Carnet de lectures 2017

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Relecture indispensable, pour ouvrir l'année...

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Beau cadeau de Noël de mon mari, que cette histoire du (rapport au) papier nippon...

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Un petit roman à l'image du film de Naomi Kawase, tout pétri d'émotions, de délicatesse, de non-dits entre ces deux rejetés de la société (Kawase a amplifié le rôle de la lycéenne, troisième "clou qui dépasse" de ce récit).

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C'est un peu répétitif, cet ensemble d'articles, qui alternent entre vision très généraliste de la vie et de l'oeuvre de Hearn et analyses plus pointues sur sa réception.

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Lecture parfois très aride, mais nécessaire (autour du beau, des spécificités de la culture japonaise, du rapport à la modernité) car vue "de l'intérieur".

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J'en retiens surtout la conférence de Katô Shûichi sur les caractéristiques fondamentales de la société japonaise (la notion de groupe concurrentiel, le principe d'immanence, d'ici et maintenant).

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Essai-beau livre à sauts et à gambades qui retrace l'histoire des ninjas (si tant est qu'on puisse la retracer), leur rapport aux tengus, et les différentes techniques (abondamment illustées) employées par ces maîtres-espions (kosshi-jutsu, taiken-jutsu, ken-jutsu, ko-bu-jutsu), l'essence du nompo, du mokuso, du shugendo...

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Histoire bellement illustrée de l'art du tatouage au Japon, de sa symbolique, et de son évolution. Superbe !

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Intéressante réflexion sur le pourquoi de la venue de kamis extérieurs et sur la manière de les traiter... mais extrêmement courte et frustrante ! La postface/analyse complémentaire ne permet hélas pas une vue d'ensemble critique.

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Relecture, après avoir revu le (très beau) film de Kurosawa...

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Joli et touchant, malgré quelques mièvreries et facilités, cette histoire qui explore un thème cher à la littérature japonaise depuis l'ère Meiji, le doppelgänger. Un petit roman à lire, un soir de fatigue, quand on cherche un peu de douceur.

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Quelques images impressionnantes, mais l'impression que le sujet est survolé, quand il aurait mérité de la profondeur, du recul.

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Autour de la réception critique du phénomène pokémon : comment et pourquoi la déferlante, les racines du succès, Pikachu comme riposte à Mickey...

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Tout est dans le titre, ai-je envie de dire : pourquoi ce mythe de la proximité Japonais/Nature, cet engouement autour des saisons et de Fuji-san, comment se sont développés les idéaux et les illusions...

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Première approche jungienne des contes japonais et comparaison avec les contes occidentaux : parfois lourd, mais intéressant.

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Intéressante analyse du transhumanisme et de son influence visuelle dans la pop-culture nippone : Akira, GITS 2, Tetsuo, Kairo, Avalon, Lain... sont passés au crible d'une analyse riche et complète, qui flirte autant avec Deleuze et Derrida que Nietzsche et Descartes.

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Les deux dernières pages sont fort belles ; à trop vouloir mimer la sidération, le reste souffre d'un curieux manque de rythme, ce qui est dommage, car le sujet (qu'en est-il des Japonais sur le sol américain après Pearl Harbour ? Comment vivre en ayant honte d'appartenir à un certain peuple ?) était intéressant.

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Excellente analyse et rétrospective du yurei eiga où l'auteur explique, avec justesse et élégance, l'évolution de ce "personnage" au sein du cinéma japonais, depuis le fantôme hérité du folklore au visage-masque de théâtre nô, à l'horreur aux gestes empruntés au kabuki, jusqu'à la modernité, appuyée sur une richesse tradition picturale et théâtrale, qui interroge, avec le fantôme, nos solitudes urbaines et les "virus" de l'incommunicabilité entre les êtres. Exceptionnel !

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Une autre somme, importante, cette fois-ci sur le cinéma extrême (dans une mise en page intéressante, ce qui ne gâte rien) : pink eiga, snuff movie, cyberpunkd délirant, ultraviolence, révolte sociale, gore...

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Changement de sujet mais autre somme essentielle : sur les réformes de l'éducation, de Meiji à nos jours, en expliquant leurs aspects pédagogiques, sociologiques, juridiques et culturels. Très intéressant.

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Même thématique, mais approche ethnographique, cette fois-ci, complète et structurée, qui fera sans doute sourire tout amateur de manga et d'anime qui se rendra compte, à la lecture, ô combien ses champs artistiques de prédilection lui ont déjà donné une vue en coupe exhaustive de l'univers écolier.

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Excellente analyse de l'importance de l'uniforme au Japon (depuis l'école jusqu'à l'entreprise, en passant par l'uniformisation du kawai). Passionnant !

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Une fantasy spirite élégante, brumeuse, qui fait passer un fort agréable moment dans l'Angleterre victorienne avec une atmosphère hésitant entre Sherlock Holmes, Nerval et Gaiman.

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Curieuse de voir ce que donnait le roman d'origine : de très bonnes idées, mais écrites au lance-pierre.

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Passons le style à la-va-comme-je-te-pousse (c'est un blog, à la base, avec ce que ça peut présupposer d'écriture "instantanée", comme la soupe, parfois - il existe, heureusement, de très beaux blogs, aussi), que reste-t-il ? Une suite de considérations qui amuseront certainement beaucoup ceux qui n'aiment pas le Japon et seront contents de voir s'enfiler les clichés vus de l'intérieur et qui, souvent, m'ont consternée (les "défis" que se lance l'auteur - passer 12h dans les quartiers les plus célèbres, s'enfermer dans un café-manga, déambuler dans Donquijote - sont parfois bien vains, dans la manière dont ils sont abordés : pour avoir vécu moi-même 12 jours à Ginza, je ne peux qu'assurer qu'il y a tellement, tellement plus à voir que les depato...), parfois intéressée (c'est dommage qu'elle ne commence à prendre "conscience" du Japon que lorsqu'elle doit le quitter - s'attardant alors, avec justesse, sur les difficultés administratives, les regrets de ne pas avoir pu communiquer davantage, de ne pas avoir explorer des sujets qui, peut-être, lui tenaient plus à coeur que les clichés qu'elle a voulu s'enfiler, pour voir).
Au final, ce livre me fait le même effet que le journal à vélo qu'avait tenu je-ne-sais-plus-quel-écrivain il y a quelques temps (et qui se plaignait une page sur deux de ne trouver personne parlant anglais à Shikoku en plein hiver, alors qu'il avait été incapable de faire l'effort d'apprendre quelques formules basiques de politesse) : une expérience un peu gâchée, car l'auteur m'a semblé la vivre moins pour elle que pour la relater, par accident, sur un blog, pour meubler sa solitude urbaine et son incapacité à quitter vraiment son regard d'occidentale pour essayer d'embrasser, humblement, la culture au sein de laquelle elle a vécu un an.
Une touriste, plus qu'une voyageuse.

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Etrange petit carnet d'anti-voyage, qui a pris de court ma frénésie nippophile des derniers mois : c'est quasi un voyage immobile, celui d'un sédentaire dans l'âme, qui râcle sa langue/style contre son quotidien, et qui, propulsé à la rencontre d'une soeur impromptue et d'un pays lui paraissant improbable, se frotte, en livre (rapidement, finalement, les trois quarts du texte sont voués à la mise en route et au voyage lui-même) un portrait rugueux, râpeux, râleur, presque douloureusement ironique.

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En tant qu'épouse de densha otaku, je me devais de découvrir ce polar culte... et n'ai pas été déçue : autant voyage qu'enquête et guide poétique à travers les horaires de train.

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Entrelacer deux passions et un bout d'histoire familiale : je ne pouvais pas résister à la rencontre de ce livre.

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Petite histoire de la mode nippone (découverte de la mode occidentale, créateurs bouleversant les fashions weeks parisienne, Tokyo gagnant ses galons de "fashion city" grâce aux subcultures, décryptage de celle-ci...)

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Histoire de la musique, de ses arrangements, de ses instruments... très utile pour comprendre, notamment, le comment du pourquoi du son des flûtes japonaises, si discordantes aux oreilles occidentales.