Ces stoner movies qui font réfléchir

On préférera les surnommer "films qui font réfléchir" plutôt que "foutoir coloré pour junkie de derrière les fagots". Pourtant, les deux appellations sont selon moi compatibles. Je voudrais aujourd'hui parler de ces films qui, en plus d'asséner une claque visuelle au spectateur, abordent des thèmes ...

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41 films

créée il y a presque 9 ans · modifiée il y a presque 4 ans
2001 : L'Odyssée de l'espace
7.9

2001 : L'Odyssée de l'espace (1968)

2001: A Space Odyssey

2 h 40 min. Sortie : 27 septembre 1968 (France). Aventure, Science-fiction

Film de Stanley Kubrick

Lefuneste a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une surprise à l'échelle galactique. Film immense de Kubrick, rempli de symboliques qui se passent des effets spéciaux actuels, pour nous livrer un spectacle visuel très agréable encore aujourd'hui. Ces couleurs, ces formes géométriques, ces dessins d'espace... Et si les australopithèques du premier quart d'heure vous barbent, pas de faiblesse : l'espace, Hal, la gym gravitationnelle sur le Danuble Bleu de Strauss are coming. Quant à la dernière heure de ce long film, c'est l'escalade à la tachycardie grisante. Qu'on aime ou pas, c'est une expérience cinématographique nécessaire aux cinéphiles. A regarder seul une première fois, pour bien vagabonder dans sa tête, puis à remater avec des amis en commentant chaque détail.

Avalon
6.5

Avalon (2001)

1 h 46 min. Sortie : 27 mars 2002 (France). Fantastique, Thriller, Drame

Film de Mamoru Oshii

Lefuneste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Alors là. La claque. Rarement vu un film qui soulevait plus de questions, et avec une fin aussi symbolique. Entre Matrix & ExistenZ, mais presque supérieur aux deux. Une histoire de jeu vidéo immersif, très immersif, ça aurait pu être décrié. Pourtant, ce film est la preuve que les jeux vidéos peuvent nous faire réfléchir comme pas possible. Je préfère ne pas en dire plus, il faut avoir vu ce film sans avis préalable. Et je n'aurais pas les mots.

Koyaanisqatsi
8

Koyaanisqatsi (1983)

1 h 26 min. Sortie : 24 août 1983 (France). Expérimental

Documentaire de Godfrey Reggio

Lefuneste a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Splendide. Chaque image porte à réfléchir. Et justement, il s'agit plus d'une suite de microfilms que d'un film scénarisé, seulement ces images présentent une progression et délivrent un message assez clair : on peut donc qualifier Koyaanisqatsi de documentaire muet. Visuellement parlant, (on ne dirait pas que cette oeuvre a 30 ans, c'est fou) je n'ai jamais visionné un film plus humain que Koyaanisqatsi. En effet, ce film nous offre à voir notre planète, à travers une nature luxuriante, des barres d'immeubles qui s'écroulent (rien de plus épique), des vues accélérées de nos routes la nuit... Un rêve réaliste, ou un cauchemar ?
On ne peut pas ne pas "aimer" ce film, c'est impossible. On peut à la limite s'ennuyer, mais on est obligé de reconnaître que l'esthétique comme le fond sont magnifiques. Rajoutez à cela la musique envoûtante de Philip Glass, et vous avez la perle rare de quiconque voulant se poser un peu et se poser des questions qui le dépasse. On pourrait comparer Koyaanisqatsi à un film de Yann-Arthus Bertrand sans la propagande écolo. Et encore, c'est bien plus fin que ça.
Et si je surnote mes films, celui-là le mérite, il ne peut pas laisser indifférent. A voir seul, une expérience incroyable. Cordialement.

Les Conspirateurs du plaisir
7.3

Les Conspirateurs du plaisir (1996)

Spiklenci slasti

1 h 15 min. Sortie : 17 octobre 1996 (Tchéquie). Comédie, Drame

Film de Jan Švankmajer

Lefuneste a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Alors évidemment, le sexe est un sujet intarissable de réflexions diverses. Ce film nous montre les fantasmes entremêlés de différents personnages, allant de leur prise de conscience à l'élaboration de leurs folles envies. Rien de scandaleux ni même de vraiment charnel, d'ailleurs. Juste des fantasmes psychologiques, dont la réalisation progressive se dévoile au fur et à mesure du film. Le plus amusant (ou flippant) est qu'on se reconnaît parfois dans les errances de ces féticho-rêveurs anonymes. Une expérience intéressante en solo, pour rester dans le thème du film. Attention, Svankmajer, c'est pas du gros budget, mais toujours du très barré.

Leaving Las Vegas
7.3

Leaving Las Vegas (1995)

1 h 51 min. Sortie : 20 mars 1996 (France). Drame, Romance

Film de Mike Figgis

Lefuneste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Peut-on vraiment changer l'autre, même si on l'aime ? C'est sans doute l'interrogation principale de ce film, juste beaucoup foutrement trop triste. Mais pas de la tristesse par bombardement abusif d'émotions, juste une peinture réaliste de la vie d'un alcoolique désespéré. Ben est pour moi le meilleur personnage campé par Nicolas Cage, et Elisabeth Shue est troublante de contradictions. Et accessoirement, ENFIN UN FILM QUI MONTRE LE VÉRITABLE VISAGE MORBIDE DE VEGAS GODDAMNIT ! C'est pagaie, mais ça tient l'eau, et surtout l'alcool. Comparaison obligatoire, Leaving Las Vegas est un peu le Bovary de Vegas, un film glauque mais désespérément humain.

Happiness
7.4

Happiness (1998)

2 h 14 min. Sortie : 10 février 1999 (France). Comédie, Drame

Film de Todd Solondz

Lefuneste a mis 7/10.

Annotation :

Dérangeant. On ne peut pas dire le contraire. Ce film est la peinture de personnes du quotidien cherchant toutes le bonheur dans leur vie. A ce propos, c'est aussi cynique que bien vu. Par contre, si le film est présenté comme une comédie, on peut dire qu'il fait plus grincer des dents que rire. Mention spéciale au personnage à la raie sur le côté et aux lunettes ainsi qu'au père de famille exemplaire, dont vous vous souviendrez. Les trois sœurs sont également criantes de vérité. Loin d'être psychédélique, ce film tire sa force de sa représentation cruelle de la réalité, et de la tension qui s'en dégage. Réaliste mais bizarre, ni une comédie, ni un drame, laissant le spectateur indécis.

Survivre à sa vie (théorie et pratique)
7.5

Survivre à sa vie (théorie et pratique) (2010)

Přežít svůj život (teorie a praxe)

1 h 49 min. Sortie : 16 septembre 2010 (Tchéquie). Animation

Film de Jan Švankmajer

Lefuneste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Génial ! Une psychanalyse filmée. Or psychanalyse entend analyse des rêves, et quand un film présente une dimension onirique, c'est souvent bon pour nous, stoners de canapés. Surviving Life nous plonge dans les rêves d'un homme et sa vie de couple, et c'est à la fois drôle, étonnant, effrayant... Un mindfuck total mais analysable. De plus, ce film a été réalisé avec des techniques d'animation car il dépendait d'un budget assez limité, comme le laisse entendre sa (magistrale) intro qui brise le 25ème mur avec brio. Cette animation en question fait justement son charme, et c'est à partir de cette base que le réalisateur nous enseigne (comme il peut) comment "survivre à sa vie". Svankmajer marque un point.

Powaqqatsi
7.1

Powaqqatsi (1989)

1 h 39 min. Sortie : 26 janvier 1989 (États-Unis). Expérimental

Documentaire de Godfrey Reggio

Lefuneste a mis 8/10.

Annotation :

Deuxième volet de la trilogie des Qatsi, après l'immense Koyaanisqatsi. Ce film est une époustouflure de beauté, bien évidemment. Après, mon choix et ici assez subjectif, car comme son prédécesseur, on ne peut pas "ne pas aimer" ce film... On peut juste y être moins sensible. Et personnellement, je préfère rêver devant l'environnement qui entoure l'homme que devant l'homme lui-même, car c'est vraiment la personne humaine qui est ici mise en avant. C'est un goût personnel, et de nombreuses personnes trouveront Powa aussi profond que Koyaa. Bien entendu, la musique de Glass est toujours prodigieuse, et je n'imagine pas une composition musicale pouvant mieux coller au film.

Naqoyqatsi
6.1

Naqoyqatsi (2003)

1 h 29 min. Sortie : 21 janvier 2003 (États-Unis). Expérimental

Documentaire de Godfrey Reggio

Lefuneste a mis 6/10.

Annotation :

Et voici le dernier Qatsi, représentant notre vie technologique et mécanisée. Encore une fois, rien à redire sur les microfilms mis bout à bout, qui témoignent du changement et de l'ébullition permanente de nos sociétés (c'est beauw). Mais c'est vizavy du propos que le bas blesse, car moins complet que ses prédécesseurs, ce dernier volet pourrait se résumer aux 30 dernières minutes de Koyaanisqatsi. Evidemment, la force du témoignage imagé se veut conservée, mais un petit côté "recette" est perceptible. Cela peut se ressentir même dans la façon de filmer la maquette du début du film, ce qui est un peu dérangeant. Pareillement, la musique de Yo-Yo Ma est très appréciable, mais sert moins bien les images que celle de Glass, selon moi. Face à la barre très haut placée de Koyaa et Powa, je ne peux que juger du manque d'authenticité de Naqoyqatsi.

Dans la peau de John Malkovich
7.2

Dans la peau de John Malkovich (1999)

Being John Malkovich

1 h 52 min. Sortie : 8 décembre 1999 (France). Comédie, Drame, Fantastique

Film de Spike Jonze

Lefuneste a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans la peau de John Malkovich me donne juste envie d’aller faire un tour dans la tête de Spike Jonze, son réalisateur, et de vérifier avec quoi carburent les rouages de son cervelet. Vraiment, le scénario de ce film est complètement dingue, et emporte le quidam de surprise en étonnement. Le scénario qui repousse toutes les limites de l’inconscient va crescendo, et ne nous laisse aucun répit. On se dit tous les quarts d’heure : “Non, là, ça ne peut plus aller plus loin, on a atteint le summum de l’improbable…” et ça va plus loin. Ce film d’auteur mérite bien son prix du meilleur scénario original, et c’est à la fois étonnant que John Malkovich aie choisi de jouer dans le premier film d’un petit réalisateur qui était encore inconnu, mais aussi évident qu’un scénario pareil ne pouvait être qu’attirant et prometteur. Tous les acteurs sont efficaces, particulièrement Catherine Keener dans le rôle de l’insupportable Maxine. Je ne relève même pas la performance de John Malkovich, qui est parmi mes acteurs préférés et ne me déçoit jamais. De plus, le tout est bourré de judicieuses symboliques, telles que le rôle de la marionnette, allégorie du contrôle d’un individu sur l’autre et de la domination. Je ne veux pas en dire plus, on aime ou on n'aime pas... Et j'ai aymey.

Coffee and Cigarettes
7.1

Coffee and Cigarettes (2003)

1 h 35 min. Sortie : 7 avril 2004 (France). Comédie dramatique, Sketches

Film de Jim Jarmusch

Lefuneste a mis 7/10.

Annotation :

Sympatoche. Des petits sketches d'un quart d'heure chacun qui réunissent du beau monde autour d'une tasse de café et d'un paquet de cigarettes. Au moins, Jarmusch a su s'entourer de stars aussi diverses que variées : Cate Blanchett, Iggy Pop, Benigni, GZA et RZA du Wu-Tang, Tom Waits... Rien d'incroyable du côté de la caméra, mais l'authenticité des situations et le jeu de certaines personnalités rendent le film très plaisant. Je pense notamment à Buscemi en serveur relou, au sketch avec Waits et Iggy Pop, et surtout à la rencontré inopinée entre RZA, GZA et Bill Madafackin' Murray. Très bon, ça. Après, il faut aimer écouter les gens causer.

Delicatessen
7.1

Delicatessen (1991)

1 h 39 min. Sortie : 17 avril 1991. Comédie, Policier

Film de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet

Lefuneste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Attention, paranoïa en puissance ! Ce film a une intrigue des plus simples, presque une idée enfantine et bancale, mais y greffe un tel climat de suspicion qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Je préfère ne pas m'appesantir sur le sujet, de peur de spoiler contre mon gré. En plusieurs mots comme en cent, l'action tourne autour d'une boucherie au bas d'un immeuble, dans un contexte de crise. C'est tout. Sinon, les acteurs fétiches de Jeunet sont tous remarquables.
Une ambiance aussi pesante sans utiliser l'horreur, on en voit peu au cinéma. A voir, une surprise mortelle !... (j'adore particulièrement la scène où chaque locataire rajoute un élément sonore au rythme commencé par l'un deux, bref)

Dead Man
7.5

Dead Man (1995)

2 h 01 min. Sortie : 3 janvier 1996 (France). Aventure, Drame, Fantastique

Film de Jim Jarmusch

Lefuneste a mis 7/10.

Annotation :

Depp dans une quête initiatique signée Jarmusch. Ce-dernier impose sa vision du héros vagabond-ténébreux-kissecherche dans un univers de western, ce qui donne à ce film un style qui lui est propre. Une sorte de western philosophico-gothique, où Depp et un indien qui voit en lui l'âme du poète William Blake se découvrent mutuellement. Pour un western, c'est plat en action, mais ce n'est pas spécialement ce que l'on recherche dans cette liste n'est-ce-pas ?... Par contre, chaque acte des personnages est lourd en conséquences, soit discutable : ce film est une remise en question permanente. En outre, toute cette philosophie glisse sur de beaux décors désertiques et une B.O de Neil Young............what else ?
Seule critique, les dialogues pourraient parfois être plus poussés, et certaines scènes superfétatoires coupées...

The Films of Kenneth Anger (Volume 1)
7.5

The Films of Kenneth Anger (Volume 1)

film de Kenneth Anger

Lefuneste a mis 6/10.

Annotation :

Bon, moi je voulais parler du Magick Lantern Cycle de Kenneth Anger, mais je le retrouve pas dans la base de données... Trop underground heuheu ! Cela dit, les courts-métrages proposés dans cette compilation sont un peu près les mêmes.
Donc, les courts-métrages de Kenneth Anger... Ont le mérite d'exister. On ne peut pas nier la force psychédélique de ces films, c'est sur ! De l'avant garde avant l'heure, des couleurs fuyantes, une caméra instable... Par contre, c'est du bizarre, du choquant, du sale, du malsain, de l'inaudible, vous n'êtes pas prêts. L'intérêt des films d'Anger est de résister à leur folie ou à leur violence, en tentant de plaquer des idées ou des concepts philosophiques sur les images que votre pauvre œil endure. Parmi ses films, Inauguration of the Pleasure Dome sort du lot, pour ses couleurs et ses gobeurs de pierres. Viennent ensuite Lucifer Rising et Invocation of my Demon Brother, qui nous permettent de réaliser qu'Anger était un peu torturé, tout de même. Eaux d'Artifice et Rabbit's Moon, c'est plus de la poésie, mais hautement appréciable. Niveau B.O, c'est rockabilly à souhait, à l'exception d'Invocation of my Demon Brother, sans doute responsable d'un génocide de hippies, dans le temps. En conclusion... Point.

Waking Life
7

Waking Life (2001)

1 h 39 min. Sortie : 14 mars 2007 (France). Drame, Animation

Film de Richard Linklater

Lefuneste a mis 8/10.

Annotation :

Un traité de philosophie animé. L'animation a un charme certain, des visages réels ayant été utilisés et sont superposés sur le dessin, ce qui prête aux personnages sketchés des traits presqhumains. On suit le personnage principal qui semble vivre un rêve éveillé, et on assiste aux monologues des quidams qu'il rencontre au gré de ses déambulations. Waking Life est un film qui vous fait rencontrer des gens, des points de vue, des façons de vivre. Bien entendu, il faut être capable de regarder un film pour des idées, et pas forcément pour Jason Statham, qui précisons-le, n'est pas présent dans ce film. Certains personnages sont tellement illuminés ou badants qu'il valent bien tous les Statham du monde entier. Peut-être parfois un peu long, ce film est néanmoins très intéressant et nous forme à l'écoute.

La Planète sauvage
7.5

La Planète sauvage (1973)

1 h 12 min. Sortie : 6 décembre 1973. Drame, Science-fiction, Animation

Long-métrage d'animation de René Laloux

Lefuneste a mis 8/10.

Annotation :

Film d'animation SF such philosophique. Un grand must. Bon, il faut aimer les œuvres qui remettent en question l'espèce humaine, notre perception de Dieu et notre monde. La bestiole bleue que vous voyez sur la couverture, ben c'est une espèce "supérieure" à l'homme sauvage de par sa connaissance du monde, ses institutions, etc... Une peuplade élue, en quelque sorte. Seulement un jour, une petite fille de cette espèce transmet son savoir à son "homme apprivoisé", vision domestiquée de l'être humain. Et c'est là que tout commence.
Une oeuvre SF intéressante sur nos origines et notre besoin de suprématie, à tester. Très très très bonne B.O également, vive les 70s !

Eraserhead
7.1

Eraserhead (1977)

1 h 29 min. Sortie : 17 décembre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Expérimental

Film de David Lynch

Lefuneste a mis 7/10.

Annotation :

GLAUKASOUééééé. Ce pauvre Henry, il ne lui arrive décidément que des ennuis. Eraserhead est choquant et malsain, mais ne l'est pas "gratuitement". Je ne sais pas si il y a un message lynchien derrière ce film (il y en a toujours un) mais au moins, c'est un film qui donne à réfléchir. Je ne préfère pas trop disserter sur le sujet et vous laisser découvrir Eraserhead de façon brute. D'un point de vue esthétique, Lynch manie les ombres avec brio et n'est nullement gêné par le noir&blanc, bien au contraire, on ne saurait imaginer ce film en couleurs. Parsemé de plans américains mettant bien ses personnages en valeur, Eraserhead établit une tension croissante dans un style situé pile entre l'horreur et la sci-fi. Je suis juste un peu déçu par la fin, mais c'est un film dont on ne ressort pas indemne, ainsi je ne m'imagine pas le visionner tous les quatre matins (byzeuwé c'est un midnight movie, ce serait hors de propos). Si vous avez un ami qui n'a pas froid aux yeux, vous pouvez le regarder ensemble, et vous vous observerez ensuite en lynchiens de faïence, c'est garanti. Désolé pour cette vanne, je rends l'antenne, ou plutôt on me l'arrache. A vous les weirdos.

Plan 9 from Outer Space
4.6

Plan 9 from Outer Space (1959)

1 h 19 min. Sortie : 6 septembre 1995 (France). Science-fiction, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Ed Wood

Lefuneste a mis 5/10.

Annotation :

Plan 9 From Outer Space. La chose considérée comme le pire film (du moins de SF) de tous les temps. Sacré Ed Wood, va. On m'avait décrit l'expérience comme un plaisir nanardesque désopilant, eh bien je ne trouve pas. Ce film est un nanar d'un autre genre, le nanar chiant. Bon j'exagère juste un peu : la scène des soucoupes volantes est vraiment drôle et mythique. Mais en considérant qu'elle vient assez rapidement dans le film, après... Le jeu des acteurs (à part un gusse complètement empoté dans son vaisseau, à la fin) n'est pas si ridicule que ça, et l'intrigue n'est pas si grotesque, même si elle ne casse pas des briques. La seule chose marquante : le manque de moyens du réalisateur. Ce film aurait pu être passable si les mêmes décors peints ne revenaient pas sans cesse, et si les soucoupes volantes n'étaient pas des assiettes suspendues à un fil (ce qui est vraiment trèèès drôle, par contre). Voilà, je suis plus du style nanar surexagéré avec des répliques qui tuent genre notre brave Chuck Norris. Mais si vous voulez observer le rendu de votre futur film amateur sans finances (même si vous pensez avoir écrit un scénario d'enfer) n'hésitez plus... Désespérant. 5 pour les soucoupes.

La Clepsydre
7.2

La Clepsydre (1973)

Sanatorium pod klepsydra

2 h 04 min. Sortie : 21 mai 1975 (France). Drame, Fantastique

Film de Wojciech Has

Lefuneste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

L'onirisme par excellence. Emportés sans crier gare, on s'attend à un petit film surréaliste polako-low-budget, mais La Celpsydre nous captive vite par l'inventivité de ses plans, ses acteurs fantoches, ses dialogues à vous retourner le cervelet, ses... tout le reste, en fait. En clair, La Clepsydre, c'est un joyeux mélange d'ambiance incluant la quête initiatique d'un fils, de la guerre, du religieux, du mythologique, des personnages tombés de nulle part et une musique improbable. Ce n'est pas un film qu'on reverra 60 fois pour son scénario, mais une oeuvre incomparable que l'on reverra 80 fois pour son atmosphère.

Conversation animée avec Noam Chomsky
6.7

Conversation animée avec Noam Chomsky (2013)

Is the Man Who Is Tall Happy?: An Animated Conversation with Noam Chomsky

1 h 29 min. Sortie : 30 avril 2014. Animation, Science, Société

Documentaire d'animation de Michel Gondry

Lefuneste a mis 6/10.

Annotation :

Un traité de philo ponctué de dessins étranges de Gondry. Le propos de Chomsky est intéressant, après le tout est très subjectif. Les premières questions de Gondry (avec son accent anglais des plus fameux) touchent à la personnalité de Chomsky, comme une sorte de présentation, puis rapidement les questions s'orientent autour de la définition de différents concepts : la liberté, les langues, et plus particulièrement l'illustration.

The Point
6.6

The Point (1971)

1 h 14 min. Sortie : 2 février 1971 (États-Unis). Fantastique, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de Fred Wolf

Lefuneste a mis 7/10.

Annotation :

Holààà ça fait longtemps, et j'étais dans un certain état quand je l'ai vu, je ne m'en souviens plus guère trop très bien. Toujours est-il qu'il s'agit d'un petit film d'animation méconnu (de l'animation style Donald Duck années 40, hein) très sympathique et surtout très philosophique, derrière ses airs de conte pour enfants. Oblio est le premier gamin à naître avec une tête ronde dans la tribu des gens-aux-têtes-pointues, ce qui entraîne diverses réactions intéressantes chez ces derniers. En fait, The Point est une bonne étude de notre société, avec des jeux de mots perpétuels sur le thème du point. Et je ne sais pas si c'est lié au fait que ce soit Ringo Starr qui fasse la voix-off, mais ce film est abreuvé de bon rock des 70s comme on aime. Pas transcendant, mais très sympa. Point à la ligne.

Orange mécanique
8

Orange mécanique (1971)

A Clockwork Orange

2 h 16 min. Sortie : 1 avril 1972 (France). Drame, Science-fiction

Film de Stanley Kubrick

Lefuneste a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sacrément badant, mais source de réflexions... Et puis la façon propre à Kubrick de filmer, les zooms, les accélérés, et surtout la musique classique qui rend chaque scène épique ! Violent, dérangeant, mais tellement intelligent ! Un film qui marque à jamais, mes petits drougs. Surtout qu'il est très fidèle au livre d'origine, avec McDowell jouant un Alex des plus crédibles. Qu'on aime ou pas l'oeuvre de Kubrick, on ne peut qu'admirer l'esthétique d'Orange Mécanique. Quant au propos, il ne pardonne pas : c'est une brique de béton défenestrée qui ne peut laisser indifférent. A voir (au moins!) une fois dans sa vie.

Un chien andalou
7.2

Un chien andalou (1929)

16 min. Sortie : 6 juin 1929. Fantastique, Épouvante-Horreur, Muet

Court-métrage de Luis Buñuel

Lefuneste a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ah quand même, quand même. Le court-métrage star du surréalisme, à voir absolument, c'est de la culture. Pas nécessairement de la culture cinématographicapitale, juste un excellent moyen de découvrir le style surréaliste, ses absurdités, ses angoisses, ses incohérences... Et puis, le rapport du surréalisme à l'onirisme est quelque chose de puissant. D'ailleurs, les surréalistes concevaient souvent des parcelles de leur oeuvre dans un état de demi-sommeil ou d'hypnose, ça ne m'étonnerait pas qu'ils en aient fait autant pour ce film. Dans tous les cas, ça part sur des yeux coupés et de la démence, je n'en dis pas plus. J'aime beaucoup la musique d'opérette d'une certaine scène...

Adaptation.
7.1

Adaptation. (2002)

1 h 54 min. Sortie : 26 mars 2003 (France). Comédie, Drame

Film de Spike Jonze

Lefuneste a mis 7/10.

Annotation :

Le second de Spike Jonze. On appréciera l'intrigue portée par 3 personnalités interconnectées, mais même si Cage est attachant et Streep fidèle à elle-même, Adaptation est moins incroyable que Dans la Peau de John Malkovich. Les orchidées au cinéma, c'est peu courant et ça fait rêver, mais ça n'a pas la force cérébrale de Malko. Désolé, vu la courte filmographie de Jonze, la comparaison était obligatoire. Il n'empêche que c'est un bon petit film original avec quelques envolées oniriques et que le frère jumeau de Charlie Kaufman peut aisément être compris comme un double de la personnalité de ce-dernier, ce qui donne une perspective autre à ses propos et confusionne le spectateur. Le trouble scénaristique dans lequel se trouve Kaufman est par ailleurs assez touchant, et le speech d'intro est criant de vérité. Par contre, j'ai vu Adaptation deux fois, et impossible de me souvenir de la fin ! Certes, faut que j'arrête de me mater des films à des heures indues, mais encore une fois, cela prouve bien que le final est moins frappant que celui de Malkovich.

El Topo
7.1

El Topo (1970)

2 h 05 min. Sortie : 17 décembre 1975 (France). Western, Fantastique

Film de Alejandro Jodorowsky

Lefuneste a mis 5/10.

Annotation :

Le midnight movie par excellence. Du sang, du cul, du psyché. Mais en ce qui me concerne, ce n'est vraiment pas le meilleur midnight movie pour autant. Il en a peut-être inspiré beaucoup, mais les cowboys qui se tapent des barres et qui imitent des chiens pendant presque vingt minutes, ça me reloute. Après, le film joue beaucoup sur les symboliques, ce qui est intéressant, mais paye ta violence gratuite (et même pas artistique comme chez Tarantino) et tiens le choc, camarade. A voir pour le délire, et encore je ne sais trop lequel. Certaines musiques sont passables et tout n'est pas inintéressant, mais il y a beaucoup de bangbangs et de scènes inutiles pour un film aussi long. Vwala ce que j'en pense, mais devant un film pareil, chacun a son avis.

The Fountain
6.4

The Fountain (2006)

1 h 36 min. Sortie : 27 décembre 2006 (France). Drame, Romance, Science-fiction

Film de Darren Aronofsky

Lefuneste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vraiment bon. The Fountain parvient à traiter trois histoires simultanément, et à les faire se compléter pour parvenir à un final surnaturel mais cohérent, simpliste comme époustouflant... Et c'est une consécration pour Hugh Jackman, c'est ce qu'il y a écrit sur la jaquette du film, mais c'est pourtant vrai. Philosophique, psychédélique comme accessible, le scénario se suit comme une bouteille de petit lait qui aurait une fuite. A voir seul comme avec des amis ayemeustesaye, c'est pourquoi The Fountain est présent dans mes deux listes. Et puis après avoir vu ce film, vous ne considérerez plus jamais un certain objet naturel de la même façon...

Invasion U.S.A.
4.2

Invasion U.S.A. (1985)

1 h 47 min. Sortie : 8 janvier 1986 (France). Action

Film de Joseph Zito

Lefuneste a mis 2/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un petit plaisir nanardesque. Je voulais un peu de changement dans cette liste, et c'est parfait : ce film ne fait pas penser pour un sou. Seulement, il déchaîne votre ironie, et tant mieux car il est trop nul pour être vu avec vos amis. Pas visuellement mauvais car il y a du budget (c'est d'ailleurs très étonnant) mais de par le vide scénaristique dont il fait les frais. Invasion USA, c'est Chuck qui bute progressivement de plus en plus de monde, dans un contexte guerrefroidien au possible. Plus manichéen tu meurs, les USA gardiens de la paix mondiale (Chuck en est le "pacifique" représentant) VS les ignobles russes dont le chef incarné par Richard Lynch est le bad guy le plus cliché du cinéma. Son aversion contre les Staytes le pousserait à faire exploser la planète qu'il s'en tamponnerait, ce qui le rend grotesque à souhait. Rien qu'en faisant un résumé, j'ai déjà tout dit. Enter the void scénaristique, préparez vos lentilles cyniques. Le plus intéresssant, c'est Chuck qui capture un alligator. Vous en prendrez bien une tranche avec votre nanar?

Requiem for a Dream
7.4

Requiem for a Dream (2000)

1 h 42 min. Sortie : 21 mars 2001 (France). Drame

Film de Darren Aronofsky

Lefuneste a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Voilà, celui-là est bien connu avec son vieil œil injecté de sang. Si vous êtes d'un naturel funeste et que vous aimez bader seul ou entre amis, c'est ici. On a rarement vu plus déprimant, et nom d'une pipe, difficile de ne pas en débattre avec ses proches. The kwestcheune : quel personnage a la fin la plus horrible, qui ?... Arrêtez, vous savez déjà que ça finit mal. On ne peut décemment pas parler de ce film à un ami sans l'avertir des séquelles psychologiques et des graves lésions mentales qu'il encoure. En conséquence, si vous voulez une défonce joyeuse, passez votre chemin. Sinon, dites vous que Jared Leto est un excellent acteur et qu'après tout, ce n'est qu'un Trainspotting en plus glauque.

Shining
8.1

Shining (1980)

The Shining

1 h 59 min. Sortie : 16 octobre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Stanley Kubrick

Lefuneste a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Décidément je ne propose pas du très gai, mais l'atmosphère planante et les travellings de Shining ne se prêtent que trop bien à l'humeur du cinéjunkie que vous êtes. Il y a bien sur de quoi se ratatiner au fond de son siège, mais tout y est : l'atmosphère hallucinogène, la musique indescriptible, les répliques cultes... Nicholson est prodigieux, c'est du vu et revu à revoir (pas trop souvent quand même, on ne voudrait pas devenir comme lui) et c'est un grand must entre amis. Nothing else to say.

Pink Floyd: The Wall
7.8

Pink Floyd: The Wall (1982)

1 h 35 min. Sortie : 14 juillet 1982. Drame

Film de Alan Parker

Lefuneste a mis 7/10.

Annotation :

A vrai dire, je l'ai vu il y a bien trop longtemps pour pouvoir décemment en parler. Je me souviens d'un film particulièrement long et grinçant, avec une atmosphère des plus dépressives... Mais la musique sauve le tout, qui présentait déjà une aura particulière. Je crois avoir salué l'originalité du film tout en maugréant contre le côté trop sérieux (too much pour le coup, on ressent que The Wall se donne vraiment un style) du propos. Mais j'adore la musique des Pink Floyd, alors très objectivement je mettrai un sept.

Lefuneste

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