Bibliothérapie patients en soin palliatifs

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Connaissez-vous François Morel ? Entre autres, acteur, metteur en scène et humoriste, il est apparu dans la série télévisée Les Deschiens, qui l’a fait davantage connaître au grand public.
Savez-vous que cet homme aux multiples talents, est également le chroniqueur du "Billet de François Morel " sur France Inter ? Pour les auditeurs, Il plonge son regard sur l’actualité et la vie des habitants de notre planète. Il s’interroge, évoque non seulement ce qui lui semble absurde, mais aussi les pépites qui lui font croire en l’humanité. Sa priorité va vers l’humain et son quotidien, avec humour !
En tant qu’auteur, une belle collaboration s’est établie avec l’illustrateur Martin Jarrie. Grâce au lien ci-dessous, vous en saurez plus sur les étapes qui ont précédées la publication du livre « La vie des gens »

https://www.youtube.com/watch?v=qXrsY8I0AVM

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120 p. et 20 nouvelles...
Je me reporte à la table des matières et tente de trouver un liant unifiant ces histoires courtes. Je n’en trouve pas vraiment, mis à part qu’elles ne finissent jamais par un « happy end ». Elles ont l’amertume du citron que l’on essaie de manger… Selon nos papilles, elles nous font plus ou moins grimacer.
Ce sont aussi, plus la plupart, des histoires d’hommes sans importances. Pris dans la banalité de leur vie, ils tentent parfois de s’en extraire, sans pour autant y parvenir.
Quelques nouvelles sortent pour moi du lot, quand elles nous renvoient à notre existence et notre finitude : « Comme deux gouttes d’eau » est de celle là.

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L’auteur nous propose d’emblée un livre différent des autres : il n’est pas à consommer, mais à vivre ! Pour le découvrir, il est nécessaire de se mettre en condition. Soyons-en assurés, cela ne sera pas du temps perdu ! « Le livre du voyage » nous entrainera plus loin et plus haut que nous n’irons jamais.
Notre inscription dans l’univers nous rend solidaires les uns des autres, irrémédiablement.
Dans une expérience sans pareille, affrontés aux 4 éléments, nous apprendrons à nous connaitre et à déplacer notre regard. Une fois le livre terminé, nous serons devenus des Initiés.

Ce livre contient plus que des mots rassemblés. La lecture nous fait vivre parfois, bien qu’immobiles, des déplacements à des années lumières !
« Le livre du voyage » est court et se lit très vite.

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Joseph vit dans le Cantal. Il est ouvrier agricole et logé chez ses patrons.
Joseph n’était pas fait pour l’école. Si les mots écrits se brouillent dans sa tête, il a la mémoire des chiffres…
Joseph approche de la soixantaine, n’a pas de biens ni de descendance. Il effectue les démarches pour se trouver un pied à terre à la retraite.
Il est passé par plusieurs fermes, de différents cantons, avant d’arriver dans celle qu’il envisage être la dernière. S’il ne s’y sent pas chez lui, il y a trouvé sa place.
On pourrait dire « Il ne se passe rien dans ce roman ». On est centré du début jusqu’à la fin sur le parcours d’un homme qui semble avoir la vie derrière lui. Pas de suspens, juste une succession d’évènements qui lui reviennent en tête.
Joseph regarde vivre ses contemporains, et sans que quiconque ne s’en aperçoive, saisit parfaitement leur état d’âme. C’est un homme discret, à l’âme généreuse.
La narratrice est loin de tout académisme. Elle emploie des mots et des phrases simples qui pourraient tout aussi bien sortir de la bouche de Joseph. L’écriture est vivante. L’émotion y affleure.

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Jusqu’à ce jour, tout allait bien. Depuis plusieurs décennies, Elizabeth assurait la charge qui lui avait été confiée.
Pourquoi avait-elle découvert, inopinément, la présence d’un bibliobus à proximité de chez elle ?
A présent que le ver s’insinuait dans le fruit, la face du monde s’en trouverait-elle transformée ?
Elizabeth est une femme à part. Bien qu’elle soit connue de tous, elle vit coupée du monde. Elle ne se pose pas de questions, et méconnaît la vie de ses sujets. N’aurait-il pas été préférable que les choses continuent ainsi ?
Elevée pour être reine, elle joue son rôle de représentation à la perfection, jusqu’au jour où la lecture entre dans sa vie…
Dans ce roman de 120 p, Alan BENNETT épingle les convenances pour notre plus grand bonheur. C’est un livre léger, où la satire douce aborde, mine de rien, le pouvoir de la lecture avec beaucoup de profondeur.
Alan BENNETT, sujet britannique, est un artiste « multicarte ». Comédien, scénariste, réalisateur,… Il ne craint pas les défis.
Avant de clore cette chronique, je vous laisserai sur cette interrogation : lire ne nous transforme t’il pas de l’intérieur ?

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Née en 1870 aux alentours de Varsovie (à l’époque possession russe), assassinée à Berlin en 1919, elle compte parmi les figures incontestables de l’histoire du socialisme du début du XXème siècle.
Activiste acharnée, érudite, l’économie n’avait pas de secret pour elle.
Théoricienne marxiste, elle produisit des écrits qui la positionnaient clairement sur l’échiquier politique.
La langue de bois ? elle ne connaissait pas.
Nationalisme, réformisme… elle refusait tout cela, appelant à l’unité des travailleurs et au refus de la guerre qui se dessinait, dressant les ouvriers les uns contre les autres.
A cause de désaccords insurmontables, Rosa Luxemburg quitta le Parti Social-Démocrate allemand et participa à la fondation de la ligue Spartacus.
Ses prises de position, entre autres son appel à la désobéissance à l’approche de la guerre, lui valurent la prison à maintes reprises.
Les lettres rassemblées ici ont été écrites, pour la grande majorité entre 1914 et 1918, et pour la plupart, alors qu’elle était incarcérée.
Ses amis en sont les destinataires.
Au travers de cette correspondance on découvre une femme fine, cultivée, sensible, amoureuse de la vie, proche de la nature.
Elle ne se contente pas d’être un réconfort pour les êtres qui lui sont proches. Elle est superbement attentive à tout le genre humain pour peu qu’il souffre sous le joug de l’oppression.
Sanguinaire, elle ne l’est pas. L’emploi des armes lors de la révolution de 1917 ne correspond pas à son idéal.
Rosa fait ce qu’elle peut pour supporter bravement l’enfermement. C’est pour elle le lot à payer de son engagement !
L’actrice Anouk Grinbert a été profondément marquée à la lecture de la correspondance de Rosa Luxemburg.
Elle a sélectionné pour nous les lettres qui lui semblaient les plus représentatives de l’ensemble.
Vous dire encore :
l’introduction écrite par Anouk Grinbert m’a profondément émue
Et pour finir, sachez que Rosa Luxembourg avait une très belle plume !

L'intérêt est qu'il n'est pas obligatoire de lire toutes les lettres.

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Provence, hiver 1852.
Dans un village encaissé loin du monde, les femmes attendent…
Dans l’un des derniers bastions de résistance au plébiscite de Louis-Napoléon Bonaparte, les hommes ont été arrêtés ou fusillés.
Depuis deux ans, elles se languissent. Le besoin de l’homme, sous toutes ses formes, se fait cruellement sentir. Pour que la vie reprenne ses droits, les femmes en âge de procréer font un pacte…

Ce livre n’était pas une fiction, mais un récit.
J’étais émerveillée par la force imaginative de cette communauté de femmes, à la volonté farouche et à la solidarité sans faille. Il avait été décidé que la source de vie ne tarirait pas, quitte à brader la moralité de l’époque.
Nous sommes en 1919. La guerre a une nouvelle fois amputé le village de ses hommes. C’est à ce moment-là que Violette AILHAUD décide de coucher par écrit cette histoire… celle des siens.
Elle ne voulut pas que ce texte soit découvert avant 1952. Son testament le léguait à l’aînée de ses descendantes.

Un livre lu en vingt minutes !