Carnet ciné 2025

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24 images par seconde, 3 ans de réal, 2 négatifs (un pour les silhouettes, un pour le fond - teint en plusieurs couleurs).
Absolument magique à regarder.

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adaptation fidèle de Perrault en pâte à modeler, et en couleur (gasparcolor). Et en chœur (musique de Maurice Jaubert). La morale de ce conte reste toujours aussi wtf. Adaptation super colorée et bizarrement presque "douce", qui rentre pas du tout dans le registre horrifique en tout cas, là où Barbe Bleue c'est normalement absolument terrifiant.

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La comparaison avec Lotte Reninger dessert tellement à Ocelot (ici c'est trop anguleux, trianguleux, rectanguleux, géométriguleux, beaucoup moins féérique, beaucoup moins "animé" - au sens de âme) mais j'aime tellement les contes, et il y en a qui me touchent ici (cad : "Le château de la sorcière" + "La Reine cruelle et le montreur de fabulo") que je trouve que c'est à voir, pour une fois !! car j'aime pas Ocelot de base. un peu trop différencié fille/garçon mais allezzz on accepte et le dernier conte est plutôt rigolo là dessus même si un peu border.
Cinéma à l'abandon que des enfants reprennent pour raconter des histoires, accompagnés d'un projectionniste et d'imprimantes 3D.

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tellement beau. Rêves sous formes de tableaux et d'estampes, sous forme de méditations horrifiques sur la destruction de la nature par l'homme, sur la mort, sur la guerre, sur le nucléaire, sur les interdits de la tradition. C'est tellement beau juste j'ai pas les mots. Des tournesols radioactifs à un tunnel entre la vie et la mort, de vergers dansant à un mont fuji en éruption... Ishirô Honda avec ses maquettes et miniatures. Les plans larges dans des décors travaillés avec minutie, couleurs, textures (brume, neige, fleurs volantes...). chaque plan a un relief, un écho en soi, une odeur, du calme et de l'horreur. big infinite love ♡

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formule Peck : images d'archives, reconstitution avec une narration à voix grave et posée, à la première personne. Moi j'aime beaucoup, ça marche, et c'est beau. Quel auteur ! Et une très belle manière de rencontrer Ernest Cole. "L'homme total ne vit pas qu'une seule expérience". On y voit son travail, son projet House of Bondage qui photodocumente l'apartheid en Afrique du Sud, son exil aux US qu'il croyait terre libre, son abandon progressif de la photo, son retour impossible car apatride et sans passeport, jusqu'à sa mort. Et cette histoire de négatifs retrouvés! Très poignant.

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kiffant à voir, pur années 80's, la peur du programme autonome, le gamin c'est un pro en hacking mais en infiltration de tout type aussi, teen movie ambiance empêcher la guerre froide

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Super intéressant à voir. J'en pense deux choses :
1) J'en ressors avec un malaise, que j'ai du mal à cerner. Je pense qu'il vient en partie du fait qu'au vu du contexte de la réélection de Trump, de son gouvernement de milliardaire et du "projet 2025" ; le film paraît anachronique, ne pas donner de piste pour l'actualité politique, ne pas s'ancrer dedans, ne pas être vraiment coup de poing. Car : c'est un film très cinématographique, Trump et Cohn sont de purs personnages de fiction, le grain et l'effet pellicule, la BO ; tout ça donne au film une qualité mais c'est trop cinéma. C'est pas ancré ici, aujourd'hui. C'est pas vraiment raconté depuis ici et aujourd'hui. A mes yeux. Les interprétations (quand même exceptionnelles) de Sebastian Stan et Jeremy Strong sont méconnaissables et par leur réussite elles participent aussi à cet aspect trop romancé, trop ciné.
2) C'est un film intéressant à regarder : on y voit - de manière tout aussi romancée, et c'est assumé dès le début - le récit d'ascension de Trump, d'abord en tant que "disciple" de Roy Cohn, dans un aspect presque documentaire d'investigation. Les prises de vue depuis des coins du décors, avec des petits zoom, une caméra qui se déplace ; on sent qu'on est un peu caché en tant que spectateur, qu'on regarde ce qu'on est pas censé regarder, écouter.. Et tout le film s'efforce de montrer le mythe qu'il a construit de lui-même, également à ses propres yeux, le mythe de quelqu'un qui s'est fait seul, a réussi, est "born a killer", né prétendument gagnant dans un monde rongé par le capitalisme le plus crasse. Il nous montre tout du long ce premier mensonge de Donald Trump, celui de sa propre personne, l'identité qu'il s'est construit, et sa manière de se raconter et de se mythifier.

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Bon ça me donne juste envie de découvrir le reste de sa filmo parce que c'était une belle histoire ; dans un univers sombre et crasseux, sur les difficultés de la vie, son absurde, ses épreuves qui paraissent insurmontables, et ses deuils... la douleur et la mort sont omniprésentes mais l'amour s'y trouve une très belle place et ça donne de la stop motion, en pâte à modeler, à l'ancienne, touchante. Et c'est jamais trop, jamais pathos, ça réussi à viser juste. Pour les criseuses et criseurs existentiels qui apprécient le bidouillage image par image (et quelques petites traces de doigts !).

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vraiment pas terrible, ça représente pas vraiment Frida Kahlo en tant qu'artiste parce que c'est trop trop enfantin (15 min de course de roller...bon) et c'est construit comme une série animée montée artificiellement en long métrage. On est loin de l'hommage, on est très proche du film didactique pour petit mais qui manque clairement d'implication et de sentiment.

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docu bien narré qui nous fait redécouvrir mais surtout découvrir tout l'art des frères Lumières : le sincère et le vif des débuts du cinéma, et la particularité de Louis et Auguste dans leur manière de poser leur cadre, de scénariser leur objet, de documenter des évènements, et de penser l'art du cinématographe comme quelque chose qu'on regarde et partage en public.

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tellement bien ; des parents enfants et des enfants parents, une manière de filmer la fiction, en caméra portée parfois super tremblante, super docu, super pris sur le vif. Un rapport au monde animal, jusqu'aux insectes, super passionnant (le père, Bug, fait lien à la mère de The Wasp). Il faut que j'approfondisse vraiment son cinéma et ses symboliques, parce que ça me parait encore obscure. Mais qu'est-ce-que j'ai aimé. Le rapport à la prise de vue, le fait de filmer, d'être opérateur. à revoir, et revoir, etc, etc...

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président du Hong Kong Lesbian and Gay Festival, Ray Yeung signe un drame social et familial vraiment super touchant, et dans toute sa lenteur et sa description du quotidien, juste et pointu sur les relations familiales dans une politique homophobe et anti-sociale.
D'un côté y'a les conditions de vie et de logement très difficiles, dans une des villes les plus chères du monde et aux logements insalubres et entassés hors de prix ; de l'autre il y a l'absence de droits à l'héritage pour les conjoints en cas de décès, dans un couple gay ou lesbien. Et nos personnages évoluent dans ces contextes, où certains subissent ce que d'autres ne subissent pas, s'arrangent avec l'homophobie structurelle pour faire jouer son intérêt et ses rêves d'un bon héritage quitte à briser les liens familiaux ; d'autres se retrouvent sans famille, ou presque... C'était vraiment beau et doux, malgré tout ça. Parce qu'au final tout ira bien, que les morts continuent de nous accompagner et de nous soutenir. Du cinéma de la vie quotidienne, Ray Yeung s'inspire d'Ozu dans sa mise en scène aux plans fixes et observateurs de ses personnages, sans grandes envolées lyriques... et ça nous touche fort

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stigmatisant, ne tourne qu'autour de la nourriture, de scènes de harcèlement, de régimes, de scènes de harcèlement encore... ne sait pas traiter de la grossophobie. fatiguant à voir

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pas du grand docu, un projet basique de tour de monde et témoignages de vie (dans 19 pays différents) ; un peu long à voir pcq c'est quand même que du plan épaule face cam fixe et de l'enchainement de profils et témoignages ; mais à le mérite de visibiliser des luttes et initiatives politiques et associatives et de vouloir apporter un message d'espoir aux jeunes. Jeunes de tous les pays unissez-vous ou quoi

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je casse l'ambiance mais j'ai trouvé ça éclaté : c'est inventif et kiffant a voir comme slapstick en terme techniques et effet visuels, par contre les mascottes c'est drôle a peu près 0 secondes et les gags sont plus nuls les uns que les autres. N'hésitez pas à m'appeler sur vos meilleures soirées pour apporter un max d'absence de fun

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mémorable parce que ça rétablit un devoir de mémoire envers les tirailleurs de Thiaroye massacrés par l'administration coloniale française et mémorable parce que c'est une réalisation brillante. Dans un camp monochrome sans horizon, entouré de barbelés : le "service rendu à la nation" n'existe pas ; la guerre pour la victoire de la france et la libération de paris, de la poussière. Pas leur mérite. C'est trop bien traité, et ça montre le pouvoir de la colonisation : comment il réside dans le vol, l'accaparement et l’annihilation. Même pour ceux prétendument considéré comme des héros de guerre.

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peu dingo

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david avec son caméscope dégueulasse putain j'ai cru mourir d'étouffement à plusieurs moments mais c'était génial et unique... petit hommage de rendu au ciné avec @DickinsonsVampire comme des groupies à l'ancienne... tellement bizarre énigmatique et terrifiant

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1) c'est trop mignon 2) j'adore le contemplatif que ça propose dans un film d'aventure teenage 3) la figure du féminin monstrueux 4) le patriarcat est une prison 5) les animatroniques

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vendre son âme au diable ; l'industrie musicale ; la reproductibilité technique ; l'art et la société post 45 ; Igor Stravinsky

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animer des icônes est-ce-que c'est pas en même temps super bizarre en même temps super incroyable ? et cette manière de rythmer des bouts de papier c'est absolument exceptionnel. Les scènes de guerre ça scotche

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que c'est beauuuuuu, on commence à perdre ses mots. C'est si tendre et triste à la fois ; une mélancolie très douce, envie de rire, de pleurer, de sourire.... une émotion dure et heureuse. Quelle folie de nous faire ressentir tout ça avec un conte en 10 min. Magnifique.

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c'est bouche béante qu'on regarde Norstein, c'est trop difficilement qualifiable. ça se sent, je sais pas si ça se comprends à 100%. mystérieux, secret, obscure mais qu'est-ce-que ça vient toucher en profondeur. la pluie, la neige, le vent.... tous les petits détails sont d'une finesse inqualifiable, c'est un travail de minutie absolu. qu'est-ce-que c'est magique comme œuvre.

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mais alors ça. tristesse et peur vagues, immense rêverie, absolue beauté. c'est trop puissant. la brume, les chuchotements, les expressions.... incroyable....