Challenge lecture 2019

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624 p.

"Ceux qui pensaient que cette guerre finirait bientôt étaient tous morts depuis longtemps. De la guerre, justement. Aussi, en octobre, Albert reçut-il avec pas mal de scepticisme les rumeurs annonçant un armistice."

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544 p.

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512 p.

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160 p.

"Je sais que cette nuit est la pire de ma vie et que son aube dira qu'il y a eut un avant."

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72 p.

"Quoi qu'on puisse souhaiter, aussi loin qu'on puisse aller, on reste ce que l'on est, voilà tout."

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400 p.

"Le vent tourne. Crois-moi, tu seras mieux à l'abri sur la lande qu'ici. Ici la mort est partout, maintenant [...] Ton cœur est revenu maintenant, chavo, reprit Dan d'une voix douce. Il est temps de partir."

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224 p.

"Des millions à bouger le moins possible, à nous taire afin de ne pas déranger le feuilleton de nos micro-fictions, en ne réclamant qu'une seule chose : la paix, la paix épaisse, confortable, soporifique. Les meilleurs jours, je me persuade que ce sont notre nombre, notre poids, notre silence qui pèsent sur la terre, freinant sa vitesse, la retenant par les cheveux, l'empêchant de tourner follement."

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860 p.

"Chaque jour, des milliers de gens disparaissent. N'importe quel policier vous le confirmera. Mieux encore, interrogez un journaliste. Les avis de recherche sont le pain quotidien de la presse.
[...] La plupart réapparaissent tôt ou tard, morts ou vifs. Au bout du compte, toutes les disparitions finissent par s'expliquer.
Enfin... presque toutes."

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608 p.

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696 p.

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648 p.

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288 p.

"La haine ni le mépris ne résident dans les mots, mais dans l'usage qu'on en fait."

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272 p.

"Je me suis tu il y a plus que quatre cents ans, mes mots se sont perdus dans le silence de la mort mais, aux curieux qui s'arrêtent un instant devant mon buste, j'aimerais dire combien je regrette d'avoir été, au fil des siècles, réduit à la couleur qui jadis teintait ma peau. Je souhaiterais leur raconter mon histoire, parler de mes croyances, des légendes de mon peuple, évoquer la folie des hommes, leur grandeur et leur bassesse. Si les badauds pouvaient seulement m'écouter, ils prendraient conscience que sous la pierre qu'ils contemplent quelques secondes survit une mémoire oubliée, celle d'esclaves, d'opprimés et de suppliciés au cours d'un long et périlleux voyage sur un océan, deux mers et trois continents."

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224 p.

"C'est étouffant l'irrémédiable. Ça vous emmure. Une cellule possède un judas, une porte, y penser fait respirer. Mais l'irréparable est sans issue. Gamberger sur des si et des retours en arrière ne sert qu'à se chauffer la cervelle."

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224 p.

"La nuit, il suffit de tendre l'oreille au murmure des étoiles pour sentir le cours de l'éternité."

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400 p.

"Le subjonctif, c'est le mode du possible. Du désir, du doute, d'une autre solution. Si tu ne t'en sers pas, tu ne peux pas te les représenter."

Annotation :

224 p.

"Et, à cet instant, mes yeux ont plongé dans les yeux de mon moi d'avant. Du moins, c'est l'impression que j'ai eue. C'était fugace, mais j'ai cru me voir dix ans plus jeune, le nez collé contre la vitre à rêver des lumières de la ville, dans l'autocar qui s'éloignait en sens inverse. Je me suis vite retournée pour suivre du regard le car qui venait de croiser le mien. Mais la distance qui les séparait augmentait à toute allure, éloignant inexorablement le passé de l'avenir, et la vitre s'est à nouveau couverte de gouttes d'eau."

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336 p.

"C'est amusant (ou triste) de voir à quel point on ne sait rien des autres, on se contente de projeter sur eux nos propres fantasmes, en espérant qu'ils trouveront un écho."

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336 p.

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336 p.

Annotation :

128 p.

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336 p.

Annotation :

952 p.

Annotation :

456 p.

"C'était un magnifique désastre et l'on ne pourrait rien faire pour l'éviter."

Annotation :

416 p.

"C'est ce que j'aime avec la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur."