Chemin de solitude — 2025

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« Je parlerai pour dénoncer les traîtres que j’ai nourris. Je parlerai pour que mes paroles fassent honte à mes actions, jusqu’au jour où une paix cuirassée de tonnerre régnera dans la chambre de l’éternel vainqueur. »

(23 janvier)

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(21 janvier)

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Des belles pages finales sur le réenchantement, l'ouvrier inconnu de Brecht, relu par Badiou. Pour le reste, je suis toujours aussi circonspect. Certes, un certain nombre d'analyses fonctionne, mais cette idée de son nous, son idée d'alliance, on n'y croit pas. Elle-même ne semble pas vraiment y croire, jusqu'à cette vague, petite et ridicule idée d'un Frexit décolonial ? Il y a des forces lyriques, mais voilà tout.

(20 janvier)

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Toute la force de Quentin, c’est l’invention de cette force démoniaque, ce double de Kaczynski. On s’amuse au début du petit jeu narratif autour du Rapport du club de Rome, l’idéalisme américain, le cynisme français, les désillusions du non changement. Puis, l’apparition de l’antichrist, dans un jeu de piste journalistique très prenant, et les pages d’un carnet de bord tout à fait prenant.

(18 janvier)

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Relu pour la nouvelle traduction et édition de Lefebvre. J'avais oublié à quel point c'était le texte de Kafka le plus vivant, de lieux sans sens (mention au manoir non-fini et ses courants d'air), de personnages grotesques. Karl est un héros terrible, qui ne sait que faire, toujours trop silencieux, qui se fait manger par cette Amerika sans le comprendre. C'est l'apprentissage de l'absurde condition humaine dans cette forme de non-road-trip : tout bouge incroyablement vite, mais lui, Karl, ne fait que se regarder, se faire manipuler. Et reste toujours le Kafka le plus frustrant, avec cette histoire incroyable de théâtre en plein air, qui est abandonné en plein milieu.

(relu — 15 janvier)

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(14 janvier)

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Assez impressionnant par l'ensemble de détails et la narration ultra précise que Mailer déploie dans son enquête : les quelques mois de liberté d'un homme qui, après avoir passer plus de la moitié de sa vie en prison, tue deux hommes, y est renvoyé et accepte pleinement sa peine de mort. Tout un monde qui apparaît sous nos yeux, des communautés mormones dans les années 70, les relations, les questionnements sur la peine de mort. Peut-être trop de détails cependant, trop de pages, trop de vies, pour qu'à la fin, les 1300 pages se fassent ressentir.

(12 janvier)

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Discussions avec une vingtaine de compositrices/compositeurs ayant travaillé avec/sur Steve Reich, histoire de revenir sur les cinquante ans de sa fabuleuse carrière.

(8 janvier)

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Un grand fourre-tout, des fêtes, de la pêche, de l'alcool bon marché.

(6 janvier)

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Dans la suite de La loi du sang, Chapoutot s’intéresse ici aux textes du droit nazi, et le renversement du paradigme à la foi de la philosophie grecque, du droit romain et des acquis de la révolution française. Révolution ici vaut pour un retour circulaire à l’origine, et de comment tout renverser pour que tout devienne naturelle (le long chapitre sur la peste et la contamination est effrayant)

(5 janvier)