Carnet de Notes Cinéma 2015
Liste de l'ensemble des films vus en 2015 sans prise en compte de sa note finale.
61 films
créée il y a presque 10 ans · modifiée il y a 3 moisSunday (1997)
1 h 31 min. Sortie : 3 décembre 1997 (France). Drame, Romance
Film de Jonathan Nossiter
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
01/01/2015
Premier film que j’ai vu cette année, il m’a laissé un moment pantoise. C’est-à-dire que je n’arrivais pas vraiment à établir s’il m’avait plu, ou laissé indifférente, ou tout simplement rendue perplexe, sans avis. Au final, de toutes ces indécisions, est restée l’impression d’un film peu commun. Pas forcément dans l’histoire du cinéma – je suis loin de le penser aussi bien – mais dans ma culture personnelle. Je l’ai trouvé assez intéressant, dans les thèmes qu’il aborde, et notamment autour de ce foyer délabré pour les sans-abris. Un jour, un de ses occupants est pris à parti dans la rue par une femme qui croit reconnaître en lui un réalisateur indépendant. Troublé, l’homme acquiesce et elle l’emmène boire un café avant qu’il ne la raccompagne chez elle.
J’ai aimé la façon dont il présentait New York sous un jour différent, sous un regard un peu nouveau. Il met au-devant de la scène une facette de la ville peu montrée en donnant place à cette population un peu effacée, oubliée, écartée de la société comme du cinéma. Mais il y a quelque chose aussi qui résonne un peu faux, dans cette danse malhabile où le réalisateur va faire jongler les scènes des protagonistes avec des clichés du New York pauvre, de la vie au foyer, de ceux qui font la manche ou restent sur un banc à observer la ville et attendre, ceux qui ont réussi à décrocher un petit boulot malgré tout… On a cette forte impression d’un film qui se veut indépendant pour se montrer indépendant pour manquer finalement le coche, et paraît du coup étrange et maladroit.
Still Walking (2008)
Aruitemo aruitemo
1 h 55 min. Sortie : 22 avril 2009 (France). Drame
Film de Hirokazu Kore-eda
Lusionnelle a mis 8/10.
Annotation :
16/01/2015
Depuis que j’ai vu Tel père, tel fils de ce réalisateur, mon amour de son cinéma va en grandissant. J’aime sa façon de traiter les thèmes familiaux, les personnages qu’il créé et sa façon de faire jouer des enfants – ce qui n’est pas une chose si aisée. J’aime le fait que tout en dévoilant cette pudeur, cette délicatesse, qui caractérise certaines œuvres nippones, il montre aussi l’autre facette. Il met ainsi en avant le clivage qui peut exister au sein des membres d’une famille, entre ce que les uns pensent vis-à-vis de ce qu’ils disent, de ce qu’ils disent derrière des paroles de politesse, et de ce qu’ils espèrent au fond d’eux.
C’est fluide, très bien joué, et poétique. Certains plans décrivent très bien le film, et notamment ces scènes où nous pouvons apercevoir l’intérieur de la maison familiale par la fenêtre. Car c’est exactement ainsi que le réalisateur nous propose de voir se dérouler cette journée en famille : avec discrétion et avec suffisamment de distance pour apprécier toute la teneur des non-dits. Encore un très bon film !
Souvenirs de Marnie (2014)
Omoide no Mânî
1 h 43 min. Sortie : 14 janvier 2015 (France). Animation, Drame
Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi
Lusionnelle a mis 5/10.
Annotation :
17/01/2015
Chronique :
http://lusionnelle.com/2015/01/31/souvenirs-de-marnie-hiromasa-yonebashi/
Happiness Therapy (2012)
Silver Linings Playbook
2 h 02 min. Sortie : 30 janvier 2013 (France). Comédie dramatique, Comédie romantique
Film de David O. Russell
Lusionnelle a mis 5/10.
Annotation :
18/01/2015
De ce film, je ne sais pas trop quoi en penser. D’une part, j’ai apprécié le background, l’ambiance, le jeu de quelques acteurs… D’autre part, je n’ai pas trouvé grand-chose de bien passionnant dans cette romance. Derrière l’originalité du thème et des caractères des personnages (des principaux, car les secondaires sont caricaturaux), le scénario est d’un classique qui m’a laissé un peu indifférente. Quelques bonnes répliques, certainement. Des bonnes idées, sans doute. Mais après tout le tapage qu’il a pu faire, je me serai attendue à quelque chose de plus qu’une simple comédie romantique – comme une autre finalement.
Whiplash (2014)
1 h 47 min. Sortie : 24 décembre 2014 (France). Drame, Musique
Film de Damien Chazelle
Lusionnelle a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
25/01/2015
Un véritable coup de cœur. Et pourtant, ce n’était pas donné d’avance. Je suis passée très longtemps à côté de ce film, et si une amie ne m’en avait pas vanté ses mérites, j’aurais très bien pu ne pas le voir. La bande d’annonce m’avait plu, certes, mais je ne pensais pas que le film m’étonnerait. Pas autant en tout cas. Je ne sais même pas ce qui s’est passé, ce que j’ai aimé le plus.
J’ai « adoré » la relation entre le professeur et l’élève, peu commune ; j’ai encore plus aimé la pugnacité du protagoniste ; j’ai aimé la musique – mais j’ai savouré encore plus la formidable montée en puissance de la tension, l’apothéose musicale de cette scène de fin ! Par tous les diables, je viens de trouver la fin qui m’aura sans doute le plus marquée depuis très, très longtemps – si ce n’est depuis le début de mes pérégrinations cinématographiques !
En fait, je manque de recul avec ce film, c’est comme une parenthèse dont il ne me reste plus que des sensations. Comment faire une chronique quand les mots n’arrivent même pas à se former dans votre esprit ? C’est sans doute ainsi quand on a vraiment aimé. Et je ne sais même pas ce qui m’empêche de mettre un 10. Peut-être, qui sait, dans l’espoir que cette sensation soit un jour dépassée ?
Into the Woods - Promenons-nous dans les bois (2014)
Into the Woods
2 h 04 min. Sortie : 28 janvier 2015 (France). Comédie, Musique, Fantastique
Film de Rob Marshall
Lusionnelle a mis 5/10.
Annotation :
30/01/2015
Un Disney pour moi, c’est l’occasion de forcer mon esprit à rester endormi, de ne pas être regardante sur l’image de la femme véhiculée par un studio qui pourtant, selon ses mêmes clichés, seraient le digne producteur « des films pour petites filles ». J’ai donc apprécié que le studio, dans cette comédie musicale, cherche un peu à relever le niveau et à jouer de dérision. Malgré tout, ça n’a pas non plus été révolutionnaire malgré quelques bonnes répliques et de bonnes scènes. Le fond est même intéressant, de ce point de vue, car il cherche à rompre (un peu) les codes en jouant avec. D’ailleurs, je l’aurais mieux noté s’il n’était question d’une certaine inconstance. Disons que si je riais et m’amusais à certains moments (j’en retiendrai surtout 2), je pouvais également m’ennuyer ferme, au point d’être convaincue jusqu’à aujourd’hui que le film durait 3h.
Il faut dire aussi qu’à l’exception d’une réplique et d’une chanson qui m’ont particulièrement plu dans le 3e tiers, je l’aurais bien retiré du film ! La musique est plutôt globalement réussie, bien qu’elle soit un tantinet trop similaire durant toute la séance. Je retiendrais cependant « The Fault » qui est excellente ; « The agony » qui donne l’occasion, à mon sens, de la scène la plus drôle du film, et le prologue même s’il est long. Le casting est plutôt bon, d’ailleurs.
A vrai dire, les plus gros problèmes de ce film restent sa longueur interminable mais aussi la continuité des chansons. Je suis bien d’accord, il s’agit d’une comédie musicale. Toutefois, portée à l’écran, je pense qu’ils auraient quand même dû l’aérer un peu de dialogues (ce qui avait été le cas dans The Phantom of the Opera – bien que très légèrement, mais ça suffisait). Il y a une certaine lassitude auditive qui s’installe au bout d’un moment et empêche d’en profiter pleinement.
La réplique qui me marquera néanmoins : The Prince Charming : « I was raise to be charming… Not sincere ! »
Imitation Game (2014)
The Imitation Game
1 h 54 min. Sortie : 28 janvier 2015 (France). Biopic, Drame, Thriller
Film de Morten Tyldum
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
05/02/2015
Moi qui aime les biopics, j’ai apprécié ce film. Toutefois, c’est loin d’être aussi bon que ce à quoi je m’attendais. Bien sûr, Benedict Cumberbatch est au rendez-vous et interprète très bien son rôle de mathématicien de génie excentrique, Keira Knightley n’est pas trop mal non plus. Toutefois, si l’ensemble est assez bien mené, je n’ai pas trouvé ce film particulièrement original, surprenant ou même bon. Il est assez standard, certains disent même très académiques. Quelque part, il est facile de comprendre pourquoi d’autres encore parlent de « film à oscar », à n’en point douter Imitation Game a donné juste ce qu’il faut pour y figurer, sans toutefois sortir du lot. pas de prise de risque. Tout est assez classique dans ce film, c’est du déjà-vu. Ils n’ont pas assez poussé non plus le côté scientifique, j’aurais aimé un peu mieux savoir comment fonctionne la machine construite pour défaire Enigma.
Si le film soulève évidemment des questions intéressantes, notamment du point de vue de l’homosexualité, de la façon dont elle était perçue et des persécutions perpétrées à cette époque, j’aurais souhaité encore une fois qu’ils aillent encore plus loin dans la critique, plutôt que de se contenter de proposer un simple drame historique. Et pourtant, j’ai aimé l’histoire racontée, le scénario quoique linéaire et prévisible, reste appréciable. On s’attache au personnage (mais est-ce dû à l’acteur ? Je ne saurais dire.) et il n’y a pas trop de longueurs non plus. La musique est bien choisie et j’ai passé un bon moment. Mais voilà, ça n’est donc pas le coup de cœur que j’aurais voulu avoir.
Suzanne (2013)
1 h 34 min. Sortie : 18 décembre 2013. Drame
Film de Katell Quillévéré
Lusionnelle a mis 7/10.
Annotation :
14/02/2015
Depuis Les combattants, j’avais très envie de découvrir Adèle Haenel dans un autre rôle. Et j’ai vraiment été ravie, du coup, de cette nouvelle expérience. J’aime bien le style de cette actrice. J’ai beaucoup aimé également la teneur du film, le thème de l’absence d’autant plus représentatif qu’il s’applique, non seulement à la mère des deux filles, mais de Suzanne elle-même qui, pourtant, est au centre de l’histoire – du titre lui-même ! J’ai trouvé très bien mené la façon dont est évoquée son absence, alors qu’elle étouffe paradoxalement l’écran quand elle apparaît. Les personnages qui gravitent sont donc semblables à des satellites, que l’on voit toujours avec du recul et une certaine distance, nous plaçant réellement en tant qu’observateurs. On a donc tout lieu de sentir les sentiments de manque, de vide, de cœur blessé souffrant en silence de cette absence. Quand Suzanne disparaît de l’écran, on ressent réellement le vide dans les plans judicieusement menés. Et je ne pense pas que cet effet soit tellement dû à Sara Forestier (qui pourtant joue bien) qu’à François Damiens (que je n’aime pas dans tous ses films, pourtant) et à Adèle Haenel, dont l’interprétation est vraiment bonne. J’ai apprécié la pudeur et de fait la sincérité qui se dégagent aussi de ce film, ainsi que le choix de la réalisatrice dans la façon de parler de ces drames non pas en jouant sur l’intensité de ceux-ci – hormis, peut-être, vers la fin – mais en s’intéressant à leurs conséquences.
Les Nouveaux Héros (2014)
Big Hero 6
1 h 42 min. Sortie : 11 février 2015 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Chris Williams et Don Hall
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
18/02/2015
Chronique :
http://lusionnelle.com/2015/02/21/les-nouveaux-heros-chris-williams-et-don-hall/
Cinquante Nuances de Grey (2015)
Fifty Shades of Grey
2 h 05 min. Sortie : 11 février 2015 (France). Drame, Romance, Érotique
Film de Sam Taylor-Johnson
Lusionnelle a mis 2/10.
Annotation :
20/02/2015
Pour tout vous avouer, j’ai hésité à parler de ce film. Parce qu’il me pose énormément de problèmes. Parce que je m’intéresse beaucoup à la question de la femme, de la femme dans la société, de la femme représentée dans et par les médias, dans et par les livres, dans et par tout phénomène publique, en réalité, j’ai éprouvé beaucoup de malaise envers Fifty Shades of Grey. Je n’entrerai pas dans les détails parce que je ne crois pas avoir les bagages pour vous expliquer clairement et objectivement en quoi précisément ce livre et film pose problème, je laisse à des gens beaucoup mieux informés sur la question le faire pour moi. Simplement, je dirais qu’en plus de m’avoir mise mal à l’aise, cela m’a rendu un peu triste. Triste de constater que le mot fiction serve d’excuse à justifier le rabaissement de la femme. Lassée encore une fois du fait que, certes l’actrice n’est jamais entièrement montrée nue, mais qu’on en voit encore moins de l’acteur. Bref, je n’ai aucune envie de rentrer dans des débats.
Si j’essaie de me détacher de tout ce qui m’a posé problème, je n’ai pas franchement apprécié le film. Outre l’histoire complètement inintéressante et cul-cul la praline (désolée pour le terme, mais c’est le premier qui m’est venu!), le caractère des personnages m’a vraiment déplu. Christian Gray qui ne pense qu’à son seul plaisir et joue les fils torturés (quelque chose qui est loin de m’émouvoir, bien au contraire, c’est surfait, facile et agaçant) – et personnellement, ce genre d’égocentrique ne me donne aucune envie de les fréquenter. Anastasia, à se mordiller la lèvre toutes les 2 secondes pour un rien, son cliché de l’étudiante pauvre qui s’habille avec les rideaux de sa grand-mère, innocente donc maladroite voire gourde, et qui n’a pas une once de caractère, m’a donné envie de lui donner des bonbons au miel pour qu’elle parle normalement, au lieu de s’efforcer à jouer la timide… Deuxième point mauvais du film, des acteurs moyens. Autant l’actrice s’en sort à peu près bien autant l’acteur est symptomatique des « belles gueules » hollywoodiennes qui ne savent prendre que des poses et sont incapables d’interpréter le moindre sentiment. Le film a même manqué son but principal pour moi, il n’est pas si sensuel que cela. Je m’attendais à rougir encore plus – non pas face à des scènes crues, mais des scènes qui auraient vraiment émoustillé quelque chose par leur sensualité.
Néanmoins, je veux bien lui reconnaître ceci : l
Kingsman - Services secrets (2014)
Kingsman: The Secret Service
2 h 09 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Action, Thriller
Film de Matthew Vaughn
Lusionnelle a mis 7/10.
Annotation :
22/02/2015
J'ai véritablement passé un très bon moment à le regarder. En termes de divertissement, je vous le recommanderai sans hésiter. Il y a tellement de références dans ce film, et malgré sa modernité, il parlera également aux nostalgiques des vieux films d’espionnages. Je n’en ai pas vu énormément, voir même très peu, car c’est un genre qui ne m’attire pas de prime abord, mais j’ai trouvé qu’il rendait très bien hommage à tous ces espions gentlemans et leurs gadgets si jouissifs. Car ce film, malgré tous les défauts qu’on pourrait lui reprocher – un côté facile, un scénario un peu stéréotypé dans sa construction, dans son pitch de départ – est tout simplement ceci : jouissif.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Colin Firth et la façon dont il dézingue ses adversaires ; 2 scènes excellentes (l’église et lors du déclenchement de la machine infernale – disons-le comme ça), dignes de l’étonnement que procure un Dernier pub avant la fin du monde d’Edgar Wright, surtout quand, comme moi, vous ne prenez pas le temps de savoir ce dont le film va parler et que vous n’avez jamais vu aucun film du réalisateur, pas même Shaun of the Dead (oui, je sais, c’est la honte) ; les personnages hauts en couleur ; la légèreté avec laquelle le film est tourné, sans prise de tête. A l’exception sans doute des deux échanges (dont la dernière scène) entre la Princesse de Je-Sais-Plus-Quoi et le héros qui m’ont laissé perplexes tant ils cassent un peu la qualité du film par leur lourdeur, quelques clichés exaspérants et peut-être juste une ou deux lourdeurs au début, je pense que Kingsman est idéal pour se vider la tête et qu’il peut être bon de voir entre amis !
Blue Jasmine (2013)
1 h 38 min. Sortie : 25 septembre 2013 (France). Comédie dramatique
Film de Woody Allen
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
01/03/2015
Deuxième Woody Allen que j’arrive à achever. Même si je lui reconnais quelques bons aspects, je ne suis toujours pas très fan du Monsieur. Certes, je reconnais plus que tout autre chose le talent de Cate Blanchett dans son rôle, qui est excellent(e !). Je vois bien la touche d’humour très particulière de Woody Allen, et je reconnais qu’il y a là une production bien meilleure que Magic in the Moonlight plus mitigé, même si sympathique à voir (il est pour moi l’unique point de comparaison dans sa filmographie). Malgré tout, je ne suis pas vraiment convaincue de ce phénomène du cinéma ; pour l’instant, je ne vois pas – en dehors de sa signature reconnaissable, peut-être, à son humour et son ton décalés ? – ce qui fait de lui le Woody à qui tant de gens disent Allen.
Ce n’est clairement pas un mauvais film – je le rangerai d’ailleurs plutôt dans les bons – mais que dire ? La touche Woody ne me plaît pas plus que ça pour l’instant. Et pourtant, les thèmes sont intéressants, les portraits qui s’opposent des deux sœurs surtout, mais l’histoire ne m’a pas vraiment emballée plus que ça. Je n’ai pas été vraiment surprise par les révélations, car ma curiosité n’a pas été particulièrement piquée par le fond du fond de cette histoire. En fait, j’ai tout simplement pas grand-chose à en dire.
Chappie (2015)
2 h. Sortie : 4 mars 2015 (France). Science-fiction, Action
Film de Neill Blomkamp
Lusionnelle a mis 1/10.
Annotation :
04/03/2015
Chappie est probablement l’un des plus mauvais blockbusters que j’aurais pu voir. Mais qu’est-ce qui arrive aux réalisateurs pour rater les films mettant en scène des robots ? Il semble que Hugh Jackman devienne l’égérie des mauvais films avec de la robotique… Personnellement, je suis allée le voir dans la seule idée de m’amuser et de rire. La perspective de voir un robot évoluer à la manière d’un enfant disposant du QI le plus élevé du monde me plaisait beaucoup.
Au final, il n’y a que des mauvaises options dans ce film. La musique (qui malheureusement dans ma séance était beaucoup trop forte) était mal choisie et mal positionnée. Les personnages : de vrais stéréotypes mal interprétés (pour la plupart). Le scénario, prévisible. L’humour ? Très, très mauvais. Je me suis littéralement, profondément ennuyée. Surtout que ce film plus que tout n’a pas vraiment réussi à déterminer son public. Il n’est pas vraiment pour des adultes aguerris car l’humour pipi caca à ses limites, ni pour des enfants car trop violent pour ces derniers. La violence d’ailleurs, les scènes d’action finales, ont été le bouquet, l’apothéose qui m’a fait à la fois rire et m’étrangler. Je suis peut-être un peu sensible, mais je déteste la violence, surtout quand elle est gratuite et ne sert même pas, ne serait-ce qu’à l’esthétique du film. Et là, ça m’a semblé sorti de nulle part, et c’est ce qui m’a le plus gêné.
Le film est un What the fuck mal maitrisé : pas celui qui vous fait rire parce qu’il vous surprend, mais parce que vous vous demandez ce que diable le réalisateur a imaginé faire en réalisant un truc pareil…
American Sniper (2014)
2 h 12 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Biopic, Guerre
Film de Clint Eastwood
Lusionnelle a mis 5/10.
Annotation :
08/03/2015
ce film m’a laissé dans une sorte d’indécision quant à la façon dont je devais éventuellement l’évaluer. Je lui ai mis un « 5 », une note neutre, à défaut de pouvoir trancher. Ai-je aimé ce film ? Ne l’ai-je pas aimé ? C’est un débat qui me semble en même temps vain, car American Sniper ne me parait pas de ces films que l’on peut réellement aimer. J’ai été assez mal en le voyant, j’avais envie de sortir de la salle, car personnellement sa violence m’a vraiment filé des frissons d’horreur. Ce n’est pas le film le plus sanglant, mais c’est un film violent. Dans son côté abrupt, net, sans couleur. Sa luminosité très vive, surtout, aveuglante, difficile à supporter. Un Bradley Cooper transfiguré – Clint Eastwood sait définitivement transformer des acteurs au point de les rendre méconnaissable de prime abord.
Une réalisation qui lui ressemble, malgré quelques musiques mal placées, mais un silence assez maîtrisé. Il manquait peut-être d’un peu plus de poigne dans les scènes aux États-Unis – un parallélisme qui était bien plus maîtrisé dans ses précédents opus A la mémoire de nos pères et Lettres d’Iwo Jima. La fin du film également m’a rendue perplexe. Finalement, quel message tirer de ce film ?
Divergente 2 : L'Insurrection (2015)
Insurgent
1 h 59 min. Sortie : 18 mars 2015 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de Robert Schwentke
Lusionnelle a mis 4/10.
Annotation :
25/03/2015
Chronique :
http://lusionnelle.com/2015/03/26/divergente-2-linsurrection-robert-schwentke/
Fantastic Mr. Fox (2009)
1 h 27 min. Sortie : 17 février 2010 (France). Aventure, Comédie, Animation
Long-métrage d'animation de Wes Anderson
Lusionnelle a mis 9/10.
Annotation :
04/04/2015
J’ai connu Wes Anderson assez tardivement, avec notamment Moonrise Kingdom. Je suis même plutôt surprise du peu de films que j’ai vus de lui. Fantastic Mr Fox ne m’avait pas vraiment intéressée à sa sortie, malgré les critiques dithyrambiques de mon entourage. Mais après The Grand Budapest Hotel, je dois dire que ce film m’est revenu en mémoire, tout comme La vie aquatique qu’il me tarde aujourd’hui de voir. La patte de ce réalisateur est facile à discerner. Il a un univers, une mise en scène et un humour qui personnellement me plaisent beaucoup.
Je m’amuse énormément dans ses films – et c’est pour l’instant de très, très bons moments passés au cinéma comme dans le confort d’un bon canapé. Tout d’abord, c’est un travail minutieux qu’il propose, où les détails comptent ; et j’aime bien ce côté à la minute près, ce rythme qu’on peut chaque fois anticiper tout en laissant place à la surprise. Ces couleurs maîtrisées qui offrent une unité dans ses films.
Le fait qu’il s’attaque ici au stop-motion me plaît encore plus, ce type d’animation commençant à devenir un de mes préférés. Les personnages sont attachants, l’histoire même si déjà vue est un rafraichissement. Les doublages aussi sont très bien faits. J’aime cette diction, cette ponctuation dans le dialogue. Le fait que sans être inexpressif, il y ait une certaine unité également dans la tonalité des paroles, offrant une sonorité des voix très particulières, et accentuant l’effet comique de certaines scènes. Wes Anderson nous offre ici quelque chose d’élégant, qui parle aussi bien aux enfants comme aux adultes, car c’est à la fois accessible et intelligent. C’est soigné, c’est chic, c’est chouette et c’est maîtrisé de bout en bout. Moi, j’adore !
Voyage en Chine (2015)
1 h 36 min. Sortie : 25 mars 2015 (France). Comédie
Film de Zoltan Mayer
Lusionnelle a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
05/04/2015
En quittant la salle obscure, j'avais une certitude : il entrerait dans le Top 10 de l’année 2015. On fait les paris ? Ma seule interrogation se porte sur les raisons qui m’ont poussée à lui retirer ces deux points injustement absents. Quelques mois après avoir vu ce film, j’avoue m’étonner tant l’impression qu’il m’en reste est forte et positive.
Et puis, que vous dire sur Voyage en Chine si ce n’est qu’il a le mérite de ne pas tomber dans les clichés et que, tourné par un occidental, il y montre une Chine assez authentique, du moins qui m’a rappelée celle que j’ai vue quelques années plus tôt ? Comment vous dire que la nostalgie empreinte dans ses couleurs sans fard résonne en moi, peut-être différemment de ce que j’aurais dû ressentir, mais n’en fait pas moins toute la beauté de cette expérience cinématique ?
Oui, j’ai aimé Voyage en Chine pour sa douceur, sa simplicité, sa profondeur et les émotions qui s’en dégagent. J’ai aimé le jeu épuré de Yolande Moreau en mère orpheline et sa force insoupçonnée, tapie dans ce corps discret et silencieux. Peu bavarde et avec un rythme lent, cette œuvre parvient à dévoiler par petites touches, sans trop en jouer, l’état d’âme de Liliane, une femme tranquille partie en Chine, quelques notions d’anglais en poche, récupérer le corps de son fils tué dans un accident qu’elle n’arrive pas à rapatrier depuis la France.
Voyage en Chine est un film comme je les aime : naturel et tranquille, abordant son sujet sans prise de tête, mais avec une redoutable efficacité. Les interprètes sont d’ailleurs à remarquer, tant dans le choix de Yollande Moreau pour porter le charisme d’un tel personnage que parmi le casting chinois, et tout particulièrement Qu Jing Jing. C’est donc une collaboration sino-française que je ne peux que vous recommander vivement, à défaut de lui offrir la chronique qu’elle aurait très certainement méritée.
Mais, cette fois, que vous dire, les mots me manquent…
Une heure près de toi (1932)
One Hour with You
1 h 18 min. Sortie : 3 juin 1932 (France). Comédie musicale, Romance
Film de Ernst Lubitsch et George Cukor
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
08/04/2015
Ernst Lubitsch. Après m’être attaquée à un petit livret assez peu fourni sur ce réalisateur, j’ai eu soudain l’envie d’achever de découvrir sa filmographie, déjà bien entamée. Malheureusement, m’étant rendue compte avoir déjà goûté toute ma collection de ses merveilleux films, et n’étant pas portée à ce moment-là sur le cinéma muet, j’ai opté pour celui dont je me rappelais le moins, et qui me tentait le plus. Quelle surprise d’ailleurs ce fut de me rendre compte qu’il s’agissait d’un film musical, où les acteurs enchaînent quelques mélopées, pas toujours des plus réussies ?
Malheureusement, si des deux films à chansons que j’ai vus de lui, il s’agit de mon préféré, je ne suis pas friande de ses essais musicaux. Quelques unes certes me plaisent, m’amusent, l’humour de toute façon porte ses fruits, mais c’est en partie ce qui, pour moi, a fini par avoir raison de mon appréciation.
C’est donc un avis un peu mitigé, mais quand même assez positif, que je m’en viens vous donner. Omettant la partie musicale, il est vrai également que le découpage de cette œuvre n’est pas non plus des plus intéressants. De plus, le fait que le film possède plusieurs temps d’arrêts, et autant de fins possibles, le fait tirer un peu longueur. Je regrette donc que le réalisateur n’ait pas opté pour une fin plus précoce : le résultat n’en aurait été que bien meilleur et la chute plus efficace.
On dirait presque qu’il faisait poursuivre son film faute de ne trouver une fin qui ne le satisfasse vraiment. Et malheureusement, aucune n’aurait été particulièrement surprenante, tout se voit venir d’assez loin. Mais ce sont ses acteurs et mon appréciation de leur jeu qui m’a surprise. En effet, si au début Maurice Chevalier avait tendance à m’agacer, il me faut bien admettre que lui, son accent français et son sempiternelle indécision ont fini par me charmer et m’amuser.
Comme toujours, la comédie du couple offre un pitch fort amusant et on goûte comme toujours avec plaisir au mordant et au souci du détail de Lubitsch. Délicieusement écrits, ses dialogues offrent à eux seuls tout l’intérêt du film. Pas tant en ce qu’ils racontent, mais en ce qu’ils ne disent pas. Une absurdité jouissive et que j’ai eu grand plaisir à retrouver.
Dark Places (2015)
1 h 54 min. Sortie : 8 avril 2015 (France). Drame, Thriller
Film de Gilles Paquet-Brenner
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
28/04/2015
Voilà un film que j’attendais également et pas seulement après avoir vu et bien apprécié Gone Girl – de toute façon, ce n’est pas le même réalisateur derrière la caméra – mais parce que j’avais beaucoup aimé cet autre roman de Gillian Flynn. Résultat ? Si je ne suis pas vraiment déçue, je ne dirai pas avoir tellement aimé.
D’une part, le film arrive plutôt bien à mettre dans l’ambiance - on est immédiatement plongés dans une atmosphère froide, âpre, tendue. Les acteurs jouent bien (en particulier l’héroïne qui s’investit pleinement dans son rôle) - même si le frère ne donne que le nécessaire à son jeu.
D'autre part, en termes de réalisation, j’ai trouvé cela très moyen. Il y a des idées qui ne sont pas très cohérentes et rendent parfois la lecture peu agréable (ainsi les scènes où la caméra tremble pour montrer l’état de l’héroïne).
De plus, le scénario et son découpage sont assez mal faits et manquent de finesse, si bien qu’on n’est jamais surpris de ce qui se passe à l’écran. Hormis le fait que je connaissais la fin, bien sûr, le film n’offre pas le plaisir d’un thriller : peu d’effort est fait pour étonner le spectateur. La linéarité des scènes et des flashbacks dessert ce genre. C’est comme si on vous offrait un puzzle déjà fait : où est le plaisir, où est l’enjeu ?
La réponse est tellement évidente qu’on la devine dès l’apparition du coupable. Je ne sais plus si le livre est aussi peu efficace de ce point de vue (je n’en garde pas l’impression), mais ça ne change pas au fait que le réalisateur et son scénariste auraient pu tout aussi bien l’améliorer.
Ou alors de proposer quelque chose en parallèle qui puisse rendre le récit plus palpitant. Comme Gone Girl et le jeu des médias, pour faire un parallèle entre les deux films. En plus de cela, les deux personnages principaux sont développés inégalement, et c’est fort dommage car si l’héroïne est évidemment au centre de l’histoire, son partenaire improvisé était aussi très intéressant dans le roman.
Dommage.
Avengers - L'ère d'Ultron (2015)
Avengers: Age of Ultron
2 h 21 min. Sortie : 22 avril 2015 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de Joss Whedon
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
24/04/2015
Chronique :
http://www.senscritique.com/film/Avengers_L_Ere_d_Ultron/critique/45289516
Indian Palace (2012)
The Best Exotic Marigold Hotel
1 h 58 min. Sortie : 9 mai 2012 (France). Comédie, Drame
Film de John Madden
Lusionnelle a mis 4/10.
Annotation :
12/05/2015
Je ne m’attendais à rien de particulier en regardant ce film, vu par opportunité, un des rares soirs où j’ai la curiosité d’utiliser la télécommande. Et c’est avec un certain ennui qu’il a occupé ma soirée. D’abord, j’ai cru à une vulgaire comédie où les bêtes clichés faciles, surfaits et lourds sont utilisés comme seule arme d’humour, et j’étais à deux doigts d’éteindre le petit écran aussitôt.
J’ai tout de même fini par le regarder plus ou moins de bout en bout, mais sans vraiment y être attentive. Ce qu’il en retourne finalement, c’est un gentil petit film avec pas mal de mièvreries et de bons sentiments un peu fastidieux, cependant portés par des acteurs de talent qui sauvent à eux seuls le film tout entier (et d’ailleurs, quel casting !).
Kung Fury (2015)
30 min. Sortie : 28 mai 2015. Action, Comédie
Moyen-métrage de David Sandberg
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
30/05/2015
Court métrage qui avait fait beaucoup parler de lui, je m’attendais à un vrai OVNI. Et pour ainsi dire, sur le moment, j’ai trouvé cela hyper fun à regarder. C’était jouissif. Et puis… Maintenant qu’il faut en dire quelque chose, je ne sais vraiment pas quoi vous raconter. Je n’ai pas vu la bande d’annonce avant sa sortie, aussi suis-je passée à côté du buzz. C’était marrant à voir mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
Hippocrate (2014)
1 h 42 min. Sortie : 3 septembre 2014 (France). Comédie dramatique
Film de Thomas Lilti
Lusionnelle a mis 5/10.
Annotation :
07/06/2015
A vrai dire, je ne sais pas vraiment comment justifier cette note, étant donné que je n’ai pas vraiment tranché. Si je ne peux personnellement dire s’il est conforme avec la réalité, Hippocrate n’en est pas moins un film qui se veut réaliste et sobre sur l’environnement qu’il décrit. La vie à l’hôpital y est d’ailleurs dépeinte sous le regard de ceux qui la fait vivre : le corps médical. De ce point de vue, Thomas Lilti a plutôt bien rempli son contrat et avec humour. Il aurait d’ailleurs pu s’en tenir là. Mais Hippocrate reste un film assez conventionnel et formaté d’un point de vue scénaristique, ce qui, à mon sens, est peut-être son plus gros défaut. A vouloir absolument insérer une intrigue dans son œuvre, le réalisateur a choisi la facilité, en manquant ce qu’il y avait d’intéressant à son film. Cela aurait donc pu être un bon film s’il ne souffrait pas d’un côté un peu trop fleur bleu, avec tous ces bons sentiments et son manichéisme.
Jurassic World (2015)
2 h 04 min. Sortie : 10 juin 2015. Action, Aventure, Science-fiction
Film de Colin Trevorrow
Lusionnelle a mis 3/10.
Annotation :
12/06/2015
Je n’étais pas une fan inconditionnelle de la première trilogie, même si le premier film est quand même très bon. A l’époque, il m’avait fichu une sacrée frousse, au point de me faire courir la nuit dans les couloirs parce que je m’imaginais fuir un T-Rex affamé (j’avais une dizaine d’années passées). Il faut dire que les dinosaures m’ont toujours impressionné en même temps qu’ils me captivaient. Quant à Jurassic World, autant le dire, j’ai été déçue.
Tout d’abord, si les effets spéciaux sont plutôt réussis, je n’ai pas trouvé judicieux la façon dont les dinosaures sont filmés : ramenés à l’espace confiné d’un champ de caméra, ils n’étaient pas si impressionnants à observer ni tellement mis en avant. Aussi petits fussent-ils devant ces géants, ce sont les humains qui crevaient l’écran. Des humains pas tellement intéressants non plus : des coquilles vides empruntées à de vieux stéréotypes usés à la moelle.
Malgré quelques rares bonnes idées (la question de l’animalité des dinosaures, la capacité ou non de les dompter ou même de les apprivoiser), le film pêche par la grossièreté de son scénario. Non seulement c’est une reprise assez brouillon de ce que les trois précédents films ont déjà proposé (même dans les scènes elles-mêmes), mais en plus les intrigues sont parfois abandonnées en cours de route et/ou carrément bâclées.
Pour tout dire, le début du film m’agaçait à cause de la nullité des personnages créés (chaque membre de la famille est pitoyable – pas drôles ou même attachants, juste débiles de stéréotypes), mais le reste du film me faisait rire aux éclats. Si seulement c’était grâce à l’humour estampillé (assez moyen d’ailleurs, même si quelques boutades m’ont bien fait rire) mais non, c’est la nullité du scénario qui me faisait ricaner nerveusement.
Certes, la scène de la course poursuite en moto avec les raptors est assez grisante, surtout qu’il s’agit du seul instant vraiment cohérent du film : les raptors rencontrant leur aîné le choisissent comme nouveau alpha. Mais la suite semble être un enchaînement de vagues plaisanteries : le nouveau changement de camps des raptors ; le fait qu’une humaine puisse aller plus vite qu’un T-Rex (et je ne vous parle même pas de ce qu’elle chausse) ; la mort de l’Indominus Rex qui était tellement prévisible ; le fait que le T-Rex et le raptor se congratulent par la suite comme deux bons vieux camarades de combats…
Mais comme j’aime bien Chris Pratt, que la représentation du parc d’attraction est p
Nocturna, la nuit magique (2007)
1 h 20 min. Sortie : 24 octobre 2007. Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Victor Maldonado et Adrià Garcia
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
20/06/2015
Petit dessin animé sans prétention, j’ai bien aimé son univers coloré et sa myriade de personnages. Il faut bien lui reconnaître cette belle qualité : celle de faire d’une imagination débordante quant au folklore développé autour de la nuit. Une belle façon de faire rêver les enfants (et les grands aussi). C’est assez mignon à regarder et on passe un bon moment. Du reste, ce n’est pas non plus particulièrement original ou transcendant. A voir néanmoins si vous avez besoin d’un peu de poésie, de légèreté et de douceur !
Vice-versa (2015)
Inside Out
1 h 34 min. Sortie : 17 juin 2015 (France). Animation, Comédie, Drame
Long-métrage d'animation de Pete Docter et Ronnie del Carmen
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
04/07/2015
Ah, le nouveau Pixar. Le principe m’avait plu dès sa première bande d’annonce et en même temps quelque chose déjà me laissait un peu dubitative. Je n’arrivais pas vraiment à savoir pourquoi je manquais d’enthousiasme alors que j’ai souvent apprécié les œuvres de ce studio. Quand j’ai vu le film, j’ai compris la raison : son héroïne. Non pas Riley, mais bel et bien… Joie. Rien que son chara-design me déplaît : elle n’est pas sans me rappeler la Fée Clochette, un personnage dont je suis quasiment allergique. Ça n’a pas manqué tant ces deux personnages sont similaires en tout point et c’est la principale raison qui m’a fait déprécier ce film.
L’autre raison, c’est que tout en étant hyper divertissement, très drôle la plupart du temps, il me semble qu’il lui manque quelque chose. Quelque chose de crucial et d’indispensable : les émotions. C’est un comble quand on parle d’un film qui les met justement au cœur de son sujet. Mais si nous avons une overdose de Joie, il semble que Tristesse n’ait eu que trop peu de place pour le contrecarrer (sans parler du reste). Certes, certes, c’est justement toute l’idée du scénario. Certes, certes, certes, cela fait une représentation très mignonne de l’évolution d’un être humain dans la complexité de sa psychologie. Quadruple certes, cela foisonne de bonnes idées et j’ai adoré tout l’imaginaire développé. Certes fois cinq, tout cela, je l’entends bien.
Seulement, j’ai trouvé que le film manquait un peu de nuance tout en tombant dans la facilité : aussi créative, drôle, divertissante que soit l’aventure de Joie et Tristesse dans les limbes du cerveau de Riley, c’était quand même la voie rapide pour offrir un film plein de bons sentiments autour d’un sujet qui est toutefois bien plus riche.
Et si j’adhère totalement au principe de base, j’ai quand même trouvé l’ensemble assez édulcoré. Les personnages sont de fait caricaturaux et dans l’ensemble assez plats (surtout les humains) – même si j’ai beaucoup apprécié Dégoût, Colère, Peur et Tristesse.
De plus, face à la scène montrée dans la bande d’annonce, je n’ai pas du tout retrouvé dans le film ce qu’elle promettait. Au final, il ne s’agira que d’une scène assez anecdotique du film, alors que je m’attendais à voir exactement cela : la confrontation des émotions en réaction de ce que vivent les humains et certainement pas à une aventure assez linéaire de Joie et Tristesse dans le cerveau de Riley, même si je ne remets pas en question l’imaginaire développé.
Au f
King's Game (2011)
王様ゲーム
1 h 22 min. Sortie : 17 décembre 2011 (Japon). Épouvante-Horreur
Film de Norio Tsuruta
Lusionnelle a mis 5/10.
Annotation :
05/07/2015
Pour résumer mon avis sur ce film, c’est un condensé de médiocrité. Sans être particulièrement catastrophique, il n’est pas bon non plus. Les acteurs, bien que ressemblants aux personnages du light novel, sont assez mauvais. Le scénario est expéditif, les quelques efforts pour lui apporter du piquant et ajouter au mystère tombent rapidement à l’eau. Il n’y a aucune ambiance qui s’en dégage ni de réelle tension, indispensable à ce genre d’histoires. Le principe du scénario est pourtant intriguant, même si finalement déjà vu (je pense notamment à la série Doubt, suivie de Judge, de Yoshiki Tonogai). Au début, j’espérais y trouver un peu de la veine de Battle Royale de Koshun Takami, que j’avais notamment adoré. Mais j’étais loin, très loin du compte.
L’histoire de King’s Game est simple : une classe entière a reçu un texto leur imposant un jeu maudit dans lequel tous les jours à minuit un gage leur est imposé. Les élèves nominés pour le gage ont vingt-quatre heures pour l’accomplir, sinon quoi ils sont condamnés à disparaître (et dans le roman, à se suicider). Le film a choisi de leur offrir une fin plus soft visuellement mais tout en accentuant l’aspect fantastique de l’histoire.
Seulement, ça ne fonctionne pas très bien car les personnages, dont la psychologie n’est déjà pas très développée (un défaut commun dans le livre – un peu moins voyant dans le film tout de même), ont un vrai manque de réactivité face à ce qui leur arrive. Ils sont littéralement mous, plus encore que résignés. Une de leur élève disparaît, et tout en voyant son pupitre disparaître devant leurs yeux, quand leur professeur arrive, ils s’installent docilement à leur place, comme si de rien n’était. C’est assez peu crédible finalement. Mais le gros problème, c’est l’absence totale d’atmosphère.
Ce film est plat et, encore une fois, très mou. Il faut reconnaître cependant que le matériel de base n’est pas très bon non plus, malgré un pitch attrayant. Dommage.
La Famille Bélier (2014)
1 h 40 min. Sortie : 17 décembre 2014 (France). Comédie dramatique
Film de Éric Lartigau
Lusionnelle a mis 6/10.
Annotation :
14/07/2015
J’avais hésité un moment à lui donner 7. C’est un film très distrayant et assez frais. Son sujet est original et bien que parfois certaines scènes peuvent exaspérer, j’ai été assez surprise en réalité. Tout simplement parce qu’à plusieurs moments, le film m’a fait penser à l’autobiographie Les mots qu’on ne me dit pas de Véronique Poulain, une œuvre que j’avais particulièrement aimée. Si le film semble un peu plus édulcoré, avec un scénario finalement très classique, et peut-être aussi un peu opportuniste, le jeu de François Damien, la simplicité de réalisation, la fraicheur des acteurs m’ont plu. Mais comme pour Hippocrate, si l’intrigue sert d’une part à mettre en lumière un décalage entre Paula, entendante, et sa famille, sourde, elle étouffe parfois l’intérêt du film – et notamment lors de sa conclusion.
Time Out (2011)
In Time
1 h 49 min. Sortie : 23 novembre 2011 (France). Action, Science-fiction, Thriller
Film de Andrew Niccol
Lusionnelle a mis 5/10.
Annotation :
21/07/2015
Encore un film dont j’ai un avis mitigé. Time Out (ou In Time – va savoir pourquoi ils ont changé le titre) met en scène un monde contre-utopique traduisant l’adage « le temps, c’est de l’argent ». En effet, les êtres humains ne vieillissent plus à partir de vingt-cinq ans mais un chronomètre se déclenche alors. Une fois arrivé à zéro, ils meurent instantanément. A contrario, en gagnant du temps, ils peuvent espérer vivre éternellement. Si l’idée d’être immortel fait rêver, ce monde-là n’est pas non plus idyllique : une véritable frontière s’est dressée entre les riches et les pauvres, lesquels sont contraints à une vie d’urgence. Leur temps leur est littéralement compté, leur faisant courir pour se déplacer car chaque seconde épargnée est une question de vie ou de mort.
Un univers d’anticipation qui se met rapidement en place et qui a franchement de quoi intriguer. Tout le début du film est en effet réussi : la réalisation fonctionne d’ailleurs assez bien. Le scénario toutefois s’étouffe assez rapidement, en offrant finalement que peu de surprise tellement il semble empreint d’autres œuvres. De Roméo et Juliette à Bonnie & Clyde (référence prise de la très bonne critique de LeBleuduMiroir sur Senscritique), le film sombre rapidement dans un chassé-croisé de déjà-vu et de clichés. Bien qu’il se laisse voir et qu’il soit assez fluide, Time Out n’est finalement rien de plus qu’un film d’action de divertissement. Dommage.
Shokuzai : Celles qui voulaient se souvenir (2013)
Shokuzai
2 h 01 min. Sortie : 29 mai 2013 (France). Drame
Film de Kiyoshi Kurosawa
Lusionnelle a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
23/07/2015
Un vrai coup de coeur pour le diptyque japonais, passé par chance sur Arte pour le plus grand plaisir des amateurs de la culture nippone. En réalité, c’est une mini-série en cinq épisodes dont le pitch est diablement prenant dès le départ. Quatre petites filles assistent à l’assassinat de leur camarade mais aucune ne sera capable de se remémorer le visage du meurtrier. Elles promettent toutefois à la mère de la défunte de faire pénitence le reste de leur vie en compensation. Quinze années passent et nous suivons à travers les épisodes l’évolution de ces enfants devenues adultes.
C’est une histoire de vengeance, mais pas seulement.
En quatre heures, on assiste à une réelle opération chirurgicale où le réalisateur dissèque sa société dont il dépeint un tableau sombre et névrosé en dévoilant tous ses désirs, sa violence, sa solitude, sa haine et son autodestruction. L’atmosphère est plus que palpable, oppressante, malsaine, virulente. Le rythme posé, calme, patient, nous immerge dans une transe hypnotique jusqu’au moment final où la voix d’Asako Adachi, la mère de la défunte, transperce l’écran de son questionnement ultime, macabre. Percutant.
Excellent, glacial, fascinant, ce thriller restera longtemps parmi mes préférés et je ne peux que vous encourager à vous y lancer !