c'est ( pas ) la même...chanson.

Annotation :

d'abord connue par la BO de l'oubliable film "La blonde et moi" ( 1956 ), puis interprétée par des tas de grands noms du jazz, ce fut la seule "pleure moi une rivière" pendant presque 50 ans. On est séduit tout de suite par une sorte de glissando ( sur "now you say you're lonely, you cry the whole night through"), c'est velouté et ça fiche des frissons sous la peau et le long des vertèbres, ça négocie admirablement l'accord gravement grave sur "over you", mais ensuite le reste de la chanson continue avec application et ça tourne à la démonstration, notes trop tirées, effets trop appuyés, c'est très dommage. London est pourtant sans doute la meilleure interprète de ce morceau un brin indigeste...

Annotation :

Sa notoriété a complètement éclipsé l'autre pleurage de rivière dans l'esprit du grand public.
Franchement, j'ai du mal à m'intéresser, à part l'intro décalée - dès que ça commence vraiment je m'ennuie, sauf à la toute fin, le truc un peu WTF me fait rire, c'est déjà ça !

Annotation :

super chanson de 2006 au son incroyable. Le texte commence par décrire la sensation d'avoir perdu la boussole, mais semble, à mi-chemin, accuser quelqu'un d'en être responsable ( on subodore une trahison amoureuse, mais rien n'est explicité ) et reboucle finalement en mode "tu crois que tu contrôles, mais je pense que tu es fou ( folle ? ) comme moi". La fin ne nous éclaire pas vraiment ( "dès l'enfance, mes héros étaient des gens qui donnaient leur vie sans hésiter, et je voulais être comme eux - je ne suis pas venu par hasard et je suis prêt à mourir le moment venu" ), on reste dans un épais brouillard, un brouillard dans lequel rôde peut-être quelqu'un qui a largué les amarres...BRRR

Annotation :

là aussi, son incroyable, mais très différent. Une chanson de 1961 ( et pas 1997, stupid ! ) parfaitement tirée au cordeau - le texte est beaucoup plus classique : "je suis folle ( ou fou ) de t'aimer" etc. L'arrangement et les choeurs donnent l'impression qu'elle aurait pu être chantée par les Platters, mais Patsy Cline, très classe, lui donne une inflexion très personnelle, toute en retenue.

Annotation :

un cyclone ! les lovely frangines Lovell l'ont écrite en 2016 à propos d'une de leur proche atteinte de schizophrénie.

Annotation :

parmi les innombrables versions de ce grand classique du blues, je préfère celle de Big Bill Broonzy, qui ne ressemble à aucune autre ( vers 1956 ).