glory, une création de Rob Liefeld dans les années 90, qui avait même été écrite par Alan Moore pour 2 ou 3 numéros qui paraît-il, préfigureront son Promethea. Après nous avoir très rapidement situé le personnage de Glory, son rapport à son père et notamment le fait qu’elle soit mi-amazone, mi-démon, la BD nous introduit à un nouveau personnage, Riley, jeune femme qui fait des rêves récurrents des exploits passés du personnage éponyme. Elle se met en quête de trouver Glory qui est donc en planque au Mont Saint-Michel avec ses amis, avant de se faire attaquer par des démons extra-terrestres.
Et franchement, c’est une série très bien menée, je ne pense pas avoir lu de BD écrites par Joe Keatinge, mais il faut dire qu’il arrive à bien distiller les différentes révélations et mystères dans son récit, tout en offrant de l’action bien rythmé. Je retiens aussi ce chapitre 100 ans dans le futur totalement inattendu qui vient faire du bon teasing comme on aime. Et c’est aussi très amusant de voir une intrigue qui se passe en France, en plus au Mont Saint-Michel, c’est pas le genre de lieux qui se fait régulièrement attaqué par des armées démoniaques dans les comics. En tout cas, tout donne envie de rapidement lire la suite et fin de cette saga qui démarre très bien.
Aux dessins, Sophie Campbell fait de très belles choses, même si son style est parfois moins impressionnant que je ne l’imaginais en voyant les couvertures. Je m’attendais à voir plus de corps déformés comme on peut le voir avec Glory et ses couettes interminables attachées à sa petite tête sur la couverture. Mais on a quelques designs de monstres assez rigolos dans l’ensemble.
En bref, une plutôt bonne découverte pour le moment, j’ai très envie de lire la suite.
Préférence système (2019)
Sortie : 3 octobre 2019.
BD franco-belge de Ugo Bienvenu
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en mars - emprunté à la médiathèque.
J’ai eu envie de lire cette BD après avoir écouté une interview de son auteur il y a quelques années, donc je suis très content d’enfin la trouver en médiathèque. Je ne connais rien d’autres d’Ugo Bienvenue, mais c’est l’occasion de découvrir cet auteur.
On plonge donc assez vite dans une sorte de Paris futuriste où l’on suit Yves, dont le travail est de décider si oui ou non un film, un livre, une poésie, etc. mérite d’être stocké à jamais ou supprimer définitivement des mémoires collectives. Yves est en couple avec Julia, et les deux possède un robot chargé de porter leur enfant. Et le problème, c’est que Yves télécharge en secret des films et des poésies avant qu’ils soient supprimés pour les archiver dans le secret. Hélas, c’est une activité illégale, et ça ne va pas très bien se finir pour lui.
L’intrigue est divisée en deux parties, la première moitié, comme je viens de la résumé nous fait suivre Yves, et la seconde nous fait suivre sa fille, quelques années plus tard, qui grandit à la campagne, en apprenant des chansons, poésies et regarde des vieux films. L’ensemble du scénario se suit très bien et est plutôt intéressant à lire, d’autant que le dilemme de la sauvegarde des oeuvres d’art dans le numérique, et la place que cela prend sera probablement quelque chose auquel il faudra faire face à un moment ou un autre. J’ai personnellement préféré la seconde partie avec la fille, plus poétique dans l’ensemble.
Je suis pas le plus grand fan du trait semi-réaliste d’Ugo Bienvenu, mais sa description visuelle du Paris du futur reste convaincante, une sorte de dystopie kitsch qui est plutôt jolie à regarder, et a un charme retro assez fun, avec ces robots tout en rondeur, et ces tenues combinaisons sorties d’un film de sf des 60’s. Une bonne bd qui pose des questions intéressantes, avec quelques longueurs dans sa première partie avant d’exploser dans une seconde qui se révèle assez passionnante.
Due - Cesare, tome 2 (2006)
Chēzare: Hakai no sōzōsha
Sortie : 21 mars 2013 (France).
Manga de Fuyumi Soryo et Motoaki Hara
floflow a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Relu en mars - emprunté à la médiathèque.
J’avais relu le tome 1 en fin d’année dernière sans être complètement conquis, et quelle excellente surprise que ce tome 2. Ce qui est fou, c’est que je l’avais déjà lu il y a une dizaine d’années sans avoir été marqué ou quoi, mais en le relisant dans un bon mood, j’ai adoré ce second tome. On continue d’y suivre nos différents personnages, le fameux Cesare, le jeune Medicis, et notre protagoniste qui les suit en tant qu’étudiant à l’université de Pise.
Il y a pleins de grand moment dans ce second tome, que ce soit cette incroyable joute verbale autour de l’application du pouvoir (après un débat sur l’Enfer de Dante), la rencontre avec le père Medicis, ou encore les brèves apparitions de figures de la Renaissance, tels Christophe Colomb ou Leonard De Vinci.
On en apprend plus sur le complot qui se met en place autour de l’élection du prochain pape, les personnages secondaires continuent d’évoluer et prennent de plus en plus de place dans le récit qui se laisse suivre à un bon rythme. Bref, c’est passionnant, et les dessins de Fuyumi Soryo sont vraiment appréciables, ces visages fins hérités de ses shojo sont toujours très appréciables, et on sent toute la minutie dans les costumes et les décors reconstitués.
Friday, tome 2 (2022)
Friday Book Two: On A Cold Winter's Night
Sortie : 30 août 2023 (France).
Comics de Ed Brubaker, Marcos Martín et Vicente Muntsa
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en mars.
J’ai déjà quasiment tout oublié des événements de la fin du tome 1, mais je suis quand même content de pouvoir retrouver cette série, bien différente des intrigues habituelles de Brubaker, plus tournées vers le polar et l’espionnage. On y retrouve donc notre héroïne, qui après la mort de son ami Lancelot continue son enquête, et continue d’apporter son lot de mystères assez bien amenés.
Notre héroïne est toujours attachante, son entourage aussi, et l’enquête est bien rythmée, d’autant plus que l’ensemble prend une dimension fantastique plus que bienvenue. Le final de ce tome verse carrément dans l’horrifique de manière assez surprenante et brillante, avant une pirouette scénaristique assez peu attendu qui donne envie de lire la suite.
N’oublions pas les excellents dessins de Marcos Martin, complètement adapté à ce récit young adult qui mêle vit de petite ville tranquille américaine et enquête fantastique. Son trait quasi-ligne claire apporte une fluidité dans la narration tout à fait bienvenue. Bref, un très bon second tome qui donne envie d’assez vite lire la suite, je n’étais pas forcément plus convaincu que ça par le premier, mais le second s’est avéré être une très bonne lecture.
Kowloon Generic Romance, tome 3 (2020)
Sortie : 14 janvier 2022 (France).
Manga de Jun Mayuzuki
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en mars.
Un troisième tome qui confirme les bonnes impressions laissée par ce manga de l’excellente Jun Mayuzuki.
On en apprend ici plus sur l’amnésie de notre héroïne, sur ses rapports avec son collègue, et le tout se lit toujours de manière très fluide, il y a une sacrée ambiance développée autour de la citadelle de Kowloon qui fait toujours plaisir à voir quand on apprécie la pop culture Hong-Kongaise.
À part ça, peu de choses à ajouter sur ce tome, nos deux héros se rapprochent, il y a aussi toute une intrigue de fond sur le mystérieux Hebinuma qui est en train de se lier à la trame principale, et ça se révèle assez passionnant. C’est toujours très joli visuellement, les personnages sont attachants, et j’ai déjà hâte de poursuivre ma lecture.
Le Cadeau de César - Astérix, tome 21 (1974)
Sortie : 11 juillet 1974 (France).
BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo
floflow a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Relu en mars.
Un légionnaire trop bourré insulte César alors que son service touche à sa fin. Pour son départ, César choisit donc de lui offrir un cadeau, et plutôt que de lui donner une terre tranquille, ce sera le village gaulois de nos héros qui lui sera accordé. Évidemment, il préfère l’échanger contre de quoi boire à un aubergiste. Et c’est ce dernier avec toute sa famille qui va donc décider d’aller s’installer dans le village gaulois. Et malheureusement pour eux, nos héros ne sont pas prêts de partir.
Pas forcément mon tome préféré, mais ça reste une intrigue sans voyage plutôt efficace et amusante, voir ce petit aubergiste essayer de s’imposer dans le village est assez fun et offre une dynamique qui donne lieu à de bons gags (toute la discorde entre les personnages qui pensent pouvoir devenir chef, par exemple). Bref, on sent qu’on arrive parfois un peu au bout des bonnes idées autour de la série, mais c’est plutôt une lecture agréable qui permet de toujours profiter du talent de nos deux auteurs.
Révolutions - Bolchoi Arena, tome 3 (2022)
Sortie : 19 janvier 2022.
BD franco-belge de Boulet et Aseyn
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Lu en mars - emprunté à la médiathèque.
L’aventure Bolchoi Arena continue avec ce troisième tome que j’ai également l’occasion de lire assez vite après les deux premiers, même si le second m’avait un peu gonfler à la longue, notamment à cause du manque de limpidité de son intrigue.
On retrouve donc toujours Marje, toujours coincé dans le Bolchoi, qui découvre une nouvelle planète sur laquelle semblent vivre des NPCs, alors que tous les autres joueurs cherchent à atteindre ladite planète pour vite exploiter ses ressources. Pendant ce temps, les conflits sociaux reprenent sur Terre après que la multinationale BOGI ait chuté à la fin du tome précédent, à la suite de la révélation comme quoi elle était entièrement gérée par IA.
Comme pour le tome précédent, j’ai toujours du mal à rentrer dedans et je trouve qu’on a beaucoup de détails complexes (concernant les histoires de droits d’exploitation des planètes par exemple) qui n’aident pas à se focaliser sur l’essentiel qui reste assez simple finalement. Cependant, c’est peut-être plus intéressant que le tome 2, avec cette nouvelle planète que notre héroïne essaie de préserver de la cupidité des autres joueurs, mais aussi la difficulté qu’elle a à maintenir ses relations avec ses amis qui sont encore dans le réel. Même la gestion de sa rupture amoureuse avec Colin est plutôt chouette, c’est plus intéressant que toutes ces intrigues autour des multinationales qui investissent un espace de jeu pour leur profit. Ou alors je lis tout ça trop fatigué et dans le mauvais mood.
Sinon, je n’ai rien à redire sur les dessins d’Aseyn, qui fait des super têtes expressives à ses personnages, mais garde ce problème de scènes d’actions pas toujours très lisibles, heureusement que ce n’est pas le corps de l’album, qui reste plus centré sur de la géopolitique de simulateur de l’espace.
Capeta, tome 4 (2004)
Sortie : 16 février 2024 (France).
Manga de Masahito Soda
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en mars.
Il est temps de reprendre Capeta, un shonen de karting plutôt chouette à suivre, bien qu’ultra décompressé. Ce quatrième tome reprend donc là où l’on s’était arrêté, Capeta est premier au chrono des essais libres, et il doit passer les qualifications avant de se lancer dans sa première course.
Et cette course prend donc toute la seconde moitié du tome, et donne lieu à d’incroyables moments sportifs qui permettent de mettre en scène le dépassement, et tout le désir qu’a Capeta de s’affirmer sur le circuit. C’est assez brillant de mise en page, on est totalement plongé dans cette course et dans ces moments typiques du nekketsu qui sont plaisant à voir mis en oeuvre sur une course de karting.
Le troisième tome était peut-être un peu plus lent dans sa structure et m’avait un peu ennuyé, mais ce quatrième est vraiment passionnant avec cette première course qui n’est pas encore terminée, on a bien entendu très vite envie de lire la suite.
La Grande Traversée - Astérix, tome 22 (1975)
Sortie : 1975 (France).
BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Relu en mars.
Un album d’Astérix toujours étonnant puisqu’il est assez facile à oublier, et il est loin d’être dans mon panthéon perso (je me souviens ne pas beaucoup aimer les scènes de disputes entre nos deux héros). On y retrouve donc Astérix et Obélix chargé d’aller pêcher du poisson pour au final, se retrouver en Amérique et croiser les Normands déjà vus dans un album qui leur est consacré.
On se lance donc dans une description assez clichés des natifs américains, mais qui apportent tout de même de la variété par rapport aux destinations passées, d’autant plus qu’il y a quand même quelques bons gags à se mettre sous la dent. Seulement, ce n’est pas l’histoire la plus marquante qu’ait écrit Goscinny, mais Uderzo est toujours à l’aise sur la partie graphique. Une petite lecture sympa, mais pas forcément l’album d’Astérix le plus marquant.
Les Strates (2021)
Sortie : 10 novembre 2021.
BD (divers) de Pénélope Bagieu
floflow a mis 7/10.
Annotation :
Lu en mars.
Je suis loin d’avoir lu beaucoup de choses de Pénélope Bagieu, je crois simplement avoir lu La Page Blanche scénarisé par Boulet quand c’est sorti il y a 13 ans.
En tout cas pas forcément besoin d’être connaisseur de sa biblio pour lire ces Strates, qui sont une sorte de compilations de petites histoires intimes de la vie de l’autrice, certaines assez légères, d’autres un peu plus dures (voire même assez glauque pour l’une d’entre elle puisque ça parle d’agression sans trop en dire non plus). La plupart restent plutôt amusantes, avec quelques gags sympas, même si ça n’a pas suffit pour totalement me passionner.
Cela reste une lecture intéressante qui m’ont tout de même parler, d’autant plus que c’était loin d’être désagréable en plus d’être bien dessiné.
Basara, tome 2 (2001)
Sortie : 7 juillet 2001 (France).
Manga de Yumi Tamura
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en mars - emprunté à la médiathèque.
Je suis très content de trouver ce second tome de Basara un peu par hasard, ça me permet de lire un peu la suite de la série qu’il sera compliqué de terminer tant qu’on a pas de nouvelle édition.
On y retrouve donc toujours notre héroïne Sarasa qui se rend dans la ville de Suo pour trouver un moyen d’atteindre Kyushu. Là-bas, elle y fait la rencontre de la troupe de théâtre de Mme Kicho (qui est en réalité Papillon de Nuit travesti, ce qui est complètement improbable), dans laquelle elle va se cacher, mais aussi de Shido, un homme de main charismatique du Roi Rouge.
Pas mal d’épreuves attendent notre héroïne dans ce tome, notamment la traversée d’un tunnel qui fait peur, la rencontre avec un faux ‘Tatara’, avant de retrouver Shuri qui l’attire mais dont elle ne sait pas qu’il s’agit en réalité de son ennemi.
Ce second tome est vraiment très bien mené, il y a pas mal de péripéties, de nouveaux personnages, c’est vraiment passionnant de découvrir cet univers toujours plus riche, ces intrigues de cour, ce délire post-apo féodale, et surtout les dessins complètement fous de Yumi Tamura.
Les mises en pages sont bien délirantes, les commentaires de l’autrice et autres Tamu Tamu Time en début de chapitres toujours amusants. Bref, une BD qui passé son premier tome commence à se révéler passionnante.
La Porte verte - Immortal Hulk, tome 2 (2019)
Immortal Hulk Volume 2: The Green Door
Sortie : 10 juillet 2019.
Comics de Al Ewing, Joe Bennett, Lee Garbett et Martin Simmonds
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Lu en mars.
Je reprend le run d’Al Ewing sur Hulk plusieurs années après l’avoir démarré. C’est pas forcément le plus simple à se remettre en tête, mais on s’y retrouve. Après avoir cassé la gueule à Sasquatch, Hulk repart sur la route de ses origines alors que les Vengeurs se mettent sur sa trace, ce qui laisse place à un combat assez classique pour commencer le tome, mais la série prend ensuite une autre tournure avec Hulk découpé en morceaux dans une base secrète mystérieuse, et une confrontation surprenante avec l’homme absorbant.
Ce qui est vraiment passionnant, c’est que même si l’on démarre avec des éléments d’univers partagés assez classiques (l’équipe de la série Avengers de Jason Aaron qui ne m’intrigue pas plus que ça) , la série se recentre sur ses propres concepts et les développent toujours aussi bien. Al Ewing distille un bon suspense dans toute cette histoire, et utilise très bien Joe Bennet pour ramener une esthétique horrifique qui sied parfaitement à cette série. Il y a vraiment une ambiance assez dingue, et peu commune pour une série de super héros classique. On retrouve aussi Lee Garbett pour des dessins très efficaces au premier épisode de la série, ainsi que Martin Simmonds pour quelques pages au milieu du bouquin, avec un style très sympa entre Rod Reis et Del Mundo, ce qui laisse la place à des visuels impressionnants et qui colle bien à ce que l’on nous raconte.
Bref, j’ai hâte de découvrir la suite de cette série qui se révèle être une excellente surprise, même lorsque l’on attend plus grand chose de Marvel.
Obélix et Compagnie - Astérix, tome 23 (1976)
Sortie : 1976 (France).
BD franco-belge de René Goscinny et Albert Uderzo
floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Relu en avril.
Un de mes Astérix préféré puisque la menace qui s’abat sur le village gaulois n’est autre que le capitalisme et l’économie de marché. Un romain arrive dans la région pour acheter les menhirs d’Obélix et permet à ce dernier de se faire de l’argent pour devenir l’homme le plus important du village, ce qui va facilement mener la discorde chez nos héros.
C’est vraiment un des Goscinny les plus finement écrits, les runnings gags sont excellents, l’aventure se suit sans déplaisir et on a toujours droit à des super dessins d’Uderzo, avec toujours des personnages secondaires qui ont des têtes pas possibles. Bref, un des derniers grands albums majeurs d’Astérix en ce qui me concerne.