Ces morceaux uniques.
Je veux bien croire qu'il est difficile de classer un morceau comme étant "unique". Après tout, il est fortement possible qu'il existe quelqu'un qui ait fait une oeuvre dans le même style.
Pourtant, certains morceaux m'apparaissent parfois comme "formant un tout à eux seuls". C'est à dire ...
16 morceaux
créée il y a environ 11 ans · modifiée il y a presque 7 ansCattle and Cane (1999)
Cattle and Cane
04 min. Sortie : 18 mai 1999 (France).
Morceau de The Go‐Betweens
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=kdI9Mketr4Q
Peut-être le meilleur morceau des Go-Betweens, groupe australien injustement méconnu hors de ses frontières.
On a ici une pièce qui atteint presque une perfection impressionnante entre la mélodie, le chant et les paroles. On a d'abord ce riff de basse, imparable, hypnotique et enlevé, qui nous entraîne à travers le voyage en train du narrateur. Celui-ci est en proie à des images nostalgiques de son enfance. Le temps fuit à la même vitesse que son train. "Further, longer, higher, older"
Mais le morceau n'est pas une simple complainte nostalgique, il n'en a pas le rythme.
Cattle and Cane est construit sur un rythme original, rapide et saccadé. La voix du chanteur s'y pose, hantée, assaillie par les souvenirs.
Pourtant elle en reste douce ! C'est toute cette combinaison qui fait de Cattle and Cane un morceau à l'ambiance indescriptible, qu'on pourrait presque résumer par une phrase paradoxale : "un mélange entraînant de mélancolie et de regrets".
Pink Frost (1999)
Pink Frost
03 min. Sortie : 12 janvier 1999 (France). Pop rock
Morceau de The Chills
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=PhMckVUyrpo
Pink Frost est un autre morceau à l'atmosphère unique. Tout commence bien avec un riff sautillant, mais qui ne dure pas. Le ton change et devient plus hypnotique lorsque la guitare semble décidée à ne jamais s'arrêter. L'ambiance en devient alors fantomatique, et l'on entend les premières paroles, qui évoquent un homme tenant ce qui semble être une femme mourante dans ses bras.
Paralysé par l’événement auquel il fait face, le narrateur évoque ses pensées "I want to stop crying/i'm so scared/How can I live when you see what I've done ?".
Le tout pourrait paraître glauque quand on ne connait pas le morceau, mais pas du tout. On a plus l'impression que le temps a ralenti autour du narrateur, et l'urgence des pensées qui s'entrechoquent dans sa tête est symbolisé par la guitare lancée à toute vitesse et la batterie bien présente.
L'effet de résonance utilisé amplifie le son au point de donner une densité énorme au son, accentuant ainsi le côté hanté.
Le chanteur Martin Phillipps parle de la naissance du morceau, et du combat que mena le groupe contre la leucémie du batteur :
http://www.spareroom.co.nz/2009/05/27/martin-phillipps-on-pink-frost/
Heroes and Villains (1999)
Heroes and Villains
04 min. Sortie : 1999 (France). Pop rock
Morceau de The Beach Boys
Annotation :
On change d'ambiance avec un des titres-phares des Beach Boys,
j'ai pris la version bootleg de Purple Chick. Celle dite officielle (des Smile Sessions) enlève des transitions et ajoute des parties inutiles à mon goût. Mais bon c'est juste des petits détails... :
http://youtu.be/aMJ-asYwzYU?t=1m48s
Heroes and Villains ne peut avoir d'équivalent dans la musique. C'est à elle seule un travail fou, une symphonie pop sautillante sur laquelle Brian Wilson voulait incorporer des dizaines de parties différentes. En l’occurrence chacune de ces parties avait son rythme particulier, de nombreuses harmonies et une instrumentation différente à chaque fois. On peut donc penser que cela donne lieu à un joli bordel ?
Ben non, Brian est un génie. Chacune de ces parties est une merveille à elle seule. En les mettant bout à bout, on atteint tout simplement la perfection mélodique ! Ça part de partout ! On a pas le temps de se rendre compte de ce qu'on écoute que direct on passe à une autre mélodie géniale. C'est complètement invraisemblable, et maîtrisé jusqu'au bout des notes. Heroes and Villains est l'exemple le plus flagrant du talent de Brian Wilson, et une introduction parfaite pour Smile : toutes les ambiances de l'album dans un patchwork musical insensé.
Surf’s Up (2000)
Surf's Up
04 min. Sortie : 18 juillet 2000 (France). Pop rock
Morceau de The Beach Boys
Mellow-Yellow a mis 10/10.
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=tyOYQ8qfFng
Surf's Up est un morceau qui devait à l'origine être sur Smile. Avec l'avortement du projet, une version se retrouva sur l'album éponyme, qui sortit en 1970.
Surf's Up est incontestablement le plus émotionnel des morceaux des Beach Boys. Il est divisé en trois parties toutes reliées entre elles, chacune chantée par un ou des membres différents du groupe. Tout comme Heroes and Villains, chacune de ces parties est impressionnante dans les mélodies crées.
Mais on est loin ici des harmonies joyeuses du titre précédent, Surf's Up est un morceau désenchanté et triste. La différence c'est que, là où la tristesse est assez souvent exprimée dans la musique par des morceaux lents, ici Brian Wilson la divise en trois parties différentes et variées, qui expriment chacune à leur manière leur sentiment, avec un certain ressentiment épique dans l'instrumentalisation. Le tout forme une symphonie mélancolique superbe, qui ne peut avoir d'équivalent tant la musique faite ici transpire de sincérité.
Frontier Psychiatrist
04 min.
Morceau de The Avalanches
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=U8BWBn26bX0 (avec le clip)
Frontier Psychatrist fait partie de la catégorie des morceaux surchargés de samples, qui deviennent des oeuvres à part entière. Les morceaux de ce genre sont plutôt courants dans leur style, et Frontier Psychatrist s'en démarque par son impressionnante diversité : bruits d'animaux, cris, bruits de tirs, extraits de films, arrangements menaçant...
Cette diversité pourrait nous faire croire que le morceau est un sacré foutoir.
Et c'est vrai. Mais les samples sont tellement bien assemblés qu'une étrange cohérence se noue, et le morceau nous fait passer d'une ambiance à l'autre avec brio : les extraits de films, bien que sans aucun sens pris individuellement, vont à la perfection les uns aux autres, transformant l'atmosphère du morceau en un délire bordélique et absurde. Même le clip est tout aussi dingue.
Une autre version est très légèrement différente, mais je trouve les samples vont mieux : http://www.youtube.com/watch?v=yK5Sh3xmpy4
Windowlicker (2001)
Windowlicker
02 min. Sortie : 2001 (France). Electro/techno
Morceau de Aphex Twin
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=2fmo1Sjn7dg
(le clip est à voir absolument, ou alors à déconseiller formellement)
Un morceau d'électro agrémenté de râles et soupirs humains. Cela peut paraître flippant, pourtant le morceau a un certain feeling "smooth".
Mais on peut pas non plus dire que c'est un morceau calme : ça change sans arrêt, c'est complètement imprévisible, et ça devient noisy à la fin. C'est plutôt indescriptible.
Ah oui, et il y a une spirale cachée dans le morceau, que l'on peut voir en analysant la musique avec un spectogramme : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/38/Windowlickerspiral.png
The Murder Mystery (1969)
The Murder Mystery
08 min. Sortie : mars 1969 (France). Pop rock
Morceau de The Velvet Underground
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=Ku6oFQhJI4E
En voilà un morceau très particulier.
Sur un riff entraînant, le Velvet va s'adonner à un petit délire expérimental : le morceau alterne entre passages parlés par Lou Reed et Sterling Morrison, où chacun déclame un texte dans le canal gauche ou droite du morceau. Ensuite c'est au tour de Doug Yule et de Maureen Tucker de faire de même, en chantant plus ou moins en alternance chacun dans leur canal.
Les paroles du morceau sont complètement absurdes, la musique est épique, ça semble ne jamais s'arrêter. C'est juste génial.
The Ballad of Dorothy Parker (1987)
The Ballad of Dorothy Parker
04 min. Sortie : 6 juillet 1987 (France).
Morceau de Prince
Mellow-Yellow a mis 9/10.
Annotation :
http://www.wat.tv/video/prince-the-ballad-of-dorothy-3mc01_3mbzf_.html
Parmi la discographie abondante de Prince, Sign "☮" the Times ressort souvent comme étant son meilleur album, et possède son lot de morceaux mémorables.
Pourtant il y en a un souvent oublié ou mésestimé : The Ballad of Dorothy Parker.
Un morceau particulièrement spécial, avec une ambiance inimitable : feutrée, intimiste, nocturne, et surtout terriblement classieuse.
Prince atteint ici le sommet au niveau de son chant, qui bascule ici autant dans les tons graves et les plus aigus avec une aisance rare. Au moment où les choeurs féminins s'ajoutent, on atteint la perfection même.
Through a Long & Sleepless Night (1996)
Through a Long & Sleepless Night
06 min. Sortie : 24 avril 1996 (France).
Morceau de The Divine Comedy
Mellow-Yellow a mis 9/10.
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=9cwRsjP8tO8
Voici ce qui est sûrement le morceau le plus abouti de The Divine Comedy.
Comme l'indique son titre, il décrit les tourments du "Casanova" de l'album en question, incapable de dormir, qui se perd dans des considérations énervées au beau milieu d'une nuit noire.
Tout le talent de la musique ici est d'arriver à relier les mélodies aux différentes émotions traversées par le personnage. La colère progressive est représentée par le crescendo des instruments, où, en contrechamp, une trompette répète inlassablement le même motif, ce qui accentue le caractère hypnotique du reste. Tandis que le personnage gamberge et s'énerve de plus en plus, les instruments apparaissent les uns après les autres et le tout s'emballe rapidement. Mais d'un coup tout semble s'apaiser et la voix devient fluette pour une interlude surprenante. Ce qui n'empêche pas le morceau de reprendre violemment, jusqu'à un passage acoustique. Mais ce n'est que le calme avant la tempête, la voix explose en un" I DON'T REALLY CARE" surpuissant, véritable paroxysme des troubles du personnage, avant de finalement s'autodétruire vers la fin.
Un morceau très, très fort, que certains qualifieront de "pompeux" de par sa grandiloquence parfaitement assumée.
Inner City Blues (Make Me Wanna Holler) (1986)
Inner City Blues (Make Me Wanna Holler)
05 min. Sortie : 1986 (France). Rap/hip hop/R&B, Funk/soul
Morceau de Marvin Gaye
Annotation :
Cf. fin de ma critique sur l'album : http://www.senscritique.com/album/What_s_Going_On/critique/16863381
Un morceau très impressionnant.
Living for the City (1992)
Living for the City
07 min. Sortie : 1992 (France). Rap/hip hop/R&B, Funk/soul
Morceau de Stevie Wonder
Annotation :
http://www.youtube.com/watch?v=rc0XEw4m-3w
Monolithique. Je pense que l'adjectif suffirait à décrire ce qui est sûrement le meilleur morceau de Stevie Wonder. (Qui s'enchaîne très bien avec celui-ci de Marvin Gaye, en passant)
Dès le début, on sent qu'on va avoir à faire à quelque chose de très lourd. Les claviers sont directement présents et nous sortent un riff vaste et menaçant. La voix de Stevie arrive alors, et l'histoire d'un jeune homme noir né au Mississipi nous est racontés. Sur un rythme très soutenu, nous avons le portrait de toute sa famille, oppressée par le racisme, la pauvreté, la violence et la drogue.
Le morceau progresse et monte à chaque couplet, où s'ajoutent à chaque fois des mélodies. Jusqu'à la partie parlée, où tous les instruments s'enfuient, tandis qu'on assiste à l'arrestation de l'homme, pour un crime qu'il n'a pas commis. Il tombe sur un dealer au moment où il arrive à New York et se fait prendre avec lui. La sentence tombe : 10 ans de prison.
La musique reprend alors. Tous les instruments reviennent, mais cette fois ci la voix de Stevie a totalement changé. Jamais on ne l'a entendue si puissante, si emplie de rage. Les claviers s'emballent alors, le morceau entame sa dernière et furieuse montée. C'est juste épique.
(à noter que la version "courte" ou "radio edit" du morceau n'a strictement aucun intérêt, la partie parlée et la suite sont enlevés...)
I’m Not in Love (1992)
I'm Not in Love
05 min. Sortie : 27 juillet 1992 (France). Pop rock
Morceau de 10cc
Annotation :
Je trouve que "I'm Not in Love" est un morceau réellement unique, autant par sa forme que son histoire.
Eric Stewart eut l'idée du morceau grâce à sa femme, qui lui demandait pourquoi il ne lui disait pas plus souvent qu'il l'aimait. Evidemment Stewart savait qu'en le disant trop souvent, les mots perdraient de leur valeur.
Donc il composa un morceau où le narrateur réfute sans cesse le fait qu'il est amoureux, alors qu'il ajoute ensuite tout plein de raisons qui nous permettent de deviner qu'il n'assume en fait pas ses sentiments.
A l'origine, le morceau était joué à la guitare, dans un style bossa nova. La version originelle ne fut jamais gardée : un des membres du groupe, Kevin Godley, déclara clairement que "c'était de la merde" et les bandes furent jetées.
Néanmoins, les techniciens du studio dans lequel composaient les membres de 10cc ne cessèrent de fredonner la mélodie du morceau. Stewart décida alors de s'y remettre. Godley revint à la charge et lança alors son idée : "Faisons comme si nous n'avions jamais rien enregistré auparavant, et bousillons le tout. N'utilisons pas d'instruments, juste des voix."
De là vient l'un des côtés uniques du morceau : ce mur de voix vaporeuses, enveloppantes. Ajoutées aux claviers, l'ambiance est cotonneuse comme jamais, et "I'm Not in Love" deviendra le morceau-étalon pour définir les slows tels qu'ils étaient joués lors des quarts d'heure américains.
Le groupe enregistra alors des gammes entières de notes juste avec des voix, et créa des boucles avec les bandes pour qu'elles durent le plus longtemps possible.
A la fin, Godley pensait qu'il manquait toujours quelque chose. Stewart repensa à une phrase d'un autre membre du groupe, "Big boys don't cry". Au moment où les membres cherchaient une voix idéale pour enregistrer ces mots, leur secrétaire débarqua pour leur faire une annonce. Sa voix était telle que les membres décidèrent de la faire enregistrer les fameux mots entendus lors du pont.
Cette interlude avec les chuchotements de la secrétaire ajoute un petit plus à l'ambiance déjà légèrement malsaine du morceau. Comme quoi on peut créer un tube en faisant n'importe quoi.
(Source : Sound on Sound)
A Day in the Life
05 min.
Morceau de The Beatles
Annotation :
A Day in the Life est un morceau qui arrive régulièrement sur le podium des meilleurs morceaux des Beatles. Et pour cause, je crois qu'il n'existera jamais un morceau si unique que celui-ci.
L'histoire de sa création est déjà fascinante car riche en anecdotes : le morceau est un collage de différentes sections composées par Lennon et McCartney, l'orchestration a reçu comme consigne de jouer de la note la plus basse à la plus haute pour donner un effet apocalyptique. Un réveil qui n'était pas censé sonner s'est mis en marche pendant l'enregistrement et il fût décider de le garder. Une dernière note de plus de quarante secondes... Le morceau lui-même est un foutoir de pratiques incongrues ou inhabituelles pour l'époque. L'ensemble pourrait être un collage dadaiste sans queue ni tête et pourtant... A Day in the Life est très homogène. L'ambiance qui se dégage du morceau est à la fois mystérieuse, malsaine et pourtant calme. "I'd love to turn you on."
(et puis cette boucle sonore à la toute fin. J'en fais encore des cauchemars.)
Leaf House (2004)
Leaf House
02 min. Sortie : 1 juin 2004 (France). Pop rock, Electro/techno
Morceau de Animal Collective
Annotation :
A force d'écouter Animal Collective, on peut développer une habitude à leur bizarrerie si attirante. On ne s'étonne plus devant les anomalies électroniques, les voix sautillantes et les émotions inconnues.
Pourtant, j'ai cette perpétuelle impression que "Leaf House" continuera toujours à m'étonner au fil des écoutes. Ce morceau n'a aucun sens et pourtant c'est peut-être ma préférée du groupe. C'est difficile d'utiliser des mots pour traduire ce qui est déjà péniblement identifiable au niveau de la musique. Il y a des guitares en alternance qui semblent jouer faux. Et il y a surtout des voix, ou plutôt des onomatopées, des "Aaaaaahh" qui brusquement se démultiplient à travers un feeling épique et malsain. parfois cela redevient doux le temps d'une seconde, plus l'inquiétante étrangeté revient. Je crois que c'est surtout ça qui fait que Leaf House est unique : je ne pense pas qu'il existe dans le langage des termes suffisamment précis pour identifier cet OMNI. Alors on réécoute sans cesse, espérant un jour trouver une explication satisfaisante.
Don't Get 2 Close (2 My Fantasy) (1992)
Don't Get 2 Close (2 My Fantasy)
03 min. Sortie : 10 novembre 1992 (France). Pop rock
Morceau de Ween
Annotation :
Je classe "Don't Get 2 Close (2 My Fantasy)" dans cette liste, une fois encore pour le coté profondément paradoxal du morceau.
Si on s'en tient aux paroles, c'est une histoire terriblement glauque aux relents de pédophilie. L'instrumentation est tout aussi étrange, mais présente des aspects esthétiques attirants : les guitares sont chatoyantes, le rythme est entraînant, des sifflements accompagnent le pont. Le chant doublé semble être la rencontre de deux attitudes contraires au sens caché des paroles et on se retrouve à ne plus trop savoir sur quel pied danser avec une telle oeuvre.
Le morceau met donc l'auditeur dans une position difficile, délicieusement dérangeante vu le mélange des deux pôles. Ce qui est quelque chose de rare à mon sens.
Visiting Friends (2004)
Visiting Friends
12 min. Sortie : 1 juin 2004 (France). Pop rock, Electro/techno
Morceau de Animal Collective
Annotation :
J'ai essayé il y a longtemps de faire écouter "Visiting Friends" à un ami. Au bout de deux minutes celui-ci m'a fait savoir que ce morceau était une torture auditive.
Chacun son concept de la torture. Structurellement parlant, "Visiting Friends" c'est douze minutes d'accords répétitifs de guitare sèche, mélangé à des voix étranges et fantomatiques. Quelques bugs sonores sont parfois rajoutés au mélange.
Émotionnellement parlant, il va être bien difficile pour tout un chacun de trouver des points d'entente sur ce dont est constitué le morceau. Moi je vois à travers ces accords sans fin un délice psychédélique : une répétition sans fin d'un point de jouissance. Certes, la mélodie est rudement bien choisie, mais la répétition est ce qui enfonce le clou, qui amène bien au-delà de ce que l'on pourrait attendre d'un morceau. La texture du son est chaude, le type de chaleur soporifique qui vous prend lors d'un été poisseux.
Beaucoup trop long pour être écouté attentivement, l'auditeur se voit presque obligé de laisser ses pensées divaguer. Les paroles sont quasiment inaudibles, rien ne peut le déranger dans sa contemplation personnelle. Le morceau en devient à mon sens excellent pour la détente, soit l'inverse exacte de ce que mon ami disait. Polariser autant, n'est-ce pas le signe de quelque chose d'unique ?