carnet de bord : godzilla

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Un premier film très surprenant dans son parti pris métaphorique à peine caché. Plus qu'un film de monstre, c'est un testament d'un traumatisé de guerre, une diatribe contre l'horreur nucléaire. Un film très réussi, une merveille de sublimation.

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Le film perd le coté métaphorique du premier et endosse complètement le côté film de monstres géants (Kaiju) au point de ne plus trop s'embêter à écrire quoi que ce soit. Malheureusement la photographie beaucoup trop sombre ne permet pas d'en apprécier grand chose; les scènes de nuit ont peut-être été choisies pour leur coté cache-misère ?

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À venir

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Un tel crossover, il fallait l'oser, et ce sont les asiatiques qui s'y sont collés. Le monstre d'un continent affronte celui d'un autre... ou presque. King Kong n'a du monstre cinématographique que le nom et l'allure gorillesque. Le combat se révèle finalement peu jouissif.

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En 1961 le créateur de Godzilla Ishirô Honda crée Mothra dans un premier film consacré à sa nouvelle bestiole. Ce serait intéressant de regarder ce film-là tout comme il serait intéressant de se pencher sur de la documentation (making of , interview ou autre s'il en existe) afin de comprendre d'avantage la démarche du monsieur : avait-il déjà en tête de faire s'opposer ses deux créations ? Cela s'est-il imposé par lui-même ? ou juste un délire commercial ?

Godzilla apparaît très peu dans la première partie du film, plutôt consacrée à Mothra encore que ce sont d'avantage les humains qui prennent position face à la caméra. Le film critique ainsi et notamment au travers de deux de ses personnages en particulier quelque chose d'un capitalisme à outrance et de l'avidité de l'homme :
Après que n'apparaisse un œuf gigantesque au large, un promoteur se le fait sien et veut créer un immense parc autour. toute une histoire.

Apparaissent alors les deux shobijins, représentantes de Mothra, une sorte de divinité résident sur une île où la soif de pouvoir de l'homme a par ailleurs déjà fait des ravages puisque lieu d'essais nucléaires. Mothra veut récupérer son oeuf, mais ne fait qu'implorer sans en venir à la violence. On nous présente ainsi le dieu papillon comme une force de la nature bienfaitrice là où Godzilla est une force de destruction massive. Ce dernier n'aura par ailleurs aucune autre fonction à partir du moment où il émergera, donnant lieu également à quelques séquences où l'on ne sait s'il veut tout détruire ou s'il n'est pas juste un très grand maladroit : il dérape sur des marches, se coince la queue dans une construction et le tout en entraînant bien sûr toujours plus de dégâts.

C'est donc dans l'opposition de ce que représentent les deux créatures que le film trouve surtout de son intérêt et finit par porter le message clamé par Mothra : faîtes l'amour, pas la guerre (même s'il ne s'en prive pas lui même face à son adversaire reptilien).

Les moyens n'évoluent quant à eux pas beaucoup, entre maquettes, costumes et incrustations. Les gros plans sur le roi des monstres sont ainsi souvent très laids, l'animation du papillon assez rigide et certaines maquettes beaucoup trop voyantes (les chars d’assaut, par exemple). Je m'étonne aussi de voir tant d'explosions survenir à coté du monstre géant : si ça peut avoir un coté spectaculaire, ça en donne surtout l'image de militaires pas très compétents.

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Première adaptation américaine et emmenée par Roland Emmerich. Le topo est simpliste mais fonctionne pour une mise en scène orientée sur l'action avec des combats contre des hélicoptères et ce genre de chose. Du reste, avec un humour bon enfant et peu d'horreur à l'image, on sent que le film se veut surtout tout public et n'a pas d'autres ambitions que de proposer un nouveau blockbuster catastrophe pour l'industrie hollywoodienne. Le désign de la bête, peut-être plus réaliste et moins humanisée, n'est pas déplaisante en soi.

Je retiens surtout ce film pour la série animée qui en aura découlé. Un premier rendez vous en demi teinte avec le pays du Burger qui ne rend pas forcément un bel hommage à la créature asiatique.

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A la visualisation du long métrage, on se demande facilement si le scénario a été suffisamment travaillé où non tant certaines incohérences tapent à l’œil. Pour autant, le spectacle n'a quant à lui aucun problème à donner le change avec des plans où la taille du monstre, véritablement colossale, permet de véritables jeux de mise en scènes propres à le magnifier.

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Suite plus ou moins directe du précédent opus américain, ce Godzilla II s'allourdit d'une écriture pro-écolo dont il ne se dépêtre pas même dans sa scène pré-générique. Scène d'ailleurs très drôle où les coupures de journaux se suivent pour donner l'impression que Godzilla sauve le monde en prenant tous les problèmes uns à uns : espèces menacées, corail et j'en passe. Votez Godzilla aux prochaines élections !

Le film permet également d'explorer un peu plus ce nouveau "monster-verse" avec de beaux clins d'oeil aux productions asiatiques puisque reprenant certains des monstres les plus emblématiques mais aussi - malheureusement - dans une grosse promotion vers le film qui va suivre : Godzilla contre Kong". Le singe géant et son île sont cités quasi systématiquement au point d'en devenir monstrueusement lourd.

On aurait apprécié un peu plus de pitch autour de Mothra et de son rôle vis-à-vis de Godzilla tandis que l'apparition de Rodan est très appréciable. Gidorah enfin manque d'un je-ne-sais quoi dans le design de ses gueules mais assure véritablement le spectacle.