Ces films incompris

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Projet de Stanley Kubrick en dev hell pendant plus de dix ans, c'est Spielberg qui finira par concrétiser le travail du maître qui disait que seul le réalisateur d'E.T. pourrait adapter et y apporter sa sensibilité. En résulte un film bâtard sur lequel plane l'ombre du défunt réalisateur. Sorte de fable SF, A.I. est loin, très loin, du film larmoyant qu'on a voulu dépeindre à l'époque. Sa prétendue fin "heureuse" nous laissant à voir une I.A. en quête d'amour maternel aux côtés du cadavre de sa mère.

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Ang Lee livrait avec son Hulk un véritable blockbuster expérimental. Du recours intelligent au split-screen à des scènes d'une poésie incroyable comme Hulk bondissant dans le désert sur le magnifique score de Danny Elfman. Ang Lee nous donne à voir un combat final ahurissant entre père et fils, audacieux sur la forme et quasi mythologique.

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Oliver Stone était obsédé par ce personnage encore si mystérieux. Alexandre c'est avant tout la vie d'un homme qui n'aura de cesse de repousser les limites du monde dans sa volonté de le maîtriser. Stone a fait de son Alexandre un véritable fauve avide de conquêtes et de connaissances. Sa volonté de méler les éthnies et sa hargne au combat y sont magnifiquement représentées. Conspué par la critique américaine et le grand public, Alexandre reste le film de chevet de spécialistes de renom du personnage historique dont l'un des spécialistes n'avait de cesse d'évoquer, les yeux pétillants, l'oeuvre de Oliver Stone lors des Estiennales 2006.

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Conspués depuis leur trilogie Matrix, les frère et soeur Wachowski démontraient avec Speed Racer, à ceux qui en doutaient, leur talent pour innover dans un cinéma moribond. Véritable délire formel dopé aux hormones, SpeedRacer est un film que tout détracteur du duo devrait voir.

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Après que les gesticulations d'un Christophe Lambert ont mis un terme aux volontés d'adaptation de ce poème classique, Zemeckis décide d'en redorer le blason. Fable violente et épique, Beowulf se met à nu au sens propre comme au figuré dans cette fresque ne répondant à aucun des canons habituels des blockbusters de l'époque. Fort d'un casting cinq étoiles et de son nouveau joujou numérique Bob Zemeckis nous gratifie d'une mise en scène dantesque alternant entre chants d'une Robin Wright sûblime et hurlements gutturaux d'un Ray Winston possédé.

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Quand Brian DePalma annonça vouloir s'attaquer à la SF, la curiosité était de mise. Basé sur le classique pitch de l'exogenese, Mission to Mars n'en est pas moins un excellent film d'exploration spatiale. La force de De Palma reste le traitement de ses personnages avec une séquence finale magnifiée par un Ennio Morricone surprenant.