Classiques du réalisme magique japonais

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Eguchi et d’autres vieillards comme lui viennent tous les soirs dans une mystérieuse demeure passer une nuit aux côtés de jeunes filles endormies sous l’effet de narcotiques, qui lui permettent de se souvenir des femmes de sa jeunesse. Dans ce roman, Yasunari Kawabata parvient à présenter un concept dérangeant et étrange et à le tourner en une expérience mélancolique et très humaine, avec une réflexion sur des hommes proches de la mort méditant sur leurs vies, mais aussi sur le sort de ces femmes, droguées et inconscientes pour satisfaire des vieillards.

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Au sein de l’île de Shikoku se trouve un village constitué de rebelles bannis de la ville, entouré d’une forêt peuplée de forces mystérieuses : les « merveilles ». Avec une structure narrative très déconcertante, « M/T et l'histoire des merveilles de la forêt » nous donne un récit à la fois personnel et intergénérationnel. Au milieu de ces contes entremêlés, tous aussi fascinants les uns que les autres, se trouve au cœur du récit comment l’histoire se transforme en mythe et comment elle se transmet au fil du temps.

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Ce roman en contient en réalité deux, celui de « Kitchen » et de « Moonlight Shadow » ; mais bien que très distincts, ces histoires relatent toutes deux le récit d’une jeune femme faisant face au deuil et devant apprendre à le dépasser. Dans « Kitchen », il s’agit de Mikage qui vient juste de perdre sa grand-mère, et qui va se retrouver à vivre chez un jeune homme et sa mère, un personnage haut en couleurs. « Moonlight Shadow » raconte elle l’histoire de Satsuki, qui vient juste de perdre son petit ami de quatre ans et à du mal à s’en remettre, jusqu’à ce qu’elle rencontre une étrange jeune femme. Les deux récits, très touchants et à la narration rythmée, arrivent à se faire miroir l’un de l’autre en écrivant la façon dont leurs personnages se reconstruisent petit à petit après un drame.

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« Alors Belka, tu n'aboies plus ? » raconte l’histoire étrange mais intriguante de la destinée d’une lignée de quatre chiens de combat japonais et américains, de 1945 aux années 90, et qui vont participer à toutes les guerres asiatiques de la seconde moitié du XXème siècle. C’est un récit unique à la fois palpitant et émouvant d’une accumulation de vies de témoins muets et actifs sur l’absurdité des guerres humaines, captivant par son concept aussi bien que sa tenue historique.

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Avec « La Légende des Akakuchiba », Kazuki Sakuraba nous entraîne dans une histoire familiale de trois générations de femmes, des années 50 jusqu’aux années 2000. En partant de la grand-père, fillette abandonnée qui deviendra la matriarche d'une dynastie d'industriels de l'acier, à la mère, chef d'un gang de motardes devenue une célèbre mangaka jusqu’à la petite fille, qui cherche sa place dans le monde moderne ; chacune de leur vie est illustrative d’une période de l’histoire japonaise, et sont toutes aussi attachantes que attrayantes à suivre.