Dans les salles en 2023

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Cinéma Vendôme, avec Gaëtan.

Avec Les Banshees d'Inisherin, Martin McDonagh semble franchir un cap. Si on retrouve évidemment le style du metteur au scène, à savoir une écriture ciselée et cruelle qui navigue perpétuellement entre la comédie et le drame, le film s'avère plus modeste dans ses enjeux et moins spectaculaire que ses tentatives précédentes. Là où Three Billboards brossaient le portrait de sa petite communauté via un enchaînement croissant d'excès dans les péripéties, Les Banshees préfèrent distiller un étrange poison, qui fait progressivement basculer le film vers une forme de mysticisme inattendu. En tout cas, on oubliera pas de si tôt cette fable humaine et macabre sur la vacuité de nos existences.

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Cinéma Palace, avec Léila.

Un superbe film, doté d'une intrigue qui se contente pourtant de décrire simplement l'amitié entre deux hommes, de l'enfance à l'âge adulte. Alors certes, le long-métrage aborde certaines thématiques, notamment l'opposition modernité et campagne, mais celles-ci ne sont qu'une toile de fond, un contexte, dans lequel le récit de vie se déploie sobrement. L'émotion est notamment apportée par la mise en scène, qui transcende chaque lieu que les personnages visitent grâce à un important travail sur la verticalité et la profondeur de champ, donnant à la relation entre les hommes des proportions dantesques. Très beau, bien que peut-être un peu long.

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Cinéma Palace, avec Pierre.

J'ai trouvé ça particulièrement réussi. Saim Sadiq ne se contente pas d'une simple romance et prend ainsi la rencontre entre Haider et la femme transgenre Biba comme point de départ pour une vase déconstruction de la société patriarcale pakistanaise. Ambitieux, le film se concentre sur différents personnages et s'avère notamment très pertinent sur la question du désir et de la sexualité. En plus de ça, alors qu'on pouvait s'attendre à un "film à sujet", Saim Sadiq fait preuve d'une véritable inventivité derrière la caméra, avec des moments musicaux envoûtants et un format carré judicieux pour retranscrire l'enfermement des personnages. Là où le film m'a un peu déçu, c'est dans ses vingt dernières minutes - un très beau flashback mis à part. La conclusion m'a parue excessivement sombre par rapport à ce qui précédait et je trouve que le scénario ne conclut pas vraiment l'arc narratif de Biba.

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Cinéma Palace, avec Alix et Gaëtan.

Dinguerie. Damien Chazelle donne tout dans une odyssée de toutes les grandeurs qui se révèle très vite beaucoup moins lisse que prévue. Grotesque, satirique, excessif : Bablyon n'est jamais aussi jubilatoire que quand il s'affirme dans la comédie, qui prend ici des proportions frénétiques absolument démentielles. La réalisation de Chazelle est merveilleuse de bout en bout, aussi à l'aise dans la peinture de la démesure que dans la comédie visuelle, tout en ayant le bon sens de se calmer lors des passages plus sombres. Le scénario, quant à lui, prend la transition du muet au parlant comme point de départ du traitement de divers problématiques, comme le puritanisme américain, la nostalgie ou encore le racisme de l'industrie Alors certes, le film n'est pas dénué de défauts : le long-métrage est plus attendu lors des moments sérieux, la conclusion est un brin laborieuse et on pourrait reprocher au film un certain classicisme dans sa structure. Il n'empêche qu'on avait pas vu une telle énergie au cinéma depuis Le Loup de Wall Street et que Babylon pourrait bien être le véritable héritier de Boogie Nights. Une ode au cinéma follement excessive, jouissive et obsédante.

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Cinéma Aventure, seul. Projection presse.

Un film très surprenant, qui évacue très rapidement l'opposition entre urbanisme et campagne pour offrir quelque chose de beaucoup plus atmosphérique et sensoriel, avec notamment un basculement très doux vers le fantastique. Je recommande l'expérience, qui est à la hauteur de son pitch absurde ; c'est l'histoire d'un gars qui fait juste un petit tour en haute montagne et qui décide de rester là.

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Cinéma Palace, avec Léila.

Pas aimé du tout. Quelques jolies images mais sinon c'est juste une énième chronique sur l'enfance, qui s'avère particulièrement superficielle dans ses thématiques et franchement embarrassante dans ses scènes plus fantaisistes.

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Cinéflagey, avec Amaury.

Expérience de cinéma très singulière, entre moments d'ennui et de fascination absolue, j'ai rarement senti une telle atmosphère dans une salle de cinéma, certains spectateurs n'en pouvaient plus tandis que d'autres semblaient complètement hypnotisés par l'écran. Visuellement, Albert Serra propose des images sidérantes, presque jamais vues, bien que la caméra ne bouge presque jamais, les tableaux s'imposent d'eux-mêmes. Le récit, beaucoup plus obscur, suit donc le cheminement de Benoit Magimel vers l'acceptation de la futilité de ce qu'il entreprend et l'impuissance générale du pouvoir politique face au désastre à venir, il y a clairement une atmosphère de fin du monde qui plane sur ces dernière scènes où paradoxalement les personnages semblent finalement atteindre une forme d'osmose absolue. Pour le reste, le film m'échappe un peu, il est vrai, et je mentirais si je disais que je n'avais pas déroché à certains moments - à titre personnel, l'improvisation est parfois trop visible - mais Pacifiction demeurera une séance mémorable pour ma part. Pas impossible que j'y retourne.

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Cinéma Aventure, seul. Projection presse.

Moi je l'aime bien Shyamalan, malgré ses fréquents dérapages artistiques il y a toujours quelque chose de singulier dans son cinéma. Ici, on retrouve certains défauts habituels, à savoir une certaine naïveté dans le propos, un manque d'intensité générale et quelques scènes vraiment stupides. Pourtant, Knock at the Cabin reste surprenant dans son déroulé, justement car Shyamalan déjoue astucieusement le piège du film à twist. Le long-métrage assume sa modestie et se transforme rapidement en véritable conflit idéologique où le suspens va passer au second plan. Ici, ce qui compte, c'est de croire ou non, soit un thème récurrent chez Shyamalan qui est cependant particulièrement bien exploité par la drôle de situation que Knock at the Cabin met en place, jusqu'à même réussir à suscité une vraie émotion (en tout cas chez moi). Le film peut aussi compter aussi sur la prestation ambigüe et émouvante de Dave Batista, qui donne beaucoup de vie à cette assaillant déterminé et fragile. Bref, pour ma part, c'est un joli petit film fantastique qui a parfaitement sa place dans la filmographie de Shyamalan.

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Cinéma Palace, seul. Projection presse.

On sent que le film était destiné d'abord à HBO Max...Toujours à l'aise pour filmer les chorégraphies et leur érotisme, Steven Soderbergh se montre au contraire assez décevant dans sa gestion du récit. Sans axe fort, sans véritables enjeux, Last Dance se révèle être un objet particulièrement inconséquent, à défaut d'être désagréable. Soderbergh très mineur.

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Cinéma Vendôme, avec Gaëtan.

Le film est indéniablement trop long, notamment dans son dernier tiers où l'intensité dramaturgique faiblit à cause d'une mauvaise gestion du rythme. J'aurais personnellement retiré vingt bonnes minutes. Cependant, il ne faudrait pas négliger TÁR pour ces seules raisons car le film de Todd Field demeure une exploration assez virtuose des mécanismes de domination dans le milieu artistique, le tout porté par une Cate Blanchett redoutable qui réussit toujours à insuffler ce que la caméra ne montre jamais. Le film est également remarquable dans sa dimension presque fantastique, figurant la déchéance comme un cauchemar inéluctable qui ne cesse de se rapprocher de l'artiste - à ce titre, la scène avec la voisine nécrosée est terrible. Bref, c'est très bien et je suis curieux d'en apprendre plus sur ce Todd Field.

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Kinépolis de Bruxelles, seul. Projection presse.

L'univers résolument kitsch et la présence imposante de Jonathan Majors en Kang font presque de ce Ant-Man 3 un divertissement correct, malgré les indéboulonnables défauts du MCU.

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Cinéma Vendôme, seul.

Jolie réussite que ce film suivant un groupe de femme croyantes confrontées à un patriarcat mortifère tout droit sorti du fond des âges, le tout dans un débat intense et nuancé qui n'écrase jamais les personnages et synthétise tout un pan du féminisme. La mise en scène de Sarah Polley est souvent percutante, usant d'effet de montage et de mouvement de caméra classieux pour accompagner avec une emphase digne la démarche audacieuse de ces femmes. Malgré l'horreur du sujet, le film parvient à diffuser un vrai sentiment d'apaisement, le spectateur en sort grandi, comme débarrassé de la haine facile qui guettait certains des personnages au début. Deux petites réserves cependant : cette photographie terne et plate, qui ne se justifie que sur une poignée de plans vraiment réussis, et quelques soucis de rythme, où on sent que la réalisatrice n'ose pas toujours faire durer les scènes de débat. À souligner également : la superbe partition d'Hyldur Gudnottir, qui reste en tête longtemps après la séance.

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Cinéma Palace, avec Gaëtan.

Vrai plaisir de voir tout le savoir-faire de Spileberg dans le montage, la mise en scène et le rythme cette fois mis au service d'une histoire intimiste et personnelle. La première heure est sans aucun doute la plus réussie, Spielberg étant toujours aussi fort pour capter l'enfance, avec en plus ici une manière de lier le cinéma à la tragédie familiale particulièrement émouvante. Je trouve que le virage vers le teen-movie pur est moyennement bien négocié, on sent Spielberg moins à l'aise, avec une tendance un peu facile à se cacher derrière la comédie. Heureusement, le film se rattrape sur la fin. Je dirais que la principale qualité du long-métrage réside dans ses personnages et les relations nuancés qu'ils entretiennent les uns avec les autres. En tout cas, malgré quelques maladresses, ce Fabelmans reste un très joli film.

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Cinéma des Galeries, seul. Projection presse.

Un film particulièrement âpre, parfois un peu trop dans les clichés d'un certain cinéma d'auteur, mais qui parvient néanmoins à toucher dans sa représentation saisissante d'un monde sur le déclin. Comme si le cinéaste, en prenant autant de temps à filmer le labeur des paysans ,rendait grâce à cet univers bientôt disparu et lui redonnait tout l'espace qu'il méritait pendant 2H20. Un beau film, bien qu'indéniablement exigeant.

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White Cinema, seul. Projection presse.

Encore plus long et inutile que le cinquième opus, Scream VI n'apporte rien ni au slasher, ni à la saga, et préfère se complaire dans une intrigue éculée qui rejoue inlassablement les scènes qu'on connaît tous. Malgré la délocalisation de l'action à New York, le récit reste désespérément programmatique et ne réserve aucune vraie surprise, en tout cas certainement pas dans la motivation des tueurs, qui atteint ici un nouveau pallier d'indigence et de débilité. Niveau horrifique, rien à signaler, les deux cinéastes préférant redoubler les doses de gore que prendre le temps de créer de la tension ou du suspens pour un résultat incroyablement fade. Je retiendrais deux petites scènes : le meurtre avec l'échelle, plutôt cruel, et la scène du métro, correctement menée. Tout le reste, c'est poubelle.

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Cinéma Palace, avec Léila.

L'idée de base de voir une soirée étudiante insouciante soudainement bousculée par l'irruption du parti communiste est brillante et aurait pu donner un super film. Malheureusement, la forme m'a parue particulièrement pénible, le réalisateur rejouant inlassablement les codes du cinéma de Mungiu - longs plans, personnages introvertis, étirement du temps - sans jamais en retrouver la grâce et la force émotionnelle. En l'état, le film paraît très creux, avec des personnages aux comportements souvent incompréhensibles qui provoquent un indéniable détachement de la part du spectateur. Franchement, j'ai vraiment eu l'impression de voir un court-métrage étiré par une patte auteuriste artificielle.

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Cinéma Palace, seul.

Mon Crime assume à 200% une veine sur-théâtrale et kitsch qui en laisserait beaucoup sur le carreau mais donnera assurément un plaisir précieux à ceux qui décident de jouer le jeu. Personnellement, c'est mon cas et j'ai passé un excellent moment face à ce petit manège féroce, jouant habilement entre cabotinage jubilatoire, pastiche référencé et une pointe d'humour noir particulièrement bienvenue. Le discours féministe n'est pas dénué de maladresses : on comprend l'envie de montrer une sororité solide et indéfectible, on peut cependant être mal à l'aise face à des péripéties trop déconnectées du réel où les femmes gravissent les échelons grâce à leurs meurtres. Ces réserves mises à part, je ne vais clairement pas bouder mon plaisir et je souhaite au film un beau succès commercial.

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Imagix Mons, avec mon père.

Les gens pensent qu'être éclaireur, c'est se contenter de donner son avis. C'est faux. Parfois, on est des véritables lanceurs d'alerte => n'allez pas voir ce film.

J'ai rarement vu à un tel niveau de fainéantise dans tous les aspects d'un film. Pour moi, deux personnes discutant d'un projet avec des dinos pendant, allez, disons 40 minutes, retomberaient forcément sur la totalité des scènes vues dans le film. Le déroulé est d'une platitude sans nom, la tension est releguée à quelques vagues jumpscares, les effets spéciaux sont d'une laideur absolue - on découvre le chiassosaurus et l'étronosaure-, les personnages inexistants, les facilités d'écritures se multiplient...

Pour moi, c'est un immense foutage de gueule, le degré zéro de la dramaturgie et du divertissement. Un objet ringard tout droit sorti du cerveau d'un geek fan de dinos et de lasers. Un truc tellement proche du néant dans son univers et son esthétique que je m'étonne qu'il ait trouvé le chemin des salles obscures au lieu d'être catapulté sur une plateforme. Une merde préhistorique.

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Cinéma Vendôme, avec Lâl et Gaëtan.

J'y allais à reculons, à cause des critiques mitigées et d'un certain manque d'intérêt vis-à-vis du cinéma de Mendes mais finalement c'était plutôt joli. Disons qu'il y a suffisamment de maîtrise dans le filmage, l'interprétation et l'écriture des personnages pour se laisser bercer par l'atmosphère, d'ailleurs bien renforcée par la composition d'Atticus Ross et de Trent Reznor. Là où ça blesse - forcément - c'est dans le traitement des différentes thématiques - racisme, maladie mentale, magie du cinéma - qui sont ici certes "présentes" mais jamais approfondies, ou en tout cas pas de façon inventive ou stimulante, d'où un sentiment assez vain une fois le générique venu, d'autant que Mendes loupe également le coche au niveau de l'émotion. Oubliable mais sympathique.

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Cinéma Palace, seul.

J'ai d'abord été circonspect devant un film qui semblait se complaire dans des tics formels plutôt rebattus. Et puis progressivement, les intentions apparaissent et le récit de vacances glisse doucement de la parenthèse enchantée au souvenir tragique. La fin du film m'a détruit, Charlotte Wells tutoie des sommets d'émotion en gardant paradoxalement hors-champ la clé de la douleur, ce qui laisse le spectateur se projeter et s'identifier dans cette dernière danse bouleversante. D'un point de vue plus intellectuel, la réflexion de Wells autour de la caméra est tout à fait pertinente et décline la thèse de Blow-Up sur l'impossibilité de capturer le réel dans un récit plus intime et personnel. Bref, superbe, et Paul Mescal est incroyable.

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UGC Toison d'Or, avec Lâl, Gaëtan et Victor.

Encore plus boursouflé que le troisième mais bordel, j'assume, j'ai pris mon pied ! La première heure n'est pas forcément engageante et laisse penser que Chad Stahelski se repose sur ses acquis - solides, certes. Heureusement, passée la séquence à Ossaka, le cinéaste enclenche la deuxième et fait de ce John Wick 4 le magnum opus d'une franchise entière dédiée au défoulement. Plus stylisé que jamais, résumant son intrigue et ses personnages en quelques scènes efficaces, ce Chapitre 4 ménage des autoroutes entières à l'action pure, jusqu'à tutoyer des sommets d'adrénaline dans la dernière heure à Paris, enchaînement stupéfiant de morceaux de bravoure et d'idées fracassantes. Hâte de voir ce que Stahelski va faire par la suite.

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Bozar, avec Gaëtan et Axel.

Une robinsonnade dans un musée d'art moderne....Voilà une proposition intrigante qui aurait pu flirter avec les fables urbaines et cruelles de Ballard. Malheureusement, Inside s'essouffle très vite et manque d'un axe fort, ce qui le rend rapidement assez creux et vain. Un film conceptuel qui manque trop de radicalité pour toucher un quelconque vertige existentiel.

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Cinéma Palace, avec Marie (pas ma plus brillante idée, d'ailleurs).

Je craignais le film mélo et sans dramaturgie à la Close mais ce Dalva est une excellente surprise, peut-être un brin classique dans sa structure mais très pertinent dans son approche du sujet. En partant d'un thème très délicat - l'inceste, ici abordé avec une frontalité peu commune, notamment via une scène tétanisante avec le père pédophile dans la prison - Emmanuelle Nicot raconte finalement l'émouvant retour à l'enfance de sa jeune protagoniste, qui apprend progressivement à renouer avec un amour plus sain après des années de manipulation. C'est rude mais fort et porté par d'excellents comédiens.

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Cinéma Aventure, avec Kévin.

Techniquement à la hauteur et parfois vraiment drôle mais globalement, c'est un film qui combine les défauts habituels des productions Illumination avec les limites des adaptations en jeu-vidéo : un univers sans cohérence, une absence de personnages et globalement un non-récit qui avance en pilotage automatique d'une péripétie-fan-service à l'autre. Pas de propos, pas d'angle méta, que des clins d'œil. Distrayant, mais vraiment sans plus.

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Plaza Arthouse, seul.

On sent que Pietro Marcello a davantage pensé à l'atmosphère qu'au récit en lisant l'ouvrage "Les Voiles écarlates". En résulte un film indéniablement beau, bien joué et doté de jolies parenthèses poétiques - les scènes chantées, super idée - mais qui a du mal à dépasser son récit mélodramatique un peu ronflant, l'émotion n'y était pas de mon côté. Par contre, Juliette Jouan est superbe.

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UGC Toison d'or, avec Gaëtan, Lâl et Gaëlle.

Le film est une catastrophe d'un point de vue visuel, que ce soit au niveau de la direction artistique ou de la qualité des effets spéciaux, on ne croit pas une seule seconde à cet univers med-fan. C'est bien dommage car à côté de ça, malgré l'aspect trop programmatique d'un récit qui n'a rien à offrir, il y a quelques réussites notables : un penchant plutôt savoureux pour la comédie, une dynamique de groupe qui fonctionne et une poignée de scènes plutôt rigolotes - comme ce plan-séquence numérique avec l'enchaînement des transformations de la druide ou ce braquage d'une charrette avec un portail magique. Bon, je me sens quand même bien indulgent et on est plus proche du 5 que du 7 mais on va dire que ça passe.

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Plaza Arthouse, avec Thomas et Léah.

En assumant totalement son origine théâtrale, The Whale justifie pas mal de ses excès et parvient même à faire triompher l'émotion malgré le côté kitsch de l'ensemble. C'est davantage grâce à la performance hallucinante de Brendan Fraser et à la frontalité de la mise en scène - qui nous met en permanence face à notre propre dégoût - qu'à la relation père-fille, trop clichée et excessive pour convaincre.

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Cinéma Vendôme, avec Gaëtan.

Un voyage saisissant et cynique sur le parcours d'un prêtre qui tente l'impossible en traversant l'Islande pour construire une église mais qui ne comprendra jamais vraiment cette Terre, se contentant de photographier bêtement les corps à défaut de saisir le fond des choses. Ne reste à la fin que la boue et la nature qui continue à s'épanouir, insensible au théâtre stérile des hommes. L'approche formelle est grandiose, contenant en elle toute la sève transhumaniste du récit, même si le long-métrage demeure peut-être un peu trop aride, plus fort dans ses élans mystiques que dans les interactions entre les personnages.

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Cinéma Flagey, avec Gaëtan, Lâl, Alix, Gaël et Gauvain.

Je ne connaissais pas du tout Makoto Shinkai mais j'ai été charmé par ce voyage qui mélange très habilement émotion, action, humour et romance à travers un univers poétique, comme une sorte de Miyazaki en mode teen-movie. Beaucoup apprécié la manière dont le monde des esprits est intégré au récit, cela rappelle Chihiro avec son parc abandonné qui devient soudainement un épicentre mystique. Je trouve que l'intrigue liée à la mère est peut-être un peu artificiellement intégrée et le film reste parfois assez cliché mais dans l'ensemble, je suis ressorti enthousiaste.

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Cinéma Aventure, seul.

Prévisible et relativement peu inventif mais suffisamment gore, vicieux et généreux pour offrir le frisson demandé, avec en plus une poignée d'audaces visuelles tout à fait appréciable.