Cinesthésies - 2017
"Ah ouais alors là pour les vacances, on s'est dit que ça te ferait plaisir alors on s'est cotisés, tu te souviens le poster Godzilla, enfin bref avec les potes d'internet on a décidé que ça pourrait te faire plaisir qu'on.." ouais bon vous êtes gentils mais il est 5 heures du zba j'ai pas ...
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créée il y a environ 8 ans · modifiée il y a 7 joursElmer, le remue-méninges (1988)
Brain Damage
1 h 24 min. Sortie : 25 mai 1988 (France). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Frank Henenlotter
Zeph' Hareng a mis 5/10.
Annotation :
Brain Damage, tu te dis que tu vas regarder un film des années 80 avec un sous-texte fort sur la jeunesse perdue, genre oeuvre postmoderne sous mdma; en vérité c'est un buddy movie mais avec un héritage templier mortel mal rentabilisé à la place des buddies. De vraies questions, aucune réponse, une direction d'acteur pro-décibels et un chef OP aux fraises qui fait totalement le taf. Somme toute pas dégueu (le traitement de l'emprise des stupéfiants est prenant et bien bien golri faut l'avouer), mais... faut savoir aimer se faire un peu chier.
Pour résumer, "Bad Taste + Amphet's - Maîtrise + Bontempi" = ???
Séance (2000)
Kôrei
1 h 37 min. Sortie : 5 mai 2004 (France). Fantastique, Thriller
Téléfilm de Kiyoshi Kurosawa
Zeph' Hareng a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Réalisé juste avant Kairo, Kurosawa Kiyoshi propose avec Seance un film d'épouvante très frais; une histoire de channeling à l'intrigue double ou les spectres se contentent de hanter, passifs, leurs victimes et où finalement toute la peur transmise aux spectateurs vient de la moralité ambigue des personnages.
Enorme travail sur le son, comme toujours chez Kurosawa, qui te scotche au canap' et parvient à te foutre un gros malaise avec une bande son de décollage de jet ou un enregistrement de criquets. (J'avais eu énormément de mal à me lancer dans Kairo tant l'écoute au casque de cette merveille me foutait le traczir)
Excellente surprise: 10/10, would be haunted.
A.K. Akira Kurosawa (1985)
1 h 15 min. Sortie : 20 mai 1985. Making-of
Documentaire de Chris Marker
Zeph' Hareng a mis 8/10.
Annotation :
Marker suit l'équipe de Kurosawa Akira pendant le tournage de Ran, drame médiéval inspiré du Roi Lear. Son visionnage et l'évocation, par Marker, des réflexions de Kurosawa autour de la pensée des chevaliers de l'époque de la diégèse de son film m'ont rappelé ma lecture, au lycée, de "Le Zen dans l'Art Chevaleresque du Tir à l'arc" de Herrigel, dans lequel le philosophe tente d'expliquer aux Occidentaux que pour un pratiquant du Zen la cible, l'archer et son mouvement sont une seule entité.
De la même façon, les individus, unis par le respect et la maîtrise, de la Team Kurosawa donnent à voir un engouement symbiotique.
Marker propose, dans la méthode de Kurosawa Akira, une sorte de Kyudo cinématographique; ses cartons en abordent l'étiquette, ses enregistrements en mettent en exergue l'énergie, ses plans silencieux en sondent l'énergie.
Bref, les soirées pizza c'est bien devant Battle Royale mais avec A.K. c'est également le bon esprit total.
La La Land (2016)
2 h 08 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Comédie musicale, Comédie dramatique, Romance
Film de Damien Chazelle
Zeph' Hareng a mis 6/10.
Annotation :
Avec La La Land, premier contact avec Chazelle, qui semble promettre des tas d'autres Hype Train: Une chouette et solaire fable musicale, hommage appuyé, inspiré et sans autocongratulation du tout petit monde cinématographique de Los Angeles; on y suit la course à l'échalote et à la reconnaissance de leurs arts - ceux du spectacle pour Mia, "le" jazz pour Seb - d'un duo de protagonistes paumés (big up à Stone et Gosling qui font mille fois le taf dans la sincérité du coeur de la passion) complètement raccords avec la ville broyeuse d'aspirants Rastignac du 7ème art - L.A. L.A Land.
La débauche d'effets numériques et la colorimétrie aux fraises, parties prenantes de l'hommage aux comédies musicales édulcorées, m'ont dans un premier temps percuté avant que je ne m'habitue agréablement au cadre technique, où le sublime des travellings et de la palette trouve sa justification dans le flottement onirique de la fiction; la scène finale en est une illustration particulière.
Entre le délire métasublime de Singing in the Rain et la dérive-rêverie de Mulholland Drive, La La Land fait démarrer d'un pas en avant léger, somme toute maîtrisé et nostalgique, le kinétogame de 2017. A déguster tant que c'est chaud !
Et qu'on me redégotte un Jazz Club à Bordeaux bordel.
The Land of Hope (2012)
Kibô no kuni
2 h 13 min. Sortie : 24 avril 2013 (France). Drame
Film de Sion Sono
Zeph' Hareng a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
The Land of Hope, c'est une série de tableaux ciselés, peints à même la brume radioactive.
The Land of Hope, c'est des intérieurs trop flous, des mémoires trop grippées, des joies trop sincères.
The Land of Hope, c'est les restes d'une centrale fumante dans un pot-au-feu trop garni de poireaux.
The Land of Hope, c'est l'éclatement d'une famille parmi tant d'autres, sur la côte japonaise mâchée par les vagues, la neige et la peur en circuit fermé; c'est la nature conductrice de Geiger.
The Land of Hope, c'est le tube cathodique, dont les apparitions discrètes mais répétées tout au long du film donnent à voir les cyniques oeillères (largement traitées dans Suicide club) d'un système médiatique post-catastrophe.
The Land of Home, c'est une terre travaillée sans âme qui y vive, comme une interminable-fin-de-Kaïro qui ne cesserait jamais d'échoter après les soubresauts richterriens.
The Land of Hope, c'est Sono Sion qui se détend sur l'hémoglobine et fait dans la sobriété pour mieux te dire de rester bien calme devant tout ce macabre éclatant qui te bouffe les yeux.
The Land of Hope, c'est l'attente dansée, dans la nuit de la Fête des Morts.
Jin-Roh - La Brigade des loups (1999)
Jin-Rô
1 h 42 min. Sortie : 17 novembre 1999. Animation, Drame, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Hiroyuki Okiura
Zeph' Hareng a mis 7/10.
Annotation :
Mamoru adapte un de ses vieux manga et refile le Romulus, par manque de temps, à Hiroyuki Okiura.
De là, un puissant conte noir politicovapor, métaréécriture du Petit Chaperon Rouge; les habitants d'une forêt de béton souffrent en silence, déchirés entre la mitraille policière lourde et acérée, et les explosives promeneuses molotovées.
Dans une atmosphère tendue où tous se contre-espionnent, ce film d'action factice, aux fusillades éludées et imparables, dans lequel les sourds complots anticipent les choix des personnages comme les attentes des spectateurs, cède place à une romance empêchée au sein des lourdes trames politiques post-seconde guerre mondiale chères à Oshii.
Labyrinthe (1986)
Labyrinth
1 h 41 min. Sortie : 28 juin 1986 (France). Aventure, Fantasy, Comédie musicale
Film de Jim Henson
Zeph' Hareng a mis 4/10.
Annotation :
La Fantasy, j'accroche pas. J'ai rien contre Bowie, faux méchant au play-back médiocre qui se balade en caleçon long devant les marionnettes un peu golri de Jim Henson, mais malgré tout j'accroche pas. La Fantasy ça m'emmerde, et Labyrinthe n'aura fait déroger aucune règle. J'entends bien que quand tu l'as vu môme tu t'agrippes à tes bons souvenirs comme une moule à ton rocher mais comme j'ai rien à me rappeler, bah ça passe pas. Ouais, si, les décors sont bien foutus mais au pays des fonds verts tristes à pleurer, la technique aux fraises est reine. Si c'est ça, moi, Jareth.
Ah oui aussi faudra qu'on m'explique pourquoi à chaque fois que Jennifer Connelly apparaît dans un film, j'ai l'impression de perdre mon temps... mais j'en démords pas, un jour j'aimerai un de ses films... Un jour...
Tetsuo II (1992)
Tetsuo II: Body Hammer
1 h 23 min. Sortie : 3 octobre 1992 (Japon). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Shinya Tsukamoto
Zeph' Hareng a mis 6/10.
Annotation :
Alors. Tetsuo II.
Tetsuo II.
Tetsuo II c'est le DLC de Tetsuo.
Tetsuo II aurait pu être une mégabeigne dans la tête si le désir de Tsukamoto de contextualiser avait pas pris le pas sur tout le reste du film.
On se tape 30 minutes de course-poursuite dans des escaliers de centre commercial, on y voit rien et ça tremble, puis on se tape 10 minutes de souvenirs confus qui n'ont pas tellement leur place dans la poutine, et puis finalement 30 minutes de combat archivénère où ça pète dans tous les sens (on y voit rien et ça tremble aussi) mais tout le monde reste bien calme parce que le mechamegachardassaut humain arrive pour tout niquer attendez vous allez voir c'est comme le premier film hein ah non on balance un ending tout pété pour bien montrer que l'homme la machine c'est pareil c'est la famille regardez.
Y'a des passages craqués, des passages à côté de la plaque complet; l'étalonnage bicoloré nuance un peu l'esthétique métallique du premier film mais en somme, c'est dans le visuel comme dans la narration, excessivement confus. Et si ça peut souvent ne poser aucun problème (Tetsuo est un exemple parfait) là y'a un quelque chose de supra décevant, parce que le propos hyper cool du premier est noyé sous tellement de saccades. Mais bon c'était ok quand même, faut juste aimer Cho Aniki, les tripes en alu et le cabotinage !
Money Crazy (1977)
Fa qian han
1 h 38 min. Sortie : 29 juillet 1977 (Hong Kong). Comédie
Film de John Woo
Zeph' Hareng a mis 6/10.
Annotation :
Le cinéma d'exploitation Hongkongais c'est un mystère pour moi, alors quand en plus il s'agit d'une comédie dans laquelle un détective magicien et un homme de main "coupe au bol-aux fraises" rivaux s'allient pour détrousser un méchant riche lors d'un transport de faux diamants commandité par le méchant riche qui avait embauché, pour les piéger, les rivaux parce qu'il savait qu'ils voulaient le détrousser etc
Vous avez saisi : l'intrigue à gag-tiroir pleine de loufoquerie et de vannes débiles qui tombent presque jamais à plat parce qu'inattendues, c'est de l'humour méga cartoon où les flics bouffent de la pastèque au lieu de faire leur boulot et où les guns et les fronts des types qui se cognent crachent du bubble gum ; jme lance dans un pont de 4 comédies de John Woo et je sens que jvais me marrer. Affaire à suivre !
From Riches to Rags (1980)
Qian zuo guai
1 h 38 min. Sortie : 10 juillet 1980 (Hong Kong). Comédie
Film de John Woo
Zeph' Hareng a mis 5/10.
Annotation :
Des histoires de valises de pognons, de femmes vénales et de cancer de l'oesophage sur fond d'embrouillamini cartoon à souhait: John Woo craque un peu son slibard sur ce coup et fait dans le 500 mètres nage libre (comprenez beaucoup de longueurs) pour exprimer sa rage de réalisateur frustré par les producteurs qui veulent pas lui laisser la mainmise sur ses propres bails. Tu sens le mégameta (big up à Kubrick et Jackie Chan entre autres) et l'hyper référencement qui pousse au crime et à la rigolade sur ce film tellement aux fraises que quand c'est terminé tu te dis "jvais boire un verre d'eau quand même".
Silence (2016)
2 h 41 min. Sortie : 8 février 2017 (France). Drame, Aventure, Historique
Film de Martin Scorsese
Zeph' Hareng a mis 7/10.
Annotation :
"On marécage dans un brouhaha somnolent mais tout de même assez conspirateur pour me faire chier."
J'avoue avoir du mal à suivre l'exigeance de Scorsese sur ce coup là.
Alors l'acting fait complètement le taf et le casting m'a agréablement surpris (Yoshi Oida et Tsukamoto en scred ça fait pousser des sourires sur la bouille); la photographie et le cadrage sont impeccables et proposent des plans assez époustouflants je dois dire, mais sont toujours désamorcés par le montage, visiblement aux fraises, dont le travail des raccords est un peu limite à l'écran comme sur la bande son.
Silence est un film auquel Scorsese tenait depuis plus de trente piges, et il me semble curieux que le parti-pris du réalisateur, qui promettait profondeur et sérieux dans la question de la foi chrétienne, se retrouve, malgré le retournement de la moitié du film, coincé entre les grandes pincettes paradoxales d'un traitement parfois léger et caricatural.
Résultat, le sérieux laisse place à la sévérité et la profondeur à l'ascétisme, et l'on se retrouve face à un film qui a visiblement le cul entre deux sièges :
deux heures quarante de dialogue divin impossible, souvent diluées dans le crachin brumeux des côtes japonaises - option narration voixoffique à la conscience souffreteuse.
Que d'eau, que d'eau.
Beetlejuice (1988)
1 h 32 min. Sortie : 14 décembre 1988 (France). Comédie, Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de Tim Burton
Zeph' Hareng a mis 6/10.
Annotation :
Il se passe des trucs super grave pendant TOUT LE FILM :
y'a un couple chanmé qui se noie, y'a des gonz qui viennent gratter la maison sur la colline comme des ienchs pour bétonner tout le bled, y'a les noyés qui se fantômatisent, y'a des vers de sable slimophages dans des fonds verts ensablés, y'a Keaton qui trouve que les rayures ça amincit, y'a la musique qui sort des lourds cuivres pour dire eh regardez c'est un film d'épouvante mais pouet on s'marre, y'a Tim Burton qui dit eh regardez jfais des films sur les marginaux et je montre que les marginaux en vrai c'est les gens qui le sont pas donc c'est eux les meilleurs les trop cool et puis jmontre aussi que plastiquement j'sais faire des trucs et que y'a une ambiance non ?
Y'a même Winona Ryder qui a des cernes.
Que des trucs super grave jvous dis. Et pourtant le film ne dégage absolument aucun enjeu. On regarde les trucs se passer un peu comme si on était devant un cartoon un peu bêbête, des fois les gags marchent et des fois ils ratent et ça ne change absolument rien dans ma façon d'être devant le film. Alors jsais pas, peut être que le tempo est développé bizarre et que le film se fait sans nous. Ou alors jdevais pas être dans le bon mood. Mais c'était bonne ambiance.
To Hell with the Devil (1982)
Mo deng tian shi
1 h 31 min. Sortie : 8 avril 1982 (Hong Kong). Comédie, Fantastique
Film de John Woo
Zeph' Hareng a mis 5/10.
Annotation :
Les histoires d'engrenage de la foi matérialisée par deux clampins VRP de Dieu et du Diable, on a ça dans Les Anges Gardiens, et à part les remix techno, on se faisait chier.
Là c'est un peu différent mais avec John Woo on y avait déjà droit. Bon, ça part nécessairement dans la sulfateuse de gags à choix multiples, Ricky Hui fait toujours ses grimaces dans des t-shirts trop larges et il arrive qu'on se marre plus souvent des effets spéciaux confus ou de l'atmosphère désuète que du développement à proprement parler. L'église catholique, dont Woo prend le parti, n'est pas épargnée pour autant. Dommage qu'on se fasse chier. Et puis les histoires de contrat au milieu des références omniprésentes au cinéma... Mdr le méta partout quoi
Plain Jane to the Rescue (1982)
Ba cai Lin Ya Zhen
1 h 26 min. Sortie : 21 octobre 1982 (Hong Kong). Comédie, Action
Film de John Woo
Zeph' Hareng a mis 5/10.
Annotation :
Je clos mon premier tour des comédies de Woo avec Plain Jane to the Rescue.
Je vais pouvoir souffler un peu. La répétitivité des têtes et de l'ambiance gaguesque de Woo me donnent le mal de l'air, le sentiment d'avoir un peu fait le tour de la question mais aussi celui d'avoir découvert une nouvelle façon d'aller plus loin dans l'écriture d'échafaudages humoristiques : le spectateur ne s'y intéresse pas parce qu'ils sont de bonne facture, mais au contraire parce qu'ils semblent suffisamment branlants pour qu'on attende le moment où il vont se casser la gueule. Et ça n'arrive pas.
Résultat, j'ai bien envie de voir de nouvelles productions de la Golden Harvest !
Dragonball Evolution (2009)
1 h 25 min. Sortie : 1 avril 2009 (France). Action, Aventure, Fantastique
Film de James Wong
Zeph' Hareng a mis 1/10.
Annotation :
Ce qui est amusant quand je rentre chez mes vieux, c'est que j'ai accès à la télévision. Du coup je peux tomber plus où moins par hasard sur des films plus où moins sympa vers lesquels je ne me serais pas dirigé dans ma casbah propre.
Tout superlatif évident à part, je vois pas ce film comme autre chose qu'un beau glaviot deuxième prix d'un concours de crachats mi-février : il est gras, luisant, suintant; si tu le lâches des yeux cinq secondes il abandonne la virevolte pour se retrouver pendu à ton nez.
Tout rappelle qu'avec Takashii Miike pour Dead or Alive on s'en était pas si mal tiré : le cadrage est dégueu, le scénariste se pique à la farine, le casting numéro spécial de "pecs & bzez 101" laisse indifférent et les effets spéciaux feraient presque regretter X-Men Apocalypse sorti 6 ans plus tard (non j'déconne).
J'ai rien contre l'esprit nanar, ni même contre le fait de se bourrer de cynisme pour regarder avec faux plaisir ce genre de purge, mais là ça ne passe pas. Jvais pas en faire grand cas. L'avantage c'est que j'aurai même pas à boire pour oublier.
Déso Chow Yun-Fat, j'aime beaucoup tes chemises mais fais gaffe à tes fréquentations..
David Lynch: The Art Life (2017)
1 h 30 min. Sortie : 15 février 2017.
Documentaire de Olivia Neergaard-Holm, Jon Nguyen et Rick Barnes
Zeph' Hareng a mis 6/10.
Annotation :
C'est toujours un plaisir de voir la baraque de David, malheureusement on ne peut y jeter un oeil que lors de trop rares documentaires ("Lynch One" et "Lynch Two" sont assez chouettes) et The Art of Life ne déroge pas à la règle puisque Lynch est plutôt du type casanier. L'accent est ici mis sur le rapport entre son désir création et sa famille "certifiée American Way of Life", de sa découverte de la peinture à la réalisation de Eraserhead.
Alors oui, c'est bonne ambiance, la voix de canard de David est trop trop chouette puis y'a des drônes mystérieux et des tas de jolis plans de ses tableaux pour faire galerie, mais j'ai le sentiment que la réal s'est un peu paumée dans le "montrer du Lynch" pour combler le silence des grandes lattes de tabac et des volutes de fumée qui à mon sens se suffisaient elles-même. Un bon moment à passer pour qui aime l'accumulation d'anecdotes, de jolies images et d'archives inédites (il ne me semblait pas avoir vu auparavant d'enregistrements de sa première épouse) et Lynch bien entendu.
Gaz de France (2016)
1 h 26 min. Sortie : 13 janvier 2016. Comédie
Film de Benoit Forgeard
Zeph' Hareng a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Le président est un pignouf.
Qu'est-ce qu'on fait quand le président est un pignouf ?
On écrit un président pignouf qui chantonne.
Le président pignouf (joué par Katerine que je kiffe chaque jour un peu plus) est éminencegrisé pour remonter sa côte de popularité moribonde, qui pourrait littéralement faire s'effondrer le pays si tout le monde venait à taper du pied en même temps. Dans le troisième sous-sol de l’Élysée, une équipe de cerveaux s'active pour écrire le discours qui sauvera la tête du Président, le taf de son équipe et l'assise hexagonale de tous les autres.
Satire piquée d'absurde, Gaz de France est l'agréable surprise d'une direction d'acteurs sur le fil, d'un nombre réjouissant de choix de plans judicieux et d'une écriture nécessairement juste du merdier dans lequel on se sait plongé face à la bobine. Mais au delà de ça, Gaz de France est de ces premiers films qui donnent envie de se mettre au charbon.
Whiplash (2014)
1 h 47 min. Sortie : 24 décembre 2014 (France). Drame, Musique
Film de Damien Chazelle
Zeph' Hareng a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
A la poursuite d'un rêve musical dont la concrétisation ne serait possible, l'écorce aux mains, que par la reconnaissance, Chazelle signe avec son premier long métrage un superbe tableau "Hype & Shonen Spirit" sur l'accomplissement de soi; déjà le réalisateur semblait dire que la maîtrise d'un art se jouait dans la solitude du sang et de la sueur. Ce que tu retiens du film, c'est "La musique, c'est des tripes; c'est du fluide corporel en particules fines !".
Le travail sur les plans léchés et l'omniprésence des projections de couleur (souvent le vert) dans les intérieurs se retrouve, ce qui fait en ce sens de La La Land un élargissement du propos largement ébauché dans ce film. Big up à l'investissement de Teller et à Simmons qui est quand même pas mal au top.
Meilleur YouGrooveYouLose de l'année 2014.
Babysitting (2014)
1 h 25 min. Sortie : 16 avril 2014. Comédie
Film de Nicolas Benamou et Philippe Lacheau
Zeph' Hareng a mis 3/10.
Annotation :
Quand on veut faire un found-footage suivi dans un récit cadre, la moindre des choses c'est au moins de comprendre quelque chose à la forme sur laquelle on travaille, ou bien de faire semblant, pour faire croire au spectateur qu'on a pigé quelque chose au rap game. Par exemple, les raccords où la musique intradiégétique n'est pas cut pour montrer un joli clip du pouvoir de l'amitié à l'intérieur du camescope, bah c'est pas possible ^^^^
Celui qui fera un petit effort d'attention se rendra vite compte qu'il s'agit juste d'une foire aux guests à qui l'on a proposé de cachetonner dans une fête foraine entre une structure à la Very Bad Trip, une tension à la Projet X et une résolution à la Joséphine Ange Gardien, ("All cops are mm.. bald but pretty ok" ?). Bref, ennui maximum, vannes plates et attendues, le tout à l'avenant... OK pour le mater pendant une nuit de perdition en deuxième partie de soirée sur TMC. Can't wait de me farcir le 2 une nuit de grosse déprime
Kingsman - Services secrets (2014)
Kingsman: The Secret Service
2 h 09 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Action, Thriller
Film de Matthew Vaughn
Zeph' Hareng a mis 6/10.
Annotation :
Kingsman c'est comme quand jme tape une pizza 4 fromages devant un film d'action du samedi soir : ça part bien, et puis ça s'essouffle. Le film fait ni le café ni tiep, malgré son scénar attendu et ses effets spéciaux du futur (les fx ça commence à me gonfler; jdeviens un vieux con ou c'est juste depuis X-Men : Apocalypse que jfais une intolérance au fond vert ?). Big up au héros prolo qui se gère dans une base secrète remplie de gonzes armés jusqu'aux dents parce qu'il a fait 3ème au concours estival de gym de Biscarrosse et un boussa à Samuel L Jackson dans le rôle du mégalo de l'internet.
J'aime pas trop les gens qui pressent l'éclusion d'une Guinness. Le mentor du héros non plus, donc je pardonne. Méga-référencé, davantage du domaine du gros clin d’œil supplément coude dans les côtes que de l'easter egg du plaisir; disons qu'on peut le mater avec plaisir quand on veut booster son ratio T411
License to Live (1998)
Ningen gōkaku
1 h 49 min. Sortie : 16 février 2000 (France). Drame
Film de Kiyoshi Kurosawa
Zeph' Hareng a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Que faire quand on a 24 piges et qu'on sort d'un coma de dix ans ?
On lutte contre le turfu qui prend la tête et on réouvre le ranch-hôtel familial."
Des drames comme License to Live, qui traitent l'éclatement des repères sociaux du Japon d'aujourd'hui avec autant de finesse, de drôlerie et d'inventivité, j'en voudrais tous les jours. Kurosawa met un peu de côté le thriller fantastique pour ce drame contemportain qu'il signe juste après Cure. Et ça fonctionne !
Les personnages bien à côté de la plaque sont composés intelligemment et les plans pile assez interminables (dont les raccords elliptiques façon puzzle m'ont fait sourire comme devant mon premier visionnage de Kikujiro de Kitano) sont justes et prenants.
Koji Yakusho se garsûrise à mes yeux un peu plus à chaque film et Hidetoshi Nishijima jouait déjà au poil les apathiques inconditionnels, quelques temps avant le curieux Dolls (de Kitano également)
Gros plaisir, recommandé très vivement.
L'Étrange cas Deborah Logan (2014)
The Taking of Deborah Logan
1 h 30 min. Sortie : 24 juin 2016 (France). Thriller, Épouvante-Horreur, Fantastique
Film DTV (direct-to-video) de Adam Robitel
Zeph' Hareng a mis 5/10.
Annotation :
Faux documenteur surfant sur la vague des Paranormal Activity, Deborah Logan est un film bâtard et inégal qui propose de bonnes idées d'écriture des personnages et de mise en place de l'intrigue, se laisse piéger parfois par la bêtise de placements de caméra nuisibles à la cohérence diégétique, scotche agréablement par la fraîcheur de son acting et de son setup mais étale son manque de maitrîse aux yeux du spectateur.
Pour qui aime les serpents, les sacrifices, les maladies dégénératives du cerveau, les effets spéciaux pour faire croire que les caméras bah ohla il leur arrive des trucs bizarres doit y'avoir de la magie noire derrière et les jumpscares ce doit être l'éclate;
Et pour ma part j'ai bien trempé dans le malaise de la première partie mais face au craquage de slibard manifeste de la seconde c'était un peu plus l'indifférence.
Deborah Logan pose plus souvent la question du "commentqueçasefait" que celle plus plate du "kessecéça". Et mine de rien, en horreur, c'est agréable.
Doctor Strange (2016)
1 h 55 min. Sortie : 26 octobre 2016. Action, Aventure, Fantastique
Film de Scott Derrickson
Zeph' Hareng a mis 4/10.
Annotation :
Dans la série soupe Marvel - La même chose autrement :
"si c'était pour regarder un succédané d'Iron Man dans un kaléidoscope lidl jme serais contenté d'un effort d'imagination".
Au moins, on nous épargne un max les vannes facile dans le schéma habituel Marvelien (encore plus mal amené que d'habitude) et on se fait vendre plus vite l'essentiel : le cocktail Mikkelsen/Cumberbatch/Moneyshot
Bref, comme d'hab' on croit que ça claque un peu pendant le film, comme d'hab' c'est juste le gâchis.
Et puis faut arrêter avec les voyages temporels quand vous savez pas faire. Juste arrêter.
Doppelgänger (2003)
Dopperugengâ
1 h 47 min. Sortie : 27 septembre 2003 (Japon). Comédie dramatique, Thriller, Fantastique
Film de Kiyoshi Kurosawa
Zeph' Hareng a mis 5/10.
Annotation :
"Bouffé par la pression, un ingénieur surdoué se retrouve confronté à son doppelganger."
Koji Yakusho gère son double rôle de dépressif malicieux et porte le film avec suffisamment de dextérité pour qu'on le laisse se dérouler, mais Doppelganger s'avère assez inégal et confus. Thriller fantastique ou roadmovie burlesque ? Malgré la technique assez impeccable et l'utilisation du split screen juste et captivante, on ne sait jamais trop ce qu'on regarde et l'on se retrouve devant un objet cinématographique curieux à la dualité palpable et fébrile.
Lake Mungo (2008)
1 h 27 min. Sortie : 18 juin 2008 (Australie). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Joel Anderson
Zeph' Hareng a mis 6/10.
Annotation :
Aussi loin que je cherche, mon premier documenteur.
Une équipe de tournage étudie l'apparition d'évènements étranges après la noyade d'une jeune fille sans histoires.
L'adaptation des codes du documentaire de troisième partie de soirée sur RMC (timelapse, interviews, timelapse, analyse d'images, interview, timelapse) se prête bien à l'actualisation d'une intrigue TwinPeaksienne dont le scénariste s'est visiblement nourri, ce qu'il assume : l'équipe, au départ présente pour des événements paranormaux, se voit contrainte à les détricoter par les indices auxquels ils sont confrontés pour les biens du documentaire et l'on voit alors les relations interpersonnelles apparaître. La veine fantastique fait douter le spectateur des traces qui lui sont apportées, ce qui le place immédiatement dans une position d'enquêteur au demeurant agréable, au même titre que les réalisateurs diégétiques du film; si bien que les apparitions fantomatiques sur foundfootage deviennent prétexte à la poursuite du mockumentary et au déroulement du traitement qui est faite de la question contemporaine du deuil et des relations familiales.
La Tour 2 contrôle infernale (2016)
1 h 28 min. Sortie : 10 février 2016. Comédie
Film de Éric Judor
Zeph' Hareng a mis 4/10.
Annotation :
Ok c'était bien naze. Mais le truc bizarre c'est que... bah j'ai aimé ne pas me marrer.
Ce film, c'est un enchevêtrement de Trops qui font que si tu le regardes ailleurs qu'en peignoir dans ton salon après une nuit blanche pour t'achever, ça doit juste être impossible: les cuts improbables, ceux qui n'arrivent jamais, les dialogues qui rendent fou, les gags interdits par la convention de Cartoon Network... tout témoigne de l'émulation qu'ont eu les deux zouaves dans la production de cette foire d'empoigne de l'absurde qui déboule 15 piges après le premier, autrement dit à un moment où bon nombre de personnes allaient s'en taper de toute façon.
Prequel qui joue avec sa condition de prequel, en multipliant les références au premier film jusque dans la réutilisation complète de la BO, ce film est, je pense, un pari quant à la bienveillance des spectateurs. Qui gagne ?
Bienvenue à Zombieland (2009)
Zombieland
1 h 28 min. Sortie : 25 novembre 2009 (France). Comédie, Épouvante-Horreur, Comédie romantique
Film de Ruben Fleischer
Zeph' Hareng a mis 2/10.
Annotation :
J'vous ai déjà parlé, en passant, de la métaphore du yaourt à la vanille ? Celle que j'ai piquée à Nestor et Pollux (meilleure bd ever).
"Le Yaourt à la Framboise, c'est trop le tip top du cool.
Le Yaourt au Pruneau, c'est franchement dégueulasse.
Le Yaourt à la Vanille, c'est ni bon ni mauvais :
C'est lisse, ça rentre bien dans la cuillère si on fait attention à ce que ça ne déborde pas, on l'engloutit en deux frames et ensuite on vaque à d'autres occupations en attendant la prochaine ouverture de frigidaire."
Bah Zombieland ça m'a fait l'effet d'un Yaourt à la vanille d'une heure trente. Les cameo gratos, l'humour gras et le tronçonnage de zombies, souvent, c'est très bien. Mais faut prendre garde à la demi-mesure, qui est à mon sens, ici, quelque peu malvenue.
Evil Dead (1981)
The Evil Dead
1 h 25 min. Sortie : 24 août 1983 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Sam Raimi
Zeph' Hareng a mis 7/10.
Annotation :
"C'est pas un brancard qu'il faut, c'est une éponge"
Le Necronomicon, libéré des esprits maléfiques qui lui retournaient le bide, possède de jeunes innocents perdus en camping.
Grosse hémoglobine, gros esprit VHS, gros malaise, gros maquillage à la truelle, gros cadres complètement craqués du slip et absolument chouettes: gros film du véquende à mater entre potos des années 80 à nos jours.
Tout éparpille, défluidifie, cradosse à tour de bras. Gros plaisir.
Mad Max 2 - Le Défi (1981)
Mad Max 2: The Road Warrior
1 h 35 min. Sortie : 11 août 1982 (France). Action, Science-fiction, Aventure
Film de George Miller
Zeph' Hareng a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Le Conte post-apocalyptique, c'est politique.
Les réserves de pétrole ? Y'en a plus regardez c'est la guerre c'est tellement le zbeul qu'on va en faire un jeu ça s'appellera Fallout hein ouais non vous savez quoi arrêtez votre cirque on va juste prendre un héros solitaire et le tej dans le désert dans lequel on alterne prises de vue au ras du sol et panoramiques sur l'aridité poudroyante pour faire genre c'est hyper chaud et il sera tellement seul et en galère et son passé sera tellement sombre à cause de sa rassrah personnelle qu'il aidera un groupe de clodos blindés de carburant qui défendent leur nappe à renforts de cimetières d'autobus à s'émanciper de la bande de chiens galeux qui leur traîne autour à grands coups de harpon lance-flammes genre comme un western mais du futur quoi vous suivez en tout cas quand même si on peut effectuer un virage vers la tout-publicisation de la série en gardant une esthétique furieuse et tressautante on se met ienb ++
Non ?
Voyage of Time - Au fil de la vie (2017)
Voyage of Time: Life's Journey
1 h 30 min. Sortie : 4 mai 2017 (France).
Documentaire de Terrence Malick
Zeph' Hareng a mis 5/10 et a écrit une critique.