Blublublu (2016)

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Au cinéma.

"— The mirror... It's broken.
— I know. I like it that way. Makes me look the way I feel."

Parfait film de premier janvier, parfait film tout court : je pourrais vous parler du scénario évident rendu original et fou par des milliers de détails, du personnage et de la prestation tragiques de Shirley MacLaine, du propos extrêmement critique qui se joue magnifiquement du code Hays... mais qu'importe après tout, il suffit d'une réplique comme celle que je vous cite au-dessus pour légitimer l'existence de ce film, en faire un chef-d'œuvre intemporel— c'est pour ce type de répliques que le cinéma existe. (j'aurais pu dire "que j'aime le cinéma" mais ça manquait de panache)

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L'indifférence. Plein de gens qui se font leurs étrennes avec des sous de Netflix pour beaucoup de vide.

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On me l'avait vendu comme le meilleur Apatow et je dois dire que je suis un peu déçu. Peut-être ai-je trouvé ça trop grave... C'est toujours très gras mais moins drôle que The 40 Year Old Virgin dans lequel la bande de potes a plus d'importance et est vraiment hilarante. De très beaux moments de drôlerie ceci dit, qui peuvent être également assez émouvants.
Je crois que ce que je préfère chez Apatow-réalisateur, ce sont les scènes avec les enfants, il y en a toujours, et ils donnent toujours l'impression d'être précoces, de dire des choses qui ne sont pas de leur âge. Et c'est vrai... ces choses là arrivent réellement dans la vraie vie, et Apatow s'en sert merveilleusement bien. Et le générique de fin est trop bien.
Plus que Funny People, hâte !

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Au cinéma - 70 mm

Critiqué.

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Au cinéma.

Toujours un peu plus loin...

Avec quelle puissance, quelle force ce film t'attrape et t'aspire dans son univers. Karamakate sera notre guide, personnage extraordinaire et complexe qui porte sur ses épaules le poids du choc des civilisations ainsi que le maintien d'une culture qui disparaît. Et pourtant, on ne peut pas empêcher d'autres civilisations d'apprendre, sous le prétexte de la préservation d'une autre façon de comprendre le monde ! C'est l'une des problématiques soulevées par le film— celles-ci sont nombreuses et plus intéressantes les unes que les autres.
Le film brille dans sa manière de mêler témoignage presque historique de la réalité des croyances de certaines tribus et échappée onirique sur l'Amazone, dont les rives ressemblent parfois à celles du Styx... Mais la caméra de Ciro Guerra ne semble pas toujours sûre d'elle-même, et le film paraît parfois tangible, notamment au travers du personnage du blanc de la deuxième timeline, et dans cette scène de tourne-disque remplie de faux raccords (champ contre champ et déplacements impossibles du saphir sur le disque) finalement probablement voulus, pour signifier la disparition du temps as we know it, la montre a été jetée à l'eau après tout.
Avis flou pour un film qui doit se vivre avant tout.

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Au cinéma.

Il y a donc un chef-d'œuvre, un grand film et un bon film.
Le Monde d'Apu est le moins intéressant de la trilogie car les personnages les plus intéressants ne sont plus là et Apu est lui-même devenu quelqu'un de moins intéressant. Le film reste parcouru par quelques grands moments, notamment liés aux regards de la femme d'Apu qui évoquent sensiblement certains passages de Pather Panchali.

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Au cinéma.
Déjà vu avant.

J'enlève juste un point parce que ça vaut pas la note parfaite non plus mais pfiou cette séance (décidée 20 minutes avant qu'elle ait lieu) m'a fait tellement plaisir en ce que je garde le même avis que quand je l'ai vu à 15 ans (j'avais pratiquement tout oublié depuis). Les répliques de Tarantino sont gênantes car trop conscientes de leur cool mais le film reste vraiment superbe et bien rythmé, marrant, avec du vrai suspense comme il sait plus en faire et tout. Le meilleur QT de loin, sans aucune originalité, il me reste plus qu'à voir Jackie Brown.

Sinon c'est rigolo, cette semaine j'ai vu un film de QT de 2016 en pellicule et un film de QT de 1994 en numérique, drôle de paradoxe (et je suis dégoûté de pas avoir vu Pulp Fiction en 35, le dcp est pas ouf).

Annotation :

Curieux film que voilà, éminemment moderne. Dans son premier film de fiction (et premier long), Herzog s'intéresse déjà de près à la folie et à la solitude, et plus précisément à la solitude dans laquelle nous place la folie, mais n'est-ce pas le fou qui finalement est lucide ici ? Le titre donne une signification particulière à de nombreuses scènes du film (sur le langage, les lumières de la nuit, je ne vous en dis pas plus !). Les petits problèmes de montage qui sont restés (au niveau du son surtout) sont rétrospectivement plus touchants que gênants.

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Au cinéma.

Baumbach est décidément obsédé par les égos destructeurs et ne cesse de lutter avec le cynisme. C'est cependant moins démonique que While We're Young mais à des kilomètres de la sensibilité de Frances Ha. La plume est là mais c'est un petit film qui s'oublie vite.

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Au cinéma - présenté par Philippe Azoury

Étrange est le mot qui me vient le plus naturellement pour parler de film. Entre sketchs mockumentaires et sketchs tout courts (de l'humour belge... ?), je suis un peu désarçonné et me suis permis une micro-sieste au début. Certains faux portraits, en plan séquence et avec un sens du cadre-portrait exemplaire, sont magnifiques, c'est l'humour extra-terrestre et le rythme qui m'ont le plus freiné ici. En réalité je ne sais pas trop quoi penser, mais c'est plutôt positif, alors 7.

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Vraiment très chouette, autant que le premier, parfois plus et parfois moins, souvent moins dans la deuxième moitié. On se foutait pas de la gueule des gamins en 1989 n'empêche — si ce n'est pour la fin en bande-annonce, début d'un mal qui ronge aujourd'hui Hollywood —, le scénario est top et c'est encore une fois très attachant. Je suis triste de le voir quelques mois trop tard.

Annotation :

Au cinéma.

Rarement vu un film aussi délicat. Un film sur les mains, celles qui glissent sur un cou ou s'accrochent à une épaule, s'entrelacent et se relâchent. Influence de WKW et de Saul Leiter, usage fantastique du flou et maîtrise du cadre. Et au centre, deux actrices, qui ont compris que leur rôle est sensoriel, et qui dans chaque regard "jouent" magnifiquement l'amour.
Et vive le super 16 !

Annotation :

La radicalité de ce film est monstrueuse. On dit vraiment au revoir à Au revoir l'été... Ça m'a pris de court en fait, et je ne sais pas trop quoi penser, mais c'est un film qu'il faut voir, assurément.

Annotation :

Au cinéma.

Avec quelle précision ce mélo est composé ! Il y a une ouverture qui dit tout et ne dit rien en même temps, et puis des touches de film noir, chacun des personnages ayant son lot de problèmes psychologiques plus ou moins appuyés. Bon en revanche j'avais froid aux pieds pendant toute la séance, ça a un peu gêné mon adhésion.

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Au cinéma - en présence de Diane Baratier et Rosette

Film très drôle.
Les trois baisers de Margot, trois climax, trois retours à la ligne, et entre ces moments, des dialogues rohmériens plus ou moins inspirés. Superbe intro muette.

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Au cinéma - 35 mm

Oui j'ai décidé de mettre les courts-métrages cette année, parce qu'ils méritent des annotations.

L'œil de Joris Ivens... Chaque plan est magnifique, et on se sent glisser, emporter par le mouvement— la pluie à Amsterdam c'est bien.

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Au cinéma.

J'ai dormi pendant 85% du film mais j'ai pas adoré ce que j'ai vu, malgré les vagues, malgré les vagues !

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Au cinéma.

Le chant du rossignol n'est plus.
Drôlerie de tous les instants avant que le grave s'en mêle par un regard d'Henri. Plus beau baiser du cinéma ? Et cette nature.
Vraie leçon de mise en scène. 1936.

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Au cinéma - 35 mm

Drôle de road movie mélancolique servi au rock fm, l'évolution de la relation est très belle, presque autant que les lieux traversés, mais la fin est un peu bâclée, et l'actrice principale un peu énervante.

Annotation :

Poétique du pixel. Premier Jacques Perconte, de belles choses à venir, mon œil a fondu. Dommage pour cette musique très sympa et peut-être trop, genre film de vacances en Mongolie.

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Ici : 1973-1983
L'histoire personnelle qui croise l'Histoire et le quotidien inattendu - tentative personnelle de définition du journal filmé... en tout cas chez David Perlov. Et encore non, il n'y a pas vraiment de définition, peut-être que ça consiste simplement à filmer. Première personne du singulier, certes, mais pudeur avant tout chez notre guide. Les héroïnes seront plutôt ses filles, Yaël et Naomi, personnages qui prouvent bien que la réalité dépasse la fiction quand leur père les laisse parler longuement.
Je ne sais pas quoi vous dire. J'ai trouvé Yaël sur facebook, elle est devenue prof à l'université de Tel Aviv comme son père. Elle a posté une photo de la tombe de Joris Ivens il n'y a pas longtemps, il est enterré au cimetière du Montparnasse. David lui rend visite en personne à un moment dans ce film.

Annotation :

Le concept est bien foutu mais mauvais... quand les caméras ne sont pas toutes dans la même pièce on se sent con de rater des bouts, alors que pourtant c'est de la merde. Pas besoin de cette longue pub de prévention cliché pour apprendre qu'il y a plein de cons en école de commerce, surtout que ça exagère quand même beaucoup. Coup de cœur sur la scène "j'aurais aimé faire des lettres lol", ça ça te crée une personnalité tout de suite. Désespérant.
Mon premier film interactif et je trouve ça naze, même s'il y a de l'idée (film vu parce qu'on en a parlé dans un cours sur le "transmedia").

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Joli film fauché avec de belles idées de cinéma, comme le fait de nourrir sa fiction à partir d'images du réel filmées à Macao (ou pas à Macao d'ailleurs). Désorientant, parfois trop flou, et beau.

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Au cinéma.

La naïveté faite film, il y a des bouts ratés (le deuxième quart du film) mais ça s'oublie avec la fraicheur que le film dégage, avec son côté home movie en 16 mm très réussi. Super boulot de la part de la chef-op. Les vingt dernières minutes sont très chouettes. Et puis j'ai Skyrim sur mon ordi.

Annotation :

Cet homme me fait vraiment beaucoup rire.

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Au cinéma - 35 mm

Ça part dans tous les sens et c'est très superficiel. Tellement de passages où on se dit "tiens c'est joli ça... mais ça sert à rien", et puis c'est long.

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Au cinéma.

Monstrueux. Contrepied esthétique total de Wang Bing mais même type de sujet (que le gouvernement chinois kiffe pas trop). De la bonne utilisation du 4k. La ville fantôme à la fin : o_o

Super titre hypothétique de critique : Men of steel.

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Au cinéma - en présence de Paul Verhoeven

Alala l'Amérique de Reagan... c'était le bonheur.

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Au cinéma - technicolor 35 mm - présenté par Paul Verhoeven
Déjà vu avant.

+1

Ça c'est de la tragédie — MADELEINE

Annotation :

Le texte de Joachim Gasquet est beau, j'aime bien le Louvre, j'ai dormi un peu au début. La diction de la lectrice est agaçante.
Rigolo qu'il y ait écrit 1h35 sur la fiche SC. Badaud numérique, je t'explique : le film dure 48 minutes, mais lorsqu'il était montré en salle, il passait deux fois d'affilée au cours d'une même séance, sauf que la deuxième fois c'était une autre version : les mêmes plans (de tableaux) mais pas les mêmes prises (apparemment il y aurait des indices disséminés, sinon ça voudrait juste dire quelque chose sur le temps mais il faut que je me penche sur la question en lisant ce qui a été écrit dessus). Quoiqu'il en soit, je ne l'ai vu qu'une fois, une seule des deux "versions".