Bong Joon-ho

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Bong Joon-ho signe avec Memories of Murder un thriller hallucinant, terriblement marquant. Basé sur une histoire de serial-killer, le film surprend constamment grâce à son humour décalé, son sens de l'absurde, et son inventivité. Bong maîtrise parfaitement son film avec une alternance ingénieuse entre la ville et la campagne avec ses champs à perte de vue. Une utilisation des espaces ingénieuses et qui met en lumière le contraste économique permanent d'une Corée en retard, peu développée et renfermé sur elle-même. Bong parle des mutations de son pays, de son évolution (l'évolution du personnage de Song Kang-Ho et son changement de travail en sont la preuve). Au-delà du constat social, c'est un polar exceptionnel à la tension croissante, aux personnages inoubliables, totalement opposés mais inévitablement liés par cette enquête aux proportions démesurées, un très grand film qui utilise toutes les ficelles du genre mais qui les détourne, Bong s'approprie le polar et en fait un film noir, cynique, drôle, ancré dans la culture coréene aux fulgurances violentes et mémorables. Un immense film policier magistralement filmé et d'une richesse inépuisable.

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cf. critique

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Le réalisateur sud-coréen s'attaque au fantastique et au film de monstre et ça donne un film unique. Drame familial car on a ici tout le déchirement d'une famille, la douleur du père, l'absence de la mère, etc...On est à hauteur de personnages de classes moyennes et ordinaires. Une représentation de la Corée d'aujourd'hui, comme dans le fabuleux MOM, Bong Joon-Ho dépeint sa Corée comme un pays dépassé, en constant développement, un pays frappé par la crise, le monstre met en lumière toutes les faiblesses économiques et de développement d'un pays à la fois instable, riche et dépassé, la manipulation des foules et des médias est également abordée. Le mélange de genres propre à Bong est réussi ici, beaucoup d'ironie et de drôlerie dans des scènes parfois dramatiques, c'est très réussi. Esthétiquement, c'est l'un des plus beaux films qui existent, c'est bourré de séquences d'anthologies, d'une intensité folle, c'est un film d'une beauté rare.
Donc un grand film encore une fois qui en plus de proposer un drame familial subtil sur l'absence maternelle (cf. Dark Water), est aussi un drame social sur un pays en constante évolution et en plus de cela un magnifique film fantastique à la fois drôle, poétique et émouvant.

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Le cinéaste coréen signe ici un drame très puissant. En filmant une nouvelle fois la Corée à hauteur de personnages de classes moyennes et ordinaires, il concocte un drame familial intense et déchirant. Film qui traite de l'injustice, d'un système judiciaire défaillant, c'est un film très riche qui dresse le portrait d'une femme aux abois et qui poussée par une soif de justice insatiable ira très loin pour son fils. Le portrait d'une femme, d'une mère qui combat pour ce qui lui reste, un très beau film, mais un drame psychologie intense empreint de poussées soudaines de violence inoubliable. Un film passionnant donc, marquant et qui ne peut laisser indifférent.

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Pour sa première incursion à Hollywood, Bong Joon-ho adapte une BD de SF futuriste. Il prend une nouvelle fois le point de vue des classes moyennes et pauvres, ici opprimées par la bourgeoisie dans une société inégalitaire vivant dans un train après une tempête de glace. Bong met en place son mélange de genres habituel avec beaucoup d'ironie et de dérision. La galerie de personnages variée mise en scène est particulièrement réjouissante. Le réalisateur fait preuve d'inventivité, de personnalité dans sa mise en scène tout en donnant un ton très cynique à son film. La progression sociale à travers les différents wagons est magnifiquement exploitée, donnant lieu à des scènes mémorables comme celle de l'endoctrinement dans l'école. Le film oscille constamment entre violence extrême et humour noir dans un univers très sombre. On pourrait regretter quelques scènes ou personnages pas toujours utiles comme le Bad Guy increvable mais cela reste assez anecdotique. Le monologue d'Ed Harris est également complexe et intéressant et le final est véritablement osé, scotchant et assez pessimiste. Captivant, puissant, avec une nouvelle fois un discours écologiste (comme dans The Host), le cinéaste coréen signe une entrée fracassante à Hollywood en se démarquant de la production habituelle grâce à son identité et à son cinéma osé et qui comme toujours transgresse les codes avec brio.

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Le premier film de Bong est déjà révélateur de son talent et de ce qu'il mettra en scène par la suite. On retrouve toujours cet humour à la fois tendre et absurde, ces personnages décalés, cette réalisation faite de superbes plan-séquences presque hors du temps, cet esthétisme très travaillé, etc...Bae Doona est fabuleuse encore une fois, les autres acteurs sont très bons aussi. On retrouve aussi l'étude sociale de la Corée par Bong, avec ses protagonistes de classes moyennes qui évoluent dans un milieu urbain en constante évolution, dans un pays en pleine évolution, où les rêves et l'ambition ne sont qu'illusions...La fin est au final un hymne à la liberté qui s'oppose au conditionnement de l'homme par le travail et par la société, le contraste est saisissant. Bon, le scènario est un peu léger et ça manque d'ambition avec quelques longueurs mais c'est vraiment bien pour un premier film.

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"Tokyo !" ce sont 3 courts métrages de Carax, Gondry et Bong Joon-ho qui dévoilent leur vision très personnelle de la ville de Tokyo.
Celui de Bong est surement celui que j'ai préféré. Un joli court-métrage autour d'un être inadapté à la vie en société et qui rejette lui-même le contact social.
Assez beau esthétiquement, il évoque la solitude, l'isolement, les questionnements intérieurs avec une touche de poésie.
La scène finale est très belle, les acteurs sont bons et la mise en scène de Bong assez réussie notamment au début.