Coup d'lacrimo, vision voilée

Annotation :

Pleurer dès le premier plan. Quand l'être humain eu peur, l'espace d'un instant, d'avoir perdu à tout jamais le Soleil, et qu'imbiqué d'alcool, il se mit à danser avec ses semblables à la seconde de son retour.

Annotation :

Au début, au milieu, à la fin. Puis il y a ce « Please let me keep this memory. Just this one. » qui tétanise.

Annotation :

« Baby mine, don't you cry. »

Les adieux d'une mère, alors que toutes les autres chérissent en cet instant leurs enfants.

Annotation :

Fin tétanisante. Milles cris de nourrissons retentissent, le visage de l'horreur. Pourtant l'espoir demeure : celui qui incarnait le spectateur à l'écran berce l'Innocence dans ses bras et quitte ce monde où Justice fût meurtrie et Violence embrassée. Larmes de mon corps, tristesse infinie.

Annotation :

« Lay on, Macduff. And damned be him that first cries, "Hold, enough !" »

Combat de conviction pour se dresser contre son destin. L'image n'a jamais été aussi rouge, aucunes cordes ne m'ont autant frappé, heurté, atteint, blessé.

Annotation :

Oscar Hammerstein II arrive sur le plateau, tous savent ; le cancer l'emportera bientôt. Il se place au piano, une partition à la main. « My Favorite Things » naît sous les yeux de tous, ode au bonheur où Hammerstein dépose sur le papier tout l'amour qui lui reste. Le seul homme pour qui Times Square s'éteignit trois minutes, en l'honneur de celui qui avait tant fait pour ces lumières.

L'une des plus belle descente musicale du cinéma : « When the dog bites, when the bee stings, when I'm feeling sad. »

Annotation :

La mort trop vrai, l'amour mort trop réel. C'en est trop. Je suffoque.

Annotation :

Aucun répit pour nos yeux, Murnau compose des montagnes russes émotionnelles, osez-vous les emprunter ? À se demander quand mes yeux se sont arrêtés de pleurer.

Annotation :

Bannie, elle quitte le village. Le plan s'étend, avant de laisser place à un drap blanc, non loin d'un arbre. Le choc de ne pas voir, de ne pas vouloir comprendre tout de suite. Effondrement.

Annotation :

Toccata et fugue en Ré Mineur / Ave Maria.

Quand l'animation est dépassée.

Annotation :

Au détour d'une danse, une fée disparaît dans les abysses obscures du mythe shakespearien. Seuls ses bras illuminent la nuit d'Obéron. Érotisme, romantisme et harmonie des forces maléfiques et féeriques. D'une beauté à couper le souffle, incarner la force de l'émotion même, par la légèreté de simples corps qui s'éloignent peu à peu de nous.

Annotation :

Marlen Khoutsiev reprend le plan de Max Reinhardt : aux airs d'Ave Maria aux violons, le couple naissant danse, s'arrachant peu à peu des autres qui les dévisagent. Les amants s’enfoncent ainsi progressivement dans l'ombre, la femme tenant deux bougies du bout de ses doigts.

« Tu m'aimes ? Et toi ? Tu m'aimes ? Et toi ? Tu m'aimes ? »

Enivrant, répété, tout simplement magique.

Annotation :

Que devient le double une fois que l'original n'est plus ? L'aura d'un seigneur hante toujours son ombre. Dès lors, quand l'on pince du bout des doigts sa pilosité, tandis que notre regard apeuré nous trahit, c'est de Grandeur dont il s'agit. Bataille pour l'inébranlable, attente démunie, rage et terreur réunis dans les mêmes yeux.

Annotation :

« Our wedding... a joke? Now I know how funny it is. Hans the midget. Hans... the fool ! Tell the divorce court. They'll laugh. Everywhere, they're laughing ! Laughing ! Laughing ! Laughing ! »

Trompé par une femme, anéanti, réduit à sa petitesse et nous avec.

Annotation :

Le premier vient de tomber. Alors qu'ils sont tous à sa tombe, Toshirô Mifune ne fera qu'un avec le drapeau qu'il brandira : le combat n'est pas fini et les larmes amères ne pourront faire revenir les morts. Dure leçon pour les samouraïs et le spectateur.

Annotation :

Enfants révoltés, confus quant aux bassesses du père. Lui n'a qu'une chose en tête, leur salut.

Annotation :

Chante tant que tu le peux Sweet Ophelia, distribue tes fleurs de pêchés aux vivants et rejoins le fleuve de tes larmes. Tristesse absolue, solitude tétanisante ; le tragique dans ce qu'il a de plus intime et de plus amer.

Annotation :

Dans les ruines, la folie d'un empereur, les chagrins d'un père qui vient de tout perdre.

Annotation :

Le malsain, le malsain mon ami, comme tu ne l'as jamais imaginé. Si fascinant, cette fin si forte, qu'elle te plaque au siège.

Annotation :

http://bit.ly/1jI49Xn

La Grandeur en musique.

Annotation :

Au bout du chemin, ce grand-père, conquérant du haut du monde, en paix avec ce qui l'entoure. Retrouvailles funèbres, nostalgiques, d'une telle légèreté.

Annotation :

Roméo rencontre Juliette, ils dansent et l'un ne voit que l'autre. Mais peu s'écoule et dès lors il quitte ce monde, elle à ses pieds, effondrée.

Annotation :

« I love you, Jerry. As long as you live, remember the last thing you heard outta me was I love you. »

Adieux au téléphone, seul un mur les sépare. Premiers aveux d'amour.

Annotation :

Fantôme du passé, flamme ravivée, Herrmann au sommet.

Annotation :

Récit où lui se suicide, la caméra garde ses distances et en un instant, tout bascule.

Annotation :

« Bye-bye, happiness. Hello, emptiness. » There's only one rule : the show must go on.

Annotation :

« And here I knew. The beauty of the moment, that moment, was beyond any words. » Fragments de mémoire, instants de beauté à jamais capturés sur la pellicule.

Annotation :

« Come here. Come to Daddy. Gaspar, I'm so sorry. Life is not easy. Someday you'll understand. Please forgive me. I am lost.

Please. Don't you ever leave me.

I promise... I will love you to the end. »

Un bain, deux femmes, un homme et les pleurs d'un nourrisson. Ce qu'il y a de plus pur chez l'humain, cristallisé.

Annotation :

Les derniers instants de sa vie, les yeux figés sur le cinéma que cet homme lui offre.

Annotation :

« Do you want to make a baby ?

Yes... yeah ! »

Souvenirs d' « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ». En connaissance du futur, suivre son destin malgré les mésaventures ; définition de la Grandeur.