Carnet de ciné 2021

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Commentaire sur la trilogie que j'ai revu :
J'hésitait trop entre le 4 et le 5. Il y a des chouettes scènes dans les trois (les squelettes dans le un, le passage sur l'île des canibales dans le 2) mais tout est vraiment beaucoup trop plat et inintéressant, à commencer par les 2 amoureux (Will et Elizabeth sont assez insupportables) et si il y a parfois de bonnes idées, elle ne sont rarement bien traitées, en tout cas au niveau de l'écriture, et sont donc également sans intérêt. Après reste des scènes d'actions de bravoures, la troupe d'acteur qui campe de chouette personnages (Sparrow, Barbosa, Jones, Calypso) et l'envie d'en mettre plein la vue sauvent les films de la noyade. Mais c'est clair que le premier reste le meilleur, bien mieux dosé et les deux autres étant de gros roller coasters un peu dur à digérer.

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Un drôle de rythme constitue Casino Royal. J'ai aimé le risque que prend le film au milieu, en changeant la structure classique du moins à priori. Mais malheureusement la relation d'amour est tellement mal foutu que ça empêche réellement d'y croire. Il y a un sorte de modernisme du classicisme plutôt bienvenue mais encore intéressant comme dans Skyfall plus tard.

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Une expérience sensorielle ultra dure. Nombreuses scènes avec Laura me poursuivrons longtemps (la scène du viol, la scène de la boite, une danse macabre et sexuelle où les voix sont partiellement cachées par la musique rendant d'un côté la scène plus atmosphérique alors que le son est en soit plus réaliste).

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Perfect Blue est un film extrêmement dur. Tellement dur que j'ai mis une nuit à m'en remettre avec ma chérie. Satoshi Kon te met face à tes incertitudes, tes angoisses tes peurs et avec une intense violence et ça fait mal. Une oeuvre qui vu sa forme et son sujet aurait pu être casse gueule mais qui parvient à ne jamais tomber du côté ridicule de la corde et emprisonnant le spectateur dans une trans/danse déboussolante. Pour dire à quel point j'ai été baladé, pendant tout le passage entre rêve et réalité j'ai fini par être moi même dans une sorte d'entre deux venant presque à douter de ce qui m'entourait. Vraiment "une claque" même si ce terme est bien trop utilisé

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C'est toujours tranquillement regardable mais la deuxième vision est beaucoup plus lourde. Finalement j'ai l'impression de voir un film sympathique mais sans grande ambition, presque fait trop vite mais avec un humour de qualité qui fait mouche.

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Sorte de Patchwork de Rome selon Fellini, une compilation parfois compliqué à suivre mais qui est déroutante et enivrante une fois qu'on arrive à accepter son rythme. Un vrai grand voyage sonore également, ce Rome de Fellini se raconte autant (voir plus) à travers le son que l'image.

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Bon avant d’écrire mon avis petit message sur mes conditions de visionnages :

J’ai regardé sur plusieurs jour un peu d’une manière sérielle même si j’ai enchainé souvent 2 épisodes assez vite. J’ai un peu fait 4 sessions de 2 épisodes. Je ne sais pas si c’est le plus optimal mais en tout cas je ne me suis jamais ennuyé et j’ai été quand même vraiment fasciné.

Bon maintenant mon p’tit avis. J’en ai pas lu d’autres pour être assez vierge à ce niveau là. J’ai été complètement absorbé par Out 1. Ca a vraiment été un voyage de 12 h complètement fascinant. J’ai été complètement emporté comme rarement au cinéma, j’ai eu l’impression que je vivais vraiment la création d’une œuvre en plein devant mes yeux d’une certaine manière, une œuvre qui serait vraiment du cinéma brut, un cinéma de la vie dans le sens qui est créé en vivant, en existant. Le travail des comédiens y est pour beaucoup, ils sont tous incroyables et on les sens extrêmement impliqués et surtout ils contribuent à créer ce sentiment de création de vie cinématographique. Et puis j’ai senti la liberté d’un cinéaste comme je l’ai peu senti. Si il n’y a pas « d’expérimentation » au sens art contemporain du terme il y a une liberté totale dans le long-métrage. On sent que Rivette est libre, il cadre comme il veut, laisse durer les séquences comme il le veut avec un grand talent, et c’est aussi cette liberté qui vient conforter ce cinéma vivant. Portrait de son époque révolutionnaire et avide de liberté post 68, Out 1 c’est un voyage fascinant, hypnotisant nous amenant à toucher l’essence du cinéma sans que je puisse expliquer réellement pourquoi.

Ps : Il faut tenir le premier épisode qui est très rude mais ça vaut le coup de continuer

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Comme à chaque Lubitsch je trouve ça sympathique mais mon appréciation est toujours loin de mes éclaireurs voir des gens en général. Oui c'est beau, il y a de belles scènes mais je trouve ça vraiment trop théâtrale et trop bavard ou en tout cas un type de bavardage qui m'ennuie. Alors c'est un chouette sucrerie, je doute pas qu'il y a surement plus à dire que ça (rien que sur la mise en scène) mais c'est vraiment une histoire de goût.

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Vraiment un petit bijoux très épuré mais très juste sur le "développement social" dans nos société si je puis dire. Edward Yang met en scène un personnage complètement perdu face à ce qu'on attendrait (et attendait) qu'il devienne avec sensibilité. Les cadrages sont aussi travaillés qu'originaux, c'est vraiment un film qui possède une personnalité aritstique monstre.

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Un joli, très joli road movie de Wenders. Si il pêche parfois par sa parfois trop dilatation du temps parfois trop omniprésente ça reste un film brut et mélancolique. J'aime beaucoup sa manière de lier les personnages par le son (et par le cadrage) petit à petit. Car à priori ils sont bien opposé et sont dans des situations différentes mais Wenders va mêler leur mélancolie par l'utilisation du son même quand ils sont spatialement séparés chacun face à leur démon chacun.

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Je ne sais vraiment pas quelle note donner. J’ai adoré tout la première partie inquiétante et intime dans la lignée de Kubrick avec à la fois une direction d’acteur (que boulot avec les enfants de Spielberg encore) incroyable et un mélange de tons et d’émotions. Puis vient « l’aventure » la quête. J’ai déjà plus de mal mais de manière général je trouve que tonton Steven se débrouille bien avec des choix de directions artistiques forts qui marchent mieux ou parfois beaucoup moins bien. Mais pour moi tout tombe à l’eau dans la dernière partie (attention spoil). L’aspect conte choisit par Spielberg y désamorce tout. Tout le mystère, tout le métaphysique sont balayés par une gentille voix off d’un père Castor plus des aliens qui explique tout clairement et d’un design choisit pour la fée affreux. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Kubrick et à 2001 face à l’arrivée de ces aliens et de cette recréation de la maison, à ce qu’il aurait pu faire. Parce que vraiment pour moi jusqu’à cette partie le dialogue Spielberg/reste de Kubrick avait bien tenu la route même si le segment central battait déjà de l’aile mais là on dirait que Spielberg n’a pas osé. Pas osé aller au bout du mystère de l’énorme réflexion qu’il avait entre les mains préférant le conte, les beaux sentiments, les explications et le lissage au questionnement, aux doutes à l’innovation. Et je trouve la morale de fin derrière un peu douteuse aussi mais soit. Du coup voilà une première partie vraiment incroyable qui laissait présager avec un Spielberg ayant digéré à merveille Kubrick puis un milieu de segment mi figues mi raisin et enfin une dernière partie qui loupe à mes yeux ses enjeux totalement au profit du sentimentalisme. Un film mi réussi mi raté mais peut-être est-ce plutôt moi qui passe à côté des vrais intentions Spielbergienne au profit de ce que j’aurai voulu voir.
Ps: J'ai eu une mini échange en dessous de ce p'tit commentaire donc je le met vite fait ma réponse au mot "il n'est pas raté mais incomplet"

Oui c'est vrai que incomplet c'est un meilleur choix de mot ! En plus raté c'est un peu prétentieux de ma part de dire ça puisque finalement je le dis par rapport à mon rejet face au parti pris de Spielberg car en soit son aspect conte fonctionne encore plutôt bien. En tout cas à mes yeux le film à en effet loupé une marche mais raté c'est un peu un sale mot.