Carnet de Séries : Saison 2021/2022

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Trop court pour aborder quoi que ce soit.

Les fins 90 me dépriment. Fait-on plus déprimant que Windows 98 ?

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Le comics fonctionnait en grande partie grâce à son dessin particulier, trait épais, formes stylisées, couleurs pures, acidulées. Le comics jouait aussi beaucoup d'effets distanciés : un gros panneau Paper Girls sur deux méchas se tapant sur le coin de la gueule, ça prêtait à sourire mais ça fonctionnait. La série rate ce coche de stylisation, d'épique distance paradoxale (qui ne tombait pas non plus dans le méta lourdingue, facile).
Avec une mise en scène plate, fade, flasque et une photographie quelconque, des lumières ternes, dans des décors normaux, l'adaptation ne parvient donc jamais à sortir de ses airs de mauvaise série à petit budget. Elle échoue à poser son ambiance, développer des atmosphères, évidemment à rendre dramatique son récit qui, de toute manière, va beaucoup trop vite — sans pour autant nous faire ressentir la panique, la détresse, l'urgence de la situation. Des ados bien peu curieuses de ce qui leur arrivent et du monde élargi qu'elles découvrent.

Les quelques changements se comprennent dans le cadre d'épisodes (pas si longs) mais sapent sans cesse la dramaturgie pour flirter avec de l'écriture au numéro.

Par ailleurs, je ne me souviens pas d'une Mac aussi insupportable et puérile dans sa maturité dans la version papier. L'actrice l'incarne à la perfection si le but était de la rendre antipathique et d'attendre sa mort.
Casting parfait pour le vieux. Acteur pénible et monotone dans ses séries,.

[Annulée, nous ne verrons jamais la suite et la divergence promise par le cliffhanger. ]


N.B.: Si adaptation de SAGA il y a, ce sera, je crois, les mêmes problèmes : des couleurs criardes ne pouvant qu'être kitsch, des FX ne pouvant être à la hauteur et des rajouts peu heureux.

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Complaisance, incohérences et mollesse.

Arnaque : je croyais que c'était une mini-série, ça finit en plein milieu d'un plan qui ressemble à un pénultième épisode de saison 2.

The Terminal List pour les grabataires. Que disais-je à propos des anciens soldats invincibles, meilleurs que TOUS les autres, même les tueurs d'élite, aka eux-mêmes plus jeunes, dézinguant tout le monde même blessés ou, ici, vieux, et absous au nom de la famille ?

Oh on la sent l'inspiration western, l'invocation des frères Coen avec ce point de croix folklo' en title cards — NO No Country for Old Man. L'ombre de Tommy U.S. Lee Marshall Jones plane au-dessus de la série. Oh on la sent bien l'envie là aussi tant dans l'écriture que dans la mise en scène (beaucoup de noirs bouchés) d'être rêche, brut, très western sanglant, peut-être McMarthiesque. Sous-Homeland (ou Homeland après la saison 4). Échec, il y a trop d'effets de mauvais scénaristes.

Au-delà ce fantasme, cette série n'a rien à raconter : il s'agit de remplir avec des personnages secondaires inutiles qui nous sont infligés aux forceps et des flashbacks larmoyants au possible. Tout sera histoire de famille. Le monde se résume à des pères, des filles, des cocus.

Aussi l'arc avec Zoé, embarquée contre son gré puis pas tant que ça, est-il aussi soporifique qu'inutile que ridicule que malheureusement déjà vu. Mais il fallait bien faire parler Jeff qui ne pouvait pas juste se battre et camper dans le désert durant 7 épisodes. Attention ! il est sans foi ni pitié hein mais il doit tomber amoureux de sa voisine pis en fait il est pas si méchant. Oh mais rassurez-vous il tue il tue mais c'est pour protéger sa famille ce n'est pas un monstre mais il a des traumatismes de son passé si pesant. (Je précise que je n'ai jamais détesté Skyler White mais Zoé nous rend vite la tache compliquée de ne pas la haïr.)

Donc, sans surprise, cette affreuse manie de scénariste de faire raconter à leurs personnages, regard dans le vide sans bafouiller, sans hésiter, sans repriser, sans un regard pour l'autre, mutique, à côté ou juste derrière, des rêves, des souvenirs censés "creuser la psychologie des personnages" et l'autre de la fermer. Pas le droit aux questions. Irréaliste, gimmick plat, tic creux.


C'est en fin de compte aussi idiot et fantasmatoire, probablement toxique, qu'un Fast & Furious écrit par Vin 'bald Potatoe' Diesel qui se rêve en patriarche badass et charismatique.

Par le co-créateur de Vikings. CQFD.

Annotation :

{Je n'ai jamais accroché à Neil Gaiman, comics, livres, séries. De plus, après quelques interviews lues, j'ai assez peu de sympathie pour le bonhomme.

Tout ce dark, ce sombre, cette féérie morbide, cet humour qui cache du très sérieux, ce baroque, cette scansion, ce sous-Burton (cf. The Doctor's Wife et la parodie d'EBC...), les emprunts (certes assumés) à Pratchett, tout ça ça me fatigue très vite, d'emblée. Sandman le comics y compris que je n'avais pas poussé, malgré les couvertures de Dave McKean ; je suis plutôt rétif au rythme visuel des comics. (murs de textes, cases statiques, noirs bouchonnants)}

Aussi une adaptation Netflix était-elle peut-être une évidence ? Beaucoup de CGI pour des décors kitsch et beaucoup de sucre glace rajouté au matériel d'origine.

Le fantastique morbide ou la haute fantaisie ne marchent, paradoxalement, guère lorsqu'elles se déploient dans des effets spéciaux non pas tellement ratés mais sans parcimonie, bien trop visibles, comme les autres adaptations fantastiques et fantasy Netflix et Amazon et cie : Locke & Key, Good Omens, La Croisée des mondes, Carnival Row, La Roue du Temps, tous les Marvel, etc. Tout cela baigne dans un flou brillant des CGI qui datera clairement l'époque.

Car rien de plus difficile que de représenter les rêves en action et rien de moins pertinent, à mon sens, que les grands effets smoke and mirrors dont nous sommes anesthésiés. C'est tout l'intérêt me dira-t-on ce baroque échevelé cousin de Zdzisław Beksiński. Pourtant, mes rêves ressemblent plus à du Gondry (ou Restless. Pas trop Lynch) dans leur étrangeté quotidienne arbitraire qu'à une mise en animation de Gustave Doré ou un level de Dark Soul, pleins de significations et de symboles transparents.
Pour le dire autrement, j'aurais préféré que tout cela passe d'avantage par la mise en scènes, les transitions, des jeux de reflets, de lumières, de rebonds, de fondus, presque invisibles ; comme Spielberg peut le faire parfois.

Bien aimé les épisodes 5 et 6 justement. Des one-shots à part du récit principal. J'ai un faible pour les épisodes en huis-clos — L'Ange exterminateur ou Older and Far Away — où l'on sait dès le départ que tout va dégénérer et qui tente d'instaurer le malaise par la lumière de sous-marin et les épisodes traversant à grands pas la chronologie, s'intéressant à des personnages tertiaires.

Après, Rose Walker et le cabotinage du Corinthien : ennui total.

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Quartz charbonneux plus que diamant noir. Les influences sont évidentes, plus ou moins directes, comme par rebond : un thriller qui est très de son temps, qui semble émerger, poreux, du grand bassin tout ruisselant encore des autres.

Black Bird se repose en très grande partie sur le talent (certes) de ses acteurs mais ne sait pas assez, soit étoffer ce qu'il y a autour, c'est-à-dire le quotidien carcéral, l'enquête du FBI, les rares flash des victimes ; soit à l'inverse (et selon moi) racler le superflu jusqu'à l'os, entendre supprimer les histoires du père, l'embryon d'enquête passé le prologue et en faire un réel huis-clos oppressant.

Même la mise en scène ne parvient pas à tutoyer ses modèles ni à se tendre, minimaliste, stylisée, comme un nerf de bœuf. Il ne suffit pas de désaturer les couleurs....

Il y a ainsi décalage entre les prétentions fincheriennes, froides, coupantes, d'acier, étouffantes et le résultat, très suave, un peu gadget. Un statut SC évoquait Prison Break et il y a en effet, au-delà de la blague, un peu de ça : un suspense pop plus qu'une plongée dans les ténèbres.

Black Bird est donc très plaisant à regarder mais l'échine ne se dresse pas suffisamment vis-à-vis d'un tel sujet, d'un tel potentiel.

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[Souvenirs de Sex & the City le jeudi (?) soir sur M6 en en comprenant pas toujours tout. Ni l'attrait de Big. Tuc Watkins lui ressemble quelque peu soit dit en passant.]

Neil Patrick Harris attachant, touchant (attouchant) mais cela manque d'envergure et d'ampleur. Quelques épisodes, un petit arc et puis s'en vont. La série écrite comme une série de 22 épisodes : petites touches. Je me suis souvent fait la réflexion qu'il y avait un côté Emily in Paris, notamment dans cette façon de faire surgir de supposés beaux gosses au pieds levé, avant de me rappeler que c'était aussi une série Darren Star...

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Je suis l'un des seuls (parmi mon cercle éclaireurs-abonnés-éclaireurs d'abonnés j'entends) à avoir beaucoup aimé Normal People : une langueur pâle, douce et sèche à la fois, naturelle et tout sauf factice.

Avec CwF, je n'ai pas retrouvé cette alchimie et cette pudeur. Les personnages, malgré leur amour pour la poésie très underground, paraissent beaucoup plus superficiels, trop doloristes à vide. Probablement car beaucoup plus bavards : des dialogues nunuches font toujours moins mystérieux que des personnages taiseux qui regardent au loin. J'admets tomber facilement dans cette combine. Alors la mélancolie devient geignarde, la contemplative Sehnsucht traînante.

Mais ça confirme mon envie d'aller habiter en Irlande.

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Players peut se regarder comme le revers ou la doublure sombre d'Arcane.

Comme Arcane d'ailleurs, nul besoin d'avoir joué à LoL. Quelques notions centrales de gameplay sont heureusement expliquées rapidement au téléspectateur néophyte (noob).
Néanmoins, n'ayant jamais joué à LoL, juste un peu DOTA2, et n'ayant bien sûr aucune idée d'à quoi ressemblent les scènes professionnelle internationale et Twich, je suis à coup sûr passé à côté d'indices, de clins d’œil et de coups de coude qui doivent relever la sauce. Tant pis.

La blague dure deux épisodes grand max puis la série vire (tourne au sens culinaire) au vrai scénario très sérieux, fort larmoyant, parfaitement éculé et qui semble sans cesse perdre son propre recul originel. Creamcheese, jeune avatar de Michael Scott, est sans doute l'archétype série humour le plus présent dans les séries et sûrement aussi le plus dur à supporter quand bien même il n'existe que pour s'améliorer, s'ouvrir, mûrir. Sans lui, plus rien à raconter.... du moins de fort larmoyant et de parfaitement éculé.

Babor a fait plus drôle en une vidéo de 15 minutes.

La fin prépare une seconde saison. Pourquoi pas ma foi ?

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LS[E] tente l'alliance du thriller et de l'horreur en baignant dans l'habituelle soupe américanisante. Chaque personnage, résumé à son trauma pas plus, chaque scène, chaque idée, chaque révélation a déjà été vue mille fois ailleurs et tout particulièrement dans les navets DTV début 2000 et autres téléfilms de seconde partie de soirée.
Je n'ai jamais lu de Thilliez mais le scénariste Mathieu Missoffe ne cache pas avoir été biberonné aux séries US (à une époque où nous n'avions pas forcément accès aux meilleurs) et cela se sent en permanence.

Le Syndrome E tisse donc surtout une toile de tropes, ficelles faciles, cordes concon, incohérences et facilités (le père qui révèle tout malgré les conseils de l'avocat qui pouf pouf disparait des plans, les flics qui poireautent chez le méchant sans rien vérifier, la scène de la torture...)
C'est pour ça que la révélation du premier épisode se devine dès les premières minutes. Ventre saint-gris que ce truc déjà ultra-cliché et éculé est ici géré de façon ridicule... L'un de vos collègue parle tout seul à quelqu'un mais en plus fait des gestes pour laisser passer son ami imaginaire, vous faites des blaguounettes dessus à la machine à café ? Vous le laissez porter un flingue ? (ah mais oui il est tellement doué que la grande cheffe prend le risque...)

Tandis que la partie fantastique ou SF puisque l'on ne sait jamais trop sur quel pied cela veut danser, entre les bobines qui grésillent dans les greniers de films d'horreur et Big Pharma, restera floue — Tagueul' c'est neurologique — loin de toute semi-hard SF que ce type de thème demande.

Même sur la forme que l'on lit partout ambitieuse, cela n'est pas au niveau. Une musique hétérogène et décousue car premier degré. Il y aura des chœurs d'enfants quand il faut avoir peur, des bruits stridents pour les scènes violentes, etc. Les acteurs mauvais, surtout Dominique Blanc "je-lève-le-nez", surtout Jennifer Decker... même ses gestes jouent faux. La réalisation par Benjamin Rocher (Parallèles) sans être affreuse reste bouchée, pataude.

Je suis par contre agréablement étonné que les épisodes ne soient pas lardés de flashbacks longuets et cryptiques dans les années 60 à la clinique Moreau avec un filtre sépia dégueulasse.

C'est un diptyque paraît-il ?

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{Étrange trajectoire parallèle voire similaire entre Chris Pratt et John Krasinski commençant dans série humoristique (qui se souvient de Pratt dans Evewood ?) puis prenant de la masse, jouant des opérateurs. Si ce n'est que John reste discret et Pratt semble vouloir enchaîner les bouses à gros budget se prenant pour le nouveau Cruise.}

Chris Pratt étant producteur de cette série, on se doute qu'il ne s'agira pas d'une réelle descente dans la paranoïa et la folie mais qu'il sera le grand héros américain sûr de son droit, convaincu de sa moralité malgré les massacres et contre l'État itself. Et les autres, in fine, si ce n'est d'applaudir, au moins de comprendre et de respecter avec l'air entendu du bon petit soldat, du père de famille. C'était à la mode vers la fin 90-débuts des 2000. Le personnage n'a aucune personnalité ni aucune présence au delà d'être un opérateur SEAL et donc évidemment un mari et un père. (PTSD oblige ce sont de pénibles flash et flashbacks de sa famille.) Et diable que Chris Pratt joue mal le type sérieux, blessé, déterminé. Dites- moi que c'est Andy qui joue à imitier ses films préférés et je vous crois.

La série, en plus de se prendre très au sérieux, se paye le luxe d'être molle et longuette malgré ce bon vieux fantasme du soldat qui dézingue tout (les autres soldats, aussi bien entraînés, eux, tirent comme stormtroopers). L'un des épisodes, celui à la The Revenant, sort du lot mais ne fonctionne pas car là encore mou et gras au lieu d'être tiré au cordeau.

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La banalité à dire, déjà dite pourtant pertinente : réminiscences et parfums d'un True Detective saison 1 et de manière générale une sorte d'évocation èchbioïenne des années 2010. Autres mots clefs : Thriller, Se7en, diamant noir, pas de gras, sur l'os, etc. Bref, on connaît le champ lexical de ce type d'intrigue et d'ambiance délétère. On y retrouve soit dit en passant Adelaide Clemens, l'actrice de Rectify.

Andrew très bon et crédible en mormon pleurnichard qui semble prêt à rompre à tout instant. Déjà, alors que je me fichais pas mal de son Spiderman, il était le seul des trois à paraître vivant, épais, réel dans No Way Home en face d'un Toby éteint et d'un Tom en plastique mou CGI)

Flashbacks mormons formellement ratés — réminiscences ici de téléfilms années 90 — mais qui permettent d'éclairer, certes les événements présents mais aussi le néophyte européen comme moi qui ne connaissait que l'histoire des tablettes d'or... et qui savait que tout ça n'est que malheureusement peu voire pas du tout exagéré.

Annotation :

Quelques idées, des ambiances ou atmosphères qui diffèrent mais noyées dans un gloubi-boulga hystérique, un saladier de gelées colorées.

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J'ai un faible pour ce type de série d'espionnage tissées de fils blancs très épais. Gallu mettra 2.

Par le réalisateur de The Wolf Hall. Il faut bien admettre que cela ne se voit pas le moins du monde. La réalisation est en effet plus que quelconque avec même quelques effets de mauvais goût alors que je m'attendais à du cordeau tiré et du scalpel aiguisé, une lumière au laser. Et quelque chose de plus technique aussi ; les scènes de château mental n'étant pas vraiment exploitées et ridicules. À ce compte là, autant y aller franco et créer un monde à part entière comme dans certains JV.

Il faut surtout suspendre sa crédulité plus d'une fois et notamment devoir admettre que la jeune stagiaire parachutée là par hasard sera au au centre de ce rhizome géopolitique.
Les anglais se font totalement pwned par les russes. Ce qui amène quelques incohérences notamment le hacking des CCTV à géométrie variable qui devrait mettre à l'eau tous leurs plans susurrés.

Il y a Mark Rylance et j'aime beaucoup Mark Rylance. Sa voix m'apaise. Simon Pegg lui n'a pas un rôle lui permettant de briller.

En un mot : j'ai préféré à COBRA.

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À regarder pour les gorges du Verdon avec une glace Magnum. Pas grand chose à en dire, tous les articles dressent les mêmes parallèles avec Retour vers le futur, Le jour de la Marmotte, l'Effet papillon, Dark (sorti deux ans avant le roman que cette série adapte).

Dès le premier épisode, le spectateur sait exactement à quoi s'attendre, des petits drames locaux, des jeunes joués par des adultes, tout le monde est beau (le cinéma français a je crois quelque chose avec les beaux adolescents chevelus voués à mourir à filmer en gros plan, un voyeurisme un peu morbide) ; de la drogue ; les parents à découvrir sous un nouveau jour, etc.
La fin se voir venir très tôt. Mais était la seule possible.

J'imagine qu'ils peuvent en faire une anthologie et décliner le concept à loisir, les 8 vies de ..., les 7 morts de ..., les 5 nuits de ..., les vies parallèles de ... ad nauseam.

En un mot : vive le Verdon.

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Ah mais... mais ce Spriggan, cette adaptation et également le film de 1997, c'est Striker le manga ! J'en avais lu les premiers chapitres dans Manga Player. Je trouvais le héros tellement classe avec son bandeau et son couteau... que voulez-vous, le collège...

Alors donc l'on perd ici le design si particulier des mangas des années 90 (idem pour la nouvelle adaptation de Bastard!!) et l'aspect rêche, acéré et tendu du dessin originel pour une animation lisse, sans texture ni poids. Animation quelconque : c'est-à-dire de la 2D molle rigide et de la 3D flasque, des scènes sans atmosphère, des éclairages plats, des décors sans personnalité. Oui voila ce qui caractérise bien Spriggan, le manque total de personnalité. Soit dit en passant, peut-on oser la 3D du robot Berserker en 2022 ?! On dirait du Oshii.... Quelques réminiscences d'Evangelion dans la mise en scène et le military porn ceci-dit. Le meilleur épisode est d'ailleurs celui qui repompe sans vergogne Akira dont le record rappelle aussi la NERV.


Chaque épisode est trop long, mou à s'endormir car sans réels enjeux et ne construisant rien : un artefact, un allié, un ennemi. À peine suggère-t-on qu'ARCAM puisse être trouble mais Yu est le seul à ne pas s'en douter. Ce Spriggan est d'ailleurs le plus fort même lorsqu'il perd et crie très fort des idéaux qui sortent d'on ne sait trop où. Et diable pourquoi en faire un lycéen, si ce n'est le fait qu'il s'agit d'un truc japonais et qu'il faut cocher la case ? Cela n'apporte strictement rien. Comble heureux, ils n'en profitent même pas pour nous refourguer les habituelles lourdes séquences lycéennes.


En un mot : dorénavant, j'appréhende une nouvelle adaptation de Ninja Scroll !

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6,5

Il y a des séries comme ça, que l'on dévore sans s'en rendre compte et qui ne nous restent pas sur l'estomac (à l'inverse mettons d'un Stranger Things qui nous barbouille toujours un peu). The Bear s'avale cul sec : intense, chaotique, brûlante et d'après l'avis de cuistots retranscrit avec fidélité le chaos et la frénésie des cuisines. Frénétique donc, quitte à en faire trop dans le montage, les gros plans, le plan-séquence. C'est alors aussi ce genre de série dont chaque épisode peut apporter sa spécificité, exploser son carcan pour tenter un format spécial. (limitée : nous puisons toujours dans le même réservoir d'épisodes qui changent de format)

Je note et notule un peu après l'avoir vue le jour de sa sortie, le soufflet retombe un peu, tout naturellement.

Une série à vif ou plutôt sans vouloir faire de jeu de mot et pour reprendre reprendre la formulation de Gracq, à l'estomac. Ceci dit elle reste dans les recettes bien balisées du drama urbain moderne de trentenaires, drama familial, un petit côté local, l'amour de sa ville, relations toxiques, un peu d'addiction bien qu'ici vue de loin et non subie, blessures qui s'empilent, s'ouvrent, qui mettent trop de temps à suppurer. (vous vous souvenez d'Aziz Ansari ?)

J'espère tout de même une saison 2 mais elle peut rester telle quelle. Bon point, cette saison 1 ne finit pas sur un statu quo et forcerait au renouvellement.

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why? lol. kek. nope.

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6,5

J'ai souvent pensé à Devs. C'est bien, froid, sec, tiré au cordeau, au scalpel. C'est aussi un peu longuet pour son propos : on les sent amoureux de leur idée et très fiers de leur mise en scène et des quelques idées what the fuck qui viennent saupoudrer leur routine glacée. Comme avec Mr Robot et dans une moindre mesure Westworld, cette pellicule qui s'interpose, ces effets maestro ont tendance à m'éloigner de l'objet, du récit, des personnages.

Évidemment, plutôt que de décliner toute la palette des possibilités et de pousser jusqu'au bout le concept (celui qui part à la retraite... effrayant) et la froideur aseptisée, on se rebelle, on s'aime et l'on tease d'épisode en épisode. Là, la série perd de son originalité et de sa férocité.

Pour la saison 2 changeons le point de vue : nouvelle team, nouveau département, nouveau "scope" et le cast original uniquement vu en coup de vent à la façon d'une anthologie. Mais j'en doute.

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Un des scénaristes de la Flamme n'était pas sur cette seconde saison à part pour retoucher quelques blagues, je crois. Ça se ressent ?

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Dense, confus parfois dans la présentation des personnages et de la chronologie malgré les transitions sous Windows 98, et si tout se met bien en place après 2-3 épisodes et si la 'strike team' n'est qu'un prétexte utilisé pour dresser le paysage local sous - comme d'habitude - ses diverses facettes, la part du mur est trop étroite, le tout trop rapide, pour ne pas dire précipité ou trop court sans doute. Dense, urgent donc mais guère intense. Comme sa précédente série The Plot Against America, il manque à mon sens quelques épisodes pour avoir le temps de poser, de respirer, de s'écarter aussi, de se développer et de prendre l'envergure simonienne. En effet, c'était le tempo si particulier de ses longues séries qui en faisait en grande partie la particularité mais aussi la richesse en permettant le rhizome et le palimpseste, la nuance et non, le message asséné, démontré, prouvé par A+B.
Il faudrait donc à Simon multiplier les mini-séries similaires, variant les approches, inversant les points de vue, étoilant son kaléidoscope.

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Bof bof bof. Si Simon ne copie plus tellement son frère, il semble plutôt copier OVNI mais on lui laissera le bénéfice du doute : il est probable que les sources d'inspirations soient juste similaires. X-Files a bel et bien innervé toute une génération. Dupieux aussi....

Reste que rien ne fonctionne dans ce pot-pourri, ni le mystère, ni le rythme, encore moins l'humour absurde à petits petons, tiédasse. Ne parlons pas des acteurs qui malgré les révélations et les passages voulus ''émotion'' semblent se demander ce qu'ils font dans cette galère.

Je m'attendais donc à avoir, comme avec OVNI donc, un petit bonbon acidulé à la fois réconfortant et vite écœurant, que nenni, Visitors reste plat et fade d'un bout à l'autre. Le cliffhanger de fin nous promet-il un trope de série SF par saison ?

En un mot : OVNI a été annulé.

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Bonjour, vous avez adoré DARK ? En voici la version Wish, la réédition Fischer Price pour les moins de 15 ans. Les Allemand ont leurs saucisses, la France c'est la bouillabaisse alors on a rajouté tout un tas de trucs piqués à droite à gauche. Gloubi.... le mélange monde parallèle et voyage dans le temps n'est pas heureux et aucune des spécificités de ces deux poncifs ne sont vraiment exploitées. Mais nos héros ont des pouvoirs ! Jules Houplain tente d'imiter très fort Dane DeHaan dans Chronicles.

Tout va trop vite sans poids, sans gravité, sans la mélancolie un peu effrayante que ces paysages du Jura devraient imposer à l'instar de la forêt et de la centrale de Dark ou des montages des Revenants. On meurt, on change de réalité, on vieillit, les gens se font agresser mais l'on s'époussette l'épaule et quelques blagues d'ado. A la fin, quelques coups de baguette tageulecémagik et tout s'évapore.

(J'imagine que certains défenseurs crient haut et fort que ça n'a aucun rapport avec Dark, qu'ils ne comprennent pas la comparaison, etc. comme à chaque pâle copie d'un succès.)

Annotation :

Mieux que Jeune & Golri et son gros côté factice forceur, c'est certain mais il n'y a guère de gloire à vaincre sans péril... La jeunesse et la passion semblent être réellement là, non feinte, presque urgente. Les blagues fonctionnent mieux ou ne fonctionnent pas lorsqu'elles ne devraient pas là où J&G ne faisait que raconter la série, à l'eau, simple ressort narratif artificiel.

Après, si ce n'est pas déplaisant que ça se regarde comme du petit lait, reste une histoire de génération : je n'ai pas grandi avec le Jamel Comedy Club et comme un tas de gens découvert le stand-up avec les américains, notamment par le biais des séries parlant elle-mêmes de ce format. C'est donc pour moi comme une chanson anglaise chantée en français, ou découvrir la VF après des années de VO : le passage semble ne pas ni même pouvoir fonctionner. Enfin, la famille de la voleuse de blague est caricaturale (coucou l'amphi Rohan) et finit par prendre un peu toute la place.

Annotation :

Forcément l'affiche avec ce petit bonhomme à face de grenouille avec sa petite couronne semblant sortir d'une version Wish de Ponyo dénotait au milieu des saison X des trucs à succès, du nouveau Gundam annuel très sérieux avec ses lensflare et des nouveautés génériques avec héros façon chanteur de K-Pop, filles aux cheveux colorés dans des poses élancées et combinaison, etc. Vous voyez.

Un truc à l'ancienne quoi. Au-delà de l'arc général, impossible de savoir ce qu'il va se passer. Très agréable à suivre le dimanche matin, très pipou.

Annotation :

Interdisez donc à Rodriguez de tenir une caméra, par pitié ! Et faites-lui manger son chapeau, qu'il s'étouffe avec.

The semi-book of Boba Fett and the Season 2.5 of the Mando'.

Gamin, j'adorais SW mais me fichais pas mal du Boba. Certes, il avait une armure classe mais on le voyait trois fois dont une mort naze des plus ridicules. Surtout, lui n'avait pas de sabre laser ! Je me demande comme à peu près tout le monde : les épisodes Mando étaient-ils prévus depuis le début ou bien les retours très mitigés des premiers épisodes de Boba ont-il forcé Disney, Favreau, Filoni et leur clique à tout revoir ou à remonter avec des bouts à venir ? Les FX sont tout de même bien fignolés... Pascal a-t-il enfin compris que tout le monde s'en fichait pas mal de sa trogne à nez busqué ?

Le Starsverse devient donc non plus constellation de ratés mais nébuleuse : un continuum élastique où venir rebondir.

Ah j'ai commencé The Clone Wars (avec douleur, difficultés) puisqu'après tout je sais comment meurent et évoluent des personnages que je ne connais pas.

Annotation :

Retrouver ces petites notes de crin, retrouver de vieilles chaussures trouées, godillots salis et déformés pourtant si confortables. Rentrer dans ses pénates des premières saisons, d'il y a si longtemps, pour ma part la fin du début de la découverte des séries regardées bien avant leur diffusion française après Stargate quand ils introduisaient les vaisseaux terrestres, Lost en sa première saison, Prison Break, Heroes. Multipliez les métaphores du confort. Pure nostalgie donc. Cela commence à faire de plus en plus souvent en séries, après la grosse vague des reboot et remakes dans le début des années 2010. Un cycle [re]commence. À la limite Sex & the City, je m'en fiche. Préparez-vous à tout voir revenir, même les trucs jamais regardés, déjà oubliés et les classiques. Tiens, je n'ai pas vu le film prequel des Soprano.
Comment ? 6FU ?!

Dexter: New Blood néanmoins et heureusement ne sera pas force de proposition, ne glissera pas vers le post-modernisme, encore moins le méta. Pas trop de fan service lénifiant. Peu de caméo.

Je fais partie de ceux qui pensent que la série a totalement décliné, c'est-à-dire tout perdu — distance ironique, humour noir, finesse, esthétique moite — dès sa saison 3, voire avant, et que continuer saison après saison c'était comme regarder un crash au ralenti sans pouvoir détourner les yeux. Je ne fais pas pour autant partie des admirateurs extrêmistes de la saison 4 et de son Trinity Killer, malgré l'acteur, ni de sa fin (qu'importe ce personnage ?) qui entérinait le schéma du contre-serial-killer par saison au lieu d'offrir une véritable flèche. (procès, prison, etc.). pis, on connait la chanson, le showrunner parti, etc.

New Blood reprend et reprise comme un jean déchiré un Dexter Morgan pétri, quoi que la série nous assène depuis la première saison, de sentiments, de doutes, de sentimentalité même. Bonne idée et courageuse d'utiliser Harrison même si son traitement n'étonne guère. Au moins ne voit-on pas Hannah, pire personnage, qui, à mon sens, a beaucoup aidé à plomber la dernière ligne droite de la série.

Et je dois avouer, je ne m'attendais pas à la fin. Plutôt à un cliffhanger, à un non-montré, à un quelconque possible.

Je n'ajoute donc pas cette série à la liste Tan.... (mais Prison Brak nous a appris à nous méfier)

J'aurais été curieux d'une saison 10/9 (même si c'était aussi le risque de rouvrir de vieilles plaies en ressortant des tiroirs(voire des tombeaux) de vieux acteurs et du placard des intrigues faisandées.

Annotation :

Sans avoir lu le livre, on devine les coupes ou plutôt les coups d'arrêts accélérés : rien ne se pose, rien ne s'inscrit dans une durée. Rien n'est expliqué.

J'imagine que la nuit dans la ville hantée imprégnait un peu plus son ambiance sur papier ou bien encore que le malotru recasté qui vole la dague avait le droit à un peu plus d'agonie et d'inquiétude de la part de Rand qui monte monte monte. Alors on ne comprend pas grand-chose à cet univers de fantasy kitsch qui semble dense, dont on devine au-delà du méchant Mal qui va revenir les tensions, la tectonique politique, les nuances mais qui reste présenté à la va comme j'te pousse. Idem pour les personnages, prompts, encore une fois, à pleurer, mourir, se sacrifier alors que l'on n'a pas encore retenu leurs noms. À la fin, les quatre ados sont les moins chouineurs.

Les livres ne m'ont jamais attirés. Dorénavant encore moins.

Annotation :

Série similaire à Falcon : on prend parmis les personnages les moins forts et surtout les moins intéressants avec les acteurs les moins charismatiques du MCU et l'on tente au forceps de leur donner de la profondeur. US obligent, cette profondeur sera du trauma monocorde et du drama familial. Certes, il est louable de vouloir changer pour des histoires à échelle humaine, passer à un focus à épaule d'homme. Avec cependant des histoires de bandes criminelles et de vengeance qui ennuient terriblement.

En un mot, on plaque sur les héros de Marvel les habituels clichés de n'importe quel série dramatique basique, plats, étasuniens qui ont cours depuis 40 ans.


NB : Un plan-séquence pompé sur Children of Men, 10 ans après, c'est toujours rigolo.

Annotation :

No.. nope, pas pour moi. Infinie lourdeur dans ce qui se voudrait léger, fantasque, surréaliste à petits pas et pourtant radiographie, échographie de notre époque et de ses mœurs (lisons les critiques extérieures). Ce malgré les insupportables pam pam la la du générique et de la BO. Des bulles oui mais de gadoue. Cette ostentation dans ses velléités et ses intentions me la rend encore plus antipathique. Et malgré cette fausse imagination, cette fausse liberté de ton, c'est avec tout ce que nous vomit le cinéma franchouillard, enfin une caricature du cinéma franchouillard, la thésarde tardive et inutile dont on se moque, les tromperies, etc.