Grandeur et déca-danse : Public Image Limited

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Deuxième album du groupe, axé pour la dernière fois autour de Levene et Wobble et accompagné à la batterie par Martin Atkins pour la première fois.

"Metal Box" reste aujourd'hui un chef d’œuvre de post-punk expérimental, aux influences variées allant du pur punk au reggae dub ou encore à la world music. La musique regorge d'arpèges de guitare teintés de musique industrielle atonale. Cet album reste certainement l'un des disques les plus difficile à écouter du groupe si l'oreille n'est pas suffisamment exercée, suivi de prés par "Flowers of Romance". Si ce disque se nomme ainsi, c'est à cause de son packaging originel : trois maxi-45 tours encastrés dans une boite de métal au format bobine de cinéma. L'album fut par la suite retitré "Second Edition" pour les pressages ultérieurs, et retrouve une pochette cartonnée classique avec des images retouchées des trois membres principaux du groupe.

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Joyau pop de la discographie de PIL, "Happy?" voit Rotten s'entourer d'un nouveau groupe, notamment composé de John McGeoch à la guitare (ex Magazine et Siouxsie) et Lu Edmonds (ex Damned).

Déjà présent chez PiL depuis un certain temps, le clavier pointe un peu plus le bout de son nez pour une production signée Gary Langan, échappé de Art Of Noise. "Happy?" reste à mon sens l'album pop parfait de PIL, dans le sens ou il garde une certaine intégrité rock sans verser dans la pop pure et dure. Les textes sont également beaucoup plus rentre-dedans que d'habitude, et Rotten en profite pour quasiment encombrer de mots ses chansons. Dans l'ensemble, je considère "Happy?" comme l'un de leurs meilleurs disques qui est étrangement méconnu. La plupart des auditeurs du groupe ayant lâché l'éponge après un "This Is What You Want" assez médiocre, les autres ne sont rarement allés plus loin qu'au tube "Rise" sur l'album précédent. Dommage, car "Happy?" est un retour en force trés intéressant, et selon moi la meilleur œuvre de la seconde partie de carrière de PIL. A écouter en priorité, donc.

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Le premier album de PiL garde un pied dans le punk et un autre déjà dans les expérimentations new wave que Malcolm McLaren ne voulait absolument pas entendre chez les Sex Pistols. Ces expérimentations, menées par le line-up Rotten-Levene-Wobble vont devenir la future norme du groupe, pour un temps du moins. A la batterie, Jim Walker, qui fera un passage éclair au sein du groupe avant de s'éclipser. Sur "First Issue", les morceaux sont bruts de décoffrages mais comportent une certaine dose de génie et d'inventivité. Difficile également de nier l'efficacité assez simple d'un tube comme "Public Image", qui va dés lors devenir l'hymne personnel de Johnny Rotten/Lydon.

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Jah Wobble ayant décidé de quitter le groupe à la fin de l'année 1980 pour entamer une carrière solo, PIL se retrouve sans bassiste. Pas dérangé le moins du monde par la défection de son ancien meilleur pote, Johnny Rotten se réjouit de mettre l'accent des compos sur la batterie et les expérimentations sonores. Si les guitares sont également assez absentes de ce disque, c'est que Keith Levene est alors au pic de ses problèmes de drogue, l'empêchant de travailler correctement. Dans le même temps, Rotten connaît des problèmes avec la justice irlandaise, ce qui teint forcément l'ambiance de la musique.

Très primal dans son style, parfois même assez difficile à écouter, "The Flowers of Romance" reste un excellent album de PIL et se bonifie selon moi au fil des écoutes. Si en effet on est loin des Sex Pistols, Johnny Rotten prouve ici qu'il est capable de livrer quasiment par lui-même un excellent album de musique expérimental rentre-dedans comme personne d'autre ne sait en faire...

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Avec "Nine", PIL, toujours composé du line-up post-1986 (avec McGeoch et Lu Edmonds), continue dans la lancée de "Happy?" et livre ici un disque encore plus pop.

Avec Stephen Hague à la production (qui a déjà travaillé avec Pet Shop Boys et New Order), le disque trouve une certaine stabilité pop aux sons assez synthétiques qui pourraient rebuter les fans les plus attachés au côté chaotique si cher à Johnny Rotten. Cela étant dit, "Nine" reste l'un des albums les plus solides de la discographie PiL, l'un des plus homogènes également. Ceux qui sont trés fans de "Happy?" vont se retrouver ici. Les fans du PIL première période, nettement moins. Cela étant dit, il faut reconnaître que Johnny Rotten livre ici certainement les chansons les plus personnelles de sa carrière : "Disappointed", "Happy", "Warrior" ou même "Don't Ask Me", qui font certainement toute la force du disque.

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Avec cet album, Johnny Rotten se retrouve avec le plus gros succès commercial de sa carrière depuis les Sex Pistols.

Produit par Bill Laswell et entouré de dieux du rocks allant de Steve Vai a Tony Williams en passant par Ginger Baker, "Album" reste donc certainement à ce jour l'album le plus populaire de PIL en dehors des deux premiers albums. Il faut dire aussi que deux chansons font toute la force de ce disque, à savoir le monumental "Rise", mais également "Home". Ayant déménagé à Los Angeles peut avant la composition du disque, "Album" sonne plus rock FM que jamais, l'ambiance régnant autour de Rotten lors de la confection des albums influençant toujours la composition de la musique. Concernant le design global de "Album", Rotten voulait "parodier" d'une certaine manière le système de catégorisation utilisé par toutes les grandes marques. Ainsi, l'album au format vinyl devient "Album", la K7 "Cassette", le CD "Compact Disc", le single "Rise" deviens "Single", etc... Un excellent concept, pour un album certes excellent mais certainement trop "convenu" pour du Johnny Rotten.

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Avec ce disque, Rotten entame le premier tournant nettement plus pop et commercial de PIL. Partant du succès inattendu du single "This Is Not A Love Song", écrit comme une réponse au label Virgin souhaitant que Rotten écrive un tube, Rotten recycle les dernière productions signée Keith Levene sur un projet de 1982/83 avorté nommé "Commercial Zone".

A cette époque, Rotten est occupé sur des projets de cinéma et laisse Levene et Atkins composer la plupart des titres de ce disque. A son retour fin 1983, il congédie Levene, détruit par la drogue et se retrouve seul avec son batteur Martin Atkins puis réenregistre de zéro "Commercial Zone" qui devient "This Is What You Want". La production trop léchée détruit certainement le côté plus agressif des chansons de Levene, ce qui rends ce disque assez "faux", dans le sens ou il tombe un peu à côté de son sujet. C'est encore aujourd'hui l'album le plus décrié des fans du groupe, et c'est facile de comprendre pourquoi... Fort heureusement, Rotten n'en reste pas là, s'entourne de nouveaux membres et repart de zéro.

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Enregistré en 1991, "That What Is Not" fut pendant longtemps le dernier album de PiL. Retrouvant dans le fond et la forme la même veine que "Nine", ce disque n'a cependant pas aussi bien marché. Rotten a par la suite décidé d'arrêter la musique (pendant un temps, comme on le sait maintenant), préférant éviter de "claquer son fric a faire de la merde", comme il le disait à l'époque...

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Certainement le meilleur de tous les albums live de PIL.
A cette époque, le groupe est en plein remaniement de line-up. Keith Levene vient de quitter le groupe, Jah Wobble est déjà parti depuis longtemps. Reste Martin Atkins aux batteries et percussions. Lydon s'entoure d'un groupe qui joue dans des Holiday Inn afin de l'accompagner live. Il se paye le luxe de rejouer certains titres des Sex Pistols, ce qui n'est pas sans un certain humour. Par bien des égards, donc, cet album live est une perle, qui plus est puisqu'il recèle la meilleure version jamais enregistrée par le groupe de "This Is Not A Love Song".