CPH PIX Film Festival 2015

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Aucune envie de voir celui de Jalil Lespert suite au visionnage de celui-ci. Tendre, opaque et nébuleux, Bonello fait traverser le temps à son Saint Laurent comme il fait décrire la mode à son personnage. Ulliel rend son personnage distant et humain, nourri par sa quête de l'absolu et la solitude de l'artiste.

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Cinq heures et demie de plongée dans une transposition de l'histoire récente des Philippines au travers d'un petit village, noyé dans la pauvreté, les vices, les bontés, les coups du sort inhérents à l'existence humaine. Très beau malgré le peu de moyens, cohérent malgré les longueurs hérités du genre, Lav Diaz ne décoit jamais.

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Après le très beau "Myth Of The American Sleepover", David Robert Mitchell reprend sa thématique de l'insécurité adolescente en la sortant sur les terres du thriller d'épouvante. Une belle réussite, malgré un non-aboutissement des idées primaires sur les peurs adolescentes, une brique de base pour l'élévation du genre.

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Rétrospective Larry Clark. Vu il y a des années, Kids n'a pas perdu en justesse dans son récit, et son portrait d'une jeunesse insouciante, vive mais errante. Toujours aussi actuel.

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Le ghetto filmé en mode cinéma du réel, avec ses variations de rythmes, et ses dialogues sobres mais tranchant. John Boyega, futur Star Wars guy, joue ce gentil brigand résolu à suivre la bonne voie pour son fils, mais que les circonstances rattrapent. Récit trop linéaire, mais bien réalisé et Flying Lotus aux commandes sonores.

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Al Pacina dans un Gordon Green. Étonnante rencontre qui n'aura pas pour aboutir autrement dans un scénario taillé sur mesure. Un peu trop naïf sur les bords, "Manglehorn" est un vaillant feel-good movie américain déguisé en art film. Ca ne l'empêche pas de globalement fonctionner, notamment avec une belle photo et une BO signée Explosions In The Sky.

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Entre Rebecca Zlotowski et Andrea Arnold, mais en plus doux, avec des personnages qui grandissent ensemble. Cette fois perdue dans une ferme allemande, le personnage de la jeune adulte rebelle en quête de stabilité trouve un bel écho en cette figure mutine paternelle.

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Arya Stark dans un remake BBC de Magdalene Sisters, avec en plus une pointe d'aliénation contemplative qui n'est pas pour déplaire. Un poil longuet pour un récit trop peu entraînant, et une bande-son complètement hétérogène.

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L'histoire d'Abd al Malik, réalisé par Abd al Malik, conté par Abd al Malik, adapté de l'auto-biographie d'Abd al Malik. Le rappeur en mode Marc Jacobs. Du côté plus, une photo N&B réussie et une bande-son signée Laurent Garnier. Du côté moins, un parti pris "stranger than fiction" de l'hyper-romancisation de son parcours - et ré-entendre Wallen chanter.

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On reconnait la touche Jon Stewart dans ces basculements soudains entre dureté et comique absurde. On y reconnaît aussi cependant ce besoin sentimentaliste de l'écriture à l'américaine, avec son héros et ses antagonistes bien marqués, et une linéarité graduelle du scénario. On attendait plus de ce sujet pourtant détonnant de la révolution verte. Dommage.

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Huis clos en Charentes-Maritime au sein de deux couples, avec deux frères, de l'allemand, du francais, du timide, de l'extraverti, du dominé, de la frustration, du secret de famille. Un peu convenu, et des personnages aux reliefs trop peu évidents, on a du mal à s'investir dans cette histoire de famille.

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De belles images et une Shailene Woodley qui monte en puissance dans les travées d'Hollywood. Un peu décevant cependant que cet Araki, bien trop lisse, pour une histoire adaptée. Quelques belles idées visuelles, mais les enjeux (héritage familial, complexe mère-fille, l'absence) sont que trop souvent uniquement survolés.

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Bonne idée de base, mais irritant sur la longueur. À suivre la vie de jeunes junkies vivant en marge de la société, on s'attend évidemment au chaos nihiliste de leur quotidien, mais les frères Safdie n'en garde que le côté hystérico-sentimental. Beaucoup de bruit pour rien, et des personnages à l'humanité brouillée.

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Bien qu'esthétiquement intéressant, et un récit qui prend (enfin) forme après une bonne demi-heure, Honoré privilégie l'abscons et l'abondance de figures de style cinématographiques au détriment d'une cohérence globale.

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Des gags plus ou moins réussis, mais un sens du timing comique souvent au poil, permettent de sauver une comédie horriblement prude sur les perversions sexuelles. Crispant par ses mièvreries faussement potaches et débilisantes, "The Little Death" aura néanmoins une vraie belle scène de cinéma dans son dernier quart.

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Déjà que la série Z n'est pas habituellement mon truc, les hommages pastiches me passent totalement au-dessus. Mais pour certaines idées scénaristiques qui tiennent la route, et une belle Laurence Leboeuf en cyborg hystérique, un 3 est pas cher payé.

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Vivement que les revisites post-modernes de l'amour éternel que permet la mythologie des zombies, loup-garous, vampires s'épuisent, parce qu'on tourne sévèrement en rond. Heureusement que quelques blagues signées Dante viennent sauver cette "comédie" micro-budget.

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J'ose imaginer qu'avec quelques largesses, on peut embrasser l'idée globale de Tusk, et le projet de Smith de (se) donner une lecon d'humilité. Mais bon sang que ce film est moche, que ses scènes sont incohérentes, que les m'as-tu-vu d'artifices sont d'une lourdeur. En atteste ce guest-starring gênant et encombrant de Johnny Depp.