Boucler l'infini

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Les premiers pas de Robert Downey Jr avec un personnage qui lui collera pour toujours à la peau. Iconique dès le début, on apprécie le moment de bravoure qu'est l'évasion en ouverture du film. La suite est plus sinueuse, les facilités scénaristiques étaient déjà clichées à l'époque (le partenaire dont la trahison se sent venir comme un porte-container Channel, la romance oui-non-oui-non avec Miss Potts...) et la morale est enfantine (quoi, quand on fabrique des armes, elles peuvent finir chez les méchants ?!). Difficile de croire que Tony Stark le génie soit aussi naïf...

La fécondation du MCU vient tout juste d'avoir lieu et, si certains éléments se mettent en place (de manière toutefois plus visible que ce dont je me souvenais), on est loin du grandiose des comics. Il reste un film de bonne facture et qui fait son boulot.

Annotation :

A moitié suite pas assumée du Hulk d'Ang Lee, à moitié fondation du MCU, ce film, à l'image de son protagoniste, se montre sous deux aspects bien distincts, entre film de personnages (Edward Norton, impliqué, incarne un Bruce Banner terrifié par son alter-égo) et film d'action (la dernière partie du film, dont l'aspect bouillie de pixels saute parfois aux yeux). Bien qu'éloigné du spectacle de baffes un peu con con auquel il est très souvent réduit, le film n'en reste pas moins trop superficiel dans ses enjeux. Là où un triangle amoureux aurait pu se mettre en place entre Bruce, Betty et son copain (dont j'ai oublié le nom, preuve par l'exemple), le copain est instantanément oublié au profit de la relation Bruce-Betty qui n'est pas très originale dans son traitement (globalement Betty se contente de faire des yeux humides quand Bruce/Hulk est en danger). On regrette aussi un Tim Roth caricatural en soldat dégénéré.

Mais surtout, le film souffre de son statut bâtard au sein du MCU. Si le film reste canon, le changement d'approche du personnage de Hulk dans les films subséquents et le manque de références aux évènements du film lui donnent une aura de vilain petit canard. Où est passée Betty Ross, si chère à Bruce, dans le MCU ?

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Cette suite d'Iron Man souffre des mêmes défauts que son prédécesseur (intrigue vue et revue, revirements prévisibles...) mais se paie le luxe d'en prendre quelques uns supplémentaires : méchant risible, rythme inégal (le bon tiers du film où Tony vit selon la devise du carpe diem tire en longueur).

Par ailleurs, si le premier film faisait référence au caractère coureur de jupons de Tony, il était orienté de manière à suggérer que ce genre de frasques étaient derrière lui. Pourtant, ce second film nous offre un enchainement de moments sexistes dont on se passerait bien, à commencer par les clins d'oeil très très appuyés à la plastique de Scarlett Johansson.

Le film se laisse toutefois apprécier, mais est un cran en dessous des deux précédentes productions Marvel.

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Après trois films consacrés aux pouvoirs de la science (Hulk, après tout, est un produit d'expérimentation scientifique ayant mal tournée), nous voilà aux prises avec le grandiose de la mythologie nordique sauce Marvel. Pas d'armure high-tech ou de sérum biologique ici, on s'amuse avec un marteau aux airs d'Excalibur, on balance des éclairs, et on voyage dans des rayons de lumière.

Tout ce grandiose pour que les deux tiers du film se passent dans un village perdu au milieu du désert. Si on peut comprendre l'intérêt vis-à-vis de l'évolution du personnage de Thor, l'étroitesse du cadre spatio temporel (tout se déroule en moins d'une semaine) diminue sévèrement la portée des enjeux. Et tout le talent de Natalie Portman n'y changera rien.

4ème film du MCU en près de trois ans et la qualité est en constante baisse.

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Difficile d'adapter sérieusement l'histoire d'un héros au concept aussi ridicule que Captain America. Pourtant, le rendu de Joe Johnston n'est pas si mauvais. Chris Evans s'adapte bien au personnage après son passage par la Torche Humaine qui s'était avéré peu flamboyant (badum tsss). Nous avons droit à un nouveau décor qui tranche nettement avec celui du film précédent et qui ajoute un certain cachet, sans toutefois changer un scénario qui va ressembler de plus en plus à une formule dans les films Marvel.

En effet, le plus intéressant dans ce film n'est pas son fil conducteur. Tout le talent d'Hugo Weaving ne parvient pas à détacher son méchant d'une superficialité désormais coutumière. C'est plutôt la mise en place définitive des éléments qui vont constituer le premier film Avengers (le sous-titre du film ne s'y trompe d'ailleurs pas) mais également l'ensemble des phases à venir. Le MCU se déploie ici véritablement, donnant à ce film une dimension étrangement mythologique qui soulage un peu l'ennui ressenti dans l'acte II.

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Le film Avengers, c'est le vrai test. Est-ce que ce projet de série cinématographique tient vraiment debout et est capable de mobiliser les spectateurs avec un scénario qui a tout du navet (pensez : un multimillionnaire en armure high-tech, un super soldat sorti du frigo, un dieu de la mythologie nordique et un géant vert se battent contre des extraterrestres menés par un autre dieu viking...). La réponse sera évidemment oui, trois fois oui, le film fera un carton. Ceci n'aurait évidemment pas eu lieu sans la lente construction des personnages au cours des cinq films précédents. Les personnages de Scarlett Johansson et Jérémy Renner gagnent aussi en importance, permettant de faire émerger une vraie dynamique d'équipe.

Il ne faut cependant pas demander plus que ce que le film est capable de nous donner. Les facilités restent nombreuses et toujours au service du grand spectacle. La bataille de New-York en est un excellent exemple : ça pète de partout, pan pan, boum boum, punchline, rince and repeat.

Niveau mythologie globale cependant, on monte d'un cran. L'arrivée des chitauris ouvre la porte à un univers extraterrestre entier, qui sera longuement développé dans les films qui suivront.

Annotation :

1er film de la phase 2 du MCU, Iron-Man 3 assume pleinement le pari de la continuité.

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De deus ex machina en deus ex machina