Cycle Andreï Tarkovski
Visionnage de l'ensemble des films majeurs du réalisateurs Andreï Tarkovski dans l'ordre chronologique de leur parution. Petit commentaire associé à chaque film.
7 films
créée il y a presque 11 ans · modifiée il y a presque 11 ansL'Enfance d'Ivan (1962)
Ivanovo detstvo
1 h 35 min. Sortie : 9 mai 1962 (Union Soviétique). Drame, Guerre
Film de Andreï Tarkovski
Woe a mis 7/10.
Annotation :
Bon film. le thème des enfants soldats est bien traité. Le trauma de la guerre emportant dans la mort les familles de ces pauvres bambins, avec les flash-back du jeune garçon montrant une époque heureuse et innocente désormais révolue aux teintes blanches accueillantes, on opposition à l'aspect lugubre du temps de guerre. On retrouve aussi le désir de vengeance, la haine viscérale pour l'ennemi qui pousse ce petit être à se dévouer corps et âmes à sa patrie. C'est plutôt touchant. Par ailleurs, les compositions des cadrages sont somptueuse, la réalisation à tomber, et on retrouve des jeux d'ombres et lumières presque aussi beaux que dans la Nuit du Chasseur. Pourtant, en règle générale, le film m'a étrangement laissé de marbre. J'ai trouvé que Tarkovski n'allait pas au bout de sa pensée, et les épisodes comme la scène de séduction dans les bois avec Macha et l'officier m'ont donné l'impression d'un éparpillement, chaque personnage manquant également de profondeur... On dérive un peu trop d'Ivan parfois à mon goût et je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher à lui alors que tout dans son histoire et son traitement aurait du y contribuer à merveille. Ah et la dernière scène est un peu forcée, les petits enfants qui courent sur la plage en riant du style "regardez c'est triste" c'est bon, il en a trop fait là.
Enfin bon, je n'ai pas été envoûté par ce coup d'essai d'Andrei Tarkovski, pourtant je lui reconnais des qualités indéniables, photographie magnifique, scènes mémorables de beauté.
J'espère être plus emballé par la suite.
Andreï Roublev (1966)
Andrey Rublyov
3 h 03 min. Sortie : décembre 1969 (France). Drame, Biopic, Historique
Film de Andreï Tarkovski
Woe a mis 8/10.
Annotation :
Découpé en tableaux, le deuxième long-métrage d'Andrei Tarkovski nous conte l'histoire du moine et peintre d'icônes Andrei Roublev. Fresque monumentale dont l'aspect historique n'est qu'un prétexte pour traiter du caractère immuable du propos. Réflexion sur la création artistique,le rapport au divin, et empreint d'un mysticisme envoûtant, chaque chapitre apporte un nouvel élément de réflexion, de questionnement, pourquoi l'art ? Comment et dans quel but ? 3h où cet Andrei (lequel ?) tiraille ses pensées, sa vision intérieure face à la réalité du monde, nous offrant une méditation intense sur de multiples sujets. Enchaînant scènes d'une poésie époustouflante, Tarkovski sait filmer et sait transmettre ce qu'il veut au spectateur, c'est indéniable. Pourtant, j'ai été moins ébahi par la beauté des images que dans L'Enfance d'Ivan et surtout Solaris, les très beaux plans séquences n'ont pas suffi à m’émerveiller devant une photographie pas si exceptionnelle que ça, d'après moi. Il reste que ce long-métrage d'une grande richesse, d'une maîtrise phénoménale a pu ne pas toujours me captiver entièrement, lorsque se succèdent des scènes flamboyantes de réussites avec d'autres un peu moins, contant des dialogues légèrement pompeux. Cela demeure une grande expérience de cinéma, tout du moins.
Je mets en réalité 8,5 mais si je mets 9 ça donne un mauvais effet, je préfère le 8 alors.
Solaris (1972)
Solyaris
2 h 47 min. Sortie : 27 février 1974 (France). Drame, Science-fiction
Film de Andreï Tarkovski
Woe a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vraiment magnifique. C'est envoûtant, hypnotique, touchant. L’esthétique empreinte d'une profonde poésie, de la frêle feuille traversant les algues tentaculaires, aux courbes et hublots singuliers de la station chaotique, en passant par l'étrange furie des tunnels et entrelacements d'un périphérique aux lumières fascinantes, en fait un film délicieusement contemplatif, également servi par des bruitages de synthétiseur collant parfaitement à l'ambiance lourde, angoissante de certaines scènes. Outre cela, on est transporté sur cette mystérieuse planète vivante, au côté de Kris, cet homme meurtri par le passé, à la recherche de quelque chose qu'il ne comprend pas. Entre visiteurs étranges, images de l'océan aux mouvances troublantes, on erre dans les couloirs étroits du vaisseau lentement, explorant les thèmes de l'homme et son moi profond, le rêve, le divin, la mort, on vit l'expérience de Solaris dont nous, spectateurs, comme Kelvin, ne sortiront pas indemnes.
D'une richesse psychique phénoménale, accompagnés d'images superbes et de scènes subjuguantes, ce film est un bijou, bijou de charme, d'intelligence, de finesse, bijou chatoyant de mille coloris délicats.
Le Miroir (1975)
Zerkalo
1 h 45 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Drame, Biopic
Film de Andreï Tarkovski
Woe a mis 4/10.
Annotation :
Alors là non. Ça ne m'a pas touché le moins du monde, je suis resté totalement hermétique. J'ai absolument rien compris, certes je devais m'y attendre mais là c'est carrément dingue. J'étais perdu, les tonnes d'images alternées noir/blanc, les travellings dans tous les sens, des bouts de films distillés tout au long du métrage sans que j'arrive à faire le moindre rapprochement, les poèmes récités au gré de passages d'une lenteur particulière, tout ça m'est passé dessus sans m'émouvoir. J'ai pas forcément trouvé ça magnifique au niveau des images. C'est impressionnant comment j'ai essayé de me laisser entraîner dans ce flot incompréhensible, ça aurait pu être envoutant, mais entre certaines scènes plutôt très belles, s'entrecoupaient d'autres au discours banal, sans intérêt à mes yeux qui me coupaient entièrement de la relative alchimie qu'aurait pu provoquer le film en moi. J'aurais aimé me dire "J'ai rien compris. C'est génial", simplement par un beauté fantastique, mais non c'est pas possible. Aucune émotion aucun attachement, une musique que Tarkovski semble recycler au gré de ses films, des procédés qu'il réutilise (femme en lévitation, alternance noir/blanc et différentes teintes). Je sais pas ça laisse une drôle d'impression. Je sentais les intentions du réalisateur, je voulais y adhérer mais non, trop abstrait, trop étrange, à tel point que ça n'avait pas de sens à mes yeux. Je me sens rabaissé, ça m'énerve.
On me dit de pas intellectualiser, de pas chercher à tout prix la signification profonde, trop tard à vrai dire. Enfin, je le reverrai peut-être dans quelques années, et c'est possible que tout change. Je sais pas.
Stalker (1979)
2 h 43 min. Sortie : 18 novembre 1981 (France). Drame, Science-fiction
Film de Andreï Tarkovski
Woe a mis 8/10.
Annotation :
A revoir après un visionnage très marquant, bien que dans des conditions calamiteuses.
Nostalghia (1983)
2 h 10 min. Sortie : 17 mai 1983. Drame
Film de Andreï Tarkovski
Woe l'a mis en envie.
Le Sacrifice (1986)
Offret
2 h 29 min. Sortie : 14 mai 1986 (France). Drame, Fantastique
Film de Andreï Tarkovski
Woe l'a mis en envie.
Annotation :
En DVD + bonus dont "Une journée d'Andrei Arsenevitch"