Carnet de Curiosités : Bulles 2024

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Un brin (hihi) frustré. J'aurais aimé que soient plus dévoilés les risques concrets à ainsi dévoiler nos informations génétiques à qui mieux-mieux. La nano-dystopie fait froid dans le dos mais reste, pour moi et sans doute d'autres, trop abstraite, trop "jamais on n'en arrivera là" alors que nous y sommes déjà, comme la grenouille dans sa casserole dorénavant bouillante.

Idem pour les fameux tests d'origines avec leurs biais statistiques et de bases, leurs difficultés à les interpréter si l'on n'est pas généticien.

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Le test de Bechdel dans les cordes : on vire les mecs pour faire venir des nanas JUSTE pour parler mec...

Le twist, le revirement de Kawaki, mouais... puis le retournement littérairement de situation. Mouais. Il fallait conclure avec leur duel très rapide, peu lisible.

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Après Bazaar de King, restons (par hasard) dans l'ambiance petit patelin aux U.S.A.
Rafraichi par les oiseaux d'Audubon. Cette histoire quoiqu'un peu facile dans ses effets façon Rencontre avec Forester pourrait aisément se dupliquer en une chouette mini-série d'automne, ambiances d'été indien, d'hiver, d'école...

« Vous savez ce que Mr Powell m'a appris ? Il m'a appris que parfois l'art peut vous faire oublier tout ce qui est autour de vous. »

« Vous vous rappelez quand j'ai dit que quand ça commence à bien se passer, quelque chose vient généralement tout faire foirer ?
Peut-être que j'avais tort. »

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Si le 1er était mignon, petits toutous frisés obligent, cette suite, devant se renouveler, pédale déjà un peu plus, rame. N'est pas PicoBogue qui veut.

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« Il faudra attendre 2009 pour voir la première héroïne noire dans un film de Disney, et même elle a les cheveux souples et fluides.

On nous dit clairement que la forme normale des cheveux, celle qui rend belle, c'est celle qui tombe sur les épaules et le dos. »

« Le corps des femmes est considéré comme public. On se permet de le toucher, l'exposer, le juger, le contrôler, le maltraiter. On lui dicte ce qu'il doit être (jusqu'aux cheveux !), et ça passe de façon insidieuse par le marketing, ce qui permet une nouvelle taxe rose. »

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La fin. C'était un peu expédié et je n'aurais pas dit non à un bon gros volume en plus, afin de mieux préparer la "révélation" et le bisou final.

Au fond j'ai beaucoup apprécié ces personnages, le mélange qui ne donne jamais l'impression d'être une salade de fruits ou pot-pourri artificiel et parodique.
Également apprécié les articles de fond, bonus des éditions imprimées, et notamment le dernier sur le New Age, les dérives sectaires, les arnaques de Ponzi.

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« Le mouvement New Age est né dans les années 60 aux États-Unis et est théorisé et prend véritablement son essor dans les années 80. Il n'est pas anodin que ce courant spirituel, très centré sur le développement personnel et la prétention à dépasser ses simples capacités humaines à grands coups de pensée magique, connaisse son âge d'or pendant la présidence de Ronald Reagan, chantre de l'idéologie néolibérale.
Le néolibéralisme est défini par la promotion d'un capitalisme extrêmement dérégulé et porte comme valeurs centrales la liberté et la responsabilité des individus.
Celui qui a la capacité de tirer profit du marché et ainsi s'élever est décrété comme étant ‘fort’. Le mérite lui revient entièrement puisqu'il s'en est sorti par ses propres moyens.
Ce mythe du « self-made-man », qui n'a besoin de personne pour devenir la meilleure version de lui-même, n'est pourtant que cela, un mythe. Cette illusion ne tient pas compte du fait que toute réussite individuelle prend pour socle une base sociale d'entraide et de mise en commun de ressources collectives,comme les infrastructures publiques, l'éducation, les aides sociales ou le système de santé publique... Ainsi, le néolibéralisme s'est trouvé une sorte de catalyseur spirituel avec le courant New Age, tous deux exaltant la suprématie de l'individu au cœur de leurs préceptes. »

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Jolies couleurs, lumières et utilisation réservée du flou qui donne parfois un air de film Disney ou de série Cartoon Network. C'est un compliment.
Combien de BD depuis 8-10 ans où une sorcière est en fait une guérisseuse qui connaît le vrai pouvoir, exagéré, des herbes ? et un discours sur les méchants hommes du Moyen Âge envers les marginaux ? // Grrr toutes ces critiques qui écrivent "moyen-âge".//
Alors que les bûchers de sorcières c'est surtout APRÈS le MA.... mais bon. On tombe donc, encore une fois, dans le manichéisme inversé, sans nuance. Cette figure de sorcière est souvent à deux doigt de la naturopathie et toutes ses dérives... Surtout c'est devenu un cliché historique facile, automatique avec sa saveur féministe qui n'est guère attesté par les sources — un livre récent revient sur ce malentendu parti d'un livre mal fait.

Rebis reste un personnage touchant notamment grâce à la palette d'expression sur son visage, ses pleurs à gros bouillons, ses danses, ses robes.

« Ce que tu me demandes n’est pas facile à expliquer. Je vais essayer de te répondre, mais moi-même je ne sais pas exactement ce qu’est une « sorcière ». C’est avant tout un mot : beaucoup de gens l’utilisent, mais chacun y va de son sens. »

« Si je m’allongeais ici… peut-être que l’eau laverait tout ce blanc ? La rivière pourrait emporter le couleur de ma peau ? »

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Writing in the rough... L'Atelier des sorciers en moins bien, toujours. Confus dans son découpage et aussi dans ses pouvoirs et les combats — les pierres font tout sauf être dures apparemment. Quant à cette histoire de kidnapping elle prend des airs de Naruto. Où est le Sasuke local d'ailleurs ? Il faut un contrepoids à la chaleur rouge chaude niaise de Kai. Une pierre bleue, froide, coupante, glacée évidemment ! Un saphir ? Topaze ? Spinelle ? Lapis ? Azurite ? Les diamants bleus ça existe ?

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C'est cocasse mais surtout intéressant et significatif à quel point cette BD, et j'imagine ses suites, bien que co-écrite en partenariat avec PSL perpétue sans en avoir conscience le système de fantasmes et de biais que le livre de Irénée Régnauld et Arnaud Saint-Martin pointe : les héros lancés dans l'espace, l'hypothèse de la planète B comme solution, etc.

C'est écrit comme du Bec. C'est dessiné comme du Bec. Et ce n'est pas un compliment.

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Sato gagne encore (sans jeu de mot) haut la main : lassant.

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Non vraiment je ne comprends rien à ce qui se passe dès que ça bouge et même dès que ça parle pour les chapitres de pause. Et BAM est insupportable avec sa Rachel : elle veut pas de toi frérot, t'es cringe, stop le stalking là.

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Intéressant malgré le twist final qui se voit malheureusement venir et qui j'espère ne poussera pas l'histoire vers un chemin tout tracé. J'aurais préféré une surprise visuelle, inspiration plus antiquisante, Jomon... sombre ? Une petite vibe Golden Kamui puis avec ce twist un côté The Promised Neverland, bien sûr.

« On raconte que les kamis se déplacent sur le dos des cerfs et des oiseaux et que ces animaux leur permettent de circuler entre les deux domaines mais…

Les fourmis se rassemblent-elles autour des grillons morts ? Des fleurs de cerisiers s’y épanouissent elles au printemps ? À quoi ressemble cet endroit ? »

« Dès que le peuple devient foule, l'homme perd sa clairvoyance... »

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Combien de BD ? combien de blogs BD ? Combien de livres traduits du japonais ? Combien de goodies sur les chats ? Il y a même une case double qui est presque mot pour mot, trait pour trait, une case d'Avenir. Le chat qui vient réveiller son maître pour avoir sa becquetance.

NVCNC est une BD qui se veut tendre, touchante, cozy, feel good, plaids, bonnets, écharpes, poêle, ah la natchure, ah Pixar, etc. Assurément, dans cette mélasse, sincère (le mari qui évoque "le joli dessin" mais creux...) mais qui n'arrive qu'à être aussi niais que la couverte et le titre l'annonçaient. Malgré son dessin très typé girly-pastel là aussi dans un flagrant manque d'originalité il y a parfois des jeux sur les formes géométriques des corps imbriqués.

C'est ce genre de phrases que j'imagine apparaître dans les livres du type le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire & cie : «  Tu sais, avant de partir, j’ai demandé à papa s’il avait besoin de quelque chose, il m’a regardé dans les yeux et m’a dit : "Oui, un bouquet de ce qui reste des belles choses qui désormais ne sont plus." »

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Comme un gros béotien j'ai découvert Sumi Eno à la grande expo BD de Beaubourg, croyant au début voir des planches de Kitaro le repoussant.

(elles étaient une salle à côté)

Autant c'est bonnard toujours de traduire et d'éditer enfin des classiques jamais parvenus chez nous autant avec de l'édiorialisation c'est mieux (préface postface de spécialiste, ITW avec le mangaka ou son éditeur, dossier culturel, galerie de couverture et d'artworks). Là rien, nada.

Sinon étrange mélange d'horreur et de poésie macabre. Burton, encore une fois, n'a pas inventé grand chose.

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Comment ça plus que 4 tomes avant la fin ? Je pensais qu'il en restait au moins 10 avec tout un tas d'autres arcs ! Mais avec les chapitres bonus nécessaires pour se décoller d'Alice et proposer plus de jeux tout en restant crédible/rythmé, j'ai toujours eu l'impression que l'auteur ne savait pas trop où aller ou plutôt comment y mener sa barque.

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Dessin comme une repompe de Blutch et de Peeters (les mêmes couleurs !).

Mouais encore une de ces dystopies pas si pertinentes que ça car trop évidentes, trop binaires et linéaires... trop binéaires ! Faciles. Dès lors, ça a systématiquement un côté post Facebook, Évidemment une case avec 1984.
« Les gens ne veulent pas être libres. Ça implique de faire des choix et de les assumer. » Oui oui ce genre d'aphorismes très profonds, so deep. Mettez-là sur une image de jeunes penchés sur leur smartphone en route vers l'abattoir ou une falaise façon lemmings et vous avez l'image pixelisée de l'année 2009 sur le groupe semi-privé de Tata Nadège pré-retraitée, tendance crudivore sur Facebook (écrit Fesse de Bouc).

[Détail superflu mais la façon dont sont écrits les i m'a gêné tout du long de ma lecture.]

CQFD en postface les auteurs nous réexpliquent tout ce qui était ainsi surligné (leur neveu accrochés aux JV) avec ucondescendance et simplisme.

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Gamon Sakurai nous refait le coup de Sato si-dingo-dans-sa-tête qui attaque, machine à tueur, tout seul tout un immeuble... j'espère qu'on va bientôt passer à autre chose... j'imagine que Sato va s'en sortir et rebelote plus tard ?

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L'impression que l'auteur hésite entre deux types de mangas sans jamais parvenir un équilibre satisfaisant. D'un côté les fantômes/IBM à déployer pour découper, tronçonner, démembrer, du gore, de l'action, des capacités à améliorer ; d'un autre côté une cellule anti-A qui échafaude des plans dans les plans avec des traites et une approche plus tournée vers les affrontements psychologiques.

(puis les habituels flashbacks pour expliquer — c-est-à-dire déterminer, fermer — les personnages...)

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Si bizarre mais du bizarre somme toute classique au sein de cette nouvelle vague cruelle simili-gore : yeux comme des coupures, fleurs vénéneuses, quelques crocs. Ces double pages poseuses, cruelles, d'un Chainsaw Man.

Où l'on commence à expliquer et à voir ce que sont ces divinités : IPO | IBM d'Ajin, en fin de compte même combat et où l'on perd donc, forcément, un brin de l'effroi, de l'étrangeté, de l'indicible cosmique lovracraftien des mystères du début.


(Curieux d'un artbook Eno Sumi avec de belles planches pleine page, couleurs, détaillées !)

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Bourrin, loufoque, pas toujours lisible. J'hésite à entamer l'animé pour voir si la folie et le bourrinage sont magnifiés par une animation de qualité. J'appréhende les passages tranches de vie et les doublages nécessairement hystériques...

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Et... paf ? L'examen est fini, comme ça sans crier gare. Serie élimine les mages et c'est marre. Lassitude de l'auteur ? Conseil de l'éditeur ? Les arcs d'examen ont pourtant toujours la cote, non ?

Sinon j'ai du mal à comprendre la place de Frieren (et Serie) dans la culture humainre : tour à tour inconnue et déesse vivante, mais pas si forte, mais en fait si. Nous sommes encore un peu trop à géométrie variable.

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Je me demande si un arc va commencer à émerger ?

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Intéressant, important même comme toujours avec ce genre de thématique. Mais comme souvent, programmatique, linéaire, trop "évident" ? Et je n'aime pas du tout ce dessin typé Blog BD post-Bagieu.

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Serie sera-t-elle le boss final du manga ?

Annotation :

Allez hop petit arc Test des Hunter...