Court-métrages

Annotation :

Que de puissance en 2 minutes. Un court-métrage qui parle du monde, de la vie, de la guerre. Un sentiment de voir un chef d’œuvre.
Avec cette voix sublime, ce texte qui l'est tout autant, puis les vers d'Aragon qui viennent clôturer le court en beauté.
Du génie.

Annotation :

Magnifique restitution à l'image de la splendeur de la "Nationale".
Les plans sont léchés, la voix de Resnais est sublime. On s'émerveille devant les trésors cachés dans ce temple de la connaissance.
Après ça, je n'ai plus qu'une envie: y aller.

Annotation :

Godard qui étale son génie incompréhensible à l'écran.
C'est vraiment incroyable, on peut d'ailleurs aimer ce court-métrage (à 5 minutes près) sans avoir vu le film Passion.
Godard y transmet sa passion pour le cinéma, la culture, le Tintoret, Mozart et les ouvrières du textile.
Un film qui donne envie de faire du cinéma.
Un film qui montre le génie en image, en toute simplicité et avec humour.

Annotation :

Enchevêtrement de couleurs, de textures, semblant être issues d'une toile de Pollock. Au fur et à mesure, des images se créent, des corps de femme, des oiseaux. On voit la mort, la nature et l'amour à l'oeuvre.
Pourtant, la question subsiste: n'est-ce pas là juste une vue de l'esprit?

L'immersion est totale, malgré l'absence de musique.
Seul reste l'image et l'émotion.

Annotation :

Pialat qui parle de la banlieue parisienne, des hommes et de leur caractère méprisable. Sa voix lisant un texte poétique se mêle à la beauté brute des images de la banlieue, capturée au hasard.
On assiste stupéfait à une belle synergie entre le texte et l'image, tandis que l'affirmation ironique du titre se désagrège sous le regard désabusé de Pialat.

Annotation :

Un court-métrage total, où la réalisatrice se donne totalement pour son art.
L'amour se lit partout, dans les regards du couple et dans leurs gestes.
Poétique et sensuel.

Annotation :

Pop art rigolo où les mascottes et les logos des marques s'assemblent pour former un univers cohérent et fou.
Délicieusement barré.

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Vrai titre: Prix suisse / remerciements / mort ou vif

Godard qui se traine, à la fin de sa vie. Est-ce qu'il joue l'éclopé mourant? Je l'espère. Mais je doute. Et si la légende venait à mourir bientôt? Et si c'était le dernier film de Godard? Un dernier message sur les quatre éléments grecs et sur les quatre forces physiques, qui soutiennent le monde. Comme les quatre cinémas: le russe, le français, l'italien et l'américain...
Mais maintenant, les américains ont compris que la quantité rend la qualité dispensable...
Et si, l'agonie touchante de ce géant allait avec l'agonie du cinéma? Car l'existence de films ne veut pas dire cinéma, il fallait bien Godard pour nous le rappeler.

Bref, touchant, 4 minutes intenses avec la voix morne et dépérie de Godard.

Annotation :

Le court-métrage parle de la représentation, d'un peintre vaudois, de la Suisse, de la liberté et de la patrie. De TGV aussi.

Annotation :

Très beau monologue de Belmondo doublé par la voix inimitable de Godard. J'adore comment la tirade finement ciselée brasse tant de thématiques sur l'amour... Et la fille, qui semble être une première version de Anna Karina, déjà rebelle, forte, se moquant de l'homme qu'elle tourmente. D'ailleurs, certaines actions rappellent beaucoup d'autres de Karina dans les films qui suivront.

A l'époque déjà, Godard savait sublimer les femmes.

Très beau, et la manière de filmer ce huis-clos est exemplaire, même si le style godardien n'est pas encore complètement au point.

Annotation :

Korine qui fait tout ce que j'aime chez lui dans un court-métrage.
Une sorte de démonstration de la débilité humaine, avec une musique nulasse, des accents incompréhensibles, des personnages ridicules, une photo tape à l’œil et un montage clipesque.

Bref, une plongée dans l'Amérique profonde, les armes à feu, le hardstyle bas de gamme et les handicapés.
Drôle et dérangeant.

Annotation :

Un plan fixe, une fille qui parle à sa mère dans la cuisine en train de regarder la télé. Une musique se lance, "faut pas rêver" entonné par le refrain résonne en nous alors que l'on observe cette scène du quotidien.
Et puis, la question rhétorique finale, drôle et incisive.

Dommage que la vignette sens critique spoile tout le court-métrage.

Annotation :

Un court-métrage sympathique d'un jeune militant anarcho-communiste qui deviendra un jour connu.
La ville de Nice est joliment filmée, avec de beaux plans mettant en valeur la géométrie de la ville, alternant avec des trucs moches que Vigo expérimente.
Le message, certes peu subtil, montre les débuts d'un langage cinématographique. Les pauvres, courageux face à leur quotidien s'opposent aux riches qui s'ennuient sur la plage. L'insistance rend le tout peu subtil, mais les visages des ouvriers du port sont filmés avec une empathie telle, et les riches avec une telle pitié, que s'en est malgré tout irrésistible.
Le côté provoquant du film est assez surprenant aussi, je ne m'attendais pas à voir des seins nus en 1930.

80 ans après, de nombreux films sont incapables de faire mieux, alors que eux, ils peuvent mettre du dialogue, et n'osent pas mettre de seins nus, alors que la révolution sexuelle s'est déroulée.

Annotation :

Portrait amusant d'un jeune garçon qui comprend pourquoi il est mauvais à l'école: si personne n'est assez bon pour comprendre ce qu'il enseigne, comment voulez-vous qu'il comprenne?
Bref, un moment drôle avec quelques phrases justes, qui montrent bien les faiblesses de l'éducation nationale de l'époque, surtout sur sa méthode d'enseigner les maths.

Annotation :

Hommage touchant et sincère qu'un vieil ami fait à un ami décédé.

Annotation :

C'est rigolo, c'est original, mais ça ne parle pas de communisme.
Dommage.

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Stop-motion très réussi, avec un beau jeu d'ombres et une voix off très réussie (tant dans le texte que dans le ton).
On pose déjà les bases de l'univers de Burton. Donc en gros, Burton c'est un mec qui fait la même chose depuis qu'il a 20 ans, et qui en a maintenant 60.

Efficace et sympa, donc, mais rien de mémorable.

Annotation :

Si la belle voix-off de l'actrice fait tout le charme du film, avec ses digressions irrésistibles et ses questionnements futiles qui contrastent avec les images du désastre, il faut bien admettre que les images en elles-mêmes ne sont pas très intéressantes. Sauf vers la fin, dans les rares plans où les deux acteurs manifestent un peu de tendresse.

Et un film qui ne repose que sur sa voix-off, c'est quand même limité.

Et je ne parle pas de cet affreux bruit de tambourin ou de ce montage épileptique final.

Annotation :

C'est sympa, cette histoire de filles qui rencontrent le même garçon, c'est assez drôle et plutôt vif, on ne s'ennuie pas. Mais il manque de l'émotion...
Le fait que le scénario soit de Rohmer n'est d'ailleurs pas étonnant, mais il aurait mieux fallu que ce soit lui qui réalise... Il n'y a que Rohmer qui aurait pu créer de la tension romantique sur ce genre de scènes de séduction.

Reste quand même un sympathique court-métrage sur des jeunes filles assez vraies et agaçantes, et bien filmé. Mais on ne retrouve rien de ce que j'aime chez Godard par contre (hormis le fait que tout les personnages lisent Hegel).

Annotation :

Étrange, effrayant parfois, parfois inquiétant. Certaines expérimentations sont réussies, d'autres m'ont moins convaincu.

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Le premier western (enfin peut être).
Ca a quand même très mal vieilli, on s'ennuie un peu.
Quelques idées viennent sauver le tout (les robes peintes, le plan du cowboy final avec le regard caméra).

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Demoustier est magnifique comme d'habitude, ce qui doublé au dispositif de ce plan fixe avec Demoustier couchée en train de se plaindre donne de l'envergure à cette longue complainte, on y crois presque, c'est presque touchant. Mais c'est vraiment trop quoi. Enfin, on le saît depuis le début ce qui lui arrive, elle dit "dans mon village", on sait déjà absolument tout ce qu'elle va dire, on sait déjà qu'elle a trouvé l'amour, on sait que tout le monde et absolument tout le monde la détestait et que c'est fini, qu'elle s'en remet tout juste...

Bref, dans un autre cadre, filmé autrement avec une autre actrice, ça serait pas passé du tout. Mais là, c'est très ambitieux par rapport au clip anti-homophobie standard. Donc, c'est visionnable.