Constellation 2024

Annotation :

Un texte halluciné d'Artaud qui se fait prophète et qui m'a appris qu'auparavant, novembre était le neuvième mois (qui a décalé le calendrier ?). J'aime beaucoup la tonalité de ce type de texte, toujours une oscillation entre l'urgence à dire la destruction et la révélation et, pour moi, lectrice, un recul comique parce que ces "prophétisations" sont toujours des excès (et comme je les aime !)
Un prophétisation en forme de poèmes et d'interprétation de symboles élémentaires, genrés et numéraux.

Annotation :

Magnifiques textes d'une autrice qui prend l'ethos d'une amoureuse pour dire son désir, son plaisir, son amour.
Il faut savoir qu'il n'y a qu'un seul texte qu'elle avait écrit et proposé à la publication (celui sur le motif de la main), tous les autres ont été réunis et récupérés parmi ses brouillons, mais peut-être étaient-ils tous inachevés, qui sait... ce qui confère au recueil un caractère particulier. De même, la manière dont les textes sont agencés les uns par rapport aux autres ne sont pas du fait de l'autrice.
Quoi qu'il en soit, beaucoup de ses poèmes sont magnifiques, disent l'éveil à l'amour sexuel, une sensualité d'ailleurs profondément liée à la terre (aux plantes, au vent) - et qui dit les intermittences de l'attente, de l'absence. Le tout dernier texte est une apothéose.
Un recueil qui m'a moi-même inspirée.

Annotation :

Une pièce à voir parce que à lire... (difficile de se représenter le comique de geste qui est bien présent par les didascalies).
J'adore les romans et les nouvelles de Beckett, où les thèmes que j'aperçois dans cette pièce et qui m'intéressent sont développés différemment : solitude, cris qu'on n'entend pas (donc silence), doute envers soi-même (jouons-nous la comédie... ? que ce soit à oublier, à se distraire du malheur etc).

Annotation :

J'avais déjà remarqué que la disposition sur la page fait poésie (des vers libres). Et, oui, il y a de ça, dans cette pièce : des monologues qui font poèmes, qui disent (ou camouflent sans y arriver donc trahissent) des états d'âme. Une pièce qui, selon moi, ne gagnerait rien à être mise en scène (ce qui peut être une critique frontale, oui... sauf que j'ai une faiblesse pour ces pièces-là). (C'est encore différent, mais je n'avais pas aimé la mise en film).
Au-delà du conflit familial larvé, qui m'intéresse peu ou en diagonal, c'est tout le discours sur la solitude, le malheur (l'impossibilité à se laisser aimer ?) et le ressentiment des autres (la culpabilité ! l'absence !) que j'apprécie beaucoup.

Annotation :

Décidément je n'aime pas le théâtre (à lire) et tout particulièrement le théâtre classique. Le dernier monologue de Jason est très beau ceci dit (bien qu'impossible de ressentir de pitié pour ce personnage).

Annotation :

J'ai eu l'impression de lire une pièce complètement misogyne, ça m'a gênée... (entre Electre dépeinte comme une femme haineuse à la limite de l'inceste ou de se prendre pour la mère de son frère, et dite comme restant vieille fille toute sa vie, la relation Clytemnestre-Eghiste présentée comme rien d'autre qu'une coucherie et Clytemnestre obsédée par le plaisir sexuel, les discussions des femmes de l'orchestre et le fait qu'Oreste soit présenté comme l'homme qui doit s'affranchir des femmes...)

Annotation :

Assez "informatif" - je préfère l'aspect plus proprement poétique de l'écriture de Pizarnik.

Annotation :

Je croyais lire une analyse sur l'imagination poétique du feu - presque exclusivement des analyses littéraires - (comme c'est le cas dans le livre sur l'air) mais pas du tout. Forcément déçue puisque je cherchais autre chose...

Annotation :

Entre Bataille, Desnos et Nerval pour le style, à mon sens !

On sent qu'il a lu Bataille (le non-savoir, l'impossible, l'oeil, l'Expérience...)