Challenge lecture 2024

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Au total : 800 p. dont 230 p. lues

Les canons d'El Morro, 102 p.

"Il s'était mis à marcher sans s'en rendre compte et sans se souvenir d'avoir fait le premier pas, poussé par le sentiment inconscient qu'il était temps."

"Quand tu écris..., commença-t-il. Est-ce que tout te paraît à nouveau réel, ou le fait de coucher ce que tu vis sur le papier le rend irréel ? Tu sais... comme si cela se passait en dehors de toi ? (...)
Les deux, répondit-elle. C'est absolument réel pour moi au moment où je l'écris et, si je me relis plus tard, ça redevient réel. Je me vois revivre ces moments. (...) Puis, quand j'ai fini d'écrire et que je passe à autre chose..., poursuivit-elle, c'est comme si je séparais de moi ce que j'ai couché sur le papier. Je peux le mettre de côté dans mon esprit, tout comme je peux tourner une page."


L'espace de l'entre-deux, 128 p.

"J'ai l'impression de l'avoir perdue entre un battement de coeur et le suivant. C'est là que je continue à la chercher, dans cet espace entre les deux."

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Au total : 216 p.

"Les gens ont toutes sortes de raisons de mentir. Certains le font pour se mettre en valeur, d'autres pour tromper leur monde. Si le mensonge peut parfois blesser, il arrive également qu'il sauve des vies. Dans la plupart des cas, cependant, les menteurs regrettent d'y avoir eu recours."

"Peu de choses rendent les gens aussi heureux que l'arrivée du printemps après un hiver rigoureux. La venue de la nouvelle saison ne se fait pas du jour au lendemain, cependant, et l'on ne saurait dire quelles dates, exactement, marquent la fin de l'hiver et le début du printemps. Le printemps se cache, tapi au coeur de l'hiver. L'homme détecte sa présence par la vue, le toucher et les autres sens. Il le déniche dans la pousse des bourgeons, la douceur de la brise, la chaleur du soleil. Le printemps accompagne l'hiver..."

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Au total : 96 p.

"Le monde, il ne l'avait peut-être jamais vu. Mais ça faisait vingt-sept ans que le monde y passait, sur ce bateau : et ça faisait vingt-sept ans que Novecento, sur ce bateau, le guettait. Et lui volait son âme. Il avait du génie pour ça, il faut le dire. Il savait écouter. Et il savait lire. Pas des livres, ça tout le monde peut, lui, ce qu'il savait lire, c'était les gens. Les signes que les gens emportent avec eux : les endroits, les bruits, les odeurs, leur terre, leur histoire... écrite sur eux, du début à la fin. Et lui, il la lisait, et avec un soin infini, il cataloguait, il répertoriait, il classait... Chaque jour, il ajoutait un petit quelque chose à cette carte immense qui se dessinait peu à peu dans sa tête, la carte du monde, du monde tout entier, d'un bout jusqu'à l'autre (...)"

"Ce n'est pas de la folie, mon frère. C'est de la géométrie. C'est un travail d'orfèvre. J'ai désarmé le malheur. J'ai désenfilé ma vie de mes désirs. Si tu pouvais remonter ma route, tu les y trouverais, les uns après les autres, ensorcelés, immobiles, arrêtés là pour toujours, jalonnant le parcours de cet étrange voyage que je n'ai jamais raconté à personne sauf à toi."

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Au total : 1532 p.

"C'est comme partir en voyage sans carte (...) Il faut s'inventer soi-même (...). On regarde les autres femmes, ou les autres hommes. On essaie leur vie pour voir si elle nous va. Puis, on cherche à l'intérieur de soi ce qu'on ne trouve pas ailleurs. Et on se demande toujours... toujours... si on a fait ce qu'il fallait."

"Quand le jour viendra où nous devrons nous séparer, si mes dernières paroles ne sont pas 'je t'aime'... Ce sera parce que je n'aurai pas eu le temps de les prononcer."

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Au total : 1536 p.

"Tu ne sais donc pas ? Il n'y en a pas un parmi vous qui le sache ? Ce n'est pas ce que l'on donne, ce que l'on fait ou ce que l'on apporte qui est important. C'est soi-même. C'est vous. C'est toi."

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Au total : 1534 p.
Partie I, 799 p.
Partie II, 735 p.

"Il y avait autre chose qu'il avait appris très tôt : rester sur place quand on était perdu n'était une bonne chose que si quelqu'un vous cherchait."

"Vous comprenez ? Je ne possède pas cette créature et, même si c'était en mon pouvoir, je ne le souhaite pas. Son apparition est un présent que j'accepte avec gratitude mais, quand il repart, je n'ai pas un sentiment d'abandon ni de privation. Je suis simplement heureux d'avoir pu jouir de sa beauté le temps qu'il a bien voulu m'accorder."

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Au total : 1591 p.
Partie I - 795 p.
Partie II - 796 p.

"Il ne pouvait s'en empêcher, comme si ses appels imposaient une réponse. Il s'imaginait parfois en entendre une et se figeait, pour découvrir à chaque fois que ce n'était que le vent gémissant dans ses oreilles, le narguant."

"Chacun doit tracer sa propre voix, Ian, dit-elle doucement. Je ne peux pas partager la tienne, mais je marcherai à tes côtés."

"Tu demandes des conseils ? Tu es trop vieux pour en recevoir et trop jeune pour les suivre."

"Il luttait contre le sommeil, les rêves commençant à s'immiscer entre ses pensées."

"C'est le moment béni où tu imagines déguster tout ce que l'établissement a à offrir, sans te préoccuper du fait que ton estomac a ses limites et que tu devras, hélas, choisir un mets."

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Au total : 800 p.

"(...) les rumeurs tuent probablement plus d'hommes que les balles de mousquets."

"Cette nuit, ce qui doit arriver, c'est aussi loin que la Lune. Demain, ce pourrait être à notre porte."

"Nous n'étions qu'à quelques pouces l'un de l'autre et, pourtant, nos coeurs endoloris semblaient à des milles."

"Des larmes tremblaient dans ses cils mais elle refusait de leur céder."

"(...) Parfois, ce sont les choses qui nous sont familières qui comptent le plus, en partie parce que nous les connaissons bien et comprenons leur importance."

"(...) Nous ne sommes pas souvent appelés à faire preuve de grand courage... à être des héros. Même s'il y en a quelques-uns parmi nous. (...) Non, chacun d'entre nous est appelé à vivre sa vie faite de petits moments, à faire preuve de bonté, de sentiment, à faire confiance à autrui, à répondre aux besoins de ceux que nous aimons. (...)"

"Lorsqu'une blessure guérit, le corps conserve des cicatrices internes, tout comme l'esprit."

"Pour ne pas perdre son pantalon, un homme peut utiliser à la fois des bretelles et une ceinture."

"Ceux qui prétendent qu'on ne peut pas regretter ce qu'on n'a pas connu se trompent."

"Tu ne cesses pas d'aimer les gens parce qu'ils sont mort, lui répondit-elle sur un ton de reproche. Je suppose qu'ils ne cessent pas de t'aimer non plus."

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Au total : 800 p.

"Je crois que tout lieu dans lequel des gens vivent assez longtemps absorbe un peu de leur essence. Puisque que les maisons influent sur ceux qui y habitent, pourquoi l’inverse ne serait-il pas également vrai ?"

"Comme la guerre (…) On se sait jamais ce qu’il va arriver, peut-être rien, peut-être pas avant longtemps, peut-être pas ici, peut-être demain… Mais on sait qu’elle est là, tout le temps. On s’efforce de ne pas y penser, mais elle est toujours là."

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Au total : 560 p.

"J'ignorais que, bientôt, je cesserais de compter le nombre de fois où cette promesse n'avait pas été tenue."

"Chaque fois que les chemins de deux personnes se croisent, leurs fils se croisent également. Et quand ces personnes prennent de l'importance l'une pour l'autre, ou qu'elles se prêtent serment, un noeud se forme, les reliant à tout jamais. (...) Mais lorsqu'elles tombent amoureuses, leurs fils se nouent aux deux extrémités, ne formant plus qu'un (...) Leurs vies sont alors irrévocablement unies."

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Au total : 608 p.

"Une promesse n'est pas comme un baiser qu'on envoie distraitement à tout vent (...) C'est une part de soi qui s'en va et ne reviendra qu'une fois votre serment réalisé."

"Ta seul maison, c'est ton coeur. Tant que tu ne le comprendras pas, tu ne seras nulle part chez toi."

"Je rêvais de voir nos cheveux blanchir tandis que nos coeurs pleins d'histoires et de rires resteraient éternellement jeunes."

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Au total : 544 p.

"Chez les adultes, s'inquiéter et chuchoter était une habitude."

"Reviens quand rentrer te paraîtra une décision difficile plutôt qu'un choix facile."

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Au total : 480 p.

"Si tu es le mal, je suppose que tu ne peux pas être aussi le remède."

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Au total : 448 p.

"Ils jouent à la guerre d'une manière désorganisée, se pourchassant avec des bâtons. Ils frappent comme le font les enfants : en visant l'arme et non l'adversaire. Ils hurlent de rire quand un bâton se rompt."

"Dans le monde des humains, la vive lumière matinale est censé chasser les ombres. C'est une heure vertueuse ; celle des lève-tôt, pas celle des paresseux."

"Vas-y, menace-moi. Fais de ton mieux dans ce que tu fais de pire."

"Un effleurement sitôt esquissé, sitôt disparu."

"C'est le sens même du mot 'mortel'. Nous mourrons. Il faut nous voir comme des étoiles filantes : éphémères, mais éclatantes."

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Au total : 600 p.

"Certaines cicatrices sont gravées dans nos os (...). Elles font partie de ce que nous sommes et façonnent ce que nous devenons."

"Tu ne grandiras jamais si tu ne fais que ce que tu sais faire (...). Les choses les plus difficiles sont souvent les plus valables."

"Certaines connaissances palpitent dans nos coeurs, tandis que d'autres s'acquièrent via notre corps et notre esprit."

"Nous avons chacun nos propres fardeaux à porter et sommes les seuls à en connaître le coût exact, à savoir si nous pouvons le payer."

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Au total : 336 p.

"Je suis moi parce que je l'ai choisi. Je suis qui je veux. Il y a des gens qui disent qu'on doit se trouver par soi-même. Pas moi. Je pense qu'on fait de soi qui on veut. Tous les aspects de soi qu'on n'aime pas peuvent être modifiés si on s'en donne la peine."

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Au total : 408 p.

"Qu'était-ce qu'un miracle, sinon un phénomène scientifique que l'homme n'était pas encore en mesure de comprendre? Et n'était-il pas plus miraculeux encore que les secrets de l'univers soient tous exposés -dehors, tels des codes à déchiffrer à force d'intelligence et de ténacité?"

"Telle était la leçon qu'on apprenait aux jeunes filles quel que soit leur rang social - ne vous laissez pas séduire par les hommes que vous rencontrez, protégez votre vertu - jusqu'à ce que, bien sûr, leur avenir entier dépende de la séduction d'un mari convenable. C'était une situation absurde, une ruse de la société dans son ensemble : on forcait les femmes à vivre sous la coupe des hommes qui les désiraient, mais on pointait du doigt celles qui se rendaient volontairement désirables. La passivité était la vertu ultime (...) Soyez patientes, silencieuses, aussi belles et intouchables que des orchidées, et alors, et alors seulement, votre récompense viendra : on vous mettra dans une cage dorée pour votre propre protection."

"Un livre ? Un livre ? Ne soyez pas ridicule. Et si je le termine ? Ou si je le trouve terriblement ennuyeux. Que suis-je censé lire si je finis le livre que j’ai emporté ou si je m’aperçois qu’il est illisible ? Ou s’il ne capte plus mon attention ? Quelqu’un pourrait renverser du thé dessus. Oui ! Imaginez un peu. Quelqu’un pourrait renverser du thé sur mon unique livre, et alors je serais coincée."

"J'étais tellement sûre de moi, avant. C'est ça le plus drôle : je pensais tout savoir, pouvoir tout faire. Et puis on voit la réalité de ses propres yeux, et on se rend compte qu'entre une situation où tout va bien et une situation où tout est gâché pour toujours, la frontière est extrêmement ténue. Alors on comprend qu'on ne sait rien du tout."

"La peur de perdre ceux qu'on aime nous fait faire des choses égoïstes, stupides et cruelles. On ne devient libre qu'en se libérant de l'amour, et une fois votre amour disparu, il peut devenir parfait, cristallisé pour toujours dans votre mémoire."

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Au total : 480 p.

"Enfin, après une éternité et une seconde, quelqu'un vint la chercher."

"La cour est certes une prison plus agréable, mais c'est une prison quand même."

"Quelque chose dans son visage - peut-être était-ce la légère torsion de sa bouche - donnait l'impression qu'elle avait un secret et que, pour peu que vous lui soyez agréable, elle envisagerait de vous le confier."

"Elle ne pouvait pas retourner chez elle : trop de pensées circulaient dans son esprit pour être contenues dans cette unique chambre."

"Je vais commencer par le début, et on verra où cela nous mène."

"On ne pouvait contredire un mensonge auquel tout le monde voulait croire."

"(...) le corps humain était un miracle, à la fois simple et complexe, une étrange machine qui dépassait l'entendement mais qui, si l'on faisait preuve de patience et de rigueur, finissait par dévoiler son étrange logique."

"Il y a toujours des femmes en coulisses qui tirent les ficelles, Hazel. Nous sommes invisibles aux yeux de l'histoire, mais, en même temps, nous survivons."

"Le temps fondit et s'étira. Les heures et les minutes s'écoulaient à la même vitesse. Rien hormis eux n'avait d'importance."

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Au total : 480 p.

"Un monde à ce point qui part en vrille, ça ne se répare pas."

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Au total : 480 p.

"Beaucoup ne comprennent pas que les tatouages, c'est plus qu'un gribouillis qu'on se fait faire quand on est saoul ou qu'on veut passer pour un rebelle. Ils peuvent aussi raconter une histoire. C'est plus que de l'encre sur la peau, c'est une fenêtre sur le passé de celui qui l'arbore. C'est un art."